(Minghui.org) J'ai commencé à pratiquer le Falun Gong fin 1996. J'ai pensé : « Maître ! Comment se fait-il que je ne vous aie pas trouvé plus tôt ! »
Depuis, chaque mot de M. Li Hongzhi, appelé Maître par les pratiquants de Falun Gong, est imprimé dans mon cœur.
Une personne illettrée peut lire le Zhuan Falun
J'étais illettrée et je craignais d'être incapable de lire le Zhuan Falun, le livre principal du Falun Gong. Je me suis inclinée devant la photo du Maître et j'ai dit : « Je dois m'élever dans la cultivation et pouvoir lire les livres du Falun Gong, même si je n'apprends qu'un mot par jour. »
J'ai ouvert le Zhuan Falun et j'ai tracé tous les mots avec mon doigt. Après que je me suis endormie, une voix m'a dit de me réveiller et de lire la table des matières. Je ne savais pas ce qu'était une table des matières, ni où je pouvais la trouver. J'ai demandé l'aide de mon fils. Il a suggéré que je commence par transcrire Lunyu, la préface du Zhuan Falun.
Il n'était pas facile de transcrire et cela m'a pris de nombreuses heures, mais j'ai persévéré. Avant d'avoir fini de transcrire le dernier paragraphe, j'avais mémorisé la préface.
Aussi, dès que j'allais dormir, une rangée de mots brillants apparaissait devant mes yeux et une voix qui ressemblait à celle du Maître m'apprenait à lire. J'ai mémorisé chaque mot du Zhuan Falun et je récitais chaque mot que j'avais appris toute la journée. J'ai pu lire tout le livre (à l'exception de quelques mots) en moins de six mois.
Mon domicile est plus tard devenu un point de pratique des exercices. Un étudiant d'université avait la fonction d'assistant et on m'a demandé de devenir assistante après qu'il est retourné à l'université. Chaque samedi, j'allais sur le point de pratique de notre ville pour étudier les livres du Falun Gong et échanger des expériences avec les assistants d'autres régions. Mon étude constante de la loi et des principes de la pratique, aussi appelé Fa, ont constitué une base solide pour ma cultivation.
Des rêves d'avant le début de la persécution se réalisent
La nuit du 17 juillet 1999, j'ai fait un rêve. Dans ce rêve, pendant que j'étudiais les livres du Falun Gong, j'ai remarqué qu'il y avait un feu à l'extérieur de notre domicile. J'ai placé le Zhuan Falun contre ma poitrine et je suis sortie de chez moi en courant. Toutes les demeures du village étaient en feu et de la fumée en sortait en tourbillonnant. J'ai appelé à l'aide pour éteindre le feu, lorsque trois grandes ombres ont marché vers moi.
Je tenais le Zhuan Falun dans la main gauche. J'ai levé ma main droite et j'ai crié : « Falun Dafa est bon ! » Les trois ombres noires ont disparu. Je me suis réveillée et mon cœur battait à tout rompre.
Je me suis rendormie et dans mon rêve, j'ai rencontré un groupe de gens, parmi lesquels se trouvait notre ancien assistant. Ils m'ont parlé des terribles conséquences qui attendaient ceux qui continuaient à pratiquer le Falun Gong. Je n'avais pas peur. Ils ont essayé de me tuer ainsi que l'ancien assistant, même si le jeune homme n'était pas ferme dans le rêve.
Ce rêve de mauvais augure s'est révélé être vrai en de nombreuses façons. Le jeune homme a plus tard renoncé au Falun Gong, parce qu'il ne pouvait pas abandonner son attachement à une jeune femme qui avait exigé qu'il agisse ainsi. À la fin, la jeune femme l'a quand même quitté.
Le 19 juillet 1999, le directeur retraité du département de police de la ville a ordonné à mon deuxième frère aîné d'empêcher toute personne dans sa famille de pratiquer le Falun Gong et de brûler immédiatement ou de rendre les livres de la pratique. « Ce mouvement est plus draconien que la Révolution culturelle ! » a-t-il dit. « Tous les agents retraités de notre département de police ont été rappelés simplement pour la répression du Falun Gong, qui commence demain. »
Tous mes frères sont venus chez moi et m'ont demandé de renoncer au Falun Gong. J'ai refusé et mon second frère s'est tourné vers moi, m'a frappée et a exigé que je rende l'argent que je lui avais emprunté.
Je n'avais aucun argent, je lui ai donc dit qu'il pouvait vendre ma maison. À cet instant même, une bouteille de bière qu'il avait amenée a explosé et a fait un trou dans le plafond. Tout le monde a ressenti l'atmosphère effrayante.
20 juillet 1999 : Premier jour de persécution
Ce jour-là, les compagnons de cultivation et moi-même faisions la méditation assise dans ma cour lorsque Chen, le directeur du poste de police, des représentants du village et environ huit personnes sont arrivés chez moi. Ils nous ont simplement regardé et ont parlé entre eux.
Lorsque nous avons terminé, Chen a attrapé mon lecteur de cassettes, s'est éloigné en marchant et a insulté le Maître et le Falun Gong. Je l'ai poursuivi, parce que je voulais récupérer mon lecteur de cassettes. Il a dit que comme je n'avais aucune éducation, je ne savais pas ce que je faisais. Il a menacé de m'arrêter et de m'emprisonner si je ne faisais pas ce qu'on me disait. Il a admis que tout le monde dans le village parlait bien de moi, mais a insisté que pratiquer le Falun Gong était mauvais. Je lui ai dit que c'est le Falun Gong qui m'avait transformée en bonne personne.
J'ai souligné ses méfaits, comme confisquer des biens personnels et dire beaucoup d'injures. Aussi, les agents de son poste exigent de la nourriture gratuite dans les restaurants. Il a essayé de s'éloigner de moi et a continué de dire des injures.
Les voisins se sont amassés dans la rue et ont ri de cette débâcle. Même le responsable du village a tourné la tête de côté et s'est couvert la bouche. Le responsable du village m'a demandé de rester tranquille. Je lui ai dit que je n'aurais rien dit s'il n'avait pas pris mes choses ni insulté le fondateur du Falun Gong.
Refuser d’être persécutée
Environ 40 personnes des autorités du village sont venues chez moi cet après-midi-là. Ils m'ont demandé de regarder des émissions de propagande du Parti communiste chinois (PCC), mais j'ai refusé. Ensuite, ils ont exigé que j'enlève une photo du Maître et j'ai de nouveau refusé. Un agent l'a enlevée et l'a confisquée.
Le responsable du village et le directeur de police ont exigé que j'écrive une déclaration de garantie selon laquelle j'arrêterais de pratiquer le Falun Gong. J'ai refusé. Au lieu de cela, j'ai écrit que j'allais continuer à pratiquer.
Chen a exigé que je me présente au poste de police chaque jour. J'ai dit : « Non, je n'ai enfreint aucune loi en étant une bonne personne. Pourquoi devrais-je me présenter au poste de police chaque jour ? » Il ne m'a pas forcée, au lieu de cela, il a envoyé de jeunes agents chez moi chaque jour.
Ces agents exigeaient que je partage mes pensées au sujet du Falun Gong, rédige une déclaration de garantie et déclare si j'avais renoncé à la pratique. Ils enregistraient ce que je disais. Je leur ai dit de me lire ce qu'ils avaient écrit. Je les ai prévenus de ne pas essayer de me tromper. Il y avait de l'admiration dans leurs yeux et un large sourire sur leur visage quand ils m'ont lu : « Je pratiquerai Dafa avec fermeté et cultiverai. »
Je leur ai parlé des bienfaits du Falun Gong. Ils ont levé le pouce et ont dit : « Vous nous avez transformés. Nous allons peut-être aussi pratiquer le Falun Gong. »
J'ai placé le Zhuan Falun sur la table dans le coin et ils l'ont lu. Ils sont devenus comme des membres de famille. Un agent m'a dit : « Les habitants du village n'ont dit que de bonnes choses à votre sujet à Chen. Le secrétaire de Parti du village a dit que même neuf bœufs ne peuvent pas vous retenir une fois que vous avez décidé de faire quelque chose. » Je savais que le Maître m'encourageait.
Perdre des membres de famille
Ma famille et mes proches sont venus chez moi le soir du 20 juillet. Ma mère a gémi, s'est agenouillée et s'est accrochée à mes jambes. J'ai pris conscience que c'était pour tester si je pouvais rester imperturbable quand mes êtres chers étaient désespérés. Je lui ai demandé de se lever et de se calmer. Elle s'est levée et a arrêté de pleurer.
Mon deuxième frère m'a dit d'écrire une déclaration de garantie. Il a parlé des problèmes que notre famille avait rencontrés au cours de la Révolution culturelle. Il a dit que j'avais ruiné la vie de toute notre famille et que si je n'abandonnais pas le Falun Gong, nos enfants seraient renvoyés de l'école. Il n'a pas non plus réussi à me faire changer d'avis.
Lorsque ma famille a compris que je continuerais de pratiquer le Falun Gong, ils ont décidé de signer la déclaration à ma place. Ils m'ont dit d'apposer mon empreinte digitale. Au lieu de cela, j'ai déchiré la déclaration.
Mon frère m'a frappée, ce qui ne m'a pas fait changer d'avis. Finalement, il a abandonné et m'a dit qu'ils ne me considéraient plus comme un membre de la famille. Ils ont aussi menacé de me battre si j'allais chez eux.
Obtenir le soutien de ma belle-famille
Le secrétaire de Parti du village m'a demandé si je voulais vendre des pêches ce soir-là et j'ai accepté.
Deux de mes belles-sœurs m'ont aidée à ramasser les pêches. Elles n'étaient pas rentrées chez elles avec le reste de la famille. Au contraire, elles avaient attendu à l'extérieur de chez moi pendant toute la nuit. Elles n'aimaient pas la façon dont j'étais traitée par le reste de la famille et s'inquiétaient que je ne me suicide.
« Ne vous inquiétez pas. De quelque façon qu'ils me traitent, je ne leur en tiendrai pas rigueur », ai-je dit. « Les disciples de Falun Gong ne se suicident pas. Mais merci de vous préoccuper de moi. » Après que nous avons cueilli les pêches, elles sont parties sans prendre le déjeuner.
La police a appris que nous n'utilisions pas de pesticides, pourtant les pêches grandissaient très bien. Ils ont offert d'acheter toutes mes pêches pour un prix élevé. Ils ont aussi laissé de l'argent au bureau du village pour les frais d'éducation de mon fils.
Les habitants du village étaient envieux. « Elle pratique le Falun Gong », disaient-ils. « On pourrait dire qu'il n'est pas si extraordinaire que ses récoltes aient grandi sans pesticides, mais ses pêches n'ont pas été touchées par les insectes, alors qu'elle n'a utilisé aucun produit chimique. Nous avons essayé durement de vendre les nôtres, mais nous n'avons pas pu les vendre à son prix. »
J'ai joint les paumes et ai remercié le Maître dans mon cœur.
Pour défendre Dafa : Prête à partir pour Pékin
Le 1er octobre, je suis allée me coucher tôt et j'ai fait un rêve : il y avait un poêle à charbon et un des morceaux de charbon incandescent a sauté du poêle. Je savais que c'était un indice du Maître me montrant que je devais agir et prendre la défense de Dafa. La dernière fois, j'avais eu peur et je n'étais pas allée à Pékin, mais cette fois, rien ne pourrait m'arrêter.
J'ai entendu des pratiquants dire que certaines personnes hors du faubourg iraient à Pékin faire appel auprès des autorités centrales pour le droit de pratiquer le Falun Gong. J'ai accepté d'aller avec eux.
Le 1er octobre 1999, environ 30 pratiquants de notre village sont allés sur la place Tiananmen. Un agent en civil m'a demandé si j'étais venue faire appel. J'ai reconnu que je voulais faire appel du droit de pratiquer Dafa. J'ai refusé de leur dire d'où je venais. Un agent m'a marché sur le pied, un autre m'a donné des coups de pied – mais je n'ai ressenti aucune douleur.
Je n'avais pas peur mais un compagnon de cultivation a été effrayé et leur a donné nos adresses. Tous les 30 avons été arrêtés et emmenés au poste de police de Tiananmen. Une agente a refusé de croire que j'avais 41 ans et a écrit que j'avais 28 ans sur le document d'arrestation.
Le Falun Dafa change le cœur des gens
Chen, le directeur du poste de police de notre ville, est venu à Pékin nous ramener. J'ai été emmenée dans un centre d'incarcération, tandis que mes compagnons de cultivation ont été emmenés au centre de détention.
À ma grande surprise, le directeur du centre d'incarcération était une de mes vieilles connaissances. Je l'avais cherché, parce qu'il avait confisqué une cassette vidéo des conférences de notre Maître et des livres de Dafa. En 1997, il avait promis de les rendre une fois qu'il les aurait lus et maintenant, il était embarrassé, parce qu'il avait donné les livres aux autorités.
Mais il s'est bien occupé de moi et m'a demandé de manger quand il mangeait au centre. C'était la période la plus froide de l'année et il a amené trois couvertures pour que j'aie chaud la nuit. Parfois, il me demandait de m'occuper du radiateur dans son bureau pour que j'aie chaud.
Trois pratiquants ont été transférés au centre d'incarcération et placés dans ma cellule. Nous avons partagé nos réflexions, discuté et nous sommes encouragés les uns les autres.
J'ai été interrogée par Yang, le directeur du département de police, Chen l'ancien directeur du poste de police du village et le directeur politique. Chen m'a demandé si j'allais pratiquer quelque chose d'autre que le Falun Gong.
« Non ! » ai-je répondu. « Rien d'autre ne peut changer une personne. Dafa nous demande d'être bons. Par exemple, vous, en tant que directeur, vous voulez que vos subordonnés fassent bien pour que vous vous inquiétiez moins. N'est-ce pas ainsi ? Je n'ai même pas rencontré mon Maître. Tout ce que j'ai fait, c'est dépenser à peine 9,50 yuans pour acheter le livre Zhuan Falun. Ce livre à lui seul m'a changée. Quelle que soit la façon dont vous tentez de contrôler les gens, pouvez-vous les changer ? Vous ne le pouvez pas. »
Nous nous sommes assis et je leur ai confié des paroles venant du plus profond de mon cœur. Il les as reçues dans son propre cœur. Il a totalement changé. Sa colère était partie et il n'insultait plus.
J'ai expliqué que j'avais été malade et que j'avais essayé toutes sortes de médicaments, les hôpitaux, la médecine occidentale, la médecine chinoise, le feng shui et de nombreuses autres techniques. Rien ne m'avait guéri. Mais après avoir pratiqué Dafa pendant trois jours, j'avais retrouvé la santé. En moins de six mois, l'illettrée que j'étais pouvait lire le Zhuan Falun.
Chen s'est soudainement levé. « J'ai adhéré au Parti il y a quarante ans », a-t-il dit. « Plus de quarante ans et le Parti ne m'a pas changé. Mais vous m'avez changé ! »
Ensuite, le directeur Yang m'a parlé. Je lui ai dit que j'étais déterminée à cultiver et pratiquer. Il m'a menacée : « Nous allons vous condamner à plusieurs années… ou nous vous enverrons dans le désert du nord-ouest, d'où on ne revient pas. »
J'ai répondu : « Ce que vous dites ne compte pas. Pourquoi ? Vous êtes aussi contrôlé par les divinités. Vous ne pouvez pas faire ce que vous voulez. Les choses ne sont pas comme vous imaginez qu'elles sont. Vous pouvez avoir les meilleurs projets aujourd'hui, vous ne savez pas ce qu'il se passera demain. Réfléchissez-y, n'est-ce pas ainsi ? Croyez-vous en l'existence des divinités ? »
De retour dans ma cellule, j'ai fait un rêve, dans lequel je venais de passer un examen. C'était un rêve désagréable, mais après m'être réveillée, j'ai réalisé que j'avais passé une épreuve.
J'ai été autorisée à rentrer chez moi et les trois pratiquants de ma cellule ont été encouragés. Je leur ai dit qu'ils devaient rester inébranlables et ne jamais être transformés ni forcés à abandonner leur foi dans le Falun Gong. Ils ont tous joint leurs paumes et ont promis de rester fermes.
Mon plus grand regret est de n'avoir jamais rendu visite à ces pratiquants après leur avoir promis de le faire.
[à suivre]
Traduit de l'anglais en Belgique
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