(Minghui.org)

Manfred Nowak, rapporteur spécial sur la torture et autres châtiments ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, a inclus le cas de l’avocat chinois M. Wang Yonghang dans son rapport présenté récemment à la 13e session du conseil des droits de l'Homme des Nations Unies.

L'avocat chinois M. Wang Yonghang.

Selon le rapport, M. Wang été arrêté et sauvagement battu par la police. Le rapport indique : "le 4 juillet 2009, M. Wang Yonghang a été arrêté par deux dizaines de policiers de Dalian. Il a été gravement battu durant son arrestation, au point que sa cheville droite a été cassée. Il n’a pas reçu les soins médicaux appropriés avant le 11 août 2009, date à laquelle il a été opéré suite à une infection grave de sa cheville. La famille de M. Wang n’a pas été informée de l’opération mais a reçu un mandat d’arrêt daté du 10 août."

M. Wang est actuellement détenu au Centre de détention de la ville de Dalian, où il aurait été roué de coups. Sa famille et son avocat n’ont pas pu le voir car son cas impliquerait des "secrets d’Etat". Sa famille s’est plainte à plusieurs reprises aux autorités compétentes des mauvais traitements infligés à M. Wang, mais n’a reçu aucune réponse.

"La licence de M. Wang Yonghang n’a pas été renouvelée après la période de révision annuelle du 31 mai 2008. M. Wang a fait paraître plusieurs lettres ouvertes en ligne dans lesquelles il a défendu la liberté religieuse et expliqué son point de vue sur le traitement des pratiquants de Falun Gong."

M. Nowak, professeur de droit constitutionnel et des droits de l’homme à l’Université de Vienne est le premier rapporteur spécial sur la torture à se rendre en Chine dans le cadre d’une mission de recherche de faits. Au cours de son mandat en tant que rapporteur spécial, il a visité de nombreux pays pour de telles missions. Ses rapports comportent toujours une longue section sur la situation en Chine.

Dans son rapport sur sa mission en Chine, le professeur Nowak a écrit: "La présence d’un avocat n’est pas seulement un droit garanti par le droit international des droits de l’homme, mais aussi un moyen important de prévenir l’usage de la torture. Non seulement les avocats surveillent le comportement des enquêteurs au cours des interrogatoires, mais ils facilitent aussi la poursuite des enquêteurs qui ont utilisé la torture. Ils permettent également aux témoins de fournir des preuves au tribunal que des déclarations ont été acquises par des moyens illégaux. Pourtant, en Chine, la plupart des suspects sont interrogés sans avocats. "

M. Wang a été emprisonné simplement parce qu’il s’efforçait de protéger les droits fondamentaux des citoyens chinois en vertu des normes internationales relatives aux droits de l’homme. Le cas de M. Wang révèle la situation réelle du prétendu "état de droit" de la Chine. Dans son rapport, M. Nowak dit: "Un système de surveillance étatique des citoyens ayant des opinions non-conformistes associé à la mise en place de sévères sanctions de tels "comportements déviants" telles des peines d’emprisonnement à long terme pour des crimes vaguement définis, dont "la mise en danger de la sécurité nationale , l’atteinte à l’unité du pays, la subversion du pouvoir de l'état, ou la divulgation illégale de secrets d’état à des personnes en dehors du territoire, tout comme le fait de les exposer à RTL," semble être incompatible avec les valeurs fondamentales d’une société fondée sur une culture des droits de l’homme et conduit à l’intimidation, la soumission, l’auto-censure, et à une "culture de la peur", qui à son tour, interfère avec le droit de ne pas être soumis à des traitements ou des peines inhumaines ou dégradantes."

Le rapport d’enquête sur la Chine de M. Nowak a été important pour aider les gouvernements et les organisations des droits de l’homme du monde entier à mieux comprendre la situation des droits de l’homme en Chine. Le rapport peut être téléchargé à partir d’ Internet à l’adresse suivante:http://www.falunhr.org/reports/UN2006/UN-Mission2China.pdf
http://www.falunhr.org/reports/UN2006/UN-Mission2China.pdf

Traduit de l’anglais en France