(Minghui.org) L'emprisonnement est l'un des principaux outils utilisés par le Parti communiste chinois (PCC) dans sa campagne contre le Falun Gong. Les peines de prison ont tendance à s'étaler sur des périodes beaucoup plus longues que les autres formes de détention. Des renseignements sur les mauvais traitements qui y ont cours prennent plus de temps à être révélés. Les méthodes de torture utilisées dans les prisons chinoises sont vraiment violents.

Cet article donne une vue d'ensemble de la façon dont le PCC persécute les pratiquants de Falun Gong par emprisonnement. Et pendant que le régime tente de faire croire au monde entier que les droits de l'homme sont maintenant plus respectés depuis que le système des travaux forcés tire à sa fin, beaucoup de mauvais traitements qui se produisaient avant dans les camps de travail sont maintenant détournés vers les prisons.

Des statistiques de Minghui révèlent qu'au moins 11 425 pratiquants de Falun Gong ont été illégalement condamnés à des peines de prison entre juillet 1999 et début 2013. Le nombre de décès entre juillet 1999 et juillet 2013 en conséquence des mauvais traitements en prison a atteint 372. 122 prisons partout dans le pays étaient impliquées. (Veuillez noter que jusqu'a présent, le site Internet Minghui.org a identifié 3 731 cas de décès. Cela signifie que beaucoup plus de cas de décès identifiés ont eu lieu ailleurs que les prisons. Veuillez noter aussi que le nombre réel des pratiquants du Falun Gong persécutés à mort par le régime chinois est beaucoup plus élevé que 3 731.) Le taux de mortalité pour les pratiquants de Falun Gong dans les prisons est aussi élevé que 3,26 %.

Pratiquants du Falun Gong détenus en Chine. Source : Minghui.org

Prison

Camps de travaux forcés

Nombre des pratiquants du Falun Gong détenus entre juillet 1999 et début 2013

11 425

25 112

Nombre des pratiquants du Falun Gong persécutés à mort entre juillet 1999 et juillet 2013

372

548

Taux de mortalité

3,26%

2,19%

Unités impliquées

122

127

Tous les camps de travaux forcés étaient censés fermer d'ici fin 2013. La persécution a néanmoins continué. Les prisons et les centres de lavage de cerveau ont pris la relève.

Voici quelques exemples :

- Le 11 août, M. Song Yusheng de la ville de Jimo, province du Shandong, a été arrêté et condamné sans procès à 3,5 ans dans les quelques jours qui ont suivi. Le 28 août, 17 jours plus tard, il a été transféré vers la prison de Jinan.

- En mai 2012, M. Song Guobin et Wang Manhong de la ville de Baoding, province du Hebei, ont été arrêtés parce que le « 18e Congrès national du PCC allait avoir lieu ». Des raisons semblables étaient habituellement utilisées pour envoyer d'innocentes personnes dans des camps de travail. Ils étaient informés qu'ils seraient libérées après la fin de la conférence. Cependant, en septembre 2013, M. Song a été condamné à une peine de deux ans et Wang manhong à trois ans. Leur « crime » a changé trois fois pendant leur détention. En août 2013, un procès-spectacle de deux heures et demi a décidé de leur peine.

- Le 28 septembre 2013, Mme Li Juhua de la ville de Wuhan, province du Hebei, a été arrêtée et détenue pendant 15 jours, puis transférée vers un centre de lavage de cerveau. La police a dit à la famille de Mme Li : « Ce n'est plus aussi simple maintenant. Les camps de travail ferment. Il est possible qu'elle soit condamnée à la prison. »

Au moins 445 pratiquants ont été jugés ou condamnés pendant la première moitié de 2013 comparativement à 497 dans la première moitié de 2012. Le décès d'au moins 29 pratiquants en raison de la torture en prison ont été rapportés.

Au cours de la deuxième moitié de 2013, lorsque les camps de travail étaient censés fermer, beaucoup de pratiquants de Falun Gong ont été condamnés à la prison pour les même raisons qui étaient utilisées les années précédentes pour les envoyer dans des camps de travail.

« Aucune loi ne doit être respectée dans les dossiers du Falun Gong »

La persécution du Falun Gong n'a aucun fondement juridique. Les responsables du PCC chargés de l'application de la loi sont tout à fait ouverts à ce propos.

Par exemple, le 9 juillet 2013, un juge de la ville de Fushun, province du Liaoning, a dit à l'avocat représentant le pratiquant Zhang Deyan : « Ne me parlez pas de loi ». L'avocat était stupéfait : « Ne pas parler de loi ? Suis-je censé raconter des blagues ? »

M. Liu Wei, un pratiquant de la province du Jilin, a été incarcéré dans le centre de détention du canton de Nong'an. Le 2 septembre 2013, Li Qingguo, le directeur du centre de détention n'a pas autorisé la visite de son avocat. Lorsqu'il a été interrogé sur la question, Li Qingguo a dit : « Aucune loi n'a à être respectée dans les dossiers du Falun Gong. »

Les avocats qui représentent le Falun Gong sont systématiquement maltraités

Le mauvais traitement des pratiquants s'étendait souvent aux avocats qui les représentaient. Parfois, cela impliquait même des agressions physiques.

En janvier 2013, un véhicule rempli d'agents de police est arrivé au Tribunal du district de Dongzhou dans la ville de Fushun, province du Liaoning, juste avant le procès du pratiquant Zhao Jiwei. À leur arrivée, le responsable du groupe a parlé aux agents de police publiquement : « Le dossier d'aujourd'hui est inhabituel. Utilisez la force si nécessaire. »

À la fin du procès, Maître Dong, l'avocat de la défense de M. Zhao, a demandé à une personne qui supervisait les huissiers de faire partir toutes les personnes présentes dans la salle d'audience : « Êtes-vous un responsable du tribunal ? » Cinq policiers se sont immédiatement précipités sur M. Dong. Ils l'ont électrocuté dans le cou, l'ont empoigné par les cheveux et l'ont poussé. M. Dong est tombé et a renversé des allées de chaises et de tables dans la salle d'audience. Il a été poussé contre le mur. Son complet et sa chemise étaient déchirés.

Le 18 avril 2013, la cour du district de Zhabei à Shanghai a jugé le pratiquant M. Nie Guangfeng. Le juge Gong Wen a interdit à l'avocat de M. Nie de parler. Un huissier a essayé de forcer l'avocat à signer un document discutable. Lorsque l'avocat a refusé de le faire, le juge l'a expulsé pour avoir perturbé l'ordre du tribunal.

Le 31 juillet 2013, la cour du canton de Yilan dans la province du Heilongjiang a jugé cinq pratiquants. Des responsables ont exploité toutes les stratégies pour interférer avec l'avocat, y compris lui interdire l'accès aux dossiers de procédures judiciaires, ne pas révéler l'heure du procès, interrompre les remarques de l'avocat et même trafiquer le micro et d'autres dispositifs de son pour que les personnes présentes ne puissent pas entendre clairement l'avocat. Des tactiques semblables avec les dispositifs de son ont aussi été employées par le tribunal de Hongshan en Mongolie intérieure et le tribunal de Jinshan dans la province du Gansu.

Des condamnations sont prononcées dans des procès secrets ou sans procès

De telles stratégies sont souvent considérées comme ridicules, mais elles se sont souvent produites en 2013.

Le 2 juillet 2013, le pratiquant Wang Yuxiu de la ville de Kaifeng, province du Henan, a été arrêté alors qu'il allait conduire sa fille à l'école. Après avoir été emmené dans un bureau de l'État près de l'école, Li Jing, le juge du tribunal du district de Yuwangtai lui a lu le contenu d'un morceau de papier et a déclaré qu'il avait été jugé. M. Wang a été condamné à 3,5 ans de prison.

D'autres tribunaux ont aussi tenu des procès sans informer l'avocat ni les membres de la famille. Ils comprennent le tribunal du district de Aimin dans la province du Heilongjiang, le tribunal du district de Chaoyang dans la ville de Changchun et le tribunal du district de Tanggu dans la ville de Tianjin.

Falsifier les preuves et condamner à volonté

Mme Qiu Liying, une ouvrière de la province du Hebei, a été arrêtée simplement pour avoir été impliquée dans le commerce de boîtes d'emballage de DVD. Après de nombreuses tentatives pour la poursuivre en justice, le tribunal du district de Chang'an dans la province du Hebei l'a condamnée à 2,5 ans d'emprisonnement, l'accusant d'avoir « divulgué des secrets d'État ».

Il s'est avéré que le document « confidentiel » était une politique diffusée par le ministère de la sécurité Publique plusieurs années auparavant qui interdisait les « organisations dangereuses ». Il dressait la liste de plus de 10 organisations et le Falun Gong n'en faisait pas partie.

M. Li Guang, un pratiquant de la ville de Yingkou, province du Liaoning, et 13 pratiquants de la ville de Dalian ont été impliqués dans des situations semblables. Tous ces dossiers ont été retournés pour preuve insuffisante. Les responsables fabriquaient ensuite de nouvelles preuves pour justifier les condamnations.

Le 18 février 2013, la cour du district de Xinpu dans la province du Jiangsu a jugé M. Meng Jun. Lorsque M. Meng a tenté de se défendre, Chen Lidong, le juge principal, l'a arrêté et a ajourné les procédures. Il a menacé de condamner M. Meng à au moins trois ans de prison pour sa « mauvaise attitude ».

En plus de condamner à volonté, les responsables agressent aussi physiquement les pratiquants même dans les salles d'audience. Le 1er août 2013, le tribunal du district de Changping à Pékin a jugé Mme Chen Shulan.

Lorsque Mme Chen a tenté de voir sa fille qui attendait à l'extérieur de la salle d'audience avant le procès, des huissiers l'ont éloignée. Afin de l'empêcher de voir sa fille après la fin du procès, ils l'ont immédiatement traînée jusqu'à l'ascenseur en lui poussant la tête et les épaules.

2. Aggraver les dossiers pour justifier des arrestations en masse

En 2013, beaucoup de pratiquants de Falun Gong ont été condamnés parce que les policiers et le Bureau 610 aggravaient les dossiers. Par exemple, le 15 novembre 2013, plus de 30 pratiquants ont été arrêtés ou harcelés dans la ville de Shijiazhuang, province du Hebei. Plusieurs d'entre eux sont toujours détenus et font face à des procédures judiciaires. Comme le montrent les rapports suivants, ce n'était pas un cas isolé. Cela représente une répression systématique du Falun Gong perpétrée par le Parti.

Tableau 2 : Exemples sélectionnés d'arrestations massives en 2013

Des pratiquants plus âgés sont jugés et condamnés

Respecter les aînés est une tradition chinoise. Il y a un dicton : « Honorer les aînés comme on le ferait pour nos propres parents âgés et s'occuper des enfants des autres comme s'ils étaient les nôtres. » Cependant, les pratiquants âgés – même ceux âgés de plus de 60 ans et 70 ans – sont aussi devenus des victimes au cours de la longue et sévère persécution. Voici quelques exemples.

Tableau 3 : Quelques pratiquants âgés condamnés ou jugés

4. La torture dans les prisons

En même temps, la torture des pratiquants de Falun Gong dans les prisons s'est intensifiée. Selon les statistiques de Minghui, au moins 76 pratiquants ont été torturés à mort en 2013. De ce nombre, 29 sont décédés après avoir été torturés par des gardes de prison.

29 décès en raison de la torture par des gardes de prison

En août 2012, M. Guo Xiaowen du canton de Xiangyuan, province du Shanxi, a été arrêté. Aux environs du 6 mars 2013, il a été envoyé dans la première prison de la province du Shanxi (aussi connue sous le nom de prison de Jinzhong). Il a été gravement battu, placé en isolement et gavé. Le 12 mars 2013, il est décédé en conséquence de la torture à l'âge de 40 ans, dans les quelques jours qui ont suivi son admission à la prison.

Le 3 septembre, M. Zhao Bin de la province du Shandong a été arrêté et emmené dans la prison de Tilanqiao à Shanghai alors qu'il y était pour affaires. En moins de deux mois, il est décédé à l'âge de 58 ans. Des gardes de la prison l'ont privé de sommeil, l'ont électrocuté avec plusieurs matraques électriques et ont ordonné à d'autres prisonniers de le battre.

Les conséquences de la torture : des états critiques ou de graves blessures

1. Le 19 septembre 2013, M. Mo Zhikui et M. Zhang Jinku ont été transférés vers la prison de Hulan après avoir été arrêtés dans le canton de Yilan, province du Heilongjiang. M. Mo était incapable de marcher normalement. M. Zhang souffrait de la tuberculose. Il avait de la difficulté à manger, délirait et était incontinent.

Le 21 novembre, la famille de M. Zhang lui a rendu visite en prison. Deux personnes l'ont aidé à se rendre dans la salle des visiteurs en lui attachant les bras. Il tremblait et a dit d'une voix très faible : « Un homme portant un uniforme de médecin m'a battu. » Il a été traîné hors de la salle avant de pouvoir terminer sa phrase.

Reconstitution de torture : la suspension

2. Le 2 mai 2013, M. Yang Naijian de la ville de Qingdao, province du Shandong a été arrêté par le Bureau 610, parce qu'il avait participé aux images de reconstitution pour dénoncer la torture dans les prisons noires.

Les policiers l'ont frappé avec une batte de base-ball, l'ont suspendu aux barreaux de la fenêtre et l'ont privé de sommeil. Il a aussi été violemment interrogé et a été forcé d'admettre des crimes fabriqués. Après quelques mois, M. Yang a perdu plus de 15 kilos. Il a perdu conscience à quelques reprises et avait des douleurs cardiaques, de la difficulté à respirer et du sang dans son urine. Il est maintenant dans un état critique.

3. Dans la prison de Zhengzhou, province du Henan, M. Li Jie a été soumis aux « chaînes de peine de mort » à maintes reprises. Les gardes de la prison et d'autres prisonniers l'ont traîné dans la salle de bain et l'ont frappé jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Par la suite, ils l'ont emmené en isolement, l'ont électrocuté avec des matraques à haut voltage électrique et ont déclaré que M. Li prétendait être mort. Ils lui ont ensuite mis les « chaînes de peine de mort ».

Avec les « chaînes de peine de mort », les mains sont menottées et les pieds enchaînés. Une petite chaîne relie les menottes et les chaînes. La peau se déchire très rapidement dès que la personne commence à marcher. La personne est incapable de s'habiller ni de se déshabiller par elle-même. Elle a même besoin d'aide pour aller aux toilettes. Elle a aussi de la difficulté à s'endormir, parce qu'elle ne peut pas s'étendre.

4. Depuis juin 2013, M. Liu Defu de la ville de Shenyang, province du Liaoning, souffre d'hypertension artérielle (aussi élevée que 250) en raison de la torture. Il a été enchaîné par terre. Sa tête a récemment été blessée et il a nécessité 21 points de sutures après avoir été frappé avec des instruments de torture.

Reconstitution de torture : enchaîné par terre

La persécution du Falun Gong est illégale et ne respecte pas les procédures. La persécution continue toujours et les prisons ont pris en charge le rôle des camps de travail.

Traduit de l'anglais au Canada