(Minghui.org) Depuis vingt-quatre ans, la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) se poursuit sans relâche. Selon les informations recueillies par Minghui.org, 120 décès et 702 cas de condamnation de pratiquants du Falun Gong ont été signalés au cours du premier semestre de 2023.

Parmi les 120 décès nouvellement confirmés, 54 ont eu lieu en 2023, tandis que les 66 autres cas se sont produits au cours des années précédentes. Parmi les 54 pratiquants décédés en 2023, 27 (soit 50 %) avaient entre 70 et 86 ans au moment de leur décès, dont 17 femmes. Quatre de ces 27 pratiquants âgés de 86, 82, 77 et 72 ans sont décédés alors qu’ils purgeaient une peine pour leur pratique du Falun Gong.

Sur les 702 cas de condamnation, 350 ont eu lieu en 2023, dont 61 pratiquants âgés de 70 à 88 ans, avec des peines d’emprisonnement variant de six mois à cinq ans.

Au premier semestre de 2023, 21 pratiquants supplémentaires, âgés de 72 à 84 ans, se trouvaient à différents stades des poursuites. Trois d’entre eux ont été jugés et attendent leur verdict ; quatre ont été mis en examen et sont en cours de procès ; quatorze ont vu leur dossier soumis au parquet et sont en cours de mise en examen.

Vingt-sept cas de décès

Parmi les 27 cas de décès de pratiquants âgés recensés au cours du premier semestre de 2023, cinq cas ont été enregistrés dans les provinces du Hebei et du Hubei, trois cas dans celles du Heilongjiang, du Hunan et du Jilin, deux cas dans celles du Sichuan et du Yunnan, et un cas dans chacune des régions du Chongqing, du Henan, de la Mongolie intérieure et du Shandong.

Vous trouverez ci-dessous une sélection de cas de décès. La liste des 27 pratiquants décédés âgés de 70 ans et plus peut être téléchargée ici (PDF).

Morts en détention

Un homme de 86 ans meurt quelques jours avant de terminer sa peine de prison injustifiée

Un habitant de la ville de Kunming, province du Yunnan, âgé de 86 ans, est mort le 4 janvier 2023, quelques jours avant de finir de purger une peine de quatre ans pour sa pratique du Falun Gong.

M. Li Peigao

M. Li Peigao a pris sa retraite de la Yunnan Construction Installation Company en tant qu’ingénieur principal en 1994. Après que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en juillet 1999, il a été détenu trois fois dans un centre de lavage de cerveau, il a été arrêté une douzaine de fois et son domicile a été saccagé sept fois. Lorsqu’il n’était pas incarcéré, la police le surveillait et le suivait, mettait son téléphone sur écoute et le convoquait pour l’interroger.

La dernière condamnation de M. Li fait suite à son arrestation le 26 novembre 2015. Bien qu’il a rapidement été libéré sous caution le 8 octobre 2016, en raison de son âge avancé, le tribunal local l’a condamné à quatre ans de prison. En janvier 2019, il a été emmené à la prison de la province du Yunnan pour purger sa peine. La prison n’a jamais autorisé sa famille à lui rendre visite pendant cette période.

Selon les détenus qui ont été libérés avant lui, M. Li était en bonne santé dans la prison et il est choquant qu’il soit mort soudainement, quelques jours seulement avant sa libération. La prison a affirmé qu’il était mort de maladie, mais n’a pas donné d’autres informations à sa famille.

Une professeur à la retraite meurt à l’âge de 82 ans alors qu’elle purgeait une peine de trois ans de prison

Le 22 mai 2023, une femme de 82 ans de la ville de Yanji, province du Jilin, est décédée alors qu’elle purgeait une peine de trois ans pour sa croyance dans le Falun Gong. Mme An Fuzi a été arrêtée pour la dernière fois fin août 2021 et elle a été admise à la prison pour femmes de la province du Jilin quelques semaines plus tard.

Quelques mois avant le décès de Mme An, la prison a informé sa famille qu’elle avait développé un épanchement pleural et leur a demandé de coopérer avec les autorités pour son traitement médical. Son fils et sa fille, qui travaillaient tous deux en Corée du Sud à l’époque, ont demandé à avoir des réunions virtuelles ou des appels téléphoniques avec Mme An, mais leurs demandes ont été rejetées. Invoquant la pandémie comme excuse, la prison n’a pas non plus autorisé les autres membres de sa famille à lui rendre visite en personne.

Après son décès, la prison a demandé à sa famille de signer un consentement à l’incinération de son corps, mais on ne sait pas si ses proches ont obtempéré. La prison a fait incinérer son corps sans la présence de membres de sa famille.

Mme An, d’origine coréenne et professeur à la retraite de l’Université de radio et de télévision de Yanbian, n’est pas la seule de sa famille à avoir perdu la vie à cause de la persécution du Falun Gong. Sa sœur, Mme An Yingji, est décédée le 26 décembre 2022, à l’âge de 64 ans, après avoir subi des années de détention et s’être déplacée pour éviter de nouvelles arrestations.

Une femme âgée de 77 ans meurt alors qu’elle purgeait une peine de treize ans de prison

Le 16 février 2023, Mme Fei Shuqin, de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, est décédée à la prison pour femmes de la province du Heilongjiang, alors qu’elle purgeait une peine de treize ans. Elle avait 77 ans.

Mme Fei Shuqin

Selon la famille de Mme Fei, celle-ci a développé des fibromes utérins, de l’hypertension artérielle et des problèmes cardiaques peu de temps après son incarcération, mais la prison a rejeté à plusieurs reprises leur demande de libération conditionnelle pour raison médicale. La famille n’avait pas été autorisée à la voir depuis 2019.

Le 13 janvier 2023, après que Mme Fei a perdu l’appétit et somnolait constamment, elle a été emmenée à l’hôpital de la prison. Le médecin a constaté qu’elle souffrait de multiples infarctus lacunaires, d’une atrophie cérébrale et d’une grave affection pulmonaire. Malgré son état, la prison a refusé les demandes de visite de sa famille et a également refusé de la libérer.

Le 16 février à 13 h, la prison a informé la famille de Mme Fei qu’ils la transféraient dans un autre hôpital. Mais une heure plus tard, la prison a rappelé pour annoncer qu’elle venait de décéder. Sa famille a soupçonné qu’elle était peut-être déjà décédée lorsque la prison a appelé plus tôt.

La prison a d’abord interdit à la famille de Mme Fei de voir son corps. Mais devant leur insistance, les gardiens ont cédé après avoir obtenu l’accord de leur supérieur. La famille de Mme Fei a dit qu’elle semblait extrêmement maigre et que son crâne était rasé.

Mme Fei était retraitée de l’industrie alimentaire, elle a été arrêtée le 29 mars 2013 pour avoir suspendu des banderoles portant l’inscription « Falun Dafa est bon » le long d’une grande route. Le tribunal du district de Yilan l’a condamnée à une peine de treize ans de prison.

Une famille soupçonne un acte criminel dans la mort subite d’un homme de 72 ans à la prison de Jidong

M. Wang Jian, un habitant de la ville de Zunhua, province du Hebei, a été arrêté à son domicile le 6 juillet 2019, puis condamné à sept ans de prison et à une amende de 5000 yuans. Il était toujours en bonne santé lorsqu’il a passé un examen médical le 2 mars 2023. Il semblait également aller bien et être de bonne humeur lorsque sa famille lui a rendu visite le 19 mars. Cependant, la famille de M. Wang a été surprise en recevant un appel téléphonique de la prison le 3 avril 2023 leur annonçant qu’il était décédé. Il avait 72 ans.

M. Wang présentait de larges zones d’ecchymoses profondes autour des oreilles et dans le dos, ainsi que des ecchymoses sur le dos de sa main droite. Il y avait une marque circulaire sur sa poitrine et quelques égratignures sur son dos. Lorsque le médecin légiste a retourné son corps, du liquide s’est écoulé de son oreille gauche.

Le personnel de la prison a affirmé que M. Wang était mort subitement d’une maladie, mais sans préciser de quelle maladie il s’agissait. Il a demandé à la famille de prouver qu’elle disposait de faibles revenus, car la prison avait l’intention de lui offrir une aide financière de 8000 à 10 000 yuans.

Pour la famille, les ecchymoses sur la tête et le dos de M. Wang semblaient inhabituelles et ne pas être dues à une maladie normale. Ils ont demandé si elles étaient dues à la torture ou à d’autres mauvais traitements que la prison essayait de dissimuler.

Décès dus à la torture en prison et au harcèlement à long terme

Une femme de 80 ans emprisonnée dans un état critique décède quelques jours après avoir été libérée pour raisons médicales

Mme Li Guibin, une habitante de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, a été condamnée à une peine de quatre ans à l’âge de 76 ans pour sa pratique du Falun Gong. À la mi-avril 2023, deux ans après qu’elle a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Hebei, son fils a été informé par la prison qu’elle était mourante. Il s’est précipité à la prison et l’a emmenée dans un hôpital de Shijiazhuang (où se trouve la prison) après que la prison a accepté de libérer MmeLi pour des raisons médicales.

Après deux jours de traitement, Mme Li a été ramenée chez elle (à environ 600 km de Shijiazhuang) et admise dans un hôpital local. Elle est décédée peu de temps après, le 16 avril. Elle avait 80 ans. Selon une personne qui a vu son corps, elle n’avait plus que la peau sur les os après deux ans d’emprisonnement.

Mme Li a été arrêtée le 27 avril 2018 alors qu’elle étudiait les enseignements du Falun Gong avec trois autres pratiquants de Falun Gong. N’ayant pas passé l’examen médical exigé par le centre de détention, la police l’a relâchée et l’a assignée à résidence. Elle a été arrêtée à deux reprises, le 20 août et de nouveau le 27 décembre 2018. À chaque fois, elle a été interrogée puis relâchée. Comme elle a refusé de signer les procès-verbaux d’interrogatoire, la police a signé les papiers pour elle contre son gré.

En raison du harcèlement constant, Mme Li a développé des symptômes d’AVC. Pendant un certain temps, elle était incapable de parler et avait de la difficulté à marcher.

Le 16 juillet 2019, le tribunal du district de Changli a condamné Mme Li à quatre ans de prison avec une amende de 10 000 yuans. Elle a été ramenée au centre de détention de Qinhuangdao le 18 novembre 2020 et transférée à la prison pour femmes de Shijiazhuang en mai 2021.

Un homme de 78 ans souffre de pertes de mémoire et meurt huit mois après sa sortie de prison

Lorsque M. Han Shunxing, de la ville de Luoyang, province du Henan, a été libéré en septembre 2022 après avoir purgé une peine de deux ans de prison, il avait perdu toute sa mémoire et était devenu désorienté et extrêmement faible. Il a été admis dans plusieurs hôpitaux locaux, mais aucun traitement n’a eu d’effet sur lui. Il est décédé le 13 mai 2023. Il avait 78 ans.

L’épreuve de M. Han découle d’une arrestation le 15 décembre 2017, après avoir été signalé pour avoir distribué des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong. Le 14 août 2020, il a été condamné à deux ans de prison et à une amende de 6000 yuans. Son appel a été rejeté par la juridiction supérieure.

Tôt le matin du 20 septembre 2010, plusieurs policiers ont fait irruption au domicile de M. Han et l’ont emmené à la prison de Xinmi. Il a persisté à pratiquer le Falun Gong et a été soumis à des tortures incessantes qui lui ont finalement coûté la vie.

Huit mois après sa sortie de prison, une femme du Sichuan meurt dans un état végétatif

Mme Liao Guanghui était dans un état végétatif lorsqu’elle a été libérée le 20 juillet 2022, après avoir purgé une peine de trois ans de prison pour sa pratique du Falun Gong. Cette habitante de la ville de Mianyang, dans la province du Sichuan, est décédée huit mois plus tard, le 23 mars 2023. Elle était âgée de 70 ans.

Mme Liao a fait une chute le 10 mars 2021, alors qu’elle était incarcérée dans la prison pour femmes de la province du Sichuan. La prison a refusé les demandes de sa famille de la libérer pour raison médicale et l’a maintenue en détention jusqu’à la fin de sa peine, bien qu’elle soit restée dans le coma après sa chute.

L’hôpital de la prison n’ayant pas correctement refermé son crâne lors de la craniotomie, elle présentait une large zone enfoncée sur le côté droit de la tête. Elle avait également une sonde d’aspiration dans la gorge, une sonde d’alimentation dans le nez et une sonde urinaire. Tout son corps était raide.

Ne sachant pas comment prendre soin d’elle et retirer les expectorations de la sonde d’aspiration, la famille de Mme Liao l’a emmenée dans un hôpital local quelques heures après sa sortie de prison, le 20 juillet 2022. Une semaine plus tard, le 27 juillet, elle a tout à coup été prise de convulsions, et ses lèvres ainsi que la partie supérieure de son corps sont devenues violettes. Bien qu’elle ait survécu après avoir été réanimée, sa famille n’avait pas les moyens de la garder à l’hôpital pour un traitement supplémentaire. Ils l’ont ramenée chez eux peu de temps après et se sont occupés d’elle eux-mêmes. Ils ont été dévastés par sa mort le 23 mars 2023.

Mme Liao Guanghui dans le coma

Mme Liao a été arrêtée à son domicile le 20 juillet 2019 et condamnée à une peine de trois ans de prison par le tribunal du district de Fucheng. Le 10 mars 2021 à 5 h, la famille de Mme Liao a reçu un appel d’un gardien de prison leur disant de se rendre à l’hôpital Huaxi pour signer un formulaire de consentement à une craniotomie. Le gardien a prétendu qu’elle était « tombée et s’était cogné la tête en allant aux toilettes », mais le médecin a révélé qu’elle avait des blessures à la trachée et à un poumon.

Lorsque le mari de Mme Liao, M. Li Shuangquan, et leur fils lui ont rendu visite à l’hôpital le 14 mars, sa tête était enveloppée de gaze et elle était sous oxygène. Elle est restée dans le coma et sa famille n’a pas été autorisée à la revoir avant la fin de sa peine.

61 pratiquants âgés condamnés à la prison

Parmi les 61 cas de pratiquants âgés condamnés au cours du premier semestre de 2023, neuf cas ont été signalés dans la province du Hebei, huit dans le Jilin et sept dans le Sichuan. Six cas ont été enregistrés à Pékin, dans le Liaoning et le Shandon. Les provinces du Guangdong et du Tianjin ont chacune enregistré trois cas. Deux cas ont été enregistrés dans le Heilongjiang, le Henan et le Jiangsu. Les sept autres régions, à savoir Chongqing, Guizhou, Hunan, Jiangxi, Ningxia, Yunnan et Zhejiang, ont documenté un cas chacune.

Vous trouverez ci-dessous une sélection de cas de pratiquants âgés de plus de 70 ans qui ont été condamnés. La liste des 61 pratiquants peut être téléchargée ici (PDF).

La prison du Hebei continue de refuser à une femme atteinte d’un cancer les visites de sa famille et la libération pour raisons médicales

Mme Han Liping, 73 ans, une habitante de la ville de Chengde, province du Hebei, a reçu un diagnostic d’un cancer du poumon en phase terminale, mais les autorités de la prison ont interdit à sa famille de lui rendre visite et ont refusé de lui accorder une libération pour raisons médicales.

Mme Han Liping, 73 ans, a été arrêtée à son domicile le 22 juillet 2022 et condamnée le 19 janvier 2023 à une peine de cinq ans de prison assortie d’une amende de 5000 yuans. Le 18 avril, avant d’être admise à la prison pour femmes de la province du Hebei, elle avait des quintes de toux et de l’hypertension. Elle a même perdu connaissance une nuit et a été hospitalisée pendant une semaine. Les autorités pénitentiaires étaient parfaitement au courant de l’état de santé de Mme Han, mais elles l’ont tout de même admise.

Le 11 mai, un gardien de la prison a appelé la famille de Mme Han pour l’informer qu’on lui avait diagnostiqué un cancer du poumon en phase terminale. Ses proches ont appelé les organismes compétents pour demander sa libération pour raisons médicales. On leur a dit qu’elle remplissait les conditions de libération conditionnelle, mais la prison a refusé de la libérer et a également rejeté leurs demandes de visite. Le fait qu’elle soit maintenue en prison malgré le diagnostic de son cancer a particulièrement bouleversé sa fille.

La mère d’une citoyenne canadienne, âgée de 78 ans, est condamnée à quatre ans de prison pour avoir fait des exercices de Falun Gong en public

Mme Cong Laiying, de la ville de Weihai, province du Shandong, et également la mère d’une résidente canadienne a été arrêtée le 15 octobre 2022 pour avoir fait les exercices de Falun Dafa sur une place locale. La police l’a menottée et l’a traînée par les menottes, lui causant de l’hypertension artérielle persistante (200/150 mmHg). Le 18 novembre, après avoir payé une caution de 10 000 yuans, elle a obtenu sa libération sous caution.

Le 1er février 2023. Mme Cong a été ramenée en détention. Le 16 février, le tribunal de la ville de Rongcheng l’a jugée et condamnée à une peine de quatre ans de prison et une amende de 20 000 yuans. Le procureur l’a accusée d’avoir « sapé l’application de la loi par le biais d’une organisation sectaire » (l’accusation standard utilisée pour piéger les pratiquants du Falun Dafa) et a cité comme preuve à charge la persécution dont elle a fait l’objet dans le passé pour sa pratique du Falun Dafa.

Le 1er mars 2023, la fille de Mme Cong, Mme Cong Xinmiao, a dit lors d’un rassemblement devant le consulat de Chine à Montréal : « Le PCC persécute brutalement les pratiquants de Falun Dafa qui adhèrent au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. La pratique du Falun Dafa n’est pas contraire à la loi en Chine. Ce n’est pas un crime de croire au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance pour devenir une meilleure personne. Je demande la libération immédiate de ma mère. »

Mme Cong Xinmiao a pris la parole lors d’un rassemblement à Montréal, demandant la libération de sa mère, Mme Cong Laiying.

Une médecin retraitée de 80 ans emmenée en détention pour une peine de deux ans

Le 17 mars 2023, une femme âgée de 80 ans a été condamnée à une peine de deux ans de prison et à une amende de 3000 yuans. Elle a été emmenée au centre de détention de la ville de Nanchong tout de suite après la sentence.

La condamnation de Mme Liu, médecin à la retraite de l’hôpital affilié à l’université du pétrole du sud-ouest à Nanchong, province du Sichuan, a été prononcée dans le cadre des représailles de la police pour son refus de renoncer au Falun Gong.

Le 23 avril 2021, deux policiers et le directeur de la sécurité de l’université sont allés chez Mme Liu et lui ont ordonné de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. Elle a refusé de coopérer et ils sont partis.

Le 21 mai 2021, les policiers sont de nouveau venus harceler Mme Liu, mais elle ne se trouvait pas chez elle. Peu après le départ des policiers, ces derniers l’ont vue qui marchait dans la rue. Ils se sont approchés dans la voiture de police, l’ont prise en photo.

Le 23 juillet 2021, la police a installé une caméra de surveillance face à la porte de l’appartement de Mme Liu. Son mari a pris une photo de la caméra et l’a enlevée le même jour. Il a déposé plainte contre la police pour atteinte à leur vie privée au tribunal du district de Shunqing.

En représailles, la police a soumis le dossier de Mme Liu au parquet du district de Shunqing, qui l’a inculpée et a transféré son dossier au tribunal du district de Shunqing.

Le 19 avril 2022, Mme Liu a comparu devant le tribunal pour la première fois et elle a été libérée après l’audience. Moins de deux mois plus tard, le 10 juin, la police et les gardiens de la sécurité de l’université l’ont harcelée et ont trompé son mari pour qu’il ouvre la porte en prétendant venir pour leur donner une dose de vaccin pour la COVID. Ils ont confisqué le livre du Falun Gong que Mme Liu avait retranscrit à la main et ils l’ont emmenée au poste de police. Elle a été libérée quelques heures plus tard.

Le 15 février 2023, le tribunal a tenu une deuxième audience et a condamné Mme Liu le 17 mars.

Une femme de 86 ans est condamnée à une peine de trois ans de prison

Le 27 mars 2023, Mme Liang Shuzhi, une habitante de 86 ans de la ville de Shenyang, province du Liaoning, a été condamnée à une peine de trois ans de prison et à une amende de 20 000 yuans.

Mme Liang a été arrêtée à son domicile le 8 juin 2021. Après de fortes pressions de la part de sa famille, elle a été libérée plus tard dans la journée. La police a prétendu qu’une caméra de surveillance avait enregistré MmeLiang en train de placer des documents de Falun Gong sur des voitures près d’un poste de police en mars 2021. En surveillant ses activités quotidiennes, ils ont également découvert que d’autres pratiquants de Falun Gong imprimaient des documents à son domicile. Ils ont déclaré qu’il s’agissait d’un crime grave et qu’ils avaient l’intention de l’incarcérer.

Le Bureau de la sécurité intérieure du district de Heping a soumis le dossier de Mme Liang au parquet du district de Liaozhong. Le juge Lin Xiaojiao, du tribunal du district de Liaozhong, a appelé la famille de Mme Liang le 31 janvier 2023, menaçant de la placer en détention après la fête des lanternes, le 5 février, si elle ne renonçait pas au Falun Gong.

Comme Mme Liang a refusé d’abandonner le Falun Gong, elle a été jugée le 8 février 2023. Son avocat a plaidé non coupable pour elle. Le juge a annoncé son verdict le 27 mars 2023.

Bien que le centre de détention no 1 de la ville de Shenyang ait refusé l’admission de Mme Liang en raison de son état de santé, le juge Lin tente toujours de l’envoyer en prison.

Une habitante de Pékin âgée de 81 ans perd son appel contre une condamnation injustifiée

Le 30 mars 2023, une habitante de Pékin âgée de 81 ans a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 3000 yuans. Elle a fait appel auprès de la deuxième cour intermédiaire de la ville de Pékin. Le président de la cour d’appel, Wang Hongbo, le juge assistant Wang Min, et un vidéaste, ont rendu leur décision de confirmer le verdict initial à son domicile le 2 juin 2023.

Mme Hu a refusé de signer les documents et a promis de continuer à demander justice pour elle-même. Les juges lui ont dit de déposer une demande de réexamen de son affaire auprès du tribunal du district de Fengtai si elle était déterminée à continuer à demander justice (en Chine, les appels doivent être soumis aux tribunaux de première instance pour qu’ils les transmettent aux cours d’appel).

Mme Hu leur a demandé si des citoyens respectueux de la loi comme elle, qui suivent le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance du Falun Gong pour être de bonnes personnes, sont condamnés, qui serait alors considéré comme innocent par les autorités. Ils sont restés silencieux.

Une femme du Jilin condamnée à une peine de prison six mois après la mort de son mari

Deux mois après l’arrestation de Mme Chen Qinglan pour sa croyance dans le Falun Gong, son mari est décédé après avoir enduré deux décennies de détresse psychologique en raison de la persécution de leur croyance commune. Quatre mois plus tard, début avril, alors qu’elle pleurait encore la mort de son mari, Mme Chen a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 3000 yuans.

Mme Chen, 70 ans, de la ville de Shulan, province du Jilin, a été arrêtée le 23 août 2022, après avoir été harcelée à plusieurs reprises au cours des mois précédents. La police a fouillé son domicile de fond en comble, même sous les lits. Ils ont confisqué deux de ses livres de Falun Gong et plusieurs billets de banque sur lesquels étaient imprimés de courts messages sur le Falun Gong. Compte tenu de la censure stricte qui règne en Chine, les pratiquants utilisent souvent des billets de banque afin de sensibiliser le public à la persécution).

Le harcèlement et la mise à sac du domicile ont davantage perturbé son mari, M. Meng Xiangfu, qui, en raison de l’angoisse provoquée par la suspension de sa pension depuis 2020, éprouve de la difficulté à marcher et à parler. Sa santé s’est rapidement dégradée et il est décédé le 24 octobre 2022. Mme Chen n’a pas été autorisée à assister à ses funérailles.

Une femme de 75 ans en liberté surveillée pour sa croyance doit assister à des séances de lavage de cerveau

Une femme de 75 ans, une ancienne enseignante de l’école primaire du district de Laishui, province du Hebei, est constamment harcelée par les autorités depuis qu’elle a été libérée le 9 mai 2023 après avoir été condamnée à une peine de trois ans d’emprisonnement assortie d’une période de probation de quatre ans.

Le 18 mars 2022, Mme Liu Yumin a été arrêtée au domicile de son fils. Elle a été détenue au centre de détention de la ville de Baoding. Son dossier a ensuite été soumis au parquet de la ville de Zhuozhou, qui l’a inculpée et a transmis son dossier au tribunal de la ville de Zhuozhou. Le 9 mai, le juge a condamné MmeLiu et a ordonné à sa famille d’aller la chercher au centre de détention ce même jour.

Le 30 mai 2023, le Bureau de la justice du district de Laishui a mis en place un groupe de travail sur les services correctionnels de proximité afin de s’occuper spécifiquement de Mme Liu. Ce groupe de travail est dirigé par Zuo Cheng (directeur du Bureau juridique et compte parmi ses membres les fonctionnaires Hu Fenglan et Wang Baojun du village de Dongguan, dans le district de Laishui. L’objectif était de contraindre Mme Liu à renoncer au Falun Gong.

Le groupe de travail a ordonné à Mme Liu de se présenter régulièrement et d’assister à des « séances d’étude » programmées. Si elle ne pouvait pas se présenter en personne, elle devait soumettre des photos d’elle à son domicile.

Comme Mme Liu se remettait à peine des mauvais traitements qu’elle avait subis pendant sa détention, elle a refusé d’obtempérer. L’équipe spéciale a alors menacé de la remettre en détention.

Mme Liu et ses proches ont reçu l’ordre de garder leur téléphone allumé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin d’être prêts à répondre aux appels de l’équipe spéciale. Ils ont également reçu l’ordre de télécharger une application permettant de localiser Mme Liu et de surveiller ses activités. Il est interdit aussi à MmeLiu de quitter la ville.

Initialement, lors de la libération de Mme Liu, sa famille était soulagée, mais aujourd’hui en raison du harcèlement incessant dont elle fait l’objet, la pression ressentie est énorme.

21 pratiquants à différents stades de poursuite

Outre les 61 pratiquants déjà condamnés, 21 autres pratiquants risquent également des peines de prison, à différents stades de poursuite. De plus amples informations sur ces affaires peuvent être téléchargées ici (PDF).

Vous trouverez ci-dessous quelques cas relevant de cette catégorie.

Une femme de 77 ans jugée pour sa croyance, son représentant est interdit d’entrer dans la salle d’audience

Mme Cheng Zhiqun, une habitante âgée de 77 ans de la ville de Hefei, province de l’Anhui, a été jugée le 12 avril 2023. Avant son audience devant le tribunal du district de Shushan, le juge a tenté à plusieurs reprises de la forcer à renvoyer son représentant non juriste, M. Cheng Hai (aucun lien de parenté). En Chine, les accusés sont autorisés à confier la défense de leur innocence à des membres de leur famille ou à des amis qui ne peuvent pas exercer la profession d’avocat. Lorsque MmeCheng a refusé d’obtempérer, le juge a interdit à M. Cheng d’entrer dans la salle d’audience le jour de l’audience.

Mme Cheng a témoigné pour sa propre défense. Elle a fait valoir que l’Administration générale de la presse et de la publication de Chine avait levé depuis longtemps l’interdiction des livres de Falun Gong, soit en 2011. Il était donc légitime pour elle d’avoir des ouvrages sur le Falun Gong chez elle et de les distribuer.

Avant cette dernière épreuve, Mme Cheng a été arrêtée trois fois pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Les détails de sa dernière arrestation ne sont pas clairs.

Une femme de 81 ans fait face à un procès pour sa croyance

Le 14 juin 2023, une habitante de 81 ans de Chongqing, a reçu un avis du tribunal du district de Jiangbei l’informant qu’elle devait comparaître devant le tribunal le 4 juillet à 10 heures.

Le procès imminent de Mme Liu Guibi découle de son arrestation le 16 février 2023, quand on l’a signalée pour avoir parlé à des personnes de la persécution du Falun Gong. Les policiers ont fait une descente à son domicile et ont confisqué plusieurs de ses livres sur le Falun Gong. Ils ont libéré MmeLiu vers minuit et l’ont assignée à résidence. Le parquet du district de Beibei a inculpé MmeLiu, le 18 avril et a transmis son dossier au parquet du district de Jiangbei le 26 avril.

Traquée par la police pour avoir écrit une lettre sur le Falun Gong, une femme de 84 ans est poursuivie en justice

Le 16 juin 2023, une femme de 84 ans du district de Jiangbei à Chongqing, a été inculpée pour avoir écrit une lettre sur le Falun Gong.

Avant de prendre sa retraite, Mme Zhang Xingchao était vice-présidente du Comité permanent de l’assemblée populaire du faubourg de Wofo, dans le district de Tongnan, à Chongqing. L’année dernière, elle a écrit une lettre au secrétaire de la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Yubei après avoir lu des informations sur la participation de ce dernier à la persécution des pratiquants de Falun Gong locaux. Pour sa propre sécurité, elle a déposé la lettre au bureau de poste de la rue Datong, dans le district de Yuzhong.

Le bureau de poste a intercepté la lettre et l’a remise au poste de police de Daomenkou, dans le district de Yuzhong. La police a examiné les vidéos de surveillance et a déterminé que Mme Zhang avait déposé la lettre. Ils ont ensuite transmis l’affaire au district de Yubei, car le destinataire de la lettre se trouvait dans ce district.

Plus de vingt policiers du Bureau de la sécurité intérieure du district de Yubei et des postes de police placés sous sa supervision ont fait irruption chez Mme Zhang un peu après 8 h, le 8 juillet 2022. Ils lui ont demandé si elle avait posté la lettre et ont menacé son fils en lui disant que son propre fils serait impacté si sa grand-mère continuait à pratiquer le Falun Gong. Ils ont confisqué ses livres de Falun Gong et ont demandé à des personnes de rester à l’extérieur de son domicile pour la surveiller. La police a également harcelé Mme Zhang et son fils au téléphone à plusieurs reprises.

Le 10 septembre 2022 (fête de la Mi-automne), la police est arrivée à bord de trois voitures de patrouille et a harcelé Mme Zhang à son domicile, menaçant de faire de son dossier une affaire majeure.

Une enseignante à la retraite arrêtée pour avoir accroché une banderole célébrant la Journée mondiale du Falun Dafa

Mme Sui Lixian, une habitante du faubourg de Yanjiao, de la ville de Sanhe, province du Hebei, a été enlevée à son domicile par la police le 14 mai 2023. Son mandat d’arrêt a été approuvé dix jours plus tard. Mme Sui Lixian, une enseignante à la retraite âgée d’environ 72 ans, est maintenant mise en accusation.

L’arrestation de Mme Sui a été ordonnée par Pan Jiqiang, chef du Département de police de la ville de Sanhe. Lorsqu’il s’est rendu dans le faubourg de Yanjiao vers le 10 mai 2023, il a vu une banderole sur laquelle on pouvait lire « Célébrez la Journée mondiale du Falun Dafa le 13 mai ». Il a ordonné à la police d’arrêter la personne qui avait accroché la banderole et de poursuivre rapidement le le « contrevenant ». Le poste de police a examiné les vidéos de surveillance et a déterminé que c’était Mme Sui qui avait accroché la banderole.

Le 13 mai, la police s’est postée devant l’immeuble de Mme Sui et l’a filmée en train d’entrer et de sortir de l’immeuble, afin de confirmer qu’il s’agissait bien de la même personne que celle enregistrée sur la vidéo.

Le lendemain, vers 17 h, la police a frappé à la porte de Mme Sui, prétendant être là pour effectuer un recensement. MmeSui les a crus et a ouvert la porte. Dès qu’ils se sont précipités à l’intérieur, ils lui ont montré une photo prise avec un téléphone portable et lui ont demandé si elle avait accroché la banderole figurant sur la photo. Ils lui ont également montré la vidéo qu’ils avaient prise de son entrée et de sa sortie de l’immeuble et lui ont demandé de confirmer qu’il s’agissait bien d’elle. Elle est restée silencieuse.

La police a arrêté Mme Sui ainsi que deux autres pratiquants de Falun Gong qui lui rendaient visite. Après avoir emmené le trio au poste de police de Dongcheng, ils sont retournés perquisitionner le domicile de MMme ui et ont confisqué son ordinateur, son imprimante, ses livres sur le Falun Gong et ses documents d’information.

Les trois pratiquants ont été interrogés à plusieurs reprises au cours de la journée et ont refusé de répondre aux questions de la police. Les deux invités de MmeSui ont été libérés le lendemain, mais elle a été transférée au centre de détention de la ville de Sanhe.

Traduit de l’anglais