(Minghui.org) Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une pratique spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter la pratique en juillet 1999, un grand nombre de pratiquants ont été arrêtés, détenus et torturés pour avoir refusé de renoncer à leur croyance.

Ce rapport se concentre sur la persécution des personnes âgées qui pratiquent le Falun Gong et comment elles ont été physiquement et mentalement maltraitées par le régime communiste malgré leur âge. Certaines d'entre elles ont été persécutées à mort à la suite de tortures et de pressions énormes exercées par les autorités.

Selon les données recueillies entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 par Minghui.org, un total de 1334 pratiquants âgés de plus de 65 ans ont été persécutés, dont 702 ont été arrêtés et 476 harcelés ; 114 autres pratiquants ont été condamnés, la peine la plus longue étant de 12 ans ; 42 pratiquants ont été persécutés à mort, dont 13 sont morts en détention.

Parmi les 1188 pratiquants arrêtés et harcelés, 17 avaient plus de 90 ans, le plus âgé ayant 94 ans, 295 pratiquants avaient plus de 80 ans.

Condamnation mondiale des violations des droits de l'homme en Chine

Alors que la persécution du Falun Gong ne faiblit pas, de plus en plus de personnes et de gouvernements en sont venus à condamner la brutalité du PCC contre les pratiquants innocents. La communauté internationale a pris une série de mesures pour obliger les auteurs à rendre des comptes.

Le 7 décembre 2020, l'UE a adopté un cadre visant à « cibler les personnes, entités et organismes […] responsables, impliqués ou associés à de graves violations des droits de l'homme et à des abus dans le monde entier ». Le nouveau cadre de protection des droits de l'homme de l'UE a été conçu d'après le « Global Magnitsky Human Rights Accountability Act », adopté par le Congrès américain en 2016. La loi américaine « Global Magnitsky Act » autorise le gouvernement américain à sanctionner les auteurs de violations des droits de l'homme dans le monde entier, notamment en gelant leurs avoirs aux États-Unis et en leur interdisant l'entrée dans le pays.

Peu après l'adoption du cadre global de protection des droits de l'homme de l'UE, les pratiquants de Falun Gong de 29 pays ont soumis une liste d'auteurs de violations des droits de l'homme à leurs gouvernements respectifs, demandant que ces nations sanctionnent les auteurs listés et les membres de leur famille par des restrictions de visa et le gel de leurs avoirs en raison de leur implication dans la persécution du Falun Gong en Chine.

Trois jours plus tard, le 10 décembre, les États-Unis ont annoncé des sanctions supplémentaires contre les 17 fonctionnaires de gouvernements étrangers pour violation des droits de l'homme ou corruption. Parmi eux, il y avait Huang Yuanxiong du Bureau de la sécurité publique de Xiamen, poste de police de Wucun, pour sa participation à la détention et à l'interrogatoire des pratiquants de Falun Gong. Les sanctions contre Huang ont été une surprise pour beaucoup, car Huang n'est qu'un officier de police de bas niveau.

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Vous trouverez ci-dessous des exemples récents de persécution de pratiquants âgés en Chine. En raison de la censure de l'information en Chine, le nombre de pratiquants de Falun Gong persécutés pour leur croyance ne peut pas toujours être rapporté en temps opportun, et toutes les informations ne sont pas toujours immédiatement disponibles.

Persécutés à mort

Une interniste du Heilongjiang battue à mort (photo dans l'article du lien)

Vers la fin de juin 2020, Dr Wang Shujin, 66 ans, une interniste à l'hôpital du faubourg de Hailin à la ville de Haining, dans la province du Heilongjiang, avait reçu un appel téléphonique de Han Yan, le secrétaire du Parti de l'hôpital qui lui a dit que Chen Guangqun, le directeur de l'hôpital, la cherchait.

Quand elle est arrivée à l'hôpital, elle a découvert que c'étaient des policiers du poste de police no 1 de la ville de Hailin qui la cherchaient. Les policiers ont tenté de la forcer à écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong et à reconnaître que son mari, M. Yu Xiaopeng, pratique également le Falun Gong.

Dr Yu, un chirurgien du même hôpital, a été licencié il y a vingt-neuf ans pour avoir refusé de fabriquer des dossiers médicaux selon les instructions du président de l'hôpital de l'époque. Il avait déposé des pétitions pendant toutes ces années et était considéré comme une cible principale par les autorités, qui ont essayé de le persécuter davantage en prétendant qu'il pratiquait également le Falun Gong, alors qu'il ne l'a jamais fait.

Lorsque Dr Wang a refusé de signer les déclarations, la police l'a battue pendant des heures à l'hôpital. Ils l'ont menacée que si elle n'écrivait pas les déclarations, ils trouveraient d'autres personnes pour écrire les déclarations en son nom.

Dr Wang a ressenti une violente douleur dans la jambe et a supplié les policiers de la laisser partir. Ils ont accepté, mais ont menacé d’aller la retrouver quelques jours plus tard.

Dr Wang a dû ramper dans les escaliers pour regagner son appartement. Son mari a noté qu'elle avait des ecchymoses sur le corps. Ses rotules étaient cassées et elle était trempée de sueur.

Brusquement, dans l'après-midi du 1er juillet, Dr Wang a fait une hémorragie cérébrale. Elle avait des vertiges et avait envie de vomir. Elle est décédée vers 4 h 25 le 2 juillet. Son corps a été incinéré le 4 juillet.

Après la mort du Dr Wang, la police a continué à harceler Dr Yu et lui a demandé de ne pas en avertir le site web Minghui.

Un homme du Liaoning meurt en détention trois mois après avoir été arrêté pour sa croyance

M. Yu Yongman, un habitant de 65 ans de la ville de Liaoyang, province du Liaoning, est décédé au centre de détention de Liaoyang le 23 février 2020. Les responsables ont affirmé que la cause du décès était « des maladies soudaines », mais l'autopsie a révélé une côte cassée et des déchirures dans les poumons.

M. Yu Yongman

Un homme de 77 ans meurt pendant qu'il purge sa peine de prison de 4 ans et demi

M. Li Shaochen qui habite Tianjin avait été arrêté le 7 décembre 2016, et avait été condamné à quatre ans et demi à la prison de Binhai par le tribunal du district de Honqiao en octobre 2017.

M. Li Shaochen

Depuis mai 2019, la prison de Binhai mène une campagne pour essayer de forcer les pratiquants de Falun Gong détenus à renoncer à leur croyance. Tous les pratiquants, y compris ceux qui sont malades, les septuagénaires et les octogénaires, ainsi que ceux qui devraient être libérés prochainement, ont été tenus de se « transformer ».

Différentes formes de torture physique, y compris la privation de sommeil et de nourriture, ont été utilisées pour essayer de « transformer » les pratiquants. Les graves abus ont eu pour conséquence le décès de M. Li Shaochen le 6 mars 2020, à l'âge de 77 ans.

Une directrice d'école à la retraite de 78 ans meurt en prison alors qu'elle purgeait une peine pour sa croyance

Mme Li Guirong, une directrice d'école élémentaire retraitée de la ville de Shenyang, province du Liaoning, est décédée dans la prison pour femmes de la province du Liaoning, seulement quelques semaines avant la fin de sa peine de cinq ans pour avoir refusé d'abandonner sa croyance dans le Falun Gong. Elle avait 78 ans.

Mme Li avait été arrêtée le 7 février 2015, après avoir été signalée en train de distribuer des documents d'information sur le Falun Gong. Elle a comparu devant le tribunal du district de Hunnan le 24 juin 2015 et a été condamnée à une peine de cinq ans.

La dernière arrestation de Mme Li a eu lieu quinze mois seulement après avoir purgé une peine de sept ans de prison.

Le 17 octobre 2006, Mme Li alors âgée de 64 ans, avait été arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Elle a été condamnée à une peine de sept ans par le tribunal du district de Heping le 14 mai 2007.

Pendant son incarcération à la prison pour femmes de la province du Liaoning, les gardes ont donné l'ordre aux détenues de la battre, de lui donner des coups de pied et de lui piétiner les mains. Son visage saignait, ses mains étaient enflées et elle était couverte d'ecchymoses. Une grande partie de sa chevelure a été arrachée.

Parfois, les gardes forçaient Mme Li à s'accroupir sur le sol en béton pendant des jours entiers, ils ne lui permettaient pas de manger, d'aller aux toilettes, ni de dormir. Pour aggraver la torture, ils la forçaient à ôter ses chaussures et versaient de l'eau froide sur ses pieds quand elle était accroupie. Ses jambes lui faisaient incroyablement mal. Après coup, elle était incapable de se tenir debout ou de s'asseoir et devait ramper pour se déplacer.

Le 17 octobre 2013, lorsqu'on l'a libérée, Mme Li n'avait plus que la peau sur les os. Ses cheveux avaient grisonné et toutes ses dents étaient tombées. Pourtant, les agents du Bureau 610, une agence extra-légale créée spécialement pour persécuter le Falun Gong, ont continué de la harceler régulièrement.

Un homme en phase terminale, s’étant vu refuser tous traitements médicaux et forcé de travailler sans rémunération, meurt en prison

Le 30 mai 2020 vers 8 heures, la famille d'un habitant de la ville de Tangshan, province du Hebei, a été informée par la prison de Jidong que leur proche purgeant une peine de sept ans pour sa croyance dans le Falun Gong venait de mourir d'un « arrêt cardiaque ». M. Cao Jinxing avait 69 ans.

Le 2 juin, quand la famille de M. Cao s'est précipitée à la prison, les autorités de la prison leur ont montré des documents au sujet de M. Cao, mais sans leur permettre de prendre des notes ou des photos. Sa famille a appris que M. Cao avait reçu un diagnostic de maladie terminale inconnue dès 2018, mais elle n'en avait jamais été informée et qu'il n'avait jamais reçu de traitement médical.

La famille de M. Cao a aussi appris que les gardes de la prison avaient forcé ce dernier à faire du travail non rémunéré malgré son état médical.

La prison a insisté sur le fait que M. Cao était mort de « causes naturelles » et a dit qu'elle envisageait de verser une compensation financière à sa famille.

Une femme du Hebei meurt quelques heures après son arrestation

Mme Han Yuqin, 68 ans, de la ville de Tangshan, province du Hebei, est décédée quelques heures après avoir été arrêtée lors d'une rafle policière de 36 pratiquants de Falun Gong locaux.

Un groupe de policiers du poste de police de Duanminglu dans le district de Fengrun est entré par effraction au domicile de Mme Han vers 5 heures du matin le 18 juin 2020. Les policiers ont emmené Mme Han au poste de police, l'ont forcée à s'asseoir sur une chaise en métal et lui ont demandé de remplir un formulaire de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé d'obtempérer.

Lorsque la fille de Mme Han s'est rendue au poste de police pour lui rendre visite vers 10 heures du matin, elle n'a pas été autorisée à la voir. Vers midi, le mari de Mme Han est allé au poste de police lui apporter son déjeuner. Elle n'avait pas d'appétit et ne pouvait s’arrêter de pleurer. Son mari a également remarqué que ses jambes étaient enflées après avoir dû rester des heures assise sur la chaise en métal.

Mme Han est allée aux toilettes vers 16 heures. Les policiers ont attendu dehors pendant un certain temps. Comme elle ne sortait toujours pas, ils sont entrés et ont constaté qu'elle s'était évanouie par terre.

La police l'a envoyée à l'hôpital de médecine chinoise du district de Fengrun, après que l'établissement de soins d'urgence d'à côté a refusé de l'accepter. Elle a été déclarée morte peu de temps après.

La famille de Mme Han a été informée de son décès vers 18 heures. Ils ont vu son corps à l'hôpital. Ses cheveux étaient en désordre et elle avait du sang dans le nez.

La famille de Mme Han a dit qu'elle jouissait d’une bonne santé depuis qu'elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong en 1995. On ne sait pas s'ils ont demandé une autopsie pour déterminer la cause de sa mort.

Une femme du Hubei meurt en détention après plus de deux ans de détention au secret

Une famille de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été informée par le centre de détention d’Erzhigou, le 15 août 2020, que leur proche, Mme Wei Youxiu, est décédée à l’âge de 72 ans. Alors que les gardes affirmaient qu’elle était morte d’une leucémie, sa famille soupçonne qu’elle a été torturée à mort pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Wei a été arrêtée le 2 juin 2018 au parc Zhongshan après avoir rencontré un policier en civil qui a trouvé sur elle des documents en lien avec le Falun Gong. La police a saccagé sa maison et confisqué ses livres de Falun Gong. Elle a été envoyée au centre de détention d’Erzhigou, qui a refusé les visites de sa famille, sous prétexte que la police avait trouvé des livres de Falun Gong à son domicile.

À un moment donné, la famille de Mme Wei a appris que quelqu’un l’avait vue au centre de détention et qu’elle était émaciée et ne pouvait pas marcher seule.

Après plus de deux ans de détention, le centre de détention les a soudain informés de la mort de Mme Wei. Ses proches ont demandé aux autorités comment il se faisait qu'elle ait développé une leucémie et soit morte en si peu de temps, alors qu'elle était en parfaite santé au moment de son arrestation.

Avant sa dernière arrestation, Mme Wei a été arrêtée à deux reprises, la première fois entre 2000 et 2001, puis le 5 août 2013. Elle a été emmenée au centre de lavage de cerveau d’Etouwan après ces deux arrestations.

Un homme de 78 ans souffre d’une dépression à cause des tortures subies en prison et meurt des années plus tard, privé des soins de sa femme

M. Wang Dejin, âgé de 78 ans, de la ville de Shanzhi, province du Heilongjiang, souffrait de dépression mentale après avoir été torturé en prison pour sa pratique du Falun Gong il y a des années. Il a succombé à sa maladie mentale en novembre 2020. Il est décédé seul chez lui, sa femme Mme Du Guiying, âgée de 68 ans, étant toujours en train de purger sa peine de prison. Il avait 78 ans.

Le calvaire de M. Wang et de sa femme a commencé lorsque les pratiquants de Falun Gong locaux ont écrit une lettre ouverte à la police et au Bureau 610 (une agence extra-légale spécifiquement créée pour persécuter le Falun Gong) en 2004 pour les exhorter à ne pas participer à la persécution du Falun Gong.

La police locale a mis sur pied une équipe spéciale de travail pour enquêter sur l'auteur de la lettre. Liang Xiaoming, alors chef de la Division de la sécurité locale, a déclaré : « L'essentiel est d'arrêter une personne sur qui nous pouvons mettre toute la responsabilité. »

M. Wang et son épouse sont devenus la cible principale de la police. Le 16 février 2004, au milieu de la nuit, la police est entrée par effraction au domicile du couple et les a arrêtés. Les agents ont fouillé tout leur domicile et ont également déchiré leur couette à la recherche de soi-disant « preuves ».

Le 20 mai 2004, M. Wang et Mme Du ont été condamnés en secret à quatre ans d'emprisonnement sans représentation légale.

À la suite des nombreuses tortures en prison, M. Wang a souffert d'une dépression et a perdu son autonomie. Il a perdu la sensation de faim et de satiété. Il est devenu incontinent. Lorsqu'il sortait, il était incapable de retrouver le chemin pour retourner chez lui.

Le 24 juillet 2015, malgré son état, la police a de nouveau mis à sac leur domicile lors d'une arrestation collective de pratiquants locaux. M. Wang et sa femme ont été emmenés au poste de police pour un interrogatoire.

À la fin de l'année 2016, la police a de nouveau harcelé le couple et quelques années plus tard, elle a arrêté Mme Du pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Elle a été condamnée à une peine de quatre ans de prison par le tribunal municipal d'Acheng en juillet 2019.

Sans les soins de Mme Du, la santé de M. Wang s'est détériorée. Il est décédé un an plus tard.

Un officier militaire à la retraite meurt dans la persécution de sa croyance

M. Fu Yishuan, un officier militaire à la retraite est décédé le 1er septembre 2020, après avoir enduré deux décennies de persécution pour sa croyance dans le Falun Gong. Il avait 92 ans.

M. Fu Yishuan a rejoint l'armée en 1944, alors qu'il n'avait que 15 ans. Il a participé à la guerre civile et est devenu officier militaire dans la ville de Nanjing, province du Jiangsu, avant de prendre sa retraite.

Il a eu de nombreuses blessures reçues pendant les combats et est allé à l'hôpital. En 1995, il a été initié au Falun Gong, et sa santé s'est progressivement rétablie après une période de pratique.

Quand le régime communiste a lancé la persécution en 1999, le Bureau 610 de l'armée, a ordonné à M. Fu de renoncer à sa croyance, et lui a fait subir un lavage de cerveau intensif. Comme il a refusé d'obtempérer, l'armée lui a infligé des sanctions disciplinaires et l'a fréquemment harcelé, le laissant incapable de mener une vie normale.

En 2010, M. Fu a été repéré en train de distribuer des documents d'information sur le Falun Gong par le biais de caméras de surveillance. La police a saccagé son domicile, l'a forcé à subir un lavage de cerveau et lui a ordonné d'écrire des déclarations dans lesquelles il renonçait au Falun Gong. La pression mentale était si insupportable que M. Fu s'est évanoui et il a été réanimé à l'hôpital.

Ne pouvant plus vivre dans l'appartement fourni par l'armée, M. Fu s'est installé chez un parent pour se cacher de la police et n'a jamais pu rentrer chez lui avant sa mort.

Cas de condamnation

Deux habitantes du Jiangxi, dont une de 88 ans, condamnées à la prison pour leur croyance

Deux femmes de la ville de Nanchang dans la province du Jiangxi ont été condamnées à la prison à la fin décembre 2020 pour avoir refusé de renoncer à leur croyance dans le Falun Gong.

Une dizaine de policiers se sont introduits dans le domicile de Mme Yu Fangzhuang autour de 7 h le 1er juillet 2020. Sans montrer leur mandat de perquisition ou leurs papiers d’identité, les policiers ont saccagé le domicile de cette femme de 88 ans et ont confisqué plus de 20 livres de Falun Gong, plus de 130 brochures, une photo du fondateur du Falun Gong et un lecteur multimédia qu’elle utilisait pour passer la musique des exercices de Falun Gong.

Mme Liu Hexiang, la soixantaine, qui rendait visite à Mme Yu à ce moment-là a aussi été arrêtée. La police a procédé au saccage du domicile de Mme Liu et a confisqué ses livres de Falun Gong, trois imprimantes, un ordinateur ainsi que des fournitures de bureau.

Les deux femmes ont été interrogées pendant douze heures au poste de police de Kuaizixiang. Mme Yu a été libérée sous caution autour de 20 h en raison de son âge avancé. Mme Liu a été transportée au centre de détention no 1 de la ville de Nanchang.

Les deux femmes ont été jugées ensemble par le tribunal du district de Xihu le 21 décembre. Mme Liu a été condamnée à une peine de trois ans et à une amende de 10 000 yuans. Mme Yu a été condamnée à une peine de six mois et à une amende de 2000 yuans.

L’avocat nommé par le tribunal a soulevé la question de l’âge de Mme Yu, suggérant qu’elle ne devrait pas être placée en détention pour purger une peine. Le juge a répondu qu’il rendrait une décision le 18 janvier 2021.

Mme Liu a maintenant été emmenée à la prison pour femmes du Jiangxi. Mme Yu est toujours à son domicile, en attente de la décision du juge.

Avant ce dernier incident, Mme Yu a été arrêtée à plusieurs reprises durant les deux dernières décennies pour avoir parlé du Falun Gong aux gens.

Une femme paralysée de 80 ans est condamnée à la prison pour sa croyance

Mme Chen Guifen, qui a développé des problèmes médicaux à la suite de son arrestation pour sa pratique du Falun Gong, a été condamnée à l'hôpital le 17 septembre 2020.

Mme Chen, une habitante de Chongqing, a été arrêtée par des agents de la Division de la sécurité intérieure de Jiangjin. La police a saccagé son domicile et lui a dit qu'elle avait été enregistrée par une caméra de surveillance tandis qu'elle distribuait des documents sur le Falun Gong dans un quartier résidentiel.

Elle a souffert d'une crise cardiaque et a eu un blocage vasculaire qui l'a paralysée sur un côté de son corps. Elle a été jugée par le tribunal du district de Jiulongpo le 17 septembre, alors qu'elle était toujours hospitalisée pour son état.

Le personnel du tribunal a examiné les requêtes et lui a annoncé une peine d'un an et demi peu après. Les cinq témoins étaient des agents de police impliqués dans son arrestation. La police a aussi soustrait cinq ans de son âge afin de pouvoir l'accuser.

Deux habitants du Hubei condamnés à 12 ans de prison

En mai 2020, M. Cheng Xiaobao, 65 ans, de la ville de Xiangyang, dans la province du Hubei, a été condamné à douze ans de prison par le tribunal du district de Xiangzhou. Il a été condamné après avoir été arrêté et détenu pendant deux ans.

La famille de M. Cheng Xiaobao est rentrée chez elle le 18 mars 2018. Leur porte d’entrée était ouverte et M. Cheng n'était nulle part. Il leur a fallu plus de deux ans pour découvrir qu’il avait été arrêté.

Ils ont récemment appris qu’il se trouvait dans un établissement de détention du district de Xiangzhou. Lorsqu’ils sont allés là-bas, ils ont appris que M. Cheng avait été transféré ailleurs le 27 mars 2020, mais on ne leur a pas dit le nom du nouvel endroit. La famille de M. Cheng ne sait toujours pas où il est au moment de la rédaction de ces lignes.

Alors qu’il purgeait une peine de quatre ans à la prison de Fanjiatai, il a été battu et a eu des coupures et des ecchymoses sur tout le corps. Parce qu’il refusait de faire le dur labeur de fabriquer des briques, les gardes l’ont transporté dans le four à briques pour le brûler. Puis, ils l’ont traîné et ont continué à le battre. Ils ont répété cette torture à plusieurs reprises.

Après l'avoir brûlé et traîné pour la dernière fois, les gardes ont roulé un chariot chargé de plus de 500 kg de briques sur la cheville de M. Cheng. Il a subi une plaie ouverte de quatre centimètres de long et un centimètre de profondeur.

Ville de Zunhua, province du Hebei : 6 pratiquants de Falun Gong âgés condamnés à des peines de 5 à 8 ans

Plus de trois cents policiers ont été mobilisés pour rassembler les pratiquants le 6 juillet 2019. Un chef de police a révélé qu'ils avaient surveillé les téléphones portables des pratiquants pendant deux mois avant de procéder à l'opération. Au total, 19 pratiquants ont été arrêtés ce jour-là.

Sur les 19 pratiquants arrêtés, 12 ont été condamnés par le tribunal de la ville de Zunhua les 17, 19 et 23 décembre 2019, avant d'être condamnés en secret le 27 novembre 2020. Parmi les condamnés, six avaient plus de 65 ans.

Mme Tian Shuxue, 82 ans, a été condamnée à cinq ans et six mois et à une amende de 6000 yuans. Mme Zhang Qin, 78 ans, a été condamnée à quatre ans et six mois et à une amende de 5000 yuans. M. Wang Jian, 70 ans, a été condamné à sept ans et à une amende de 5000 yuans. Mme Wang Ruiling, 68 ans, a été condamnée à huit ans et à une amende de 10 000 yuans. M. Ma Kuo a été condamné à cinq ans. M. Zhang Yuming, 65 ans, a été condamné à sept ans et à une amende de 6000 yuans.

Mme Wang Ruiling et son mari M. Ma Kuo ont été arrêtés à leur domicile vers 3 heures du matin. La police a saccagé leur domicile et confisqué leurs livres de Falun Gong, leur ordinateur portable, leur imprimante, leur papier d'impression et tout l'argent liquide qu'ils gardaient chez eux, y compris l'argent dans leur coffre-fort.

M. Wang Jian a également été arrêté vers 3 heures du matin. Un groupe d'agents a escaladé leur clôture et est entré par effraction. M. Wang et sa femme ont été réveillés par un chien qui aboyait. La police a immédiatement emmené M. Wang et a ensuite saccagé la maison. Ils sont revenus dans l'après-midi et ont de nouveau saccagé la maison.

M. Zhang Yuming a été arrêté le 2 juillet pour avoir parlé du Falun Gong à des gens dans un marché. Huit agents ont mis sa maison à sac et ont confisqué ses livres de Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, plusieurs téléphones portables, deux ordinateurs, une imprimante et du papier d'impression.

Une enseignante de 77 ans à la retraite condamnée pour la troisième fois pour sa croyance

Mme Guo Suling, une enseignante de 77 ans à la retraite a été condamnée le 25 décembre 2020, à une peine de trois ans, avec trois ans de liberté surveillée, pour sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Guo Suling, de la ville de Linfen, dans la province du Shanxi, a été arrêtée le 4 juin 2020, quand la police a soupçonné qu'elle accrochait des banderoles de Falun Gong sur les arbres. Le procureur du district de Quwo l’a inculpée et a soumis son cas au tribunal du district de Quwo. Le juge a accepté de la libérer sous caution. Elle a été libérée après que sa famille a payé une caution de 20 000 yuans.

Mme Guo a comparu devant le tribunal le 29 octobre et a été condamnée le 25 décembre. Elle a également été condamnée à une amende de 5000 yuans.

Avant sa dernière condamnation, Mme Guo a été condamnée deux autres fois pour sa pratique du Falun Gong.

Une femme du Shandong condamnée à quatre ans de prison

Le 30 juillet 2020, Mme Zhou Yuxiang a été condamnée à quatre ans de prison parce qu'elle refusait d'abandonner sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Zhou Yuxiang

Le verdict est venu huit jours après qu'elle a comparu devant la cour du district de Huangdao, par téléconférence. L'avocat de Mme Zhou a plaidé non coupable pour et elle a également témoigné pour sa propre défense. La police a patrouillé à l'extérieur du centre de détention de Pudong où l'audience avait lieu.

Mme Zhou souffrait de fortes douleurs dans tout le corps et se trouvait dans l'incapacité de travailler. Elle a commencé le Falun Gong sur la recommandation d'un ami, et sa maladie a disparu. Elle était très reconnaissante et disait souvent : « Maître Li Hongzhi (le fondateur du Falun Gong) m'a donné une seconde vie. » En plus d'une meilleure santé, elle a pu contrôler son caractère, et la vie à la maison est devenue plus harmonieuse.

Les cas d'arrestation

Des pratiquants âgés arrêtés pour avoir étudié les enseignements du Falun Gong ensemble

Dans l'après-midi du 11 mai, un groupe de 20 policiers s'est introduit au domicile de Mme Hou Yuelan dans le canton de Liangshan, province du Shandong. Mme Hou, âgée de 70 ans, étudiait les livres de Falun Gong avec sept autres pratiquants : Mme Fan, âgée de 90 ans ; Mme Qi Guie, âgée de 50 ans, et sa mère, âgée de 80 ans ; Mme Li Xiangsheng, âgée de 70 ans, Mme Guirong, âgée de 50 ans, Mme Chen Qiuxiang, âgée de 50 ans, et Mme Chen Qiuxiang, âgée de 50 ans. Le nom d'une autre pratiquante est inconnu.

Alors que les huit pratiquantes ont été relâchées vers 1 heure du matin, la police les a convoquées au poste de police pendant la journée, a saccagé leur maison et les a détenues jusqu'à 20 heures.

Une femme âgée de 85 ans est arrêtée pour sa croyance et doit payer une amende de 250 000 yuans

Mme Zhao Xiqing, qui habite la ville de Wuhan, province du Hubei, a été arrêtée et détenue pendant une journée parce qu'elle croit dans le Falun Gong.

Le 14 juillet 2020, des dizaines de policiers sont entrés par effraction chez Mme Zhao Xiqing, alors qu'elle était en train d'étudier les enseignements du Falun Gong avec sept autres pratiquantes, dont trois personnes âgées de plus de quatre-vingts ans. La police a saccagé le domicile de Mme Zhao et a confisqué ses économies (250 000 yuans en liquide). Bien que Mme Zhao ait été libérée le lendemain, la police a refusé de lui rendre son argent.

Pour essayer d'échapper à l'arrestation, une pratiquante a sauté par la fenêtre de Mme Zhao, qui se trouve au deuxième étage, et elle s'est fracturé le tibia en tombant. Elle a été soignée à l’hôpital et ramenée à la maison par sa famille aux environs de minuit.

Mme Xiong Guiju, qui a accompagné la famille de cette pratiquante à l'hôpital, a été arrêtée, son domicile a été saccagé le matin du 15 juillet. Son admission a été refusée par le centre de détention locale en raison de son hypertension, et elle a été libérée le 17 juillet au soir.

Tous les autres pratiquants arrêtés chez Mme Zhao ont été libérés le 20 juillet.

Un vétéran de l'armée arrêté à l'âge de 83 ans

M. Zhang Jingshuang, 83 ans, vétéran de l'armée à la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été arrêté au centre de divertissement pour cadres retraités de Shashan l'après-midi du 24 avril 2020 après avoir été signalé pour avoir parlé à des personnes du Falun Gong dans un parc. Il a été relâché le même jour.

Une femme de 79 ans arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong aux gens

Le 5 juillet 2020, Mme Li Wenfang, 79 ans, du district de Shuangliu, ville de Chengdu, province du Sichuan, a été arrêtée par des agents de police du poste de police du faubourg de Dongsheng, pendant qu'elle distribuait les publications hebdomadaires (une édition spéciale sur la pandémie du coronavirus) et parlait aux gens sur le Falun Gong.

Les policiers ont confisqué les publications, quelques porte-bonheur de Falun Gong et des billets de banque qui ont des informations sur le Falun Gong imprimées dessus.

Mme Li a été relâchée après 21 h et a été prise en charge par son fils.

Une femme âgée du Jilin a été giflée à deux reprises par la police

Le 15 juillet 2020, Mme Wang Siangju (octogénaire) Mme Zhang Yueying (dans la cinquantaine), M. Wang, Mme Liu et leurs membres de famille ont été arrêtés par des policiers de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Dunhua, province du Jilin.

Au poste de police, Mme Wang a été giflée deux fois par la police. Son domicile a été saccagé et ses livres de Falun Gong et les documents imprimés ont été confisqués. Mme Zhang a aussi été battue par la police. Son domicile a été saccagé et ses cartes avec des informations sur le Falun Gong ont été confisquées. Suite à la pandémie, les pratiquantes ont été relâchées.

Cas de harcèlement

Un homme de 91 ans harcelé par la police pour sa croyance

M. You Jun, un homme de 91 ans qui habite la ville de Guiyang, dans la province du Guizhou, a été harcelé par des agents de police le 12 mai 2020. La police a confisqué son imprimante et a déposé deux personnes à l'extérieur de son immeuble afin de le surveiller après leur venue.

Pour éviter d'être arrêtée pour sa croyance, une femme de 81 ans forcée de vivre loin de chez elle

Mme Yu de la ville de Fushun, 81 ans, de la province du Liaoning, a été arrêtée le 2 avril 2020, après avoir été signalée parce qu'elle avait parlé à des gens du Falun Gong. Elle a été emmenée au poste de police de Gebu où on l'a forcée à poser ses empreintes digitales sur le procès-verbal de l'interrogatoire.

Cet après-midi-là, la police a saccagé son domicile et a confisqué ses livres et ses documents de Falun Gong. Puis ils l'ont ramenée au poste de police et l'ont interrogée pendant plusieurs heures avant de la laisser partir vers 22 h.

La police lui a donné l'ordre de se présenter au poste de police le lendemain. Pour éviter d'être de nouveau arrêtée, Mme Yu a décidé de se cacher.

La police prélève du sang de force à une pratiquante septuagénaire et menace de « vous éliminer tous »

Le 2 août 2020, à Shanghai, le domicile d'une pratiquante de 70 ans, Mme Shen Fang, a été saccagé par la police qui lui ont prélevé du sang de force.

Ces dernières années, de nombreux pratiquants à travers le pays ont été soumis à des prises de sang forcées par les autorités, probablement pour une énorme banque d'ADN et une base de données de correspondances d'organes.

Le matin du 2 août, quatre policiers ont frappé à la porte du domicile de Mme Shen Fang. Comme elle refusait d'ouvrir, ils ont appelé un serrurier et ont ouvert la porte de force.

Les quatre agents, tous des hommes forts, ont maintenu Mme Shen par terre et lui ont attrapé le bras pour lui prélever du sang. Elle a résisté et demandé pourquoi ils faisaient cela. Un agent a répondu : « C'est une politique nationale ! »

Un autre policier a crié à Mme Shen, tout en dissimulant son badge de policier : « Nous ne respecterons tout simplement pas la loi et nous vous éliminerons tous ! »

Les agents ont fait plusieurs piqûres sur les bras de Mme Shen, alors qu'ils tentaient de lui prélever du sang. Après en avoir finalement recueilli un échantillon, ils sont partis.

Voir aussi :

En 2020, 622 pratiquants de Falun Gong en Chine condamnés pour leur croyance

En 2020, 15 235 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance

Traduit de l'anglais