(Minghui.org) Suite de la 3e partie

Protestation et hospitalisation

Pour protester contre ces horribles mauvais traitements, M me Liu a entamé une sorte de grève de la faim pendant les trois quarts des deux ans qu'elle a passés à Masanjia. En plus de voir sa peine prolongée, Mme Liu a été hospitalisée à plusieurs reprises à l'hôpital de Masanjia et a été envoyée dans un état critique d'urgence à deux reprises à l'hôpital (no 2) de l'Université médicale chinoise de Shengjing.

Les autorités et les gardiens du camp ont prévu une réunion au début de l'année 2001. Lors de la réunion, ils ont encouragé les détenus à parler des pratiquants de Dafa qui faisaient les exercices ou qui étaient en possession des écrits de Dafa. Mme Liu a dit aux autres pratiquants de ne pas assister à cette réunion et a demandé à rencontrer le capitaine Zhang. Comme Zhang n'a pas répondu à sa demande, Mme Liu a entamé une grève de la faim pour protester.

Après deux semaines, M me Liu était tellement affaiblie qu'elle ne pouvait plus marcher. Lorsqu'elle s'est évanouie pour la deuxième fois, elle a été emmenée à l'hôpital de Masanjia. Le directeur de l'hôpital, le directeur adjoint et le chef du département de médecine interne se sont réunis pour discuter de l'état de Mme Liu. Ayant déjà montré de graves symptômes de problèmes cardiaques avant la grève de la faim, le chef du département de médecine interne a admis qu'elle serait morte en deux jours si elle n'avait pas reçu de traitement à temps.

M me Liu a expliqué aux médecins et aux infirmières pourquoi elle faisait une grève de la faim et leur a parlé des tortures qu'elle a subies pour avoir défendu sa croyance. L'hôpital a appelé Zhang Jun, le chef de la division no 3. Zhang a rendu visite à Mme Liu à l'hôpital et lui a menti : « Nous renonçons à essayer de vous “transformer” et nous ne vous mettrons plus sur le grand lit d'étirement. Travaillez simplement avec les médecins pour vous rétablir. »

M me Liu a cru Zhang. Elle a commencé à manger et s'est progressivement rétablie. Cependant, une fois de retour au camp de travail, elle a subi des représailles et est retournée sur le grand lit d'étirement. Mme Liu a demandé à Zhang : « Ne m'as-tu pas dit à l'hôpital que tu ne me mettrais plus sur le lit d'étirement ? » Zhang a répondu : « Comment as-tu pu croire ce que j'ai dit ? » Mme Liu a répondu : « C'est ce que vous faites pour augmenter les taux de “transformation” ? Comment pourriez-vous changer le cœur de quelqu'un par la force ? »

Droit de visite refusé

M me Liu n'a pas été autorisée à recevoir le moindre visiteur pendant les deux ans passés à Masanjia. Elle n'a même pas vu sa famille une seule fois. Elle n'a pas non plus été autorisée à passer des appels téléphoniques ni même à écrire une lettre. Sa communication avec le monde extérieur a été complètement coupée.

Le mari de M me Liu, M. Yi Baojun, se rendait à Masanjia presque chaque mois dans l'espoir de la voir. Bien qu'il ait été renvoyé à maintes reprises, il n'a cessé de se présenter pour faire savoir aux gardes que la famille de Mme Liu était très attentive à son bien-être.

Après un certain temps, M. Yi a commencé à visiter différents niveaux du gouvernement local, l'administration des plaintes et des pétitions, le parquet et le bureau judiciaire pour déposer des pétitions et des plaintes concernant les conditions horribles du camp de travail et les sévices inhumains. Cependant, sous la loi du PCC, ces organisations ne représentent plus les intérêts du peuple – elles sont devenues des outils du PCC et font taire toute voix différente de celle du Parti.

Des fonctionnaires du Bureau 610 de Dalian ont inspecté le camp de travaux forcés de Masanjia en juin et juillet 2011. En parlant de la réussite du camp de travail dans la transformation des pratiquants de Falun Dafa, Mme Liu a été mentionnée comme l'une des quelques exceptions qui ne s'étaient pas transformées malgré les efforts continus du camp de travail. Son niveau d'étude et son influence auprès des pratiquants détenus l'ont fait remarquer auprès des responsables de la ville qui ont élaboré un plan pour maintenir Mme Liu en prison plus longtemps.

Condamnée à la prison après deux ans de travaux forcés

M me Liu n'a jamais cédé pendant ses deux ans à Masanjia, ce qui a perturbé les fonctionnaires du Bureau 610 de Dalian. Ils ne voulaient pas la laisser partir si facilement et ont élaboré un plan qui violait de manière flagrante le principe d'« autorité de la chose jugée ».

Yi Bin du parquet du district de Zhongshang a rendu visite à M me Liu à plusieurs reprises en juillet et août 2011 et lui a dit : « Votre affaire n'est pas close. » Mme Liu était confuse : « Alors pourquoi ces deux ans de travaux forcés ? » Yi Bin a dit : « C'est seulement pour avoir fait les exercices au centre de détention. »

Quelques jours avant la fin de sa peine, des policiers du Département de police du district de Zhongshan et du poste de police de Taoyuanjie ont été chercher M me Liu à Masanjia et l'ont emmenée au centre de détention de Yaojia. Elle a été détenue dans la cellule no 8-16.

Après plus de 700 jours loin de sa famille et après avoir enduré tant d'épreuves, M me Liu s'est réjouie de retrouver sa famille. Son mari, son fils et ses parents s'ennuyaient d'elle et étaient si prêts et enthousiastes de l'avoir à nouveau dans leur vie.

Cependant, le 21 septembre, le jour où la période de deux ans de travaux forcés de M me Liu devait prendre fin, la famille a reçu un appel téléphonique du bureau communautaire. « Liu Ronghua a été emmenée le 19 par la police au poste de Taoyuanjie, elle est maintenant détenue au centre de détention de Yaojia. Son mandat d'arrêt a été émis et elle risque un procès et une éventuelle peine de prison. » La famille de Mme Liu était dans l'incrédulité la plus totale.

Les parents de M me Liu, tous deux âgés de plus de 70 ans, ont fait des allers-retours entre le poste de police de Taoyuanjie, le Département de police du district de Zhongshan, le parquet du district de Zhongshan, le tribunal du district de Zhongshan et l'administration des plaintes et des pétitions du district de Zhongshan pour demander la libération de leur fille, mais en vain.

Le directeur Li Litian et le directeur adjoint Liu Yansong du poste de police de Taoyuanjie ont dit au couple que le cas de M me Liu avait été soumis au département de police et ils leur ont dit de « rentrer chez eux et d'attendre. Nous nous verrons au tribunal ».

Le directeur Li Litian s'est montré hostile envers le couple et a menacé de demander au parquet et au tribunal de condamner M me Liu à la prison à vie s'ils continuaient à se présenter. Li a fait enlever toutes les chaises dans le hall d'entrée, de sorte que le couple âgé a dû rester debout pour attendre.

La mère de M me Liu a pleuré et a demandé au gardien : « Vous avez le slogan “Servir le peuple” affiché sur votre mur, mais votre directeur m'a dit de sortir d'ici. Ne sommes-nous pas le peuple ? Si vous n'aviez pas arrêté ma fille, je ne serais même pas ici. Je n'irai nulle part. Je serai juste ici à attendre que ma fille revienne. »

N'ayant pas d'autres moyens de recours, la famille de M me Liu s'est tournée vers le public. Ils ont écrit des lettres ouvertes pour demander du soutien et de l'aide, espérant que les gens prêteraient attention au cas de Mme Liu.

La lettre ouverte du père de Mme Liu

« Depuis qu'elle est entrée à l'école à l'âge de huit ans, ma fille Liu Ronghua a été une élève de haut niveau, de l'école primaire au secondaire, au lycée et à l'université. Elle est devenue enseignante à l'Université océanographique de Dalian après avoir obtenu son diplôme et a enseigné à de nombreux étudiants qui ont apporté une grande contribution au pays. Ses articles ont été publiés dans des revues prestigieuses dans le domaine de l'éducation. Elle n'a jamais rien fait qui puisse nuire à quiconque. Ma femme et moi sommes très fiers d'elle et sommes heureux de voir notre enfant contribuer positivement à la société », a écrit le père de M me Liu dans une lettre ouverte demandant sa libération.

« Ma fille n'a commis aucun crime. Ce n'est pas parce que Jiang Zemin a déclaré que le Falun Dafa est illégal que cela est vrai. Je pense que Jiang a commis un crime : il a violé la plus haute loi du pays, la Constitution.

« J'ai presque 80 ans et j'ai vu beaucoup de choses au cours de ma vie. J'ai vécu les différents mouvements lancés par le régime communiste, notamment la Grande Révolution culturelle et le massacre de la place Tiananmen. Chacun d'eux a commencé par une remarque faite par l'un des plus hauts responsables du Parti et chacun d'entre eux a enlevé de nombreuses vies et causé des souffrances au peuple. Par la suite, le Parti a toujours admis qu'ils avaient commis une erreur.

« Qu'est-ce que ma fille a fait de mal ? Tout ce qu'elle a fait, c'est de se conformer au principe universel Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Est-ce mal d'essayer d'être une bonne personne ? Grâce à la pratique de Dafa, beaucoup ont recouvré la santé, ce qui a permis d'économiser des tonnes de frais médicaux pour le pays. Avec un corps en bonne santé, les pratiquants peuvent mieux faire leur travail. Qu'est-ce qui n'est pas bien ?

« Si les programmes de télévision et les journaux ne disaient pas de mensonges et ne diffamaient pas le Falun Dafa, ma fille n'aurait pas à dire la vérité sur Dafa. De plus, les gens ont le droit à la liberté d'expression, de presse, de réunion, de défilé et de manifestation. Quelle liberté a ma fille ? Les forces de l'ordre enfreignent la loi. Je vais demander justice pour ma fille. Elle n'a rien fait de mal. Pratiquer le Falun Dafa n'enfreint pas la loi. »

Le fils de 16 ans de Mme Liu, Tianxiao, plaide pour demander de l'aide

Le fils de M me Liu, alors âgé de 16 ans et étudiant au secondaire, a également écrit une lettre pour demander de l'aide afin de libérer sa mère.

« Cher Monsieur / Chère Madame,

« Comment allez-vous ? J'étais très enthousiaste et je me préparais mentalement à la libération de ma mère. Ce fut un tel choc quand j'ai appris que ma mère était à nouveau détenue. Comme si une vieille cicatrice était rouverte, mon cœur saignait. Ma mère est une pratiquante de Falun Dafa et elle a toujours été une bonne personne. C'est une mère merveilleuse et aimante et je suis très fier d'elle.

« Il y a dix ans, elle a été condamnée à un an de prison pour sa croyance. J'ai perdu la tendre attention d'une mère et de ma famille. Elle me manquait tout le temps. Lorsqu'elle est revenue du camp cette année-là, ma mère, qui mesurait 1 m 70, pesait moins de 36 kilos. J'ai entendu dire qu'elle était à nouveau émaciée. Je suis tellement inquiet pour elle. Je ne sais pas comment elle tient le coup.

« Je ne comprends pas. Ma mère a été visée par le régime pour sa croyance depuis que j'ai six ans. En tant que personne qui n'a pas eu sa mère depuis l'école primaire, pouvez-vous imaginer à quel point je veux l'avoir dans ma vie ? Quand je vois d'autres enfants avec leur mère, mon cœur me fait mal.

« Bien que je sois encore mineur, je sais très bien qu'un citoyen a le droit à la liberté de religion. J'ai appris cela à l'école – c'est le titre d'un chapitre de mon livre de politique. Bien que je puisse compter d'une main les fois où j'ai vu ma mère au cours des dix dernières années, je sais qu'elle n'a fait de mal à personne et n'a enfreint aucune loi. Peu importe ce qu'elle pratique, elle n'est pas une mauvaise personne.

« À tous les gens bons et justes qui sont là, je crois que vous avez tous vos enfants et vos parents. Vous ne voulez pas voir les membres de votre famille proche incarcérés et soumis à la torture, alors que vous savez qu'ils n'ont commis aucun crime. J'espère que vous pourrez m'aider et soutenir ma mère afin que nous puissions être bientôt réunis. »

(À suivre)

Voir aussi :

La pratiquante de Falun Gong Mme Liu Ronghua, un professeur de l'agglomération de Dalian, a été illégalement détenue au Centre de Détention de Yaojia dans l'agglomération de Dalian (Photo)

Mme Liu Ronghua condamnée à deux années de travaux forcés (Photo)

Le camp de travail de Masanjia utilise "la torture par écartèlement" et les injections forcées de drogue pour persécuter les pratiquants

Des gardiens maltraitent les pratiquantes dans le Camp de Travaux Forcés de Masanjia dans la Province du Liaoning

Une professeur d'université illégalement jugée, les amis et la famille protestent

L'ancienne Professeur associée, Mme Liu Ronghua, fait face à une condamnation illégale, ses parents âgés poursuivent la police et les procureurs de la ville de Dalian pour avoir enfreint la loi

(Un autre article connexe est disponible dans la version anglaise.)

Traduit de l'anglais