(Minghui.org) Depuis le début de la persécution contre le Falun Gong en 1999, Mme Wang Xiaoyan, 59 ans, vivant à Fushun, dans la province du Liaoning, a été arrêtée six fois et incarcérée deux fois pour un total de dix-huit ans.

Elle a failli mourir des suites de la brutalité dont elle a été victime aux mains des autorités.

Mme Wang a subi d'énormes dommages physiques et mentaux parce qu'elle a refusé de renoncer à sa croyance. À la suite des tortures répétées qu'elle a subies pendant son incarcération, elle est devenue handicapée. Elle a développé de fortes douleurs dans ses articulations et sa vision est brouillée de façon chronique.

Au pire, Mme Wang ne réagissait plus et perdait souvent conscience. À un moment donné, son corps était tuméfié après un passage à tabac sur tout le corps, y compris la tête et les bras. Ses muscles se sont nécrosés, comme un morceau de planche dure.

Elle a également subi de graves pertes financières. Son salaire a été retenu entre juillet 1999 et juillet 2017. F'après nos informations, cette partie de son salaire a été prélevée par le Bureau 610 pour payer les amendes qui lui ont été infligées. Après la libération de Mme Wang en 2017, les salaires qu'elle recevait de la sécurité sociale ont été réduits à un niveau de subsistance à peine suffisant.

Vous trouverez ci-dessous le récit personnel de Mme Wang sur la persécution qu'elle a subie au cours des deux dernières décennies.

Une nouvelle vie après avoir commencé la pratique du Falun Gong

Un jour de 1989, alors que je n'avais que 28 ans, j'ai soudain ressenti une étrange sensation. J'ai passé un examen à l'hôpital, et on m'a diagnostiqué un cancer de la thyroïde. J'ai été bouleversée par cette triste nouvelle ; c'était comme si j'avais été frappée par la foudre par une journée ensoleillée.

J'ai été opérée deux fois, j'ai eu des séances de chimiothérapie et divers autres traitements médicaux, mais rien n'a fonctionné. La souffrance postopératoire était si douloureuse que j'ai perdu confiance en la vie et que je n'avais plus envie de vivre. Je suis devenue de très mauvais caractère ; je me mettais en colère contre tout. Je me chamaillais avec mon mari toute la journée et je méprisais ma belle-mère. Ma famille, autrefois heureuse, est devenue un vrai désastre.

J'ai eu beaucoup de chance de rencontrer le Falun Gong pendant cette période difficile de ma vie. Après avoir commencé la pratique, j'ai appris pourquoi les gens vivent et pourquoi ils tombent malades. J'ai aussi trouvé le but de ma vie.

Je me suis tenue au principe du Falun Gong Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Je ne me disputais plus avec mon mari et je traitais sa mère avec gentillesse. J'ai toujours fait passer les autres en premier dans ma vie quotidienne et au travail. Au fur et à mesure que ma cultivation s'est élevée, toutes mes maladies ont complètement disparu.

Voyant mes transformations, ma belle-mère est également devenue pratiquante de Falun Gong. Sa maladie cardiaque a disparu et elle est devenue plus affable. Ma famille était à nouveau heureuse.

De nombreuses arrestations pour avoir défendu ma croyance

Le Parti communiste chinois (PCC), dirigé par Jiang Zemin, a commencé une grave persécution du Falun Gong le 20 juillet 1999. Dans le cadre de la politique de Jiang visant à « ruiner la réputation des pratiquants, couper leurs revenus financiers et les détruire physiquement », des centaines de milliers de pratiquants ont été emprisonnés et un nombre inconnu a été tué ; des millions d'autres ont vu leur famille détruite. [Note de la rédaction : nous avons confirmation du décès de 4000 pratiquants sous la persécution, mais en raison de la censure et du blocus de l'information du PCC, le nombre réel est probablement bien supérieur.]

J'ai assisté à une séance collective d'exercices au bord d'une rivière le 10 septembre 1999. Nous avons été arrêtés et emmenés au poste de police de Jingyu, où nous avons été traités comme des criminels. On m'a ensuite emmenée dans un centre de détention parce que je refusais d'abandonner ma pratique. Ils m'ont transférée dans un centre de lavage de cerveau quinze jours plus tard.

J'ai été témoin de graves violations des droits de l'homme dans ce centre de lavage de cerveau. J'ai été torturée physiquement et mentalement pendant plus d'un mois.

Mon téléphone a été illégalement mis sur écoute après ma libération. En mars 2000, j'ai été arrêtée et envoyée au centre de détention local parce que j'avais parlé au téléphone avec d'autres pratiquants de la possibilité d'aller à Pékin pour faire appel pour le Falun Gong. J'ai été détenue au centre de lavage de cerveau de Wujiapu pendant plus de quatre-vingts jours après mon arrestation. Il faisait très froid à Fushun à l'époque ; on m'a forcée à dormir sur un long banc sans draps ni couverture.

En juillet 2000, je me suis rendue sur la place Tiananmen à Pékin, dans l'espoir de faire savoir que le PCC viole notre liberté de croyance et que le Falun Gong est une bonne pratique. Alors que je faisais les exercices de Falun Gong sur la place Tiananmen, j'ai été arrêtée une nouvelle fois et ramenée au poste de police de Jingyu, dans la ville de Fushun. J'ai été détenue au poste de police pendant quinze jours avant d'être envoyée dans un centre de lavage de cerveau. Plus tard, on m'a condamnée à deux ans et demi dans un camp de travaux forcés.

Les pratiquants de Falun Gong détenus au camp de travail de Wujiapu ont entamé collectivement une grève de la faim pour protester contre les tortures que nous subissions, notamment les coups et être pendus par les bras. J'ai été placée en isolement et gravement battue parce que j'ai dénoncé les mauvais traitements brutaux au chef du camp de travail.

Le 22 septembre 2000, le camp de travail m'a transférée, ainsi que plusieurs autres pratiquants, dans le tristement célèbre camp de travail de Masanjia, qui était un enfer pour les pratiquants. Pour « transformer » les pratiquants, les gardiens de la prison calomniaient chaque jour le Falun Gong et Maître Li (le fondateur du Falun Gong). Lorsque les pratiquants refusaient d'être « transformés », ils étaient privés de sommeil et soumis à de graves tortures.

À la suite de ces mauvais traitements, j'ai commencé à tousser et à vomir sans arrêt, au point de ne plus pouvoir parler. J'ai été libérée sous caution pour raisons médicales la veille du Nouvel An.

Entre 1999 et 2002, j'ai été suivie et mon téléphone a été mis sur écoute. J'ai été arrêtée et incarcérée cinq fois ; mon domicile a également été mis à sac. Mon fils adolescent était à la maison lorsque j'ai été arrêtée pour la cinquième fois. Il a également été emmené au poste de police.

Depuis cet incident, j'ai quitté la maison et j'ai vécu seule pour que ma famille ne soit pas menacée ou arrêtée.

Le 10 avril 2002, j'ai de nouveau été arrêtée alors que je me cachais. Les policiers ont confisqué mes effets personnels, dont deux téléphones portables et 20 000 yuans en espèces. Je n'ai pas cédé pendant l'interrogatoire et j'ai ensuite été envoyée au centre de détention de Fushun.

Condamnée à une peine de quinze ans après un an de détention

J'ai entamé une grève de la faim dans le centre de détention pour protester contre la détention arbitraire. Vingt jours plus tard, j'étais dans un état critique. Le centre de détention m'a renvoyée chez moi et a posté des policiers en uniforme et en civil autour de ma maison pour me surveiller.

Un jour, ma mère et mon jeune frère sont venus me rendre visite. Les policiers sont entrés par effraction chez moi lorsque j'ai ouvert la porte. Ils m'ont ordonné d'abandonner le Falun Gong. Je leur ai dit que le Falun Gong m'avait sauvé la vie et que je continuerais à le pratiquer. Je leur ai dit de ne pas se laisser tromper par le PCC. En conséquence, j'ai été ramenée au centre de détention.

Six mois plus tard, des agents de la sécurité publique de Fushun m'ont emmenée à leur bureau pour m'interroger. Pour me manipuler afin que je réponde aux questions, l'agent Quan Yong m'a dit qu'une pratiquante nommée Zou Guirong (dont la mort a été confirmée plus tard à la suite des tortures subies au centre de détention) s'était jetée en bas des escaliers et s'était suicidée.

« Notre Maître nous a appris que le suicide est un péché », lui ai-je dit. « Un vrai pratiquant de Falun Gong ne se suiciderait jamais. Vous avez dû la pousser dans les escaliers et la tuer. »

Quan Yong s'est mis en colère en entendant ma réponse. Il m'a attaché les deux mains ensemble derrière le dos et m'a ensuite pendue par les bras. J'ai crié « Détachez-moi ! »

Quand un autre policier m'a décrochée, je lui ai dit : « La pratique du Falun Gong n'enfreint aucune loi. J'aide seulement les gens à comprendre les faits de la situation. Je suis le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour devenir une bonne ménagère à la maison, une bonne employée au travail et une bonne citoyenne dans la société. Qu'y a-t-il de mal à pratiquer le Falun Gong ? »

Quan Yong a également essayé de m'agresser sexuellement. J'ai résisté avec acharnement. Il m'a ensuite privée de sommeil pendant trois jours et m'a torturée avec différents moyens. Il a essayé de me forcer à signer une déclaration préimprimée de renoncement au Falun Gong, ce que j'ai refusé de faire. Après l'échec de tous ses efforts, il m'a renvoyée au centre de détention.

Le verdict a été rendu un an après mon incarcération. J'ai été condamnée à quinze ans de prison sans aucune base légale. Même les gardiens de la prison étaient d'accord pour dire que la persécution était trop cruelle. J'ai fait appel, mais la cour intermédiaire a confirmé le jugement initial.

Torture brutale dans la prison de Shenyang Dabei

Le 10 avril 2003, j'ai été transférée à la prison de Shenyang Dabei. Au début, la prison ne voulait pas m'accepter parce que j'avais un cancer. Mais ils ont accepté un pot-de-vin de 1000 yuans que le Bureau 610 m'avait confisqués - l'argent que ma famille m'avait donné pour couvrir mes frais de subsistance - et ils ont alors accepté de m'emmener.

À l'époque, l'épidémie de SRAS était très répandue. La nourriture fraîche et les produits de première nécessité n'étaient pas fournis. La prison nous nourrissait de farine de maïs moisie qui me donnait des brûlures d'estomac tous les jours et nuisait à ma santé.

Chaque jour, les gardiens calomniaient sans cesse le Falun Gong et essayaient de me forcer à abandonner la pratique. J'étais traumatisée mentalement et j'étais souvent en état de choc.

Le nouveau capitaine de l'équipe a fait en sorte que deux détenus me harcèlent dans l'atelier de la prison. J'ai fait une grève de la faim pour protester contre la torture inhumaine.

« J'étais une patiente cancéreuse mourante », ai-je crié. « Le Falun Gong m'a sauvée de la mort et m'a donné une vie saine. Je suis le critère Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour devenir une meilleure personne. Ma pratique ne viole aucune loi. Pourquoi m'avez-vous arrêtée et condamnée à tort à quinze ans de prison ? »

« Vous avez essayé de me forcer à me “transformer” toute la journée. J'ai été gravement blessée physiquement et mentalement. Je ne renoncerai en aucun cas à cultiver le Falun Gong. »

Face à la brutalité, je suis restée sur mes positions. Les gardiens de la prison ont alors imaginé une autre forme de torture : ils m'ont forcée à faire de durs travaux.

De longues heures de labeur

Les prisonniers ne sont pas traités avec dignité et sont privés de leurs droits. Les châtiments corporels sont courants.

Nous devions nous lever à 5 h 30, aller au champ à 6 h 30 et finir le travail à 20 h 30 tous les jours, y compris les week-ends et les jours fériés. Les heures de travail étaient souvent prolongées, de sorte que nous n'avions pas assez de temps pour nous laver et pour dîner. Parfois, cette prolongation durait toute la nuit et jusqu'au lendemain, ce qui fatiguait dangereusement les gens. Ne supportant pas ces mauvais traitements, certains détenus se sont suicidés. Mais les gardiens signalaient qu'ils étaient morts de causes naturelles. En outre, ceux qui n'avaient pas terminé leur quota de travail devaient copier cinq fois le règlement de la prison, ce qui prenait souvent jusqu'à minuit ou plus tard.

Cette brutalité était gardée secrète. Les détenus n'osaient pas parler de peur d'être tués. Les détenus libérés gardaient également le silence pour éviter d'être harcelés ou arrêtés à nouveau.

En 2011, nous avons été transférés dans un nouveau quartier, qui était loin de l'atelier. Chaque personne ne pouvait avoir qu'une seule paire de chaussures et devait porter les mêmes chaussures, qui se mouillaient les jours de pluie. À la fin de chaque journée de travail, tout le monde devait enlever ses chaussures et se tenir pieds nus pour une fouille, même s'il faisait froid. Trois personnes se partageaient un robinet et n'avaient que dix minutes pour se brosser les dents et se laver le visage. Nous n'étions autorisés à prendre une douche qu'une fois tous les deux ou trois jours, et l'eau de la douche était glacée en hiver.

Administration de substances inconnues

En 2009, la prison a créé un « quartier pénitentiaire » pour « transformer » les pratiquants de Falun Gong qui venaient d'arriver dans l'établissement, ainsi que ceux qui restaient encore fermes dans leur croyance.

Bien que je n'aie pas été envoyée dans ce quartier, la persécution que j'ai subie dans mon quartier était tout aussi grave. Lorsque j'étais malade, la prison se procurait des substances auprès du quartier correctionnel et m'obligeait à les prendre.

Après avoir pris ces substances, je suis devenue faible et je craignais la moindre brise. Mes os étaient sensibles et mes articulations gonflaient de douleur. J'avais souvent des hallucinations et ma vision s'embrouillait ; ma mémoire s'est également détériorée. Lorsque j'ai remarqué ces problèmes et que j'ai refusé de prendre cette substance, les gardiens m'ont forcée à signer une déclaration affirmant que je serais responsable de tout ce qui se passerait par la suite.

Les gardes me faisaient également une prise de sang une fois par semaine. Je leur ai demandé pourquoi. Ils ont menti en disant que le sang devait être testé dans un hôpital extérieur pour suivre l'évolution de ma maladie. J'ai appris par la suite qu'ils étaient en train de créer une banque de données afin de prélever plus efficacement les organes des pratiquants de Falun Gong vivants.

Isolement

J'ai été répertoriée comme une personne têtue qui doit recevoir un « traitement spécial ». Les gardes ne permettaient à personne de me parler. Quiconque enfreignait l'ordre était maltraité verbalement et ne pouvait bénéficier d'une commutation de peine. Je n'ai donc pas parlé aux autres prisonniers pour éviter de leur causer des ennuis. Après un certain temps, j'ai découvert que je ne pouvais plus parler, que j'avais développé une aphasie.

Les gardiens me maltraitaient discrètement dans l'atelier. Les jours de grande chaleur, ils me mettaient dans l'endroit le plus chaud entre deux tables de fer pour faire des travaux de couture seule pendant de longues heures. Ils m'ont obligée à pédaler sur la machine à coudre pendant des heures, ce qui a provoqué un gonflement de mes jambes. La charge de travail dépassait la limite que mon corps pouvait supporter. Je me suis affaiblie et mes jambes sont devenues insupportablement douloureuses. Ils m'ont alors forcée à prendre des médicaments pour soulager la douleur.

Après avoir pris les médicaments, j'ai été confuse et j'ai eu des hallucinations. Ma tension artérielle a atteint un niveau dangereusement élevé et j'ai commencé à présenter des symptômes d'attaque. Dans ces conditions, ils m'ont quand même forcée à continuer à coudre. Lorsque je ne pouvais pas prendre la bassine pour me laver, les détenues se moquaient de moi.

Je me suis plainte de la persécution auprès de la capitaine. Elle m'a dit que la seule façon d'éviter d'être torturée ainsi était de renoncer à ma croyance.

La « transformation » forcée

En octobre 2011, le quartier où j'étais emprisonnée a fixé l'objectif d'un taux de transformation de 100 %. Ils ont commencé à travailler sur moi, en disant qu'il fallait que je sois « transformée », que je le veuille ou non. Ils ont menti et m'ont dit que ma famille leur avait demandé à plusieurs reprises de me « transformer » pour que je puisse rentrer chez moi plus tôt.

Les gardes m'ont alors placée dans une petite pièce sombre, qui était utilisée spécifiquement pour les pratiquants de Falun Gong inébranlables. Ils ont ordonné aux détenus de faire du vacarme à tour de rôle. Le bruit était si fort que même les détenus eux-mêmes ne pouvaient pas le supporter. Le stress a augmenté encore mon hypertension. Je sentais que mes vaisseaux sanguins étaient sur le point d'éclater et que ma tête était sur le point d'exploser. J'ai failli faire une dépression nerveuse.

Ils ont essayé toutes les astuces possibles pour me piéger, mais je n'ai pas renoncé à ma croyance. On m'a ramenée à l'atelier après plus de quarante jours de torture inhumaine. Ils ont ensuite falsifié la déclaration de « transformation », en imitant ma signature et mes empreintes digitales. Lorsque j'ai nié la déclaration, ils ont trouvé des excuses pour me calomnier et me piéger tous les jours. Ils ont même récompensé les personnes qui m'intimidaient.

Les gardiens ont fait trop de choses cruelles. Ils ont essayé par tous les moyens de me faire perdre mon équilibre mental parce qu'ils avaient peur que je révèle leurs crimes après ma libération.

Une famille en morceaux

La persécution a brisé ma famille. Ma belle-mère était pratiquante. Elle a été arrêtée trois fois et brutalement battue et soumise à un lavage de cerveau pendant ces détentions. Son salaire a été suspendu et elle n'avait pas les moyens de se chauffer durant l'hiver glacial.

Elle n'a pas supporté la triste nouvelle lorsque j'ai été condamnée à quinze ans de prison et elle a fait une attaque cérébrale. Elle est décédée en 2014.

Mon mari n'a pas pu supporter la pression de toutes parts et a demandé le divorce. Depuis son enfance, mon fils a été témoin à répétition de mes arrestations et de la mise à sac de notre domicile. Cette ombre de la persécution s'est attardée sur son jeune esprit et l'a affecté psychologiquement.

Un jour, il m'a dit : « Maman, dès que j'entends les sirènes de la police, je pense que la police va venir t'arrêter à nouveau. Cela me fait vraiment peur. » Il m'a quittée une fois devenu grand.

Sous la tromperie de la propagande et des mensonges du PCC, mes parents et amis n'osent pas me contacter de peur d'être impliqués. Ils m'évitent tous.

Traduit de l'anglais