(Minghui.org)
Mon nom est Cui Fugui. Je suis la mère de Yang Xiaojie et la belle-mère de Liu
Runling. À 11 h 15, le 26 janvier 2006, mon fils bien-aimé Yang Xiaojie est
décédé. Il avait un beau visage pour nous, sa famille. Il ne voulait pas
laisser ses parents, tous deux âgés de plus de 70 ans, sa chère épouse, et
particulièrement sa fille de 16 ans, la prunelle de ses yeux.
J’étais avec mon fils lorsqu’il est mort. J’ai crié jusqu’à ce que ma gorge soit sèche et que toutes les forces aient quitté mon corps. J’ai tenu la main de mon fils et j’ai crié continuellement, « Xiaojie, reviens! Tu ne peux pas quitter. Tu es un garçon fort. Maman ne peut vivre sans toi et tu ne peux quitter maman. Tu es un bon garçon. Tu es une bonne personne. Tu mérites une bonne vie! Xiaojie, maman croit qu’il y a plusieurs choses que tu voulais dire mais que tu n’as pas dites, alors je le fais. Xiaojie, reviens, écoutes-moi, je sais que tu es très faible et je veux que tu te reposes et que tu te rétablisses avant que tu ne parles. Xiaojie, reviens! Maman connaît ton cœur : tu as essayé de ne pas décrire les tortures que tu as subit à la prison parce que tu ne voulais pas que je m’inquiète pour toi. »
J’ai perdu le contrôle et j’ai crié et crié pour que mon fils revienne. Aux alentours de 17h, du sang a coulé de mon nez mais je n’y portais pas attention. J’espérais vraiment que mes demandes ébranleraient le ciel. J’ai pensé : « J’ai un fils si merveilleux. Tu ne peux pas me quitter. Tu as seulement 40 ans, pourtant les abuseurs à la prison no. 4 t’ont tué. Maman va chercher à obtenir justice pour toi. »
Mon fils Yang Xiaojie était une personne simple, forte et qui allait droit au but. Ceux qui l’ont connu disent qu’il était intelligent et adorait aider les autres. Auparavant j’avais une famille heureuse. Mon fils et son épouse s’aimaient et prenaient soin de leurs parents. J’ai une belle-fille ravissante. Maintenant rien ne sera plus jamais pareil.
Yang Xiaojie travaillait à la filiale du nord de la Chine de China Youth Daily. Il a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996 et il a eu d’énormes changements physiques et mentaux. Il a reçu d’importantes gratifications de son unité de travail. Après que la persécution ait commencé le 20 juillet 1999, il a persisté à croire en Vérité-Compassion-Tolérance et à être une bonne personne. La police l’a emmené au poste de police Xiumen dans la ville de Shijiazhuang, où il a été détenu pendant 51 jours. À partir de ce moment, la police a souvent harcelé son unité de travail. Le 10 octobre 1999, parce qu’ils étaient sous pression de l’extérieur, ses supérieurs l’ont congédié.
Le soir du 12 avril 2000, l’officier Fang Liang du poste de police de la rue Penghou dans la ville de Shijiazhuang a inventé une raison pour qu’il aille au bureau d’administration de la rue Penghou. Les gens là-bas l’ont illégalement détenu pendant une demi-journée avant qu’il puisse avoir la permission de retourner à la maison. Sa résidence faisait l’objet d’une surveillance étroite depuis longtemps.
Le 29 septembre 2000, Yang Xiaojie et son épouse Liu Runling ont quitté la maison pour éviter davantage de persécution. La police a émis un mandat pour leur arrestation. Le soir du 28 septembre 2001, Yang Xiaojie et Liu Runling ont été tous deux arrêtés dans le quartier du voisinage de Kaida dans la ville de Shijiazhuang et ils ont été sauvagement battus. Liu Runling a plus tard été transférée au poste de police de la rue Penghou et plus tard au centre de détention no.1. Yang Xiaojie a été confiné dans une chaise pour malades mentaux pendant sept jours et nuits au poste de police de la rue Penghou. Il a été transféré au centre de détention no.1 et plus tard au centre de détention du comté Yuanxian. Il a aussi été détenu au centre de détention de la route Dongfeng et au centre de détention no.2 de la ville de Shijiazhuang.
Le 10 février 2002, le Procurateur a approuvé l’arrestation de Yang Xiaojie et de son épouse. Le couple a été jugé devant la Cour du district de Qiaoxi, le 9 septembre 2002. Ils ont tous deux été condamnés à 11 ans de prison pour avoir dit la vérité et avoir pratiqué le Falun Gong.
Après le 15 juillet 2003, Yang Xiaojie a été détenu à la prison Beijiao, l’ancienne prison no.4 de la province du Hebei. Son épouse Liu Runling est détenue à la prison pour femmes de la province de Hebei.
Yang Xiaojie était en excellente santé quand il a été fait prisonnier. Les autorités de la prison l’ont placé sous « contrôle strict » toute l’année parce qu’il refusait de renoncer à sa croyance. Ils l’enfermaient souvent dans une cellule d’isolement, lui faisait subir de mauvais traitements physiques et verbaux, le torturaient et ne lui permettaient pas de dormir. Ils ont constamment fait pression sur lui pour qu’il se réforme, ce qui le plaçait dans un état continuellement intense et déprimé. Les gardiens ont aussi encouragé les détenus à le battre et à le torturer. Tout cela a contribué aux maladies que mon fils a développées plus tard. Parce qu’il persistait dans sa croyance, les autorités de la prison lui refusaient les visites de sa famille. Lorsqu’il a souffert de douleur sévère à la colonne pendant plus d’un an et qu’il a été paralysé pendant plus de trois mois, ils ont camouflé sa situation. Il était émacié et extrêmement faible. Les malfaiteurs l’ont laissé mourir volontairement.
Mon fils m’a parlé des abus grossiers et des mauvais traitements qu’il a subis à la prison Beijiao :
- Lorsque nous sommes arrivés la première fois à la prison il a parlé aux chefs de division des accusations inventées contre lui. Les chefs de division prétendaient supporter son appel mais en fait ils ont différé ses déclarations d’appel. Une fois ils ont même déchiré son appel devant lui. Ceci lui a fait un grand choc.
- Afin de faire signer à Yang Xiaojie, une « déclaration de réforme » qui était remplie de mensonges, les gardiens de la prison de Beijiao l’ont une fois privé de sommeil pendant 30 jours. Ils l’ont souvent assujetti à des abus physiques et détenu dans une cellule d’isolement trois fois. Il a fait la grève de la faim deux fois pendant environ un mois parce que sa voix ne pouvait être entendue et il ne recevait pas un traitement juste.
- Entre septembre 2003 et décembre 2003, Wang Guobin, le chef de la division de l’éducation, a encouragé le détenu Fan Jiangshan à donner des coups de poing et de pied à Yang Xiaojie, ce qui lui a causé des douleurs à l’estomac. Deux de ses molaires ont tombées. Plus tard, les gardiens l’ont menotté et enchaîné. Le détenu Fan Jiangshan a eu une réduction de sa sentence et il a été libéré tôt pour avoir participé à la persécution de pratiquants de Falun Gong.
- Le soir du 2 juin 2004, Yang Xiaojie a refusé de regarder des vidéos calomniant le Dafa et il a été envoyé dans une cellule d’isolement. Il a fait une grève de la faim pour protester contre le mauvais traitement. Le matin du 6 juin, Wang Guobin, le chef de la division de l’éducation, l’a torturé en le gavant. Après qu’un tube ait été inséré dans sa gorge, il a dit que le tube était trop mince et qu’il devait être remplacé par un plus épais. Après qu’un tube plus épais ait été inséré, le médecin a soudainement versé de l’eau hautement concentrée en sel dans le tube. Cela a instantanément rempli la bouche de Yang Xiaojie, son nez et ses poumons. Il s’est assis tout d’un coup, sur le lit et il a tiré sur le tube parce que le gavage rapide a fait une sensation d’explosion causée par l’eau salée. Trois personnes ont été incapables de le tenir à plat. Pendant les trois jours qui ont suivi, Yang Xiaojie a toussé, a vomi du sang et il a fait beaucoup de fièvre.
- Le 24 juillet 2004, mon fils a refusé de reconnaître les fausses accusations faites contre lui et il a refusé de faire des travaux d’esclave. Il a été à nouveau gardé dans une cellule d’isolement. Il a fait la grève de la faim. Quatre jours plus tard il a rencontré le chef de l’usine, Chen (possiblement Chen Xinguo), leader de la division 11, qui a dit que l’administration de la prison avait fait erreur.
- Le dernier jour de visite en 2004, a été le 23 novembre. Durant l’année qui a suivi, les autorités de la prison ont refusé les visites familiales parce que Yang Xiaojie refusait de se réformer. Je suis allée à la prison chaque jour de visite même à mon âge de 70 ans. Une fois je me suis même agenouillée devant le garde et je l’ai supplié de me laisser rencontrer mon fils. J’étais si inquiète pour lui. Je m’informais de sa condition chaque fois que j’allais là-bas. Les gardiens m’ont toujours dit qu’il allait bien et qu’il mangeait beaucoup. Il souffrait en fait de douleur à la colonne vertébrale depuis plus d’un an et il était paralysé depuis plus de trois mois, mais les autorités de la prison ont camouflé sa maladie. Ils ont, à escient, laissé passer le meilleur moment pour un traitement médical et nous, la famille de Yang Xiaojie, ne pouvons l’accepter.
- Le 16 décembre 2005, je suis allée à la prison pour livrer une couette à mon fils. J’ai appris que mon fils était cloué au lit et paralysé. En fait, il était au seuil de la mort. Les autorités de la prison ont encore fabriqué des excuses et refusé de me laisser le voir. Ils sa sortie pour un traitement médical sur garantie de la parole. Mon mari et moi étions très inquiets. Nous avons fait l’aller-retour entre les représentants du bureau d’administration de la province de Hebei et ceux de la prison Beijiao. Nous avons supplié et imploré les représentants aux deux endroits. Nos mots sont tombés dans des oreilles de sourds. Les autorités de la prison ne nous ont pas permis de l’emmener à la maison jusqu’à 20 h 40, le 28 décembre 2005. La première chose que le docteur a dite a été : « Il est trop tard pour lui! »
- En fait, les autorités de la prison ont emmené notre fils à un hôpital d’oncologie pour un examen médical. Ils savaient que mon fils avait une maladie en phase terminale et ils ont écrit « tumeur médiane, tuberculose de l’os » pourtant ils nous l’ont caché et ont empêché notre fils de recevoir un traitement médical sur parole médicale. Ils ont commis un meurtre au premier degré.
Pendant longtemps, mon fils vivait sous une grande pression et il ne pouvait plus manger. Il était exténué et il est décédé avant de pouvoir voir la justice prévaloir. En tant que sa famille, nous pensons que la nécrose de son disque spinal est le résultat d’abus chroniques et des coups, parce qu’il n’avait jamais été diagnostiqué avec une condition similaire. Il avait une accumulation sévère de fluide dans ses poumons et il avait la tuberculose. La chose la plus suspicieuse était que si la condition de notre fils n’a rien à voir avec la prison, alors pourquoi les autorités de la prison n’ont pas permis à sa famille de le visiter pendant plus d’un an? Que tentaient-ils de cacher? Notre fils a dit qu’il a souffert de douleurs à la colonne depuis plus d’un an et qu’il ne pouvait vraiment plus le supporter. Il était paralysé depuis trois mois. Son poids a chuté de 154 livres à moins de 77 livres. Il n’avait que la peau et les os et avait à peine de la chair sur son postérieur. La peau sur ses hanches était collée aux os. Sa voix était faible et il avait du flegme dans sa gorge et des fluides dans ses poumons. Il avait de la difficulté à respirer et dormait la plupart du temps. Sa colonne avait terriblement mal en point, même lors que les autres l’aidaient à se tourner dans le lit ou lorsqu’il s’asseyait à l’occasion.
Vers 14 h, le 23 novembre 2004, j’ai vu Yang Xiaojie et vers 10 h, le 28 décembre 2005 je l’ai vu une autre fois. Je me souviens clairement que le 23 novembre 2004, nous avons marché dans la salle de réception. Il était très content de voir sa famille. Il a couru pour nous accueillir. Lorsque nous l’avons vu à nouveau le 28 décembre 2005, cependant, il était à demi conscient et étendu dans un lit. Je me suis dirigé vers lui avec empressement et j’ai dit : « Xiaojie, maman est ici pour te voir. » Il a tant bien que mal ouvert ses yeux et il semblait confus. Après un moment, il a s’est donné beaucoup de peine et il a dit : « maman. »
Je pouvais à peine le reconnaître, un homme qui auparavant était énergétique et en santé. Il ne pouvait reconnaître sa sœur et sa belle-sœur. Nous ne pouvons retenir nos larmes. Il était si émacié qu’il semblait déformé. J’ai dit tout haut à l’infirmerie de la prison Beijiao : « Enfant, soit brave, nous te ramènerons certainement à la maison! » Les autorités de la prison nous ont finalement permis de rencontrer mon fils lorsque qu’il était à la porte de la mort, au point de mourir à n’importe quel moment, après que notre famille entière ait fait la demande urgente d’une visite et parlé aux autorités de la prison et aux représentants au bureau d’administration de la prison de la province de Hebei plusieurs fois.
Les autorités de la prison de Beijiao, qui sont supposées être des administrateurs de la loi, ont violé la loi en interdisant les visites familiales pendant plus d’un an. Ils ont torturé et tourmenté mon fils à mort.
S’il vous plait, tenez légalement responsable les personnes impliquées à la prison no.4. Ces individus incluent Chen Ning, chef de la division 11, Chen Xinguo, le principal représentant de la division 11, Wang Guobin, le chef de la division de l’éducation ainsi que d’autres. Nous devons aussi voir à ce que justice soit faite quant aux représentants à la prison Beijiao impliqués dans la persécution et les représentants au bureau d’administration de la prison de la province de Hebei impliqués dans la persécution.
Après que mon fils soit arrivé à la maison, il parlait toujours de faire appel. Les autorités de la prison ont complètement ignoré mon fils après qu’il ait été emmené à la maison dans une condition critique. Wang Guobin, chef de la division de l’éducation, a été notifié de la mort de mon fils le jour de son décès. Jusqu’à maintenant, personne de la prison n’a fait d’appel pour offrir ses condoléances. Ne sont-ils pas responsables pour avoir torturé un homme à mort? Je vais définitivement chercher la justice pour mon fils bien aimé et ils devront prendre les responsabilités légales suivantes en considération, selon la loi :
(1) Selon l’article 28 de la loi criminelle de la république populaire de Chine, « Le management et la supervision du personnel de prison, centres de détention et autres gardiens d’établissement qui battent ou abusent physiquement de détenus, si le cas est sérieux, doivent être condamnés à trois ans ou moins de prison ou mis en détention criminelle. Si le cas est particulièrement sérieux, ils doivent être condamnés de trois à dix ans en prison. Ceux qui causent des blessures, des handicaps physiques ou la mort doivent être accusés et sévèrement punis selon les articles 234 et 232 de cette loi. Le personnel de gestion et la supervision qui ordonne aux détenus de battre ou d’abuser physiquement des autres détenus doivent être punis selon les stipulations du paragraphe ci-haut. »
(2) L’article 232 de la loi criminelle stipule : « Quiconque tue intentionnellement quelqu’un doit être condamné à mort, à l’emprisonnement à vie ou à pas moins de 10 ans d’emprisonnement à terme fixe. »
(3) L’article 234 de la loi criminelle stipule: « S’il cause la mort d’une personne ou cause une difformité à une personne en la blessant gravement avec des méthodes particulièrement cruelles, il doit être condamné à pas moins que 10 ans d’emprisonnement à terme fixe, à l’emprisonnement à vie ou à la mort. »
(4) Selon la loi de la république populaire de Chine sur la compensation de l’État : « Si la mort en résulte, une compensation pour la mort et les dépenses funéraires devraient être payées; le montant total devrait être soixante-dix fois le salaire annuel moyen de l’État pour les travailleurs de la dernière année. »
Comme il a été déclaré plus tôt, les représentants de la prison de Beijiao ont intentionnellement camouflé la condition de mon fils et gaspillé le temps précieux durant lequel il aurait pu recevoir un traitement médical. Le résultat étant que nous avons échoué à rétablir mon fils. Leurs actions constituent un meurtre au premier degré et de façon correspondante, ils doivent être tenus légalement responsables suivant la Constitution chinoise.
Mon fils Yang Xiaojie était le pourvoyeur pour ses parents et sa fille. Selon la loi de compensation, les agitateurs du régime communiste devraient payer 300 000 yuans en compensation.
Nous sommes dévastés et profondément peinés pour la mort précoce de notre fils bien-aimé. Nous n’avons qu’un seul souhait : rétablir le nom de mon fils et lui rendre justice! Je crois que les représentants du régime au pouvoir porteront attention à la tragédie que ma famille a endurée, soutiendront la justice et la loi et traduiront en justice les individus responsables pour la mort de mon fils. Nous disons aux représentants impliqués de régler ce cas aussitôt que possible! Je demande sincèrement que les représentants au bureau d’administration de la prison de la province de Hebei considèrent les difficultés auxquelles fait face ma famille et qu’ils libèrent ma belle-fille Liu Runling de la prison pour femmes de la province de Hebei. Nous avons besoin d’elle à la maison, pour qu’elle puisse soutenir cette famille brisée et pour que notre petite fille ne se retrouve pas dans le trouble parce la discipline de ses parents lui manque. Notre famille au complet ne peut continuer ainsi! Je fais appel aux gens à l’ancienne unité de mon fils et à ses amis pour nous aider à remplir son dernier souhait! Nous exprimons notre gratitude la plus sincère en avance!
Cui Fugui: résidente dans la ville de Shijiazhuang, mère de Yang Xiaojie, belle-mère de Liu Runling.
Yang Gentian : Père de Yang Xiaojie, beau-père de Liu Runling
Le 19 janvier 2006
Cette lettre est à être acheminée aux représentants du gouvernement à différents niveaux dans le gouvernement de la province de Hebei et les organismes fonctionnels, aux représentants pertinents aux différents niveaux du gouvernement de la ville de Shijiazhuang et organismes fonctionnels et à la division du nord de la Chine de China Youth Daily, l’ancien employeur de Yang Xiaojie.
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