(Minghui.org) Il a été rapporté 2054 incidents au cours desquels des pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés ou harcelés en raison de leur croyance en septembre et octobre 2022.
Sur les 2054 incidents nouvellement signalés, 659 ont donné lieu à des arrestations, dont 34 ont eu lieu en 2021, 248 entre janvier et août 2022, et 377 en septembre et octobre 2022. Parmi les 1395 cas de harcèlement, 8 ont eu lieu en 2021, 310 entre janvier et août 2022 et 1077 entre septembre et octobre 2022.
Ces cas nouvellement confirmés atteignent un total de 3127 arrestations et 3462 cas de harcèlements rapportés au cours des dix premiers mois de l’année. En raison de la stricte censure de l’information en Chine, il arrive souvent que ces incidents ne soient pas signalés en temps et en heure et que des informations supplémentaires ne soient pas facilement disponibles.
Le 20e Congrès du Parti communiste chinois s’est tenu du 16 au 22 octobre 2022. Le nombre d’arrestations et d’incidents de harcèlement des pratiquants de Falun Gong a commencé à augmenter plusieurs mois avant, soit à partir de juillet. Par rapport aux 564 cas combinés d’arrestation et de harcèlement de juin, le total des cas enregistrés en juillet (1039) a presque doublé. Entre juillet et octobre, un total de 2202 cas de harcèlement a été confirmé, soit 1,74 fois le nombre de 1260 incidents signalés au cours du premier semestre de l’année.
Parmi les cas de persécution nouvellement confirmés en septembre et octobre 2022, six provinces ont enregistré un nombre de cas à trois chiffres, notamment le Hebei (441), le Shandong (295), le Sichuan (188), le Heilongjiang (184), le Jilin (139) et le Hubei (139). Dix-huit autres provinces ou municipalités ont enregistré des cas à deux chiffres et trois régions ont enregistré des cas à un chiffre. La localisation d’un cas de harcèlement n’était pas connue.
Au total, 211 des pratiquants visés avaient plus de 60 ans au moment où leur cas a été confirmé, dont 62 sexagénaires, 101 septuagénaires, 44 octogénaires et 4 nonagénaires. Beaucoup de ces pratiquants étaient des experts dans leur domaine, notamment des directeurs d’agences gouvernementales, des professeurs, des médecins, un ingénieur et un architecte d’intérieur.
Harcèlement avant le 20e Congrès du Parti communiste chinois
Dans les mois qui ont précédé le 20e Congrès du Parti, les autorités ont harcelé les pratiquants de Falun Gong en leur ordonnant de rester chez eux, en leur demandant de signer des déclarations de renoncement à leur croyance ou en les emmenant dans des centres de lavage de cerveau notamment dans les provinces du nord comme le Liaoning, le Jilin et le Hebei, dans les municipalités comme Pékin, Shanghai et Chongqing, ainsi que dans les provinces du sud-ouest comme le Sichuan et le Yunnan.
Au cours de la plupart des incidents de harcèlement, la police a pris des photos des pratiquants contre leur gré. Si les pratiquants visés étaient absents, la police prenait des photos des membres de leur famille à la place, ainsi que de l’extérieur de leur domicile.
Certains policiers ont arraché les décorations du Falun Gong chez les pratiquants. Certains ont trompé les pratiquants en disant qu’ils étaient venus vérifier leur code de santé (une application de type passeport électronique qui suit l’historique des voyages d’une personne et son exposition potentielle au COVID-19), mais étaient repartis sans vérifier ceux des membres de leur famille.
Lorsque les pratiquants refusaient d’obtempérer, les autorités menaçaient de leur retirer leur emploi, leur pension et l’avenir de leurs enfants et petits-enfants. Cette situation a provoqué une énorme détresse mentale dans les familles de pratiquants et a été à l’origine de nombreuses discordes.
À partir de la fin septembre, les autorités de Shanghai ont fait en sorte que des policiers restent à l’extérieur des maisons des pratiquants pour surveiller leurs activités quotidiennes.
Entre la fin septembre et le 25 octobre, la police de la ville de Dongying, province du Shandong, a suivi Mme Wang Fan partout où elle allait. Mme Wang travaillait au Bureau de gestion des champs pétrolifères de Shengli en tant que traductrice russe, mais elle a été licenciée en 2000 en raison de la persécution. Depuis 2017, l’entreprise a fait en sorte que des personnes la surveillent pendant les grandes conférences politiques.
Le 7 octobre 2022, à 14 heures, une voiture de police suit Mme Wang Fan.
Trois policiers de la ville de Dalian, province du Liaoning, ont trouvé Mme Fang Caixia le 30 septembre et lui ont dit : « Nous sommes ici pour “protéger” le 20e Congrès du Parti. Même si nous devons creuser sur un mètre pour vous trouver, nous le ferons. Avant le 20e Congrès du Parti, nous devons vous rencontrer une fois par semaine. »
Mme Zhou Yan, M. Wu Bangjun et Mme Zhang, 80 ans, de la ville de Mianyang, province du Sichuan, ont été arrêtés le 31 août 2022 et emmenés le 1er septembre au centre de soins de la ville de Mianyang, un centre de lavage de cerveau déguisé. Tous trois ont été surveillés 24 heures sur 24 et soumis à un lavage de cerveau intensif. Début septembre, des séances de lavage de cerveau similaires ont également eu lieu dans la ville de Yanji, province du Jilin.
La surveillance des temps modernes
Début 2020, quand le Parti communiste chinois a lancé l’application de smartphone « Code de santé », sous prétexte de tracer la transmission de la COVID-19, de nombreux experts des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude quant à l’utilisation de l’application comme outil de surveillance par les autorités pour cibler les dissidents et les groupes religieux.
Récemment, on a rapporté le cas d’une pratiquante de Falun Gong du district de Shuangliu, province du Sichuan. Celle-ci a été harcelée par la police de la localité qui a passé son « Code de santé » de vert à jaune et l’a forcée à signer une déclaration promettant de ne pas être contre le Parti communiste.
Le 28 septembre 2022, Mme Li Caiqiong, 59 ans, est allée rendre visite à un ami à son atelier de tailleur. Peu de temps après, quelqu’un l’a appelée de l’extérieur : « Votre code de santé est devenu jaune. Le gouvernement exige que vous passiez un test ADN de COVID-19. Si vous ne le faites pas, votre code passera au rouge. »
Mme Li est sortie et a vu là Luo Long, le directeur de la communauté résidentielle locale. Elle soupçonnait Luo de l’avoir trouvée grâce à la fonction de localisation de l’application « Code de santé ».
Mme Li a refusé d’aller chez Luo et elle a expliqué qu’elle n’avait pas été exposée au virus ces derniers jours.
« Vous devez venir avec nous ! » lui a ordonné Luo. Ensuite, un autre jeune fonctionnaire est venu, et avec Luo, ils ont poussé Mme Li dans leur voiture et l’ont emmenée à l’hôpital.
Après le test, Luo n’a pas autorisé Mme Li à rentrer chez elle toute seule, mais a insisté pour la conduire. Luo a ensuite appelé quelqu’un pour avoir des instructions. Avant qu’ils ne quittent l’hôpital, une autre voiture est arrivée. Quatre jeunes agents en civil en sont sortis et ils ont traîné Mme Li dans la voiture. Ensuite, ils l’ont emmenée au poste de police de Dongsheng.
Peu de temps après, trois fonctionnaires sont venus voir Mme Li. Ils se sont présentés comme étant des membres de la Commission des affaires politiques et juridiques — une agence extrajudiciaire chargée de superviser la persécution du Falun Gong — de la ville de Chengdu. Ils ont prétendu qu’ils travaillaient à développer une nouvelle application pour regrouper les pratiquants de Falun Gong selon leur état de santé et leur opinion politique.
Mme Li a maintenu qu’elle n’allait pas renoncer au Falun Gong ni signer un de leurs documents. Elle a dit que le Falun Gong enseigne aux gens à être bons et est bénéfique pour tout individu, pour toute famille voire, pour un pays entier. Elle a dit qu’elle avait eu auparavant de nombreuses maladies et que toutes avaient disparu quand elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong.
Les policiers lui ont dit : « On s’en fiche si vous pratiquez chez vous. Mais si vous parlez de politique, la police va s’en prendre à vous. Nous avons un document à vous faire signer. Il y a deux exigences majeures. La première est que vous ne pouvez pas vous opposer au Parti communiste ou au communisme. La deuxième condition est que vous ne pouvez pas lire des livres tels que les Neuf commentaires sur le Parti communiste ou Désintégrer la culture du Parti communiste. Et vous n’avez pas le droit de participer à des activités liées au Falun Gong. »
Après une demi-heure, le policier a emmené Mme Li au bureau du comité résidentiel et ils ont tenté de la forcer à signer les documents. Ils ont menacé de saccager son domicile si elle n’obéissait pas.
Comme elle a maintenu qu’elle n’allait pas signer les documents, les policiers lui ont saisi de force les mains et ont pressé ses empreintes digitales dessus. Ensuite, ils lui ont pris ses clés dans son sac à main, sont allés chez elle et lui ont confisqué ses livres de Falun Gong, une photo du fondateur et d’autres documents du Falun Gong.
Le 26 septembre 2022 à 15 h, des policiers et des fonctionnaires du village se sont présentés chez le frère de Mme Zhong Fangqiong dans la ville de Jianyang, province du Sichuan, où elle séjournait temporairement. Comme il n’y avait personne à la maison, les fonctionnaires ont appelé son frère, qui est rentré chez lui vers 16 h.
Dès que le frère de Mme Zhong a ouvert la porte, les fonctionnaires ont fait irruption et ont fouillé l’endroit. Un livre de Falun Gong appartenant à Mme Zhong et le tapis qu’elle utilisait pour faire la méditation de Falun Gong ont été confisqués.
Lorsque Mme Zhong, quinquagénaire, professionnelle de l’industrie du transport est revenue vers 16 h 30, un fonctionnaire lui a ordonné de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. Lorsqu’elle a refusé d’obtempérer, deux policiers lui ont étalé de l’encre sur la main et l’ont utilisée pour tamponner la déclaration de renoncement qu’ils avaient préparée.
Une fonctionnaire lui a dit : « C’est fait. Vous avez maintenant rompu avec le Falun Gong. » Puis un fonctionnaire a dit à la fonctionnaire : « Dépêchez-vous. Nous devons encore aller voir le prochain [pratiquant]. »
Avant de partir, la fonctionnaire a ordonné aux agents locaux de surveiller de près Mme Zhong. Elle leur a également demandé d’installer une caméra de surveillance près de la porte d’entrée de la maison du frère de Mme Zhong.
Au cours des deux jours suivants, le chef du village est venu tous les matins pour prendre une photo de Mme Zhong.
Le 29 septembre, le secrétaire du village, Zhang Hu, a ordonné à un agent d’installer une caméra de surveillance. Il a dit à Mme Zhong : « Maintenant, avec une caméra, nous n’avons plus besoin de venir tous les jours vous prendre en photo. Il vous suffit de vous tenir sur le perron, face à la caméra, tous les matin, midi et soir. Nous enverrons ensuite les images sur lesquelles vous êtes aux autorités de Chengdu (qui a juridiction sur Jianyang). »
Ne voyant pas Mme Zhong sur la vidéo de surveillance, Zhang l’a appelée à 17 h le 30 septembre et lui a demandé si elle était chez elle. Après avoir confirmé qu’elle l’était, il lui a ordonné de sortir et de se tenir sur la marche pour que la caméra puisse l’enregistrer. Elle a insisté en disant qu’elle ne le ferait pas.
Le chef du village a appelé le frère de Mme Zhong le lendemain et lui a ordonné de prendre une photo d’elle et de la lui envoyer. Son frère a accepté, mais a dit qu’il ne le ferait qu’une fois. On ne sait pas si les autorités ont harcelé Mme Zhong à nouveau après cela.
Un dispositif de localisation sur le tricycle d’une femme
Le 19 juillet 2022, une habitante de la ville de Deyang, province du Sichuan, a été arrêtée chez elle pour sa croyance dans le Falun Gong. La police a relâché Mme Jian Yicong après avoir constaté qu’elle était atteinte de tuberculose. Cependant, la police a menacé d’arrêter toute sa famille lorsque Mme Jian a refusé de se soumettre à un examen physique ultérieur. Quelques jours plus tard, elle a également découvert un dispositif de localisation sur son tricycle. Selon elle, la police l’avait probablement installé quelques mois plus tôt.
Le 19 juillet à 10 heures, un groupe de policiers a fait irruption chez Mme Jian. La police a prétendu que quelqu’un avait signalé qu’elle avait parlé à un étudiant et lui avait donné une clé USB contenant des informations sur le Falun Gong, alors que Mme Jian a déclaré ne jamais l’avoir fait. Lorsqu’elle a demandé pourquoi le mandat ne portait pas la signature du chef de la police, les policiers n’ont pas tenu compte de sa demande. Ses voisins ont entendu l’agitation et sont venus voir ce qui se passait, mais ils ont été chassés par la police.
Pendant la descente de police, la secrétaire du village s’est également présentée. Mme Jian lui a demandé de l’aide, mais elle lui a répondu : « Je vous ai donné des occasions. Je suis membre du Parti communiste chinois. »
La police a fouillé toutes les pièces de leur maison, y compris l’intérieur des placards et du réfrigérateur. Les livres de Falun Gong de Mme Jian, des documents d’information, deux ordinateurs portables, une imprimante, du papier, une cartouche et une tablette ont été confisqués. Les policiers ont menacé d’arrêter son mari lorsqu’il a essayé de les arrêter.
Pendant l’interrogatoire de Mme Jian au poste de police, un policier s’est moqué d’elle : « Je suis tellement désolé pour vous. Vous venez de finir de purger une peine, et maintenant vous allez en écoper d’une autre. »
Quelques jours après la libération de Mme Jian, son tricycle électrique a soudain cessé de se recharger. Lorsqu’elle l’a envoyé en réparation, le technicien a trouvé une caméra GPS près de la batterie.
Violence exercée sur les pratiquants
Le 4 octobre 2022, la police de la ville de Jinan, province du Shandong, a arrêté un pratiquant de Falun Gong et sa cousine. Selon sa cousine, qui a été libérée quelques jours plus tard, les policiers du poste de police de Yuanzhi ont menotté M. Xu Wenlong, 36 ans et lui ont mis de lourdes chaînes. Ils lui ont prélevé un échantillon de sang et ont menacé de le tuer. Plus tard, M. Xu a reçu six mois d’assignation à résidence à purger au poste de police de Laosilijie. Depuis, il s’est vu refuser les visites de sa famille.
Trois policiers sont entrés chez M. Xu dans l’après-midi du 4 octobre. Ils ont maintenu M. Xu et sa cousine au sol tandis qu’un policier s’asseyait sur M. Xu. En route pour le poste de police, un policier a battu et agressé verbalement M. Xu dans le véhicule de police. La chemise de M. Xu a été déchirée et il a eu mal à l’oreille.
Les policiers ont ordonné à la cousine de M. Xu de s’asseoir sur une chaise de fer munie de cadenas et de ceintures pour la retenir. Ils l’ont accusée d’avoir fait obstruction à la police chez M. Xu. Bien qu’elle ne pratique pas le Falun Gong, la police lui a ordonné d’insulter le fondateur de la méthode et a dit qu’ils la relâcheraient si elle le faisait. Elle a refusé d’obtempérer. Lorsqu’elle les a avertis qu’il y aurait des conséquences juridiques à leur participation à la persécution, la police a dit qu’ils n’étaient que des robots faisant ce qu’on leur disait de faire. La police l’a laissée dans la pièce toute la nuit.
Le lendemain matin, la cousine de M. Xu a entendu le bruit de chaînes frappant le sol. En fait, M. Xu venait juste d’être ramené après avoir été forcé de subir un examen physique à l’hôpital. Ils l’ont mis dans une pièce à côté de la sienne. Elle a entendu deux policiers parler d’un rein vendu 400 000 yuans. Elle leur a demandé s’ils parlaient de prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong. Ils n’ont pas répondu.
Elle n’arrêtait pas d’entendre le bruit des fers frappant le sol depuis la pièce voisine et pensait que cela ressemblait à des policiers qui poussaient M. Xu ou le frappaient. Plus tard, quelqu’un est sorti chercher de l’alcool à brûler et des boules de coton. Elle a alors entendu M. Xu crier. Deux policiers l’ont porté aux toilettes des hommes. Elle a demandé à utiliser les toilettes, et dès qu’elle y est arrivée, elle a entendu M. Xu crier dans les toilettes des hommes. Elle a également entendu un policier l’insulter et menacer de le tuer.
Elle a crié de l’extérieur pour que les policiers arrêtent de battre M. Xu. Plusieurs d’entre eux sont sortis, ont nié l’avoir battu et lui ont interdit d’utiliser les toilettes. Alors qu’ils remettaient M. Xu dans sa cellule, l’un d’eux s’est moqué de lui : « Pourquoi ta croyance ne te protège-t-elle pas ? »
Les policiers ont plaisanté en disant qu’arrêter M. Xu et sa cousine ensemble ressemblait à « Vous en avez deux pour le prix d’un ! ».
Avant de la libérer, six policiers l’ont emmenée dans une salle bien équipée, disant que chaque détenue devait donner ses empreintes digitales et un échantillon de sang. Elle s’est souvenue que les autorités chinoises avaient collecté et analysé les échantillons de sang des pratiquants de Falun Gong et mis les informations dans une base de données de compatibilité d’organes afin qu’elles puissent cibler les pratiquants pour leurs organes à l’avenir. Aucun des policiers n’a nié ses soupçons selon lesquels ils prélevaient des échantillons de sang pour les prélèvements d’organes.
Un policier l’a maintenue et lui a plié les doigts en arrière tandis qu’un autre a couru chercher de l’alcool et des boules de coton. Ils lui ont planté une aiguille dans la main et elle a hurlé de douleur. Elle s’est alors souvenue avoir entendu les cris de M. Xu dans cette même pièce et s’est rendu compte que la police était probablement en train de lui prélever du sang à ce moment-là.
La police saisit la main d’une femme et lui fait des contusions au doigt
Mme Wang Xiaoling, 65 ans de la ville de Chengdu, province du Sichuan, a reçu un appel d’un travailleur communautaire qui lui a dit de se rendre à son bureau le lendemain pour signer les documents relatifs à l’aide aux personnes à faible revenu.
Le lendemain après-midi, lorsque Mme Wang s’y est rendue, six agents de la Commission des affaires politiques et juridiques lui ont ordonné de signer une déclaration de renoncement au Falun Gong. Lorsque Mme Wang a refusé d’obtempérer, ils l’ont menacée de l’emmener au centre local de lavage de cerveau ou au poste de police. Ils ont également pris son sac à main et y ont cherché des documents sur le Falun Gong.
À 19 heures, après un après-midi entier d’impasse, plusieurs agents ont tenté de forcer Mme Wang à signer la déclaration. Ils l’ont saisie par la main et, dans la lutte, lui ont fait un bleu à un doigt. Elle a maintenu son refus de signer la déclaration, mais elle a été relâchée vers 20 heures.
En raison de la violence policière, Mme Wang a une ecchymose à un doigt.
Mme Wang, une ancienne employée de la station de surveillance de l’environnement géologique du Sichuan, a été persécutée à répétition au cours des deux dernières décennies pour avoir défendu sa croyance.
Les épreuves des familles
La mère d’une habitante de San Francisco est arrêtée pour sa croyance et privée de visite familiale
Mme Kong Qingping de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, a été arrêtée le 22 octobre 2022, après avoir été contrainte de vivre loin de chez elle pendant plus d’un an pour éviter d’être persécutée pour sa croyance dans le Falun Gong. Mme Kong est maintenant détenue au centre de détention de Yaojia et est privée de visites familiales.
La fille de Mme Kong, Mme Liu Zhitong, qui habite actuellement à San Francisco, aux États-Unis, a participé à un rassemblement devant le consulat de Chine le 3 novembre 2022, demandant la libération immédiate de sa mère.
Mme Liu a dit que sa famille et elle sont très inquiètes pour la sécurité de sa mère. Tous les soirs, elle a du mal à s’endormir. Dès qu’elle ferme les yeux, le visage souriant de sa mère apparaît devant elle. Elle dit qu’il fait très froid à Dalian en ce moment, mais comme les autorités n’ont pas autorisé la famille à lui rendre visite, ils ne savent pas si elle a des vêtements chauds à porter dans le centre de détention.
Mme Liu Zhitong tient une photo de sa mère. Sur le panneau, on peut lire : « Libérez immédiatement ma mère Kong Qingping ».
La persécution d’une famille : L’usine familiale a été saisie, la mère est décédée, le père et la fille ont été arrêtés, le fils est en cavale
Un homme de 77 ans et sa fille ont été arrêtés fin septembre 2022 pour leur croyance dans le Falun Gong. Alors que le père a été libéré sous caution, la fille est encore en détention et n’a pas pu recevoir de visite de son avocat. Son frère, qui a déjà été incarcéré pendant treize ans pour sa pratique du Falun Gong, a été contraint de vivre loin de chez lui pour se cacher de la police.
Le 3 août 2022, la police de la ville de Jilin, dans la province du Jilin, a commencé à harceler le père, M. Zhao Xudong. Début septembre, ils n’ont pas arrêté de l’appeler ou de frapper à sa porte pour lui demander s’il pratiquait toujours le Falun Gong.
En raison du harcèlement incessant des jours suivants, M. Zhao s’est rendu au poste de police le 4 septembre et a remis aux policiers une lettre expliquant qu’aucune loi en Chine ne stipule que la pratique du Falun Gong est un crime et demandant instamment aux policiers de cesser de participer à la persécution.
La police a arrêté M. Zhao et sa fille, Mme Zhao Guokun, le 27 septembre et les a emmenés au poste de police de Hadawan. Bien qu’ils aient été rapidement libérés sous caution, Mme Zhao a été de nouveau arrêtée le 29 septembre et emmenée au centre de détention de la ville de Shulan.
Lorsque l’avocat a demandé à rendre visite à Mme Zhao, les autorités ont exigé qu’il obtienne d’abord la permission de la police avant de pouvoir rencontrer Mme Zhao.
M. Zhao a créé une usine d’instruments de contrôle électronique en 1988 et l’a rapidement développée pour en faire une entreprise de taille importante. Après le début de la persécution, l’entreprise a été saisie par le gouvernement. Son fils a été incarcéré pendant plus de treize ans. Sa femme est décédée le 5 février 2012, après avoir succombé à la peur et à la détresse mentale engendrées par la persécution.
Quand M. Zhao a atteint l’âge de la retraite à 60 ans en 2006, les autorités n’ont pu trouver aucune trace de son service antérieur dans une entreprise d’État, ce qui l’a empêché de recevoir des prestations de retraite. La famille, autrefois aisée, s’est donc retrouvée dans une situation financière désastreuse.
Après dix ans d’errance, un homme du Shandong est arrêté et fait l’objet de poursuites
Après avoir adopté le Falun Gong en 1999, M. Wang Huayang a rapidement cessé de fumer et de boire. Cet habitant de la ville de Zhaoyuan, dans la province du Shandong, âgé aujourd’hui de 59 ans, est passé d’une personne colérique à une personne optimiste et travailleuse. Sa cholécystite qui le tourmentait depuis des années a également disparu.
Comme il est resté ferme dans sa croyance quand le régime communiste chinois a ordonné d’éradiquer le Falun Gong de Chine en 1999, M. Wang a été constamment harcelé par la police locale. Il a été contraint de se cacher en mars 2012 pour éviter d’être persécuté, avant d’être arrêté dans la ville de Qixia (une ville jouxtant la ville de Zhaoyuan) le 27 juillet 2022, après avoir été signalé pour avoir diffusé des informations sur la persécution. Les polices de Qixia et de Zhaoyuan ont toutes deux participé à son arrestation. Il est maintenant détenu au centre de détention de la ville de Zhaoyuan et fait face à des poursuites judiciaires.
Pour recueillir des informations contre lui, la police a ciblé plusieurs pratiquants qui connaissaient M. Wang. Comme elle n’a pas trouvé les pratiquants, elle s’est tournée vers les membres de leur famille.
Il y a dix ans, après que M. Wang a échappé à une arrestation le 23 mars 2012, la police a arrêté sa femme Mme Chi Ruimei et leur fille Mme Wang Longna. Elles ont été détenues dans un centre de détention pendant quinze jours, puis emmenées dans un centre de lavage de cerveau pendant plus de trois mois. Mme Chi a été libérée le 16 juillet 2012, mais sa fille a été maintenue en détention, puis condamnée à trois ans de prison.
M. Wang a été contraint de vivre loin de chez lui pendant les dix années suivantes. La police a installé des caméras de surveillance à l’extérieur de son domicile et a fait en sorte que des personnes du village surveillent ce qu’il faisait.
Les parents âgés de M. Wang ont été durement touchés par la persécution. Son père a eu un accident vasculaire cérébral et est devenu grabataire. Il a développé d’autres problèmes de santé au fil des ans et est décédé sans revoir M. Wang une dernière fois.
Mme Chi a aussi dû faire face à un harcèlement constant de la part de la police et a eu du mal à s’occuper seule de sa famille.
Une grand-mère détenue pour sa croyance, deux petits-enfants traumatisés
Quand le fils et la belle-fille de Mme Tong Jinping sont partis travailler dans une province voisine, ils lui ont demandé d’aider à prendre soin de leurs deux enfants, l’un à l’école primaire et l’autre au collège.
Il y a trois mois, quand Mme Tong, de la ville de Jiujiang, dans la province du Jiangxi, a été soudain arrêtée à cause de sa croyance dans le Falun Gong, les deux enfants se sont retrouvés dans une situation extrêmement difficile.
Le 16 juin 2022, à 5 h du matin, un groupe de policiers a fait irruption chez Mme Tong, et l’a arrêtée. Ses petits-enfants ont été terrifiés. L’arrestation a eu lieu la veille du jour où sa petite-fille devait passer un examen de trois jours pour être admise au lycée. Comme le fils de Mme Tong, qui travaille actuellement dans la province du Jiangsu, n’a pas pu revenir ni emmener ses enfants avec lui, il a confié à un autre membre de la famille le soin de s’occuper d’eux. Les deux enfants attendent avec impatience le retour de leur grand-mère.
Après avoir été condamnée à tort, contrainte de divorcer et avoir souffert de la perte de sa mère, une femme est à nouveau harcelée pour sa croyance
Après avoir grandi en étant témoin des arrestations et détentions répétées de sa mère pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, Mme Tian Lili s’est retrouvée dans la même situation sombre des années plus tard, pour avoir partagé la même croyance.
Mme Tian, une habitante de la ville de Fushun, dans la province du Liaoning, âgée de 42 ans, a été arrêtée le 23 août 2018, puis condamnée à un an et demi de prison. M. Lu Guofeng, son mari de l’époque, qui ne pratiquait pas le Falun Gong, a aussi été arrêté et détenu pendant un mois.
La police a continué à harceler Mme Tian après sa libération. Ses beaux-parents sont tombés malades à cause du harcèlement et l’enfant de leur fille a également été harcelé à l’école. Pour éviter que sa famille ne soit impliquée, M. Lu a été contraint de demander le divorce.
La pression mentale exercée par la persécution a eu des répercussions sur la santé de la mère de Mme Tian, Mme Liu Xiuqin. Elle est décédée le 23 janvier 2022, à l’âge de 68 ans. Après sa mort, le père de Mme Tian, traumatisé par les arrestations et les perquisitions répétées au fil des ans et souffrant d’un grave problème cardiaque, s’est tenu à l’écart de Mme Tian. Quand Mme Tian a été de nouveau arrêtée le 7 avril 2022 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes, la police a mis à sac le domicile de son père, qui a fait une crise cardiaque.
Mme Tian a de nouveau été harcelée en octobre 2022, avant le 20e Congrès du Parti du PCC. Même son ex-mari et les parents de celui-ci n’ont pas été épargnés.
Mme Tian et son ex-mari à leur mariage
Professionnels ciblés
M. Huang Yongchang, professeur retraité de l’Institut de physique théorique de l’Université de technologie de Pékin, a été arrêté à son domicile le 11 octobre 2022. Il est détenu au centre de détention du district de Chaoyang à Pékin et on lui a refusé les visites de sa famille.
M. Huang a travaillé pendant plus de vingt ans et a formé plus de 30 étudiants en maîtrise et en doctorat. Cependant, depuis le début de la persécution en 1999, il a été arrêté trois fois et sa promotion au rang de professeur titulaire a été retardée de six ans.
Le fils de M. Huang, M. Huang Changyu, qui habite à San Francisco, demande au PCC de libérer son père.
M. Huang Changyu, un habitant de San Francisco, prend la parole lors du rassemblement du 3 novembre 2022. Sur son panneau, on peut lire : « Libérez immédiatement mon père Huang Yongchang. »
Quand la mère de M. Zhao Yubo l’a appelé pour l’informer du décès de sa grand-mère, elle a été dévastée en apprenant qu’il avait été arrêté plus tôt ce jour-là pour sa pratique du Falun Gong. Incapable de faire face à la situation, elle est tombée malade et est devenue grabataire.
Les parents de M. Zhao ont divorcé il y a longtemps. Cet architecte d’intérieur de 39 ans vit dans la ville d’Anshan, dans la province du Liaoning, avec son père. Un policier en civil a frappé à leur porte dans l’après-midi du 21 septembre, prétendant qu’il recherchait une femme âgée. Quand son père a ouvert la porte, les agents ont fait irruption et ont arrêté M. Zhao et son père. Alors que son père a été libéré et placé sous surveillance résidentielle, M. Zhao est toujours détenu.
L’ordinateur de travail de M. Zhao, une imprimante en panne, des livres sur le Falun Gong, une carte d’identité, un téléphone portable, 6400 $ américains, 18 000 yuans et d’autres effets personnels ont été confisqués. Sa famille s’est rendue plusieurs fois au poste de police pour demander une liste des objets confisqués, mais la police les a ignorés. La police a bien donné à M. Zhao une liste à signer, mais le nombre d’articles concernant le Falun Gong qui lui ont été confisqués était exagéré et il a refusé de la signer.
M. Zhao a commencé à pratiquer le Falun Gong en juillet 1997, à l’âge de 14 ans. Il est passé d’une personne introvertie, passive et rebelle à une personne extravertie, chaleureuse et prête à aider. Ses résultats scolaires se sont également améliorés rapidement et il était bien considéré par ses camarades de classe.
Alors que les gens autour de lui étaient impressionnés par ses changements étonnants, la persécution a commencé en 1999. Souhaitant simplement défendre le Falun Gong, M. Zhao s’est rendu auprès du gouvernement local en 2000 pour faire appel, mais il a été arrêté et contraint d’écrire une lettre dans laquelle il promettait de ne pas aller à Pékin pour demander justice pour le Falun Gong.
Malgré les difficultés et la pression dues à la persécution, M. Zhao est devenu une personne résistante et forte, ayant aussi un grand cœur, d’une nature positive et optimiste. Il a fini par devenir architecte d’intérieur autodidacte, et ses créations ont été largement reconnues.
Un médecin renommé est poursuivi pour sa croyance, ses patients sont harcelés par la police
Docteur Li Jianxi est un célèbre médecin chinois de la ville de Xiamen, dans la province du Fujian. Afin de recueillir des preuves pour l’inculper pour sa croyance dans le Falun Gong, la police a harcelé ses patients et leur a demandé s’il leur avait déjà donné des documents de Falun Gong.
Docteur Li pratique la médecine chinoise depuis plus de 30 ans. Sa spécialité est de traiter les patients dans un état critique. Une fois, il a soigné un bébé prématuré de 750 grammes (1,7 livre) souffrant d’une grave maladie pulmonaire jusqu’à ce qu’il puisse respirer tout seul un mois plus tard.
Depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999, Dr Li a été constamment harcelé pour avoir défendu sa croyance, notamment après avoir été inscrit sur la liste noire de la police pour avoir demandé le droit de pratiquer le Falun Gong en 1999.
Entre mars et juillet 2020, la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Jimei a ordonné au Bureau de la santé et à l’Administration des médicaments locaux d’inspecter la clinique du Dr Li à trois reprises. À chaque fois, les fonctionnaires étaient accompagnés d’agents armés. Aucun problème important n’ayant été constaté, les autorités ont tenté de contraindre le propriétaire de Dr Li à résilier le bail de sa clinique, affirmant qu’il se livrait à des « activités illégales ».
Lyu Huoqu, le nouveau directeur adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Jimei, a personnellement harcelé Dr Li dans sa clinique le 23 février 2021.
Dans un effort continu de collecte d’informations pour piéger Dr Li, les autorités ont ensuite fait en sorte que des fonctionnaires l’approchent sous le prétexte d’une consultation médicale.
Docteur Li a été arrêté chez lui le 19 juin 2022, lors d’une descente de police. Sa femme et son fils, ainsi que des employés de la clinique, ont également été emmenés et brièvement détenus. Pour recueillir des informations contre lui, la police a confisqué les profils de ses patients des huit dernières années et les a appelés, leur demandant si le Dr Li leur avait donné des documents de Falun Gong.
D’anciens directeurs d’agences gouvernementales harcelés
Un couple marié du district de Laishui, dans la province du Hebei, dont les deux membres ont purgé de longues peines pour leur pratique du Falun Gong, a de nouveau été harcelé le 27 septembre 2022.
Mme Liu Jinying
Trois agents se sont présentés chez M. Zhang Dongsheng et Mme Liu Jinying à 11 heures le 27 septembre. Comme il n’y avait personne à la maison, ils ont pris des photos de leur porte d’entrée et sont partis. Les agents sont revenus vers 14 heures. Cette fois, le couple était rentré. Lorsque M. Zhang a posé la question, les policiers ont nié être venus le matin. Ils ont demandé au couple s’il pratiquait toujours le Falun Gong. Le couple a refusé de répondre, mais a exhorté la police à ne plus participer à la persécution.
M. Zhang travaillait en tant que directeur du Bureau des impôts locaux du district de Laishui et Mme Liu était directrice adjointe du Bureau des appels du district de Laishui.
Pour sa pratique du Falun Gong, Mme Liu a été condamnée à une peine de cinq ans de prison. Elle a souffert d’une importante perte de cheveux, ses dents se sont déchaussées et elle avait le teint blafard en raison de l’administration de médicaments contre sa volonté et des tortures subies en prison.
M. Zhang a passé quinze ans en prison. Lorsqu’il a été libéré en août 2016, il était émacié, et les deux seules dents qui lui restaient sont tombées peu après.
Persécution des personnes âgées
Une femme de 80 ans arrêtée après deux ans de surveillance policière
Un comité résidentiel de la ville de Lianjiang, dans la province du Guangdong, a convoqué une habitante locale, Mme Li Qunzhen, âgée de 80 ans, au début du mois d’août 2022 et lui a ordonné de signer une déclaration de renoncement à sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Li a refusé d’obtempérer et a plutôt raconté aux membres du comité résidentiel comment elle avait bénéficié de la discipline du Falun Gong et qu’elle pouvait encore s’occuper de son mari invalide malgré son âge.
Quelques jours plus tard, le 21 août, le mari de Mme Li est tombé dans un état critique et a été hospitalisé. Lorsque Mme Li s’est rendue à l’hôpital en tricycle pour lui rendre visite le 25 août, le secrétaire du comité résidentiel, qui conduisait une voiture, a heurté sa roue avant. En un rien de temps, des agents et des membres du comité résidentiel l’ont entourée et l’ont traînée jusqu’à une voiture de police. Au poste, les agents l’ont interrogée et ont relevé ses empreintes digitales.
Plus tard dans la journée, une douzaine d’agents ont saccagé le domicile de Mme Li, y compris les espaces réservés à sa fille, à son fils, sa femme et leur fils, qui vivaient dans le même appartement. Même les pièces de ses locataires à l’étage n’ont pas été épargnées.
La police a affirmé qu’elle la surveillait quotidiennement depuis deux ans. On a découvert qu’elle envoyait des lettres sur le Falun Gong, et ils ont intercepté la plupart d’entre elles. En 2021, elle a également été enregistrée par des caméras de surveillance en train de distribuer des documents d’information sur le Falun Gong près du parc et de l’hôpital.
Mme Li a été libérée sous caution pour s’occuper de son mari. Ni elle ni sa fille, qui a accepté de se porter garante, ne sont autorisées à quitter la ville et elles doivent se présenter à la police chaque fois qu’elles sont convoquées.
À Shanghai, une veuve âgée de 78 ans a été fréquemment harcelée par la police et le comité résidentiel après avoir fini de purger une peine de trois ans et demi pour sa croyance dans le Falun Gong.
Mme Pei Shanzhen, une enseignante de collège à la retraite, a été condamnée à trois ans et demi fin 2018 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong. Sa condamnation a dévasté son mari, M. Shi Jinquan. Ce dernier est décédé le 18 septembre 2020. Il avait 84 ans.
Après la libération de Mme Pei le 26 juin 2022, les autorités l’ont d’abord détenue dans une installation de quarantaine, puis l’ont emmenée chez son fils le 3 juillet.
Après cela, la police responsable de son ancien domicile et ses homologues responsables du domicile actuel de son fils n’ont cessé de les harceler, elle et son fils. Ils ont tenté de les prendre en photo et ont ordonné à Mme Pei de signer certains documents.
Le dernier harcèlement a eu lieu le 28 septembre, lorsque deux agents ont frappé à la porte et ont exigé de prendre la photo de Mme Pei, prétendant qu’ils recueillaient des informations pour lutter contre la fraude. Son fils a refusé de les laisser entrer.
Depuis le début de la persécution en 1999, Mme Pei a été condamnée à une peine de camp de travail et à trois peines de prison, pour un total de quatorze ans, pour avoir défendu sa croyance.
Arrestation d’un professeur retraité de 92 ans et de son auxiliaire de vie
Le 12 octobre 2022, la police de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a mis à sac le domicile de M. Liu et saisi un grand nombre d’objets, notamment des livres de Falun Gong, un ordinateur portable, un iPad et un téléphone cellulaire. Ils ont également photographié le professeur retraité âgé de 92 ans (prénom inconnu à ce jour). Après avoir emporté les objets saisis, la police est revenue et l’a arrêté. M. Liu a été transporté dans un véhicule de police et emmené au poste de police de la rue Qinghe. Son auxiliaire de vie, qui pratique également le Falun Gong, a été arrêté en même temps que lui.
M. Liu a été libéré vers 22 heures ce soir-là. Son auxiliaire de vie a été interrogée et battue. Son visage était meurtri et tuméfié lorsqu’elle a été relâchée le lendemain.
Des décennies de persécution
Un homme du district de Linli, dans la province du Hunan, a été arrêté le 8 septembre 2022 et emmené au centre de lavage de cerveau de Changde, où il a été soumis à un lavage de cerveau intensif visant à le forcer à renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.
M. Fu Jianping, âgé de 59 ans, souffrait d’une maladie aiguë du foie et d’un niveau d’énergie très bas depuis son enfance. Il était souvent à l’hôpital et a essayé de nombreux médicaments, mais sans résultat. Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, il s’est engagé dans l’armée, mais a dû abandonner au bout de deux ans en raison de sa mauvaise santé.
Il a trouvé un emploi à la Banque industrielle et commerciale de Chine, mais a rapidement été frappé par une fatigue généralisée. Bien que n’ayant qu’une vingtaine d’années, il était très faible et devait souvent porter des vêtements chauds supplémentaires. Peu de temps après, il a dû quitter son travail et sa petite amie a rompu avec lui. Pendant les années qui ont suivi, il a cherché de l’aide médicale partout, mais en vain.
En mai 1996, alors qu’il était dans un profond désespoir, il a découvert le Falun Gong et a commencé à le pratiquer. Ses douleurs dorsales, ses insomnies, son estomac gonflé et son anorexie ont disparu rapidement. Il est retourné au travail en août 1999.
Comme M. Fu a refusé de renoncer au Falun Gong face à la persécution, il a été condamné deux fois, une fois à une peine de trois ans et plus tard à une peine de huit ans. Il a également été détenu dans un camp de travaux forcés pendant un an et demi. Sa femme, Mme Zhu Guiying, également pratiquante de Falun Gong, a elle aussi été arrêtée à de multiples reprises et placée dans un centre de lavage de cerveau.
Ayant déjà été incarcéré et torturé pendant deux décennies, un homme âgé de 58 ans de la ville de Lanzhou, dans la province du Gansu, a été arrêté à nouveau le 23 août 2022, en raison de sa croyance dans le Falun Gong.
Le propriétaire de M. Li Wenming et six autres pratiquants de Falun Gong ont également été arrêtés le même jour. Alors que les autres pratiquants ont été libérés au bout de cinq jours, M. Li est encore en détention et on ignore toujours où il se trouve.
Torturé pendant vingt ans
M. Li, également connu sous le nom de Li Mingyi, travaillait à l’usine de locomotives de Lanzhou. Après le début de la persécution, il a été arrêté quatre fois et condamné à une peine de vingt ans de prison pour avoir sensibilisé le public à la persécution. La prison n’a permis à personne de lui rendre visite pendant sa longue peine.
M. Li a été arrêté le 30 août 2002 pour avoir intercepté un réseau de télévision par câble afin de sensibiliser le public à la persécution, compte tenu de la stricte censure en Chine. Les policiers lui ont donné des coups de pied et des coups de poing avant de le pousser dans une voiture. Ils ont attaché M. Li à une chaise avec une ceinture et lui ont mis un casque spécial sur la tête. Ils n’ont pas arrêté de resserrer les menottes toutes les quatre à cinq minutes, faisant frémir M. Li de douleur et le rendant incontinent. Ses poignets sont restés engourdis pendant plus d’un an.
M. Li a été condamné à une peine de vingt ans de prison le 27 octobre 2002. Il a été placé à l’isolement pendant un mois le premier jour de son admission à la prison de Lanzhou, en septembre 2003. La pièce de confinement faisait trois mètres carrés avec une cour isolée de deux mètres carrés. Le lit était fait de briques et une fosse au pied du lit servait de toilettes. Il n’y avait ni chauffage ni literie. Il devait toujours dormir avec ses vêtements. Aucun ustensile n’était fourni, il devait donc manger avec ses mains.
M. Li a été contraint de porter des entraves pesant plus de 10 kg, et les gardes ont relié les menottes et les entraves par des fils. Ses chevilles ont saigné à cause des barbes des nouvelles entraves. Il a utilisé le pantalon de l’uniforme carcéral pour l’enrouler autour des entraves. Après un certain temps, le pantalon était déchiré.
La deuxième mise à l’isolement de M. Li a eu lieu en décembre 2004. Les gardes lui ont mis des entraves de 29 kg et ont enchaîné les entraves à ses menottes. Lorsqu’il neigeait, les gardiens l’obligeaient à rester dans la cour tous les jours de 6 heures à 21 heures, vêtu seulement d’un pantalon, de baskets et d’une veste à manches longues. Les menottes étaient si lourdes qu’il ne pouvait pas bouger et devait rester assis par terre toute la journée. Les menottes et les entraves n’étaient pas enlevées la nuit, il devait donc dormir recroquevillé.
M. Li a de nouveau été placé à l’isolement après le 1er mai 2008. Il a été suspendu par les poignets à un lit superposé pendant deux semaines et n’a pas été autorisé à dormir. Son corps a enflé et ses pieds et chevilles sont devenus noirs. Il était à moitié conscient et il avait du sang dans les urines. Une fois, il a dû faire ses besoins et a demandé aux détenus de le laisser descendre. Mais lorsqu’on lui a enlevé les menottes, il est tombé et a renversé les toilettes.
Un détenu l’a un jour frappé dans le ventre. La douleur lui a donné des sueurs froides. Il a à peine survécu à la torture pendant ces trois mois d’enfermement.
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Traduit de l’anglais
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