(Minghui.org) Selon les informations recueillies par Minghui.org, au cours du premier semestre 2022, 2707 cas de pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance ont été signalés.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Depuis lors, d’innombrables pratiquants ont été arrêtés, détenus, condamnés et torturés pour avoir défendu leur croyance. Mais en raison de la stricte censure de l’information en Chine, les cas de persécution ne peuvent pas toujours être signalés en temps utile et toutes les informations ne sont pas facilement accessibles.

Parmi les 1447 arrestations récemment confirmées figurent : neuf cas survenus en 2020, 245 en 2021 et 1193 en 2022. Sur les 1260 cas de harcèlement récemment confirmés figurent : un cas en 2020, 241 en 2021 et 1018 en 2022. Au total, 662 pratiquants sont toujours détenus et 943 ont vu leur domicile saccagé. Le graphique suivant présente la répartition des cas par mois en 2022.

Quelques semaines avant les Jeux olympiques d’hiver de Pékin en février 2022, sous prétexte d’empêcher les pratiquants de parler du Falun Gong pendant les jeux, les autorités ont arrêté et harcelé des pratiquants à Pékin et dans la ville de Zhangjiakou, dans la province du Hebei, deux des trois zones devant accueillir les sports d’hiver.

D’autres cas de harcèlement ont été signalés avant le congrès du Parti à Shanghai, qui s’est tenu du 25 au 27 juin, dont une femme de 87 ans que la police a harcelée par téléphone.

Les pratiquants visés provenaient de 28 provinces et municipalités. Les provinces du Shandong (418 cas), du Sichuan (323), du Hebei (297), du Heilongjiang (222) et du Hubei (200) ont signalé le plus grand nombre de cas cumulés d’arrestations et de harcèlement. Le Jilin, le Liaoning et le Hunan ont également signalé des cas à trois chiffres. Dix-huit autres régions ont enregistré un nombre de cas à deux chiffres.

Les pratiquants étaient issus de tous les milieux, notamment des professeurs d’université, des policiers, des chefs d’entreprise, des enseignants, des médecins, des comptables et des employés de banque. Au total, 399 pratiquants, dont 241 arrêtés et 158 harcelés, avaient 60 ans et plus, et trois d’entre eux étaient nonagénaires.

Alors que nous constatons un ralentissement de la campagne de harcèlement « Plan zéro », visant tous les pratiquants figurant sur la liste noire du gouvernement et qui a débuté au plus fort de la pandémie, les pratiquants sont en fait plus maltraités que jamais, et certains ont même trouvé la mort quelques heures ou quelques jours après leur arrestation. Une femme est morte deux heures après son arrestation et une autre quatorze heures plus tard. Une troisième femme est morte trois jours après son arrestation et une autre huit jours après. Deux autres pratiquants ont été traumatisés par le dernier harcèlement et sont décédés peu après.

D’autres pratiquants ont également déclaré avoir été battus par la police après leur arrestation, leur occasionnant des blessures graves, notamment des fractures, des hématomes et des œdèmes. Lorsqu’une pratiquante souffrant d’une fièvre persistante s’est vu refuser l’admission dans un centre de détention, la police a tenté de falsifier sa température pour la placer en détention.

Alors qu’une pratiquante a été agressée par le même homme deux fois en deux mois pendant qu’elle distribuait des documents sur le Falun Gong, la police a laissé partir l’agresseur et a interrogé la pratiquante à la place.

Les autorités ont également porté atteinte à la vie quotidienne des pratiquants, notamment en pénétrant par effraction dans la chambre d’une pratiquante au milieu de la nuit pour l’arrêter, en masquant le judas de la porte et les caméras de sécurité de certains pratiquants, ainsi qu’en coupant l’électricité et l’Internet à leur domicile. Certains pratiquants ont rapporté que les autorités avaient installé des caméras de surveillance autour de leur domicile pour les contrôler.

Dans la province du Guangdong, la police a changé la serrure de la porte d’une femme de 84 ans sans son consentement. Comme elle a été contrainte de vivre loin de chez elle pour éviter d’être persécutée, les autorités n’ont eu de cesse d’appeler ses voisins pour leur demander si elle était rentrée.

Dans certains cas, les autorités ont pris la pandémie comme prétexte pour arrêter ou harceler les pratiquants, en prétendant qu’elles devaient vérifier les résultats de leurs tests de dépistage du coronavirus ou leur administrer des vaccins. Lors de l’arrestation de six pratiquants dans la province du Hebei pour avoir lu ensemble des livres du Falun Gong, la police a déclaré : « Nous sommes en pleine pandémie et vous violez la loi en vous réunissant illégalement. »

En plus de la police locale et des comités résidentiels qui sont à la tête de la mise en œuvre des politiques de persécution, le grand public a également été mobilisé pour signaler les pratiquants. Au cours du premier semestre 2022, une enseignante a trompé le fils d’une pratiquante pour qu’il lui donne son adresse, prétendant qu’elle devait aller le voir chez lui, et les anciens locataires d’une autre pratiquante l’ont signalée pour leur avoir parlé du Falun Gong.

Nous vous présentons ci-dessous, plusieurs exemples des différents types de cas de persécution signalés au cours du premier semestre 2022 :

Décès à la suite d’arrestations et de harcèlement

Les cas suivants faisaient également partie des 92 cas de décès signalés précédemment.

La police retarde la délivrance du certificat de décès d’une femme de 88 ans morte quatre heures après son arrestation

Le 13 avril 2022, une femme âgée de 88 ans est décédée dans les quatre heures qui ont suivi son arrestation pour sa pratique du Falun Gong. La police a empêché sa famille de demander une autopsie indépendante et a retardé la délivrance du certificat de décès. Son corps est actuellement conservé dans un funérarium.

Mme Cui Jinshi

Le 13 avril 2022, Mme Cui Jinshi était chez elle en train de lire un livre de Falun Gong quand plusieurs policiers ont fait irruption et l’ont arrêtée. Deux policiers ont traîné Mme Cui de son appartement au deuxième étage, jusqu’au rez-de-chaussée. Puis ils l’ont soudain lâchée, la faisant tomber.

Vers 17 h 45, le fils de Mme Cui, M. Piao Hu, a reçu un appel de la police l’informant que sa mère était aux urgences de l’hôpital 242. Quelques instants après son arrivée, le médecin a prononcé le décès de Mme Cui. M. Piao est allé dans la salle d’opération et a vu le corps de Mme Cui. Son visage était pâle. Sa gorge était incisée et ouverte et elle ne portait qu’une seule chaussure.

La police a ordonné à un funérarium local d’emporter le corps de Mme Cui et n’a permis à sa famille de le voir que deux jours plus tard. Près de quatre mois après la mort de Mme Cui, son corps se trouvait toujours dans le funérarium. La police ayant refusé de fournir le certificat de décès et d’autres documents, la famille ne peut pas demander une autopsie indépendante ni même faire incinérer le corps pour qu’elle repose en paix.

Une femme du Shanxi meurt quatorze heures après avoir été arrêtée pour sa pratique du Falun Gong

La famille de Mme Niu Lanyun a été informée par la police dans la soirée du 28 mars 2022 que leur proche, qui avait été arrêtée le matin même, était décédée.

Mme Niu Lanyun

Depuis le début de l’année 2021, Mme Niu vivait loin de chez elle dans la ville de Datong, province du Shanxi, pour éviter d’être persécutée pour sa croyance dans le Falun Gong. Le 28 mars vers 6 heures du matin, un témoin l’a vue descendre à l’aide d’une corde depuis son appartement temporaire au troisième étage dans la zone résidentielle de Heng’an, dans la ville du même nom. Lorsqu’elle est pratiquement arrivée au premier étage, elle est tombée.

L’ambulance est arrivée avant que Mme Niu ne parte. Comme elle refusait de monter dans l’ambulance, un technicien médical d’urgence a essayé de l’y traîner. Alors qu’ils se démenaient, la police est arrivée. Ils l’ont poussée dans la voiture de police et sont partis.

À 20 heures, la police a appelé la famille Niu pour l’informer de son décès.

Létat de santé dune femme âgée se détériore rapidement après sa dernière arrestation et elle meurt deux mois plus tard

Bien que Mme Yue Shuxia ait été libérée peu après son arrestation et celle de sa fille pour leur pratique du Falun Gong, la pression mentale exercée par l’arrestation et l’interrogatoire de police a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Après avoir enduré deux décennies de persécution et purgé deux peines de prison pour un total de sept ans, Mme Yue a rapidement perdu la vue et sa santé s’est rapidement détériorée. Deux mois plus tard, le 6 juin 2022, elle est décédée. Elle avait 73 ans.

Mme Yue, qui habitait dans la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, a été arrêtée chez elle le 31 mars 2022, avec sa fille Mme Li Xiurong. Lors de son arrestation, comme Mme Yue a refusé de coopérer avec la police, quatre agents l’ont mise sur une couverture et ont tenu chacun un coin pour la porter jusqu’à la voiture de police. Elle a ensuite été conduite au poste de police de Pingzhuang et interrogée.

L’arrestation et l’interrogatoire lui ont porté un coup très dur. De retour chez elle, elle est rapidement devenue aveugle et a développé de nombreux autres symptômes. Elle est décédée deux mois plus tard, le 6 juin 2022.

Un Pékinois malade meurt après avoir été harcelé à plusieurs reprises

Bien qu’un habitant de Pékin ait été libéré sous caution après s’être évanoui lors d’une audience au tribunal, la police a continué à le harceler pour sa croyance dans le Falun Gong. Pour éviter de soumettre sa famille à un harcèlement incessant, M. Zhu Yunjiang vivait loin de chez lui. Il est décédé dans son habitation temporaire le 16 mars 2022.

La dernière épreuve de M. Zhu remonte à son arrestation le 25 mai 2020. Après quatre jours de détention et d’interrogatoire, il a été libéré sous caution. La police a ensuite soumis son cas au parquet, qui l’a ensuite inculpé.

Alors qu’il assistait à une audience du tribunal (de date inconnue), M. Zhu s’est évanoui et la police l’a ramené chez lui. Le médecin a déclaré qu’il souffrait d’une faiblesse neuromusculaire et par la suite, il devait utiliser des béquilles.

La police l’a harcelé régulièrement. À un moment donné, ils l’ont emmené au centre de détention, mais les gardes ont refusé de l’admettre lorsqu’ils ont vu qu’il était incapable de marcher par ses propres moyens.

Une autre fois, alors que M. Zhu n’était pas chez lui, lorsque sa femme a refusé de laisser entrer les policiers, ils ont défoncé la porte. Ils ont ensuite crié et intimidé sa femme et son fils. Lorsque le jeune homme a tenté de discuter avec les policiers, ceux-ci l’ont poussé à terre et l’ont menotté. Sa mère s’est évanouie sous le choc. Voyant que la situation devenait ingérable, les policiers sont partis.

Le harcèlement a terrifié la femme de M. Zhu, qui a tenté à son tour de faire pression sur lui pour qu’il abandonne le Falun Gong. Pour éviter que sa famille ne soit impliquée dans la persécution, M. Zhu a déménagé dans un petit logement temporaire.

Lorsque le fils de M. Zhu l’a appelé le 16 mars 2022, il n’a pas répondu. Son fils est alors allé voir comment il allait, mais personne n’a ouvert la porte. Le fils l’a signalé à la police qui est venue et a trouvé M. Zhu mourant. Le temps que l’ambulance arrive, il était déjà mort.

Vies mises en danger à cause de la persécution

Mme Ma Yinhuan en grève de la faim déjà depuis soixante jours


Après son arrestation le 9 mai 2022, Mme Ma Yinhuan a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale.

Mme Ma, de la ville de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, a été arrêtée après avoir été filmée par une caméra de surveillance en train de poser des banderoles sur le Falun Gong. Le lendemain, elle a été placée en détention pénale. Quand elle a entamé une grève de la faim en garde à vue pour protester, la police a riposté en refusant de lui fournir les produits de première nécessité, y compris le papier hygiénique. Ils l’ont également nourrie de force.

Trois semaines plus tard, Mme Ma a été transférée au centre de détention no 2 de Shijiazhuang et a poursuivi sa grève de la faim.

La famille de Mme Ma a engagé un avocat pour qu’il aille la voir, mais le centre de détention a utilisé toutes sortes d’excuses pour refuser les visites. Ils ont prétendu qu’ils avaient transmis les informations concernant la situation de Mme Ma à la police. Mais lorsque l’avocat a contacté la police, celle-ci a répondu qu’elle n’avait jamais reçu de telles informations.

La famille de Mme Ma a demandé à ce qu’elle soit libérée sous caution, mais on les a renvoyés de bureau en bureau entre le centre de détention et le poste de police. Des agents ont révélé qu’ils ne pouvaient pas la libérer à cause d’un ordre du Département de police du district de Gaoxin. Elle est maintenant dans un état critique et sa famille est très inquiète pour elle.

Trois membres dune famille arrêtés pour leur croyance, leur fille âgée de 27 ans est dans un état grave

Un couple marié et leur fille, tous les trois originaires du district de Jiexi, dans la province du Guangdong, sont détenus depuis six mois pour leur croyance dans le Falun Gong. La fille est maintenant dans un état grave et sa grand-mère paternelle âgée de 97 ans n’a plus personne pour s’occuper d’elle.

Quand quelqu’un a signalé le 15 décembre 2021 que M. Cai Zhongda, Mme Zeng Sufang et leur fille Mme Cai Xiaoting distribuaient des calendriers contenant des informations sur le Falun Gong, ils ont été arrêtés. Ils ont été détenus au centre de détention du district de Jiexi. Le 6 mars 2022, Mme Cai, âgée de 27 ans, a été emmenée à l’hôpital pour être réanimée et a ensuite été ramenée au centre de détention. Au moment de la rédaction de cet article, elle se trouvait toujours dans un état grave, mais d’autres détails restent obscurs.

Des personnes âgées ne peuvent pas vivre en paix en raison des persécutions dont elles sont victimes

La police fait irruption dans la maison dune femme âgée et remplace sa serrure sans son consentement

Le 9 juin 2022, plus de dix policiers et membres du comité résidentiel se sont présentés au domicile de Mme Liao Yuying, âgée de 84 ans, à Maoming, dans la province du Guangdong. Mme Liao et son aide-soignante, Mme Mai Weilian, âgée de 60 ans, n’étant pas chez elles, les policiers ont forcé la serrure et sont entrés par effraction.

Lorsque les policiers sont partis, ils ont installé une nouvelle serrure sur la porte. Ils ont gardé deux clés pour eux et ont demandé au voisin de Mme Liao de donner les deux autres clés à Mme Mai et à Mme Liao. Le voisin a demandé pourquoi la police voulait à nouveau arrêter Mme Liao. Les agents ont répondu qu’ils n’étaient pas là pour l’arrêter, mais pour lui faire signer des déclarations (de renoncement au Falun Gong).

Le dernier harcèlement de Mme Liao a eu lieu un mois et demi seulement après le 21 avril, date de sa précédente arrestation et celle de Mme Mai.

Depuis que la police a changé sa serrure, Mme Liao vit loin de chez elle pour éviter de nouvelles persécutions. Incapable de la trouver, le comité résidentiel appelle régulièrement son voisin pour lui demander si Mme Liao est rentrée.

Une femme âgée de 80 ans vivant seule, harcelée la nuit par la police

Le 25 avril 2022, à 21 heures, un coup retentissant à la porte a réveillé Mme Zhan Huizhen en sursaut. Dans ce quartier tranquille de la ville de Suizhou, dans la province du Hubei, où vivent principalement des personnes âgées, le fracas a également réveillé de nombreuses autres personnes.

Alors que la police continuait à marteler à la porte, Mme Zhan, âgée de 80 ans, a dû leur ouvrir. Sans présenter de carte d’identité ni de mandat de perquisition, trois policiers ont fait irruption et ont fait le tour de son domicile, à la recherche d’éléments liés au Falun Gong.

Ne trouvant rien ayant trait au Falun Gong, les agents ont demandé à Mme Zhan si elle était sortie récemment ou si elle avait contacté d’autres pratiquants de Falun Gong.

Depuis l’année dernière, c’est la deuxième fois que la police prend Mme Zhan pour cible. Les 13 et 16 septembre 2021, pendant la campagne « Plan zéro », les agents du Bureau 610 ont forcé Mme Zhan à apposer ses empreintes digitales sur un document de renoncement au Falun Gong.

Mme Zhan a profondément regretté d’avoir été forcée d’apposer ses empreintes digitales sur le document et elle a publié une déclaration solennelle sur Minghui.org pour annuler le document. Selon elle, les autorités l’ont harcelée à nouveau après avoir vu sa déclaration solennelle sur le site web de Minghui.

Mme Zhan n’est pas la seule personne de sa famille à être visée parce qu’elle pratique le Falun Gong. Alors que son défunt mari, M. Liang Haifeng, était grabataire dans les années 1990, il a commencé la pratique. Il s’est rapidement rétabli et a été capable d’accomplir seul de lourdes tâches ménagères. Témoin de ses changements, Mme Zhan a également commencé à pratiquer le Falun Gong.

Depuis que le régime communiste a lancé la persécution, le harcèlement incessant et la pression de la société ont contraint M. Liang à abandonner la pratique. Sa santé a décliné et il est ensuite décédé.

Une femme toujours incarcérée après avoir reçu le diagnostic d’un lymphome aigu

Une femme âgée de près de 80 ans de la ville de Kaili, dans la province du Guizhou, est toujours détenue, alors qu’on lui a diagnostiqué un lymphome aigu, un type de cancer qui affecte les globules blancs.

Le 12 octobre 2021, Mme Luo Qinxian a été arrêtée pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Le tribunal de la ville de Kaili avait prévu une audience pour le 12 avril 2022, mais l’a reportée après que sa famille a engagé un avocat pour plaider non coupable en sa faveur.

Le 13 avril 2022, le Bureau d’assurance de la sécurité sociale de la province du Guizhou a suspendu la pension de retraite de Mme Luo et lui a ordonné de restituer les paiements qu’elle avait reçus après décembre 2021, date à laquelle son arrestation a été approuvée. Ils ont invoqué une nouvelle politique selon laquelle aucun retraité incarcéré n’a droit à aucune allocation, bien qu’aucune loi chinoise du travail ne comporte une telle stipulation. Ils ont menacé de la poursuivre en justice si elle ne rendait pas l’argent à temps.

Le 16 mai 2022, on a diagnostiqué un lymphome aigu chez Mme Luo, et elle a été opérée dans un hôpital local. Alors qu’elle était encore en convalescence, le 27 mai, les autorités l’ont ramenée au centre de détention de la ville de Kaili et ne lui ont pas permis d’être libérée sous caution.

Persécution financière

En plus de Mme Luo, 51 autres pratiquants retraités ont vu leur pension suspendue.

La pension de Mme Guo Peiying, de la ville de Baicheng, province du Jilin, est suspendue depuis janvier 2021. Les autorités lui ont également ordonné de restituer les près de 150 000 yuans qu’elle avait reçus auparavant.

Mme Chen Jingyu et Mme Ma Jinlan, de la ville de Chifeng, en Mongolie intérieure, ont reçu l’ordre du bureau local de la sécurité sociale de restituer les versements de leur retraite, respectivement 140 000 et 90 000 yuans.

Après avoir été arrêtée le 13 février 2022, Mme Liu Yuhua, une habitante âgée de 69 ans de la ville de Tonghua, dans la province du Jilin, s’est vu confisquer 150 000 yuans en espèces à son domicile pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes. Son ordinateur, son imprimante et d’autres effets personnels ont aussi été confisqués.

Lors de son arrestation le 20 novembre 2021, une carte bancaire avec un dépôt de 200 000 yuans et 10 000 yuans en espèces ont été confisqués à Mme Li Ping de la ville de Jiujiang, province du Jiangxi.

Battus et interrogés

Une femme du Hunan battue par la police souffre de multiples fractures

Mme Zeng Xiaoying, de la ville de Huaihua, dans la province du Hunan, a été arrêtée le 19 avril 2022 pour avoir distribué des documents d’information sur le Falun Gong dans un centre commercial.

La police l’a frappée à la poitrine et l’a fait tomber parce qu’elle a refusé de signer la déposition qui diffamait le Falun Gong. Son bracelet en jade a été cassé et ses poignets ont enflé. Elle n’a pas pu se relever.

Lorsqu’elle a été libérée le soir même, sa famille a dû la porter à l’étage. Le lendemain, à l’hôpital, le médecin a découvert que six points du côté droit de son corps étaient fracturés, et qu’elle avait une fracture à la poitrine et une côte fracturées dans le dos.

Une femme déplacée est maltraitée en garde à vue après avoir été arrêtée pour avoir sensibilisé les gens à propos de sa croyance

Une habitante de Chongqing a été arrêtée et détenue pendant une semaine pour avoir sensibilisé les gens à la persécution de sa croyance, le Falun Gong. La police l’a torturée, a forcé un centre de détention local à l’admettre sous une fausse identité, et a fabriqué son dossier d’interrogatoire.

Après que le régime communiste chinois a lancé la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Zhang Liqun a été licenciée de son travail et son mari a divorcé. Elle a été incapable de trouver un emploi après la suspension de sa carte d’identité par la police et sa vie a été très difficile. Malgré cette épreuve inimaginable, elle est restée fidèle à sa croyance et a continué d’en parler aux gens.

La dernière arrestation de Mme Zhang s’est produite le 10 juin 2022, quand elle a été signalée à la police par trois étudiants à qui elle avait parlé du Falun Gong, près du stade du district de Yongchuan.

Étant donné que Mme Zhang a résisté à l’examen physique, la police l’a menottée derrière le dos et l’a suspendue par les bras. La police l’a gardée enchaînée à une chaise de métal pendant 27 heures, tout en la plaçant sous l’air climatisé. Elle a grelotté sans arrêt en raison du froid.

Alors qu’ils l’emmenaient passer un test pour le coronavirus le lendemain matin, les policiers lui ont de nouveau tiré ses bras menottés et l’ont frappée dans le dos.

Quand la police a emmené Mme Zhang au centre de détention local le soir du 11 juin, la police lui a fabriqué une identité parce qu’elle avait refusé de fournir ses renseignements personnels. Le centre de détention a d’abord refusé d’enregistrer la fausse identité, mais a cédé sous la pression de la police.

Quelques jours plus tard, la police a découvert l’identité de Mme Zhang ainsi que son adresse à l’aide du système de surveillance de masse. Ils ont mis son domicile à sac et ont confisqué ses livres de Falun Gong.

La police a emmené Mme Zhang au département de police le 17 juin et a monté de toutes pièces un rapport d’interrogatoire devant elle. Il s’agissait de la troisième fois que la police inventait des interrogatoires pour Mme Zhang, dans lesquels les policiers inventaient des réponses à leurs propres questions. Dans l’après-midi, la police l’a emmenée à l’université de Chongqing pour un nouvel interrogatoire. Sa sœur, qui les accompagnait, a également été interrogée. Mme Zhang a ensuite été relâchée.

Le 30 mai 2022, quelqu’un a frappé à la porte de M. Ran Chunhui, 65 ans, un directeur à la retraite d’une société de construction de chemins de fer de la ville de Kumming, province du Yunnan, prétendant être de la gestion immobilière. Sa femme, Mme Hu Qiongfen, une employée à la retraite de 62 ans du Bureau des chemins de fer de la province du Yunnan a ouvert la porte, mais huit agents ont fait irruption. La personne chargée de la gestion des biens immobiliers est ensuite partie.

Un policier qui se tenait devant a brandi une feuille de papier, sans laisser le couple en lire le contenu.

Un autre agent a ensuite montré à Mme Hu la photo d’une personne portant une doudoune noire et marchant dans la rue. Il a affirmé que c’était M. Ran sur la photo et qu’ils le surveillaient depuis deux mois, depuis qu’il avait été filmé le 5 avril en train de distribuer des documents d’information sur le Falun Gong.

Les agents ont passé plus de deux heures à fouiller le domicile du couple, sans montrer leurs papiers d’identité ni révéler d’où ils venaient. Ils ont confisqué les livres de Falun Gong du couple, une photo du fondateur du Falun Gong, des cassettes audio des conférences du Falun Gong, des DVD, mais aussi leur ordinateur portable et leurs téléphones mobiles. Plus tard, la police a rendu le téléphone de Mme Hu, mais pas celui de M. Ran. Aucune liste des biens confisqués n’a été fournie.

Ensuite, le couple a été emmené au poste de police de Xiaobanqiao dans des voitures portant des plaques privées. Mme Hu a été enchaînée sur une chaise de fer et interrogée. Les agents lui ont demandé quand elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong, si elle le faisait pour améliorer sa santé, à quelle heure elle faisait habituellement les exercices, où elle l’avait appris, où elle avait obtenu les livres de Falun Gong, si elle avait des contacts avec d’autres pratiquants et qui ils étaient. Ils ont également posé des questions sur les activités quotidiennes de M. Ran, sur sa précédente peine de prison prononcée en 2013 pour sa pratique de Falun Gong, et si leur fils le pratiquait. On ne sait pas précisément si M. Ran a été interrogé.

À 21 heures, la police a utilisé une autre voiture privée pour ramener Mme Hu chez elle, tout en maintenant M. Ran en détention. Le lendemain, Mme Hu a été informée que son mari était écroué pour « atteinte à l’ordre public avec une organisation sectaire », le prétexte habituel utilisé contre les pratiquants. Il a été emmené au centre de détention de Xundian et a été officiellement arrêté le 15 juin. Aucune visite familiale n’a été autorisée.

La police bat une femme du Liaoning et tente de falsifier sa température corporelle afin de la garder en détention

Après avoir arrêté Mme Gao Ying pour sa pratique du Falun Gong, la police de la ville de Jinzhou, province du Liaoning, l’a battue et a ensuite essayé de falsifier sa température pour que le centre de détention l’admette.

Le 24 mai 2022, Mme Gao Ying a été arrêtée alors qu’elle travaillait dans un champ. Au poste de police, elle a refusé de répondre aux questions. La police l’a giflée, l’a frappée aux côtes et l’a blessée avec un stylo. Le côté gauche de son visage, ses bras ainsi que plusieurs endroits de son corps étaient couverts d’ecchymoses.

Le lendemain, lorsque la police a emmené Mme Gao au centre de détention local, le personnel a refusé de l’accepter, car sa température était de 37,5 °C. Ils ont exhorté la police à réessayer sept jours plus tard.

Les agents ont ramené Mme Gao au poste de police et l’ont détenue toute la nuit et ils l’ont emmenée au centre de détention le lendemain, mais elle a été renvoyée à cause de sa température qui était montée à 37,7 °C.

Xu Shilin, le chef du poste de police de Liaotun, a appelé Zhang Xiaomin, le chef du Bureau de la sécurité intérieure, pour savoir ce qu’il fallait faire. Zhang a demandé à Xu d’emmener Mme Gao à l’hôpital et de lui donner des antibiotiques.

Après deux jours de « traitement », la police a fait une troisième tentative en emmenant Mme Gao au centre de détention. Ils ont préparé un thermomètre spécial, fixant la température à 36,5 °C, et ont tenté de remplacer le thermomètre utilisé par le centre de détention. Mme Gao a découvert leur plan d’échange des thermomètres et a fait appel au personnel du centre de détention. À nouveau, on a refusé son admission en raison de sa température élevée.

La police était furieuse, car lorsqu’ils prenaient eux-mêmes la température de Mme Gao, tout était normal. Mais quand le centre de détention prenait sa température, elle était toujours élevée. Finalement, ils l’ont relâchée.

Le grand public se ligue contre les pratiquants

La police interroge une femme qui a été attaquée deux fois dans la rue et laisse partir son agresseur

Une habitante de la ville de Huaihua, province du Hunan, a été agressée deux fois en deux mois par un homme alors qu’elle distribuait des documents d’information sur le Falun Gong. La police n’a pas tenu compte de la violence de l’homme à l’encontre de Mme Yang Linying, mais l’a interrogée en tant que suspecte.

Le 27 mars 2022, Mme Yang, 56 ans, a donné un dépliant sur le Falun Gong à un homme. Dès qu’il a compris qu’il s’agissait du Falun Gong, il lui a arraché son sac à main. Elle lui a demandé pourquoi il avait pris son sac et comment il s’appelait. Mais il a refusé de répondre.

L’homme a attrapé Mme Yang par les cheveux, l’a jetée à terre et lui a violemment piétiné la tête. Des passants ont essayé de l’en empêcher, mais il n’a retiré ses pieds de la tête de Mme Yang que quelques minutes plus tard.

Alors que Mme Yang se relevait, l’homme lui a tordu la main gauche derrière le dos et l’a poussée devant lui comme s’il était en train d’appréhender une criminelle. En passant devant un supermarché, il lui a frappé la tête contre une rampe. Elle s’est accrochée à la rampe et a refusé d’avancer. L’homme a essayé de lui arracher les doigts de la rampe par la force.

Ensuite, il a passé un appel téléphonique et pris des photos de Mme Yang. Au moment où il allait la frapper à nouveau, plusieurs personnes ont essayé de l’arrêter, en disant qu’il ne devait pas la frapper. Il a répondu : « Je ne frappais personne. » Plusieurs policiers sont alors arrivés et ont emmené Mme Yang au poste de police de Hutian.

Les policiers ont interrogé Mme Yang, exigeant de savoir où elle avait obtenu les documents relatifs au Falun Gong, si elle avait été arrêtée auparavant et pourquoi elle distribuait ces documents. Elle a refusé de répondre aux questions et a été relâchée plus tard dans la journée.

Le 18 mai 2022, à 13 heures, Mme Yang marchait dans la rue lorsque quelqu’un lui a soudain arraché son sac par-derrière. C’était le même homme qui l’avait déjà agressée.

En voyant les documents de Falun Gong dans son sac, il l’a giflée à répétition. Sa bouche saignait, mais il ne s’est pas arrêté. Il lui a attrapé la main gauche, l’a jetée par terre, lui a piétiné le dos et a crié « Je vais te piétiner jusqu’à la mort ! Tu ferais mieux de ne pas parler, ou je te piétinerai encore plus fort. »

Mme Yang suffoquait et n’a rien dit. L’homme l’a ensuite accusée de faire semblant d’être morte.

Ce n’est que lorsque la police est arrivée après avoir reçu son appel que l’homme a retiré ses pieds de son dos. Mais Mme Yang a eu du mal à se lever en raison d’une douleur intense dans la poitrine.

La police a traîné Mme Yang dans une voiture de police et l’a emmenée de nouveau au poste de police. Tout ce qui se trouvait dans son sac a été confisqué. Lorsqu’elle a essayé d’arrêter les policiers, ils lui ont dit : « Arrête de parler. Tu dois rester calme. »

L’homme a dit à Mme Yang : « Je te livre à la police », puis il est parti. Mme Yang a été retenue quelques heures de plus et libérée vers 16 heures.

Au cours des cinq dernières années, Mme Yang a été visée à maintes reprises pour sa croyance dans le Falun Gong. Elle a été arrêtée en octobre 2017 et a ensuite été condamnée à un an de prison. Moins d’un an après sa libération, elle a été de nouveau arrêtée en mai 2019 et condamnée à un an et sept mois. Un an après sa libération, elle a de nouveau été prise pour cible pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong.

Une enseignante trompe un élève pour obtenir son adresse et faire arrêter sa mère

Le 5 mai 2022, une enseignante a dirigé près de 20 policiers vers le domicile de Mme Peng Jizhen, 47 ans, qui a été arrêtée à 20 heures. L’enseignante avait en fait obtenu l’adresse de Mme Peng en trompant son fils, lui faisant croire qu’elle souhaitait aller le voir chez lui.

Mme Peng, originaire de la ville de Mingshanxiang, province du Hubei, a déménagé dans la ville de Jinniu, agglomération de Daye dans la même province, en septembre 2020, parce que son fils y fréquentait le lycée. Au cours des deux dernières années, les autorités de Daye ont tenté de l’arrêter pour sa pratique du Falun Gong.

Plus tard, la police a découvert que le fils de Mme Peng fréquentait le lycée no 2 de Jinniu et ils ont ordonné à son professeur d’obtenir son adresse, ce qui a entraîné l’arrestation récente de Mme Peng.

Mme Peng est détenue dans un centre de lavage de cerveau, cependant, les autorités ont refusé les visites familiales et ont refusé de révéler l’adresse de l’établissement. Selon une personne bien informée, Mme Peng a fait une grève de la faim pendant des semaines pour protester contre la persécution. Elle est devenue extrêmement faible et a été envoyée à l’hôpital.

Une femme du Heilongjiang risque des poursuites après avoir été signalée par ses anciens locataires à qui elle a parlé du Falun Gong

Le 20 janvier 2022, Mme Sun Tairong, 52 ans, a été arrêtée après avoir été signalée par ses deux anciens locataires à qui elle avait parlé du Falun Gong. Wang Binghao et Li Tang, deux jeunes hommes, avaient loué son appartement pour se préparer aux examens nécessaires du service civil pour obtenir des emplois gouvernementaux, les emplois les plus stables en Chine avec des revenus corrects.

Sentant qu’il n’était pas facile pour la plus jeune génération de commencer leur carrière, Mme Sun a offert de nombreuses aides supplémentaires à ses locataires, notamment en leur fournissant du wifi haut débit gratuit et en renonçant aux frais de résiliation anticipée lorsqu’ils ont tout à coup décidé de déménager avant l’expiration du bail.

Mme Sun a aussi accepté de rembourser le loyer non utilisé. En remettant l’argent à Wang et Li, elle leur a parlé du Falun Gong et de ses bienfaits pour la santé, espérant que cela pourrait les aider à rester en bonne santé pendant la pandémie.

Les deux jeunes hommes l’ont signalée à la Commission des affaires politiques et juridiques du district de Nangang, un organisme extrajudiciaire chargé de superviser la persécution du Falun Gong. La police a suivi Mme Sun pendant un certain temps, puis l’a arrêtée.

La police a interrogé Mme Sun pendant 53 heures d’affilée après son arrestation et a ordonné à sa famille de la persuader d’abandonner le Falun Gong. Elle a refusé d’obtempérer et elle a également demandé à sa famille de ne pas blâmer les deux jeunes hommes pour l’avoir signalée.

Mme Sun est maintenant détenue au centre de détention de Yaziquan. Les autorités ont bloqué les visites de son avocat, en invoquant la pandémie comme excuse. Son arrestation a été approuvée le 16 février et elle fait maintenant face à des poursuites judiciaires.

Mme Sun Tairong

La vie quotidienne touchée par la persécution

La police harcèle et saccage le domicile dune habitante de Pékin

Le 24 avril 2022, lorsque Mme Qi Yingchun a refusé de répondre à trois appels de harcèlement téléphoniques de l’agent Tao Junfeng, sept agents en civil se sont rendus chez elle à 15 heures. Ils ont frappé à sa porte, couvert le judas de la porte ainsi que sa caméra de sécurité, puis ils ont coupé l’électricité et la connexion Internet de son domicile.

Plusieurs policiers ont défoncé sa porte et sont entrés par effraction peu de temps après. Sous prétexte que quelqu’un l’avait signalée pour sa pratique du Falun Gong, ils ont fouillé chaque recoin de son domicile et ont ouvert toutes ses armoires et ses valises. Environ 80 de ses livres de Falun Gong, une photo du fondateur du Falun Gong, deux ordinateurs de bureau (dont un cassé), un ordinateur portable, trois lecteurs multimédias, plusieurs téléphones portables et sa caméra de sécurité intérieure ont été confisqués. Même les magazines et livres anciens collectionnés par ses parents n’ont pas été épargnés.

Mme Qi a ensuite été emmenée au poste de police local, où ils ont prélevé de force ses empreintes digitales, ainsi que son sang et un échantillon d’urine. Ils ont également effectué un électrocardiogramme et une radiographie. Elle a exigé de connaître la raison de son arrestation, et un policier a répondu que c’était parce qu’elle venait de crier « Falun Dafa est bon ». Le centre de détention local ayant refusé de l’admettre en raison de la pandémie, elle a été libérée sous caution le lendemain pour une période d’un an.

Une femme arrêtée après que la police se soit présentée dans sa chambre à minuit

Une femme de 53 ans du district de Shenze, dans la province du Hebei, s’est réveillée d’un profond sommeil pour trouver une dizaine de policiers dans sa chambre à minuit le 10 janvier 2022. Lorsque Mme He Honggai a exigé de savoir quelle loi elle avait prétendument enfreinte, la police l’a avertie : « Si vous refusez de nous suivre, vous faites obstruction à la police. »

Lorsque Mme He s’est changée, une policière l’a filmée. Dès qu’elle a mis ses chaussures, six hommes sont entrés et l’ont menottée dans le dos. Ils l’ont portée par les menottes, comme s’ils portaient un animal. Les menottes lui ont entaillé les poignets et elle a crié à cause de la douleur. Ses jambes et ses épaules lui ont fait mal pendant des jours après cela.

Après l’avoir poussée dans un véhicule de police, les policiers lui ont mis une cagoule noire sur la tête. La cagoule n’avait pas de trous et elle pouvait à peine respirer. Au poste de police, les policiers l’ont attachée sur une chaise de fer et l’ont interrogée.

Après plusieurs jours de détention, alors qu’elle portait toujours la cagoule et les menottes, Mme He a eu des battements de cœur irréguliers et des douleurs à la poitrine, mais la police ne lui a pas fourni de soins médicaux. Elle a été libérée deux semaines plus tard, le 24 janvier.

Des professionnels visés

Arrestation de l’ancien président de la Lingyuan Steel Company et de son épouse

M. Hao Zhiqiang, ancien président de la Lingyuan Steel Company dans la province du Liaoning, a été arrêté avec son épouse, Mme Chen Hua, alors qu’ils rentraient chez eux après être allés chez le coiffeur le 1er juin 2022.

La police a mis à sac la maison du couple avant de les arrêter. Leurs livres et leurs documents de Falun Gong ont été confisqués. Le couple est maintenant détenu au secret.

Le directeur adjoint du bureau des impôts arrêté et interrogé, sa mère âgée s’enfuit

M. Zhou Chunbao, directeur adjoint du bureau des impôts du district de Guan, dans la province du Shandong, a été arrêté le 15 mai 2022. Un grand nombre de ses documents sur le Falun Gong ont été confisqués. Sa mère, Mme Xu Jimei, septuagénaire, qui pratique également le Falun Gong, s’est trouvée dans l’obligation de vivre loin de chez elle pour se cacher de la police.

M. Zhou a été interrogé et privé de sommeil pendant trois jours après son arrestation. Il se trouve actuellement dans un hôpital local. Les autorités ont également tenté de le persuader de démissionner et auraient déjà fabriqué une lettre de démission signée de lui.

Un ancien gardien de prison visé pour sa croyance

M. Zhou a été interrogé et privé de sommeil pendant trois jours après son arrestation. Il se trouve actuellement dans un hôpital local. Les autorités ont également tenté de le persuader de démissionner et auraient déjà fabriqué une lettre de démission signée de lui.

Depuis le début de la persécution en 1999, M. Fan, 58 ans, a été à maintes reprises pris pour cible en raison de sa croyance. Comme il a refusé de renoncer au Falun Gong, les autorités de la prison de Zhongzhuang ont menacé de l’emmener dans un centre de lavage de cerveau en juin 2004. Il a donc été contraint de vivre loin de chez lui pendant les sept années qui ont suivi pour se cacher de la police. En représailles, la prison a supprimé ses plus de vingt années de service, de sorte qu’il n’a aujourd’hui aucun droit à la retraite.

Avant sa dernière arrestation, M. Fan a été condamné à trois ans de prison avec cinq ans de probation en octobre 2014.

Une enseignante en art détenue se voit refuser les visites de sa famille

En raison de sa pratique du Falun Gong, une enseignante en art de la ville de Shijiazhuang, dans la province du Hebei, est détenue au secret depuis son arrestation qui a eu lieu le 23 janvier 2022.

Mme Pu Xingchi

Mme Pu Xingchi, qui est âgée d’environ 45 ans, a obtenu un diplôme en beaux-arts à l’université normale du Hebei. Elle est devenue enseignante d’art à l’école d’art de Qingyun après avoir obtenu son diplôme. Elle a été arrêtée à son domicile le 23 janvier alors qu’elle donnait des cours en ligne à ses élèves. La police l’avait harcelée avant son arrestation.

Mme Pu est actuellement détenue à l’hôtel Panlonghu, mais ses parents âgés et sa fille d’une vingtaine d’années n’ont toujours pas eu l’autorisation de lui rendre visite. La police surveille également la vie quotidienne de sa fille qui va à l’université de Tianjin.

Persécution incessante

Après treize ans et demi d’incarcération, une femme du Jiangxi est à nouveau arrêtée

Une retraitée de 66 ans de la ville de Jiujiang, dans la province du Jiangxi, a été arrêtée le 11 juin 2022, après avoir été signalée pour avoir parlé du Falun Gong à des gens. Elle est détenue au centre de détention de la ville de Jiujiang depuis le 13 juin.

Depuis que le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, Mme Zhou Meili, a été arrêtée à répétition. Elle a purgé trois peines de camp de travail et deux peines de prison, pour un total de treize ans et demi. Sa famille soupçonne la police d’avoir l’intention de la poursuivre à nouveau en justice suite à sa dernière arrestation.

Les autorités installent douze caméras pour surveiller M. Zhou Xiangyang

Lorsque M. Zhou Xiangyang a fini de purger sa peine de sept ans de prison, il était devenu si faible qu’il ne pouvait plus sortir seul d’une voiture. Cet habitant de Tianjin vit désormais avec ses parents dans le village de Matuo, dans le district de Changli, province du Hebei, mais les autorités ne le laissent toujours pas tranquille. Pour continuer à le surveiller, les autorités ont installé douze caméras de surveillance, notamment autour des maisons de ses parents et de son frère et des parents de sa belle-sœur, qui vivent tous dans le même village. Les voitures qui entrent et sortent chaque jour du village sont également surveillées.

M. Zhou, ancien ingénieur en coûts modernes, était largement connu pour sa grève de la faim de plusieurs années, qui a débuté le jour de son arrestation, le 2 mars 2015, et s’est poursuivie jusqu’à sa libération, le 1er mars 2022. À un moment donné, ses organes ont lâché, mais il a survécu et est rentré chez lui en vie.

Dans la prison de Binhai à Tianjin, les gardiens ont infligé des décharges électriques à M. Zhou avec des matraques électriques et lui ont aspergé les yeux avec de l’eau pimentée. Les gardiens ont incité les détenus à le torturer, notamment en lui pinçant les tétons, en lui pressant les parties génitales, en lui palpant l’anus, en lui arrachant les cils, en lui coinçant les ongles, en lui enfonçant la cage thoracique, en lui arrachant les dents et en le gavant d’urine.

M. Zhou Xiangyang

Détenus dans des centres de lavage de cerveau

Une femme du Hubei disparaît, sa famille soupçonne qu’elle a été arrêtée pour sa pratique du Falun Gong

Cinq mois après avoir été libérée d’un centre local de lavage de cerveau, la famille de Mme Ye Xiaofen, qui a perdu contact avec elle récemment, soupçonne qu’elle a été à nouveau arrêtée.

Mme Ye, de la ville de Wuhan, dans la province du Hubei, a été arrêtée précédemment le 2 décembre 2021 pour avoir parlé du Falun Gong à des personnes dans un restaurant. Elle a été détenue au centre de lavage de cerveau de Yusunshan pendant cinquante-quatre jours et libérée le 24 janvier.

Au centre de lavage de cerveau, Mme Ye a été obligée de rester debout pendant quatorze heures chaque jour et devait écouter de la propagande diabolisant le Falun Gong. Les gardiens l’ont également battue, lui faisant saigner la tête et lui causant des bleus au visage.

Lorsqu’elle a été ramenée de l’hôpital au centre de lavage de cerveau, elle avait constamment mal à la tête. La douleur l’a empêchée de dormir de nombreuses nuits.

La police a de nouveau harcelé Mme Ye au début du mois d’avril 2022. Ils l’ont surveillée et l’ont suivie lorsqu’elle sortait. Le harcèlement a duré près de deux semaines. La police a ensuite menacé de l’emmener à nouveau au centre de lavage de cerveau si elle n’abandonnait pas le Falun Gong. Mme Ye a disparu début juin 2022. Selon sa famille, elle a en réalité été à nouveau emmenée au centre de lavage de cerveau.

Six habitants de la province du Shandong interrogés et détenus dans un centre de lavage de cerveau pour leur pratique du Falun Gong

Six habitants de la ville de Zhucheng, dans la province du Shandong, ont été interrogés et détenus dans un centre de lavage de cerveau après leur arrestation pour leur pratique du Falun Gong.

Mesdames Li Mingxia, Xu Huancui, Li Hongmei, Zheng Zhimei, ainsi que M. Luo Wenxin et sa femme Mme Li Yeshu ont été arrêtés le 4 mars 2022 et leurs domiciles ont été mis à sac.

Des agents du Bureau de la sécurité intérieure de Zhucheng ont interrogé les six pratiquants. Mme Li Mingxia a été sévèrement battue par l’agent Song Wei. Elle a été menottée à une chaise de fer pendant plus de vingt jours au cours de l’interrogatoire. Son visage était terriblement enflé.

Les six pratiquants ont ensuite été emmenés au centre de lavage de cerveau de la ville de Zhucheng, également connu sous le nom de « centre de soins » par les gens de l’extérieur. Mme Li Yeshu a été libérée plus tôt que prévu, mais les cinq autres pratiquants ont été détenus au centre de lavage de cerveau jusqu’au 19 avril. Tous ont été contraints de payer une caution d’un montant inconnu.

En plus de ces six personnes, un autre pratiquant de Zhucheng, M. Cao Mingzhi, a été arrêté le 6 mars pour avoir parlé du Falun Gong au personnel chargé du contrôle de la pandémie dans un village voisin. Après avoir passé une nuit au poste de police, il a été emmené au centre de lavage de cerveau où un policier l’a poussé au sol. Il a été libéré le 13 mars.

Voir aussi

Rapporté en mars et avril 2022 : 767 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Rapporté en janvier et février 2022 : 782 pratiquants de Falun Gong arrêtés ou harcelés pour leur croyance

Compte-rendu de 2021 : Arrestation et harcèlement de 16 413 pratiquants de Falun Gong pour leur croyance

D'autres rapports sur la persécution au cours de la première moitié de 2022 :

La persécution à mort de 92 pratiquants de Falun Gong signalée pendant la première moitié de 2022

Rapporté au premier semestre 2022 : 366 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

Traduit de l’anglais