(Minghui.org)


Par un correspondant de la province du Heilongjiang, Chine


Nom : Ji Baoshan (纪保山)
Genre : Masculin
Age : 39 ans
Adresse : Quatrième équipe de Bagongli, municipalité de Daluomi, canton de Fangzheng, province de Heilongjiang
Profession : Inconnue
Date du décès : 16 mars 2011
Date de la dernière arrestation : 11 janvier 2009
Dernier lieu de détention :Prison Hulan (呼兰监狱)
Ville : Hulan
Province :Heilongjiang
Persécution subie : Condamnation illégale, emprisonnement, torture, mise à sac du domicile, interrogatoire, détention, refus de visites
Principaux persécuteurs : Han Tiezheng (韩铁铮), Directeur du département de police du canton de Fangzheng; Lu Tongjin (鲁统金 ), Chef de la division de la sécurité intérieure du canton de Fangzheng; Bai Wenjie (白文杰), Chef adjoint de la division de la sécurité intérieure de Fangzheng; Wang Linchun (王林春), agent


Résumé


Le 11 janvier 2009, alors que M. Ji Baoshan rentrait après avoir été ramassé du bois de chauffage dans la montagne, la police l’a arrêté dans la cour familiale. Ils lui ont passé les menottes et les chaines, ont mis sa maison à sac, pris son ordinateur, deux imprimantes, un récepteur satellite, un faisceau de fils, trois téléphones portables, deux gros radiocassettes, et des livres de Falun Dafa.


Après des mois de souffrances et de tortures, M. Ji, au seuil de la mort, a été finalement libéré sous caution pour raison médicale, le 14 octobre 2010. Sa famille était alors sans le sou. Une fois retourné chez lui, M. Ji, son épouse et leurs jeunes enfants ont du vivre grâce à l’aide de la famille et des amis. Il n’a pas pu récupérer et est décédé le 16 mars 2011, à 10 heures du matin. Son fils est âgé de cinq ans, et sa fille de seulement trois ans. Ses parents âgés et son épouse n’ont aucune ressource pour vivre.



M. Ji Baoshan



Le fils de M. Ji Baoshan



La fille de M. Ji Baoshan


L’arrestation de M. Ji a été la cause d’une crise chez lui. Son épouse a demandé à ses beaux-parents de prendre soin de leur fils de deux ans, puis s’est rendue à la division de la sécurité intérieure pour demander la libération de son époux, emmenant sa file âgée de deux mois. Le 13 janvier Elle est arrivée au département de police du canton de Fangzheng, mais le responsable de la sécurité intérieure, Lu Tongjin n’a été finalement d’accord pour la voir qu’après 6 ou 7 jours, à une condition, qu’elle aide à persuader M. Ji d’accepter le lavage de cerveau et d’écrire une déclaration de garantie de cesser de cultiver. Le 21 janvier, quatre jours avant le Nouvel An chinois, la police les ont ramenées à la maison elle et sa fille.


Sa maison était très froide, la police avait tout fouillé et laissé en désordre. C’était la première fois que son fils était éloigné de ses parents, et il a pleuré sans arrêt pendant 8 jours. Ses beaux-parents survivaient en vendant des œufs, mais les poulets et les oies avaient été volés. De ce fait, et s’inquiétant que leur fils ait été arrêté, ils étaient malheureux. Heureusement, la famille de M. Ji traitait très gentiment les autres. Les villageois leur ont tous exprimé leur sympathie. Le 3 février 2009, plus d’une dizaine d’entre eux se sont rendus au département de police du canton de Fangzheng, pour demander la libération de M. Ji. Plus de quarante d’entre eux ont signé leur nom sur une lettre de pétition.



La lettre de pétition de Mme. Shi Renxue (l'épouse de M. Ji) sur du tissus


La police ayant refusé de libérer M. Ji, son épouse n’avait pas d’autre moyen que de mendier dans la rue en portant sa fille de deux mois. Elle tenait une lettre de pétition devant elle. Elle expliquait aux gens comment son époux avait été arrêté simplement pour avoir tenté d’être une bonne personne, et que sa famille n’avait aucune ressource. Le chef de la sécurité intérieure, Lu Tongjin, l’a découverte dans la rue et lui a demandé de se rendre dans le bâtiment des services de police. Il l’a d’abord ramenée chez elle, et confisqué sa lettre de pétition et son tabouret.


Après quelques jours, Mme Shi n’a pas eu d’autre choix que de retourner dans la rue. Elle marchait et parlait aux gens de sa tragédie familiale. Les agents la suivaient partout, et la menaçaient constamment. Le 13 avril 2009, M. Ji a été secrètement condamné à cinq ans de prison. Il a fait appel, mais le 13 mai 2009, la cour intermédiaire de l’agglomération de Harbin a maintenu la condamnation. Sa famille n’a pas été avertie de tous ces mauvais traitements.


Le 16 juin 2009, la police du canton de Fangzheng a averti la famille de M. Ji d’envoyer des vêtements et des nécessités quotidiennes pour lui, avant son transfert. La mère et l’épouse de M. Ji, accompagnées des deux jeunes enfants ont pris tout le nécessaire pour lui. C’était la première fois qu’ils apprenaient que M. Ji avait été condamné à cinq ans de prison, et serait bientôt détenu dans la prison de l’agglomération de Hulan.


Avant de cultiver Falun Dafa, M. Ji souffrait de tuberculose. Après avoir débuté la pratique, il a été totalement guéri. Il pesait 72 kilos, était en très bonne santé, et pouvait porter un sac de plus de 90 kilos sur ses épaules. Mais sa famille l’a vue dans le centre de détention du canton de Fangzheng et découvert que sa tuberculose était réapparue après cinq mois de détention, qu’il ne pouvait redresser son dos ni manger beaucoup. Wang Linchun, agent de la sécurité intérieure et d’autres le battaient brutalement lors de l’interrogatoire dans le but de forcer une confession en guise de preuve et le condamner.


M. Ji est entré dans la prison de Hulan, le 17 juin 2009. Son épouse a interrogé l’agent Wang Linchun : « Pourquoi avez-vous battu mon mari ? » Il a répondu : « Pourquoi l’ai-je battu ? Je le voulais, et vous pouvez m’assigner en justice quand vous voulez »


Mme Shi s’est adressée à Han Tiezheng, directeur du département de police, lui expliquant que la tuberculose de M. Ji était réapparue et qu’il devait être libéré pour raison médicale. Han Tiezheng s’est montré très brutal avec elle et l'a repoussée.


Le 22 décembre 2009, la famille de M. Ji a découvert qu’il était aussi maigre qu’un squelette, tout son corps était couvert de gale et il ne pouvait dormir. Ils ont demandé à ce qu’il soit libéré pour raison médicale, mais les autorités de la prison ont affirmé que sa situation n’était pas si grave.


Le 10 juillet 2010, sa famille est venue lui rendre visite à nouveau, dans la prison Hulan, et l’ont trouvé très faible, son corps entier était douloureux, et il vomissait tout ce qu’il tentait de manger. Le 27 juillet 2010, l’hôpital de la prison Hulan a déclaré qu’il était mourant, affirmant que son poumon avait un trou, des tumeurs avaient grossi sur ses poumons et sa lymphe, sans traitement possible. La famille a demandé à ce qu’il soit libéré, mais la prison a encore refusé, déclarant que la police locale devait l’autoriser à rentrer et que les procédures devaient être suivies.


Alors que Mme Shi était ramenée au bureau forestier du canton de Fangzheng pour que les documents soient remplis, l’administration de la prison a obligé la mère de M. Ji (âgée de plus de 70 ans) à signer une déclaration, selon laquelle la vie ou la mort de M. Ji n’avait rien à voir avec la prison, sans quoi, ils ne le libéreraient pas. Dix jours après la signature de ce document, la prison n’avait toujours pas libéré M. Ji.


Le 25 août 2010, les autorités de la prison ont affirmé que le bureau de la prison n’avait pas autorisé la libération pour raisons médicales, et que la condition de M. Ji n’était toujours pas suffisamment grave. Cheng Xinjiang, directeur de l’hôpital a refusé de fournir à la famille de M. Ji, son rapport médical. Après trois mois de souffrances, M. Ji, à l’agonie, a été finalement libéré sous caution pour raisons médicales, le 14 octobre 2010.


La famille de M. Ji était sans le sou. Une fois retourné chez lui, ils ont dû vivre grâce à l’aide de la famille et des amis. Il n’a pu se remettre de son état et est décédé le 16 mars 2011, à 10 heures. Son fils est âgé de cinq ans, et sa fille de trois ans seulement. Ses parents âgés et son épouse n’ont aucune ressource.


Traduit de l’anglais en France