(Minghui.org) La mort de 25 pratiquants de Falun Gong à la suite à la persécution du régime communiste chinois a été rapportée en mai 2023.

Les nouveaux cas signalés ont eu lieu sur une période de six ans (2017-2023), avec un cas en 2017, un autre en 2021, trois en 2022 et quinze en 2023. En raison de la censure stricte de l’information en Chine, les décès ne peuvent pas toujours être signalés en temps opportun, et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.

Les vingt pratiquants, dont neuf femmes, venaient de quatorze provinces, municipalités contrôlées par l’État et régions autonomes de Chine. La Mongolie intérieure comptait trois cas. Le Hubei, le Liaoning, le Jiangsu et le Jilin comptaient chacun deux cas. Les neuf autres régions, dont le Hunan, Qinghai, Heilongjiang, Yunnan, Pékin, Ningxia, Guangdong, Hebei et Henan, comptaient chacune un cas.

Parmi les pratiquants, il y en avait 18 dont l’âge était inconnu au moment de leur décès, ils avaient entre 53 et 85 ans, incluant 4 quinquagénaires, 5 sexagénaires, 4 septuagénaires, et 5 octogénaires. Ils venaient de tous les milieux : bibliothécaire, ingénieur des chemins de fer, infirmière, propriétaire d’entreprise, etc.

La plupart des pratiquants sont morts après avoir enduré plus de vingt ans de harcèlement, de détention et de torture. Deux pratiquants étaient devenus aveugles et trois autres avaient perdu leur conjoint avant de mourir à leur tour à la suite de la persécution.

En particulier, une infirmière de la province du Liaoning a passé treize ans à s’occuper de son mari paraplégique. Elle a été arrêtée un mois après le décès de son mari et condamnée à une peine de cinq ans et demi. Succombant à l’épuisement mental et physique, elle est décédée trois ans après sa libération. Elle n’avait que 54 ans.

Vous trouverez ci-dessous une sélection des cas de décès. La liste complète des 20 pratiquants peut être téléchargée ici (PDF).

Tragédies familiales

Arrêtée un mois après la mort de son mari à la suite de la persécution, une ancienne infirmière meurt à son tour neuf ans plus tard

Le mari de Mme Liu Xinying est devenu paraplégique après avoir été torturé dans un camp de travail pour sa pratique de Falun Gong. Pendant les treize années suivantes, il est resté alité, avant de finalement décéder le 19 février 2014, à l’âge de 45 ans. Mme Liu a été arrêtée un mois plus tard et condamnée à cinq ans et demi de prison pour cette même croyance dans le Falun Gong.

Finalement, lorsque Mme Liu est retournée à la maison, la police a continué de la surveiller et de la harceler, l’empêchant de mener une vie paisible. Des années de dur labeur pour s’occuper de son mari et élever leur fille, ainsi que la pression mentale croissante due à la persécution, ont eu raison de la santé de Mme Liu. Cette habitante de la ville de Dalian, province du Liaoning, est décédée le 22 avril 2023. Elle avait 54 ans.

Feu Mme Liu Xinying et son époux M. Qu Hui

Mme Liu était infirmière à l’hôpital obstétrique et gynécologique de Dalian. Son mari, M. Qu Hui, était employé de fret dans un port maritime. Mme Liu et M. Qu ont commencé à pratiquer le Falun Gong en 1995 et 1996 respectivement.

En janvier 2000, le couple s’est rendu à Pékin pour lancer un appel en faveur du Falun Gong, avant d’être arrêté sur la place Tiananmen. Après avoir été ramenés à Dalian, ils ont été condamnés aux travaux forcés, M. Qu a eu une peine d’un an et Mme Liu, trois ans.

Dans le camp de travail, M. Qu a été sauvagement battu et a subi une fracture des vertèbres cervicales et une paraplégie. Les décharges électriques ont causé des plaies à ses parties génitales qui se sont infectées. Son rythme cardiaque atteignait 160 battements par minute. Ses fonctions pulmonaires étaient défaillantes et il avait du mal à respirer. Ses fonctions rénales étaient également défaillantes et on lui a inséré un tube cathéter. Son corps était couvert d’escarres, dont la plus grande, située sur ses fesses, mesurait près de dix centimètres de large. Ses vertèbres étaient exposées et dégageaient une odeur nauséabonde. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il a été libéré.

Face aux vives protestations de la famille de M. Qu, les autorités ont libéré Mme Liu pour qu’elle s’occupe de lui. Bien que son état physique se soit stabilisé grâce aux soins méticuleux qu’elle lui a prodigués, le couple a continué à vivre dans la peur en raison du harcèlement constant de la police.

Après avoir enduré des souffrances inimaginables pendant treize ans, M. Qu est décédé le 19 février 2014, à l’âge de 45 ans. Le 21 février, lors de ses funérailles, des policiers en civil ont filmé les participants.

Le 21 mars 2014, seulement un mois après le décès de M. Qu, lorsque Mme Liu est sortie, la police qui l’attendait au rez-de-chaussée l’a arrêtée. La police l’a accusée d’avoir fourni, un an plus tôt, un transport à des avocats des droits de l’homme lorsqu’ils se sont rendus de Pékin à Dalian pour défendre des pratiquants locaux.

En septembre 2014, le tribunal du district de Zhongshan l’a jugée. Malgré son état physique extrêmement faible, le juge l’a maintenue en détention et l’a condamnée à une peine de cinq ans et demi. Elle a été incarcérée jusqu’à la fin de sa peine, en mars 2020.

Après son retour à la maison, la police a continué à harceler Mme Liu. Ils lui demandaient souvent si elle avait l’intention de partir à l’étranger. Même lorsqu’elle a indiqué qu’elle ne le ferait pas, la police a continué à surveiller sa vie quotidienne. Ils la suivaient toujours lorsqu’elle quittait la ville pour rendre visite à sa fille.

La pression mentale a eu un impact sur la santé de Mme Liu. Elle est décédée le 22 avril 2023. Un mois avant son décès, la police locale l’a appelée et a demandé à lui parler.

Un ingénieur des chemins de fer, aveugle, meurt d’une crise cardiaque dix ans après la persécution mortelle de sa femme

Dix ans après la mort de sa femme en raison de la persécution du Falun Gong, un ingénieur des chemins de fer de 70 ans de la ville de Tonghua, province du Jilin, est décédé après avoir eu une crise cardiaque à la mi-avril 2023. Cet homme âgé a vécu les dernières années de sa vie dans des conditions extrêmement difficiles, après être devenu aveugle alors qu’il vivait seul.

M. Zhang Chaobin et son épouse, Mme Song Yuhua, ont tous deux commencé à pratiquer le Falun Gong en mai 1995. M. Zhang attribue à cette pratique la guérison de ses problèmes cardiaques, de ses graves insomnies et de l’inflammation de sa bourse au niveau du coude gauche. Mme Song, qui était devenue paralysée à la suite d’un accident vasculaire cérébral, a retrouvé sa mobilité. Avec le début de la persécution en 1999, ils ont été pris pour cible par les autorités parce qu’ils n’avaient pas abandonné leur foi.

Le décès de l’épouse

Mme Song a été arrêtée en avril 2007. La police l’a interrogée à tour de rôle et l’a privée de sommeil. Ils l’ont également affamée et ont menacé d’ordonner à son employeur de la licencier si elle ne renonçait pas au Falun Gong. Après quatre mois de mauvais traitements au centre de détention, Mme Song a développé une grave maladie cardiaque. Elle a perdu toutes ses dents et ses cheveux sont devenus gris. Son poids a chuté de 80 à 50 kilos.

Mme Song a ensuite été condamnée à une peine d’emprisonnement de trois ans assortie d’une période de probation de cinq ans. La police l’a fréquemment harcelée pendant sa période de probation et lui a ordonné de soumettre un « rapport de ses pensées » tous les mois. Elle était soumise à une pression mentale énorme et sa santé n’a cessé de décliner au cours des dernières années de sa vie. Elle est décédée le 26 février 2013.

Le décès du mari

Le 2 septembre 2014, alors qu’il pleurait encore le décès de son épouse, M. Zhang a été arrêté sur le trajet pour se rendre à son travail. Les policiers ont retiré la veste de M. Zhang et l’ont immobilisé sur une chaise de fer pendant dix heures. Ils l’ont ensuite interrogé pendant quatre heures, tout en le gardant menotté. Les menottes étaient très serrées et ses poignets ont enflé. Comme il souffrait d’une grave maladie cardiaque, le centre de détention a refusé de l’admettre. Sous la pression du directeur de la police, le centre de détention a finalement accepté de l’accueillir, mais ne l’a gardé que neuf jours, avant de le libérer sous caution.

Reconstitution de la torture : chaise de fer

Pour éviter une nouvelle fois la persécution, M. Zhang a été contraint de vivre loin de chez lui. L’agonie mentale et les difficultés physiques ont eu un impact sur sa santé.

En juin 2019, M. Zhang a de nouveau été arrêté. Le 30 juin 2019, il a comparu devant le tribunal de Liuhe. Le 2 décembre 2019, le juge l’a condamné à une peine de trois ans d’emprisonnement avec cinq ans de probation.

Pendant la période de probation de M. Zhang, la police lui a ordonné de les appeler tous les jours. Ils ont également vérifié en permanence s’il était chez lui et l’ont poussé à renoncer au Falun Gong.

Incapable de mener une vie normale, M. Zhang a été contraint de vivre à nouveau loin de chez lui. Un an plus tard, il est devenu aveugle. La vie était extrêmement difficile lorsqu’il s’efforçait de cuisiner pour lui-même et de faire la lessive. Pourtant, la police l’a trouvé et l’a harcelé. À la mi-avril 2023, M. Zhang a soudain été victime d’une crise cardiaque et est décédé.

Une femme et son mari décèdent à moins de deux ans d’intervalle

Un couple marié de la ville de Wuhan, province du Hubei, a été soumis à des arrestations et détentions répétées pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong. Mme Sun Zerong a été torturée jusqu’au seuil de la mort dans un centre de lavage de cerveau. M. Yang Lingfu a purgé quatre ans de prison et a été soumis à une persécution financière après sa libération. Mme Sun et M. Yang sont décédés l’un après l’autre, respectivement en janvier 2021 et fin 2022.

La persécution de Mme Sun Zerong

Mme Sun était une personne douce et gentille. Elle a été arrêtée début 2003 et emmenée au centre de lavage de cerveau d’Etouwan. La police l’a battue violemment jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. Après avoir été réanimée à l’hôpital, la police l’a ramenée au centre de lavage de cerveau et a continué à la battre. Alors qu’elle était au seuil de la mort, elle a été ramenée à l’hôpital pour être réanimée. Voyant qu’elle pouvait mourir à tout moment, la police l’a laissée à l’hôpital et s’est enfuie.

Mme Sun a de nouveau été arrêtée le 5 juin 2013 pour avoir parlé du Falun Gong à des gens dans la rue. Elle a été détenue au centre de détention provisoire no 1 de la ville de Wuhan pendant quinze jours.

Le 24 septembre 2013, huit policiers ont débarqué chez le couple et leur ont fait ouvrir la porte par la ruse, en prétendant qu’ils devaient vérifier leur formulaire d’enregistrement du foyer. Ensuite le couple a été emmené au centre de lavage de cerveau d’Etouwan. Mme Sun a été relâchée dans la soirée en raison de son hypertension. Elle et M. Yang se sont fait extorquer 1100 yuans en tout par le centre de lavage de cerveau.

La dernière arrestation de Mme Sun a eu lieu le 23 mai 2016, quand le plombier qui travaillait dans son appartement y a conduit la police. Plus tard, la police a révélé qu’ils l’avaient arrêtée parce qu’elle avait poursuivi Jiang Zemin en justice, l’ancien chef du régime communiste chinois qui a ordonné la persécution du Falun Gong. En raison de son hypertension sévère, la police l’a relâchée dans la soirée.

Les arrestations et le harcèlement incessants au fil des ans ont nui à la santé de Mme Sun. Elle est décédée le 21 janvier 2021. Elle avait 63 ans.

La persécution de M. Yang Lingfu

M. Yang Lingfu

M. Yang travaillait auparavant pour l’Association d’approvisionnement et de commercialisation des aliments du district de Dongxihu. Trois jours après l’arrestation de M. Yang, survenue le 24 septembre 2013, il a été transféré au centre de détention no 2 de la ville de Wuhan. Comme il s’est vu refuser l’admission en raison de son hypertension, la police l’a emmené à l’hôpital d’Ankang, affilié au département de police de Wuhan. Il a été admis au centre de détention trois mois plus tard, le 11 décembre.

Plus tard, la police a soumis le cas de M. Yang au parquet du district de Qiaokou, l’accusant d’imprimer des livres de Falun Gong à la maison.

M. Yang a comparu devant le tribunal du district de Qiaokou le 11 avril 2014 et quatre jours plus tard, le juge l’a condamné à quatre ans à purger dans la prison de Fanjiatai.

Le Bureau de la sécurité sociale de Wuhan a suspendu la pension de M. Yang en octobre 2021. Le Bureau a affirmé que selon une nouvelle politique, M. Yang ne devrait avoir droit à aucune prestation de retraite pendant la durée de sa peine de quatre ans. Le Bureau a suspendu sa pension pour rembourser les 61 000 yuans qu’il « devait ».

M. Yang avait plus de quarante ans de service sur son lieu de travail et il avait cotisé à son compte de retraite pendant trente-quatre ans, mais le Bureau a affirmé qu’il n’avait que dix-sept années de service et que chaque fois qu’il recevrait à nouveau sa retraite, le paiement mensuel allait être ajusté et passerait de 2700 yuans à 1200 yuans.

Alors qu’il pleurait toujours le décès de sa femme, M. Yang a été dévasté par la persécution financière. Sa santé a commencé à décliner et il est décédé un an plus tard en 2022.

Un homme du Jiangsu meurt après deux décennies de harcèlement et d’extorsion, sa mère nest pas autorisée à le contacter

M. Li Jianping, un pratiquant de Falun Gong de la ville de Nanjing, province du Jiangsu, a été arrêté à plusieurs reprises pour avoir maintenu sa croyance après que le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999. Lorsqu’il n’était pas en détention, il a été contraint de vivre en déplacement pendant un certain temps pour se cacher de la police. Une fois rentré chez lui, il a été constamment harcelé par la police et a vécu dans la crainte d’être arrêté à tout moment.

La police a trouvé toutes sortes de prétextes pour extorquer de l’argent à M. Li en s’intéressant à son entreprise privée et à ses biens immobiliers. La surveillance s’est intensifiée à partir de la fin de l’année 2019. La police et les membres du personnel du comité résidentiel ont même commencé à jouer au mah-jong (un jeu d’argent) à son domicile et l’ont forcé à jouer avec eux, afin de lui extorquer de l’argent.

Le policier responsable l’a menacé : « Vous feriez mieux d’être intelligent. Pensez-vous que nous sommes ici pour jouer avec vous ? Laissez-moi vous dire que pour les gens têtus comme vous, nous pouvons vous tuer à tout moment et vous enlever le cœur et le foie. Dites à votre femme que si nous ne venons plus chez vous, elle devra aller chez moi. Je crains que vous ne puissiez plus la retrouver si c’est le cas. Personne ne vous aidera. Vous pouvez aussi le dire à vos enfants. Si nous venons ici, vous pourrez conserver votre entreprise et vos biens. Votre famille pourra également passer du temps ensemble. Que c’est bon ! »

Le harcèlement et l’extorsion lui ont causé une énorme détresse émotionnelle. Il est décédé à la mi-avril 2023. Il avait 61 ans.

M. Li n’était pas le seul membre de sa famille à avoir été victime de la persécution menée pendant vingt-quatre ans par le Parti communiste chinois. Sa mère, également pratiquante de Falun Gong, a été menacée par la police d’éviter d’entrer en contact avec lui, faute de quoi elle et lui subiraient de graves conséquences. La femme âgée de 80 ans est décédée dans la détresse à la fin de l’année 2017.

Décédés quelques mois après la dernière arrestation

Un homme du Liaoning meurt dix mois après sa dernière arrestation

Un habitant de la ville de Benxi, province du Liaoning, a reçu de force une injection d’un soi-disant vaccin pour la COVID-19 et deux jours plus tard il a commencé à souffrir d’effets secondaires graves. Après une fièvre persistante et de la toux pendant dix mois, M. Tian Xiaofei est décédé le 5 mai 2023. Il était âgé de 65 ans.

M. Tian a été arrêté à son domicile le 13 juillet 2022.La police a couvert la tête de M. Tian avec une cagoule noire et l’a emmené au poste de police pour un interrogatoire. Ils lui ont dit : « Nous protégeons les mauvaises personnes et arrêtons les bonnes personnes. »

Illustration : enfermé dans une cage en métal

La police a enfermé M. Tian dans une cage en métal, où il ne pouvait pas se lever ni étirer ses jambes. Il a fait une grève de la faim pendant deux jours. La police a continué de l’interroger et de le menacer, mais il n’a pas cédé.

Un policier portant le nom de Chen lui a dit : « Même si je dois débourser de mon propre argent, je soudoierais quelqu’un pour t’envoyer au centre de détention local et te condamner à un autre dix ans. »

La police a emmené M. Tian à l’hôpital pour un examen médical. Ils lui ont administré de force une injection qu’ils ont présentée comme étant un vaccin pour la COVID-19. M. Tian n’ayant pas satisfait les critères de l’examen médical, la police a tenté de forcer le médecin à établir un faux rapport sur son état de santé. Le médecin n’a pas obtempéré et le centre de détention a refusé l’admission de M. Tian.

Le 15 juillet 2022 en soirée, M. Tian a été renvoyé chez lui. Il n’arrivait pas à s’alimenter et souffrait de fièvre et d’une toux persistante. Il a également perdu beaucoup de poids. En moins de dix mois, il est décédé.

Avant cette dernière arrestation, M. Tian s’est rendu à Pékin le 26 décembre 2000 pour faire appel pour le droit de pratiquer le Falun Gong où la police l’a arrêté. Il a été arrêté une autre fois le 26 février 2002 et a été condamné en secret à une peine de dix ans.

Une femme de 70 ans, emprisonnée pendant huit ans pour sa croyance, meurt neuf mois après sa dernière arrestation

Une femme de 70 ans du district de Linli, province du Hunan, est décédée le 19 avril 2023, après avoir enduré des décennies de persécution pour avoir maintenu sa croyance dans le Falun Gong. Le décès de Mme Wu Chuanying est survenu neuf mois après sa dernière arrestation et la perquisition de son domicile par la police.

Mme Wu a travaillé à la Coopérative d’approvisionnement et de commercialisation du district de Linli avant de prendre sa retraite en 2005. Elle souffrait de graves névroses, d’insomnies, de migraines, de diabète, de néphrite et de nombreux autres maux. Des années de traitements médicaux n’ont pas réussi à la guérir, mais tous ses symptômes ont miraculeusement disparu après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998.

Mme Wu n’a jamais été ébranlée dans sa croyance même après le 20 juillet 1999, alors que le Parti communiste chinois a lancé une campagne nationale contre le Falun Gong. En conséquence, elle a été persécutée à plusieurs reprises. Voici un récapitulatif des principales épreuves qu’elle a subies :

- Elle a été arrêtée en février 2000 pour s’être rendue à Pékin afin de lancer un appel en faveur du Falun Gong et a été détenue pendant deux ans et demi.

- Entre novembre 2004 et novembre 2005, elle a été arrêtée quatre fois et la quatrième arrestation en 2005 s’est soldée par une condamnation à trois ans de prison. En avril 2006, elle a réussi à s’échapper avant d’être à nouveau arrêtée cinq mois plus tard et condamnée à huit ans de prison.

- Le 5 décembre 2016, alors qu’elle prenait le train pour rendre visite à sa fille à l’occasion du Nouvel An, on a trouvé dans le sac de Mme Wu des documents sur le Falun Gong au moment où elle passait la sécurité de la gare. Elle a été condamnée à cinq jours de détention administrative.

- Elle a été de nouveau arrêtée le 12 mars 2020 et détenue pendant quinze jours. Le 5 septembre 2020,la police l’a harcelée.

- Elle a été détenue pendant plusieurs heures le 21 juillet 2022.

- Elle a également été victime de persécution financière. Le versement de sa pension a été interrompu en août 2020, six ans après sa sortie de prison. Le Bureau de la sécurité sociale local lui a également ordonné de restituer plus de 130 000 yuans de pension qui lui ont été versés depuis 2006, date à laquelle elle a commencé à purger sa peine de huit ans de prison. Elle a intenté une action en justice contre le Bureau de la sécurité sociale et le tribunal local a statué en sa faveur le 11 octobre 2021, ordonnant au défendeur de rétablir sa pension dans un délai de vingt jours à compter de la décision. Par contre, le Bureau de la sécurité sociale a refusé de suivre la décision du tribunal et n’a jamais rétabli sa pension.

- Sa dernière arrestation remonte au 21 juillet 2022. Son domicile a été fouillé. Elle a été assignée à résidence et libérée vers 21 h ce soir-là.

Décédés après des décennies de harcèlement et de torture

Torturée jusqu’à la cécité complète en détention, une femme meurt vingt-deux ans plus tard après avoir subi un harcèlement policier ininterrompu

Une habitante de la ville de Wuhan, province du Hubei, est devenue non voyante en 2001 après quatorze mois de détention et de torture dans un centre de lavage de cerveau pour sa pratique du Falun Gong. Malgré son état, la police n’a jamais cessé de harceler Mme Cai Changzhen, la faisant vivre dans une peur constante. Elle est décédée en mars 2023, à l’âge de 83 ans.

Mme Cai a travaillé pour la Compagnie des eaux de Wuhan avant de prendre sa retraite. Elle souffrait de graves problèmes de cou et de dos, de rhumatisme dans les doigts, ainsi que de troubles de l’estomac, des reins et du foie. Tous ces problèmes ont disparu après qu’elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en mars 1993.

Trois mois après que le régime communiste a ordonné la persécution, en juillet 1999, Mme Cai s’est rendue à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong. Elle a été arrêtée, ramenée à Wuhan et détenue au centre de lavage de cerveau d’Etouwan pendant plus d’un mois.

Mme Cai a été de nouveau arrêtée au début du mois d’août 2000 pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong. Au centre de lavage de cerveau d’Etouwan, elle a été constamment battue et suspendue par les poignets. Elle est devenue complètement aveugle en janvier 2001 à cause de la torture, mais les gardiens ne l’ont libérée qu’en septembre 2001.

Reconstitution de torture : être suspendu

Mme Cai a raconté comment elle a perdu la vue en détention : « Un policier m’a interrogée pour savoir où j’avais obtenu les documents sur le Falun Gong. Comme je refusais de lui dire quoi que ce soit, il m’a donné un coup de poing au visage qui a fait saigner mes yeux. Il m’a ensuite poussé vers la bouche d’aération du climatiseur. En même temps, il y avait un ventilateur de plafond au-dessus de moi et un autre ventilateur qui soufflait sur moi par-derrière. Je n’ai pas pu dormir pendant trois semaines. Quelques jours plus tard, la police m’a suspendue après le déjeuner et a continué à m’interroger sur l’origine des documents. J’ai gardé le silence, puis je me suis évanouie. J’ai d’abord perdu la vue de l’œil droit à cause de la blessure causée par les coups. Progressivement, j’ai également perdu la vue de l’œil gauche et je suis devenue complètement non voyante. »

Le 30 septembre 2002, un an seulement après la libération de Mme Cai, la police a tenté de l’arrêter à nouveau, mais ils ont laissé tomber après que tous les habitants du quartier sont venus les condamner pour avoir persécuté une femme non voyante. Pour éviter à nouveau la persécution, Mme Cai s’est cachée pendant plus d’un mois.

Le 7 janvier 2003, plusieurs policiers ont frappé à la porte de Mme Cai. Dès qu’elle a ouvert la porte, ils se sont précipités et l’ont emmenée au centre de lavage de cerveau d’Etouwan, où elle a été détenue pendant huit jours.

Le 19 juillet 2008, quelques semaines avant les Jeux olympiques d’été de Pékin, la police a arrêté Mme Cai, qui avait alors près de 70 ans, et l’a de nouveau emmenée au centre de lavage de cerveau d’Etouwan. Face aux vives protestations de son fils, Mme Cai a été libérée trois jours plus tard.

Le 25 avril 2014 à 16 heures, plusieurs personnes ont frappé à la porte de Mme Cai, demandant à vérifier son compteur d’électricité, bien qu’il ne soit pas situé à l’intérieur de son domicile. Mme Cai a refusé d’ouvrir la porte. La police a passé une heure à forcer ses deux portes. La police a tenté de l’arrêter, mais ses voisins l’en ont empêchée. Après une heure de confrontation, ils ont quitté les lieux vers 19 heures.

Le 16 juin 2016, deux policiers sont revenus et ont trompé Mme Cai pour qu’elle leur ouvre la porte, sous prétexte de vérifier son compteur d’eau. Ils ont saisi ses livres sur le Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, des documents d’information et un lecteur multimédia.

Mme Cai a vécu dans la peur pendant toutes ces années en raison du harcèlement incessant dont elle a été victime. Sa cécité lui a rendu la vie encore plus difficile puisqu’elle vivait seule. Succombant à des décennies d’épreuves, elle est décédée en mars 2023.

Un ancien employé du secteur pétrolier meurt en raison du harcèlement, de la détention et de la torture

M. Wang Kui, employé retraité du champ pétrolier de Daqing, dans la ville de Daqing, province du Heilongjiang, est décédé le 22 décembre 2022, après avoir enduré deux décennies de harcèlement, de détention et de torture brutale en raison de sa pratique du Falun Gong. Il avait 64 ans.

M. Wang Kui

La mère de M. Wang est décédée lorsqu’il était petit, et il a souvent souffert de la faim, ce qui a entraîné des problèmes chroniques d’estomac. Une fois adulte, il a également été gravement blessé au cou et ne pouvait plus lever les bras à la suite d’un accident de travail. Il a essayé divers traitements, mais en vain. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997, à l’âge de 39 ans, il a recouvré la santé et est devenu une meilleure personne.

Après le début de la persécution, M. Wang s’est rendu à Pékin pour demander le droit de pratiquer le Falun Gong le 22 novembre 2000. Il a été arrêté sur la place Tiananmen et battu par la police. Il a été menotté et enfermé dans une cage de métal au poste de police. Après avoir été ramené à Daqing, il a été détenu pendant trente-six jours et contraint de payer les 6800 yuans de frais de voyage que les policiers ont engagés pour se rendre à Pékin afin de l’escorter pour son retour.

M. Wang a de nouveau été arrêté dans la soirée du 13 novembre 2001 alors qu’il diffusait des informations sur le Falun Gong. Les policiers l’ont battu et l’ont frappé avec un bâton en caoutchouc. Il a été gravement blessé aux dents, à l’épaule, au dos et aux jambes. La police l’a maintenu assis sur une chaise de fer pendant douze heures.

Lorsque le centre de détention de Dulitun a refusé de le recevoir le lendemain, la police l’a emmené au centre de détention du district de Longfeng. Les gardiens l’ont giflé et blessé. Les détenus l’ont également battu et blessé au dos lorsqu’il a refusé de réciter les règles du centre de détention et a insisté pour faire les exercices de Falun Gong.

Après trente jours, M. Wang a été transféré au centre de détention provisoire de Ranghulu. Il a réussi à s’échapper deux jours plus tard et a été contraint de vivre loin de chez lui pour se cacher de la police pendant les trois années suivantes.

M. Wang a décidé de rentrer chez lui au début de l’année 2005 et a repris le travail. Le 18 mai 2005, la police l’a incité à ouvrir la porte en prétendant vouloir encaisser sa facture d’eau. Son domicile a été mis à sac. Il a été menotté et contraint de s’asseoir sur une chaise de fer au poste de police. Il a ensuite été emmené au centre de détention de Longfeng, où il est resté quatorze jours.

Des policiers du Bureau610 l’ont emmené au Centre de lavage de cerveau de la ville de Wuchang le 10 avril 2011. Un groupe de policiers l’a plaqué au sol et l’a menotté. La peau de ses mains a été enlevée par frottement. Il a ensuite été emmené dans une pièce sombre, suspendu par les poignets à un tuyau en métal, ses orteils touchant à peine le sol. La douleur était atroce et il transpirait abondamment. Les policiers ne lui ont pas non plus permis de fermer les yeux.

Le directeur du centre de lavage de cerveau a agressé verbalement M. Wang et a calomnié le Falun Gong. De temps en temps, il lui tirait les cheveux, le giflait et lui piétinait le ventre, les jambes et les pieds.

M. Wang est resté suspendu pendant plus de soixante heures. Ses mains et ses pieds étaient gravement enflés. Les menottes ont entaillé sa chair, provoquant des hémorragies. Ce n’est qu’après avoir perdu la sensibilité de son corps et s’être évanoui que la police l’a finalement mis à terre.

À la suite de ces épisodes de torture, M. Wang est devenu invalide et incapable de marcher seul. Pourtant, les autorités l’ont gardé en détention pendant cent dix-huit jours et ne l’ont libéré que le 5 août. Après avoir appris qu’il avait recommencé à pratiquer le Falun Gong, la police a continué à le harceler.

La dernière arrestation de M. Wang a eu lieu le 22 novembre 2020. Son domicile a également été fouillé. Il a été victime d’un accident vasculaire cérébral au poste de police et est redevenu invalide. Il a été libéré sous caution dans la soirée.

Cette fois, M. Wang a eu du mal à se rétablir. Il ne pouvait pas bouger son bras droit ni tenir des objets. Il avait également des difficultés à parler ou à organiser son discours. Il a fait une nouvelle chute au début du mois de novembre 2022 et a été hospitalisé, mais son état ne s’est guère amélioré. De retour chez lui, il a commencé à souffrir d’une paralysie de la bouche et ne pouvait plus mâcher. Sa famille l’a emmené dans un hôpital de rééducation, mais son état a continué à se dégrader. Il a complètement perdu la capacité de parler et a perdu connaissance par intermittence. Il est décédé peu après, le 22 décembre 2022.

Pendant sa détention, une femme du Jilin développe un cancer du sein et meurt un an plus tard

Une habitante de la ville de Changchun, province du Jilin, âgée de 53 ans, est décédée le 8 mai 2023. Le 18 juin 2020, Mme Wang Guiqin a été arrêtée dans l’appartement qu’elle louait. Pendant deux ans, elle a été détenue au centre de détention no 4 de la ville de Changchun, avant d’être condamnée à deux ans et deux mois par le tribunal du district de Chaoyang en juin 2022.

Pendant sa détention, sa santé a commencé à se détériorer et une grosseur s’est développée dans son sein droit, qui a rapidement suinté du pus et du sang. Le 19 juin 2022, elle a été emmenée à l’hôpital pour un examen de contrôle et il a été confirmé qu’elle souffrait d’un cancer du sein à un stade avancé. Elle avait du mal à soulever son bras droit et restait souvent éveillée la nuit en raison de douleurs intenses.

La famille de Mme Wang s’est rendue au poste de police et au tribunal pour demander sa libération immédiate, mais en vain. Elle n’a été libérée que le 18 octobre 2022, après avoir purgé la totalité de sa peine.

Après son retour chez elle, l’état de santé de Mme Wang a continué à se dégrader. Son sein droit a suppuré. Elle s’est émaciée et est tombée dans le coma par intermittence. Sa famille l’a emmenée à l’hôpital, mais le médecin a dit que son état était incurable. Elle est décédée sept mois plus tard, le 8 mai 2023.

Mme Wang travaillait pour l’usine de machines à laver de la ville de Changchun. Elle était également coordinatrice bénévole d’un site local de pratique du Falun Gong. Au cours des vingt-quatre années de la persécution, elle a été arrêtée à plusieurs reprises et détenue pendant huit ans au total, dont trois fois dans un camp de travail et une fois en prison. Elle a été sauvagement battue, a reçu des décharges électriques et a subi d’autres tortures pendant sa détention.

Un homme de 78 ans souffre de pertes de mémoire et meurt huit mois après sa sortie de prison

Lorsque M. Han Shunxing, de la ville de Luoyang, province du Henan, a été libéré en septembre 2022 après avoir purgé une peine de deux ans de prison, il avait perdu toute sa mémoire et était devenu désorienté et extrêmement faible. Il a été admis dans plusieurs hôpitaux locaux, mais aucun traitement n’a eu d’effet sur lui. Il est décédé le 13 mai 2023. Il avait 78 ans.

Le 15 décembre 2017 après l’arrestation de M. Han et Mme Liu Aifang, une autre pratiquante, s’ensuit le début de l’épreuve de M. Han, après que tous deux aient été signalés pour avoir distribué des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong. La police a saisi leur véhicule privé et les calendriers restants. Mme Liu a été libérée le soir même et M. Han a été emmené dans un centre de détention, avant d’être libéré sous caution plus tard.

Deux ans plus tard, la police a soumis les cas des deux pratiquants au parquet local. Le 14 août 2020, Mme Liu a été condamnée à une peine d’un an et demi et M. Han à une peine de deux ans assortie d’une amende de 6000 yuans. M. Han fait appel auprès du tribunal intermédiaire de la ville de Luoyang, qui a décidé de maintenir le verdict initial.

Tôt le matin du 20 septembre 2010, plusieurs policiers ont fait irruption au domicile de M. Han et l’ont emmené à la prison de Xinmi. Il a persisté à pratiquer le Falun Gong et a été soumis à des tortures incessantes qui lui ont finalement coûté la vie.

Un homme de Mongolie intérieure atteint de troubles mentaux provoqués par la torture, le harcèlement et l’extorsion meurt des années plus tard

Après avoir lutté pendant des années contre des troubles mentaux dus à la persécution pour sa pratique du Falun Gong, un habitant de la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, est décédé le 16 janvier 2023. Il avait 69 ans.

M. Li Yonggang était coordinateur bénévole d’un site local de pratique du Falun Gong. Le 20 juillet 1999, le jour où la persécution a commencé, la police l’a arrêté et l’a traité comme une cible privilégiée de la persécution.

Alors que M. Li restait silencieux pendant l’interrogatoire, les policiers ont plié ses doigts vers l’arrière jusqu’à ce qu’ils atteignent le dos de sa main. Ils ont également écrasé ses testicules, les rendant extrêmement enflés. Son visage était tellement gonflé et pâle que les autres ne pouvaient pas le reconnaître. Son abdomen était également gonflé et couvert d’ecchymoses.

Ensuite, la police a accusé M. Li d’avoir acheté des livres sur le Falun Gong pour les pratiquants locaux et a tenté de lui extorquer au moins 200 000 yuans, une somme qu’elle prétendait être égale aux arriérés d’impôts qu’il devait pour la vente des livres. Comme il n’avait pas les moyens de payer cette somme, la police a réduit le montant à 50 000 yuans. Ses proches se sont cotisés pour l’aider à payer.

En 2002, en raison de la torture, de l’extorsion financière et du harcèlement permanent, M. Li est devenu mentalement désorienté. Pourtant, la police a continué à le harceler et à lui extorquer 80 000 yuans supplémentaires au fil des ans. Chaque fois qu’il se remettait un peu, la persécution entraînait une nouvelle détérioration de son état. Succombant à la pression mentale, M. Li est décédé en janvier 2023.

Voir aussi :

Décès de 25 pratiquants de Falun Gong dus à la persécution signalés en avril 2023

En mars 2023, signalement de 25 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution

En février 2023, 19 pratiquants de Falun Gong sont décédés sous la persécution

En janvier 2023, signalement de 15 décès de pratiquants de Falun Gong dus à la persécution

Traduit de l’anglais