(Minghui.org) M. Liu Xitong, un calligraphe réputé d’une soixantaine d’années, a récemment déposé une plainte pénale contre l'ancien dirigeant du Parti communiste chinois, Jiang Zemin, pour avoir ordonné la persécution du Falun Gong.

Parce qu'il pratique le Falun Gong, M. Liu a été arrêté plus de 20 fois au cours des 16 dernières années. Il a été condamné à trois ans dans un camp de travaux forcés en 2003 et à une peine de prison de quatre ans en 2007.

    Liu a été gravement torturé dans la prison de la province du Shandong. Ses deux jambes ont été fracturées. Il est devenu sourd de l'oreille gauche. Toutes ses dents se sont déchaussées et un traumatisme cérébral lui a entraîné des vertiges.

Les détenus ont été encouragés par les autorités de la prison à torturer les pratiquants de Falun Gong dans le cadre des efforts pour les forcer à abjurer leur croyance. Les prisonniers étaient récompensés par des réductions de peine s’ils forçaient avec succès les pratiquants à écrire des déclarations renonçant au Falun Gong.

Un détenu a dit un jour à M. Liu : « Nous sommes une équipe dédiée formée pour "vous transformer" vous autres pratiquants de Falun Gong. Nous sommes encore plus expérimentés que le Bureau 610 ou la Division de sécurité intérieure. Vous feriez mieux d'écrire la déclaration, sinon nous avons suffisamment de méthodes de torture pour vous tourmenter à mort. Et nous n’en serons pas tenus responsables. »

Il y a eu plusieurs fois où M. Liu a cédé sous la torture et a écrit des déclarations renonçant au Falun Gong. Cependant, quand il a montré des regrets plus tard, les détenus l’ont soumis à des tortures encore plus cruelles.

« J’ai été gravement blessé. Il est encore plus difficile de se remettre du traumatisme psychologique. La persécution a aussi été un désastre pour ma famille. Quand j’étais en prison, la police venait en permanence à notre domicile pour harceler ma femme et mes deux filles. La santé de mon épouse s’est détériorée ; elle a failli mourir l'an dernier. Mon beau-frère a été tellement traumatisé par la persécution qu'il est décédé au cours de la deuxième année de mon arrestation. Ma mère âgée est également décédée en attendant son fils emprisonné », a écrit M. Liu dans sa plainte.

« Dans cette persécution la plus brutale et scandaleuse de toute l'histoire chinoise, les pratiquants de Falun Gong ne sont pas les seules victimes. Jiang Zemin a détruit la moralité de ceux qui y ont pris part et les a transformés en démons. Jiang doit être traduit en justice ».

Une torture interminable

À la prison de la province du Shandong, les détenus ont torturé M. Liu avec une grande variété de méthodes - la plupart du temps avec des objets de tous les jours, y compris verser de l'eau salée sur ses blessures, puis les brosser, lui introduire une cigarette allumée dans le nez, lui brûler la peau avec un briquet, lui piquer les doigts et les orteils avec une aiguille, lui frotter les yeux avec des produits chimiques ou le gaver avec de l'eau sale des toilettes.

Le premier jour où M. Liu a été emmené à la prison de Shandong, les détenus lui ont gratté les aisselles avec une brosse à chaussures, l’ont battu avec une pantoufle en plastique ou avec leurs mains nues, l'ont injurié, ont frappé ses articulations avec une latte de bois et ont fait des va-et-vient avec une brosse à dents introduite entre ses doigts. La torture a duré pendant plus de dix heures.

M. Liu a déposé une plainte à propos des détenus qui le torturaient, la plainte a circulé parmi les détenus ce qui a abouti à une escalade de la torture.

« Ils ont pincé ma peau et l’ont tordue d'avant en arrière, comme on serre et desserre un écrou. Ils y ont mis toutes leurs forces. Quand je hurlais sous la douleur, ils se moquaient de moi et continuaient la torture. Ma peau s’est infectée le lendemain. »

« Tout en tordant ma chair, les détenus m'ont également frappé la tête. Mes yeux sont devenus rouges et j’avais la tête couverte de bosses. »

« Les détenus ne me permettaient pas de dormir. Ils m’ont forcé à prendre une posture semi-accroupie, avec les mains sur les genoux. J’étais si faible que je me suis évanoui plusieurs fois. Mais les détenus m'ont réveillé en me battant et en m'injuriant », s’est rappelé M. Liu.

Les détenus ont une fois ligoté M. Liu avec la tête enfoncée entre les jambes et les mains touchant les pieds. Du sang coulait sur son visage et son cœur battait violemment. Il a presque perdu connaissance.

Un autre tourment était d'exiger que M. Liu crie des insultes contre le Falun Gong, le fondateur de la pratique, et les membres de sa famille. Les détenus ont menacé M. Liu de privation de sommeil ou de refus d’aller aux toilettes s’il n'obtempérait pas.

En l’attachant dans la position de l'aigle déployé, les détenus ont placé une ampoule dont la lumière était aveuglante devant son visage 24 heures sur 24. Cette torture a duré 20 jours. Ses poignets et ses chevilles ont été blessés par les cordes serrées. Son corps tremblait de façon incontrôlable et ses membres sont devenus engourdis.

Dans une autre variante des tortures attachées, les détenus entouraient une corde autour du cou de M. Liu et serraient, lui rendant la respiration extrêmement difficile. Ce faisant, ils lui mettaient un seau en métal sur la tête qu’ils frappaient violemment provoquant un bruit assourdissant et des vibrations.

Les détenus ne donnaient à M. Liu qu’une nourriture minimum afin de limiter son utilisation des toilettes. Ils le tourmentaient en suspendant un pain à la vapeur devant ses yeux et le forçant à l’attraper avec sa bouche.

Ils l'ont agressé sexuellement avec un bâton et l'ont humilié davantage en lui enfonçant le bâton dans la bouche.

Après 15 jours d'une telle torture, M. Liu a développé des infections dans les poumons. Il était sur le point de mourir.

Humiliation publique

En plus de la torture physique, les détenus humiliaient publiquement M. Liu comme punition pour avoir rétracté les déclarations diffamant le Falun Gong qu’il avait écrites sous la pression.

Dans des démonstrations publiques rappelant la Révolution culturelle, les détenus ont forcé M. Liu à porter un chapeau blanc, ont accroché des signes calomnieux à son cou et collé des feuilles de papier sur son visage. Ils l'ont forcé à se prosterner, avec les mains pendant devant son corps. Les détenus l'ont déshabillé, battu et l'ont injurié. Ils lui ont tordu les oreilles, lui ont frappé le nez, enfoncé les yeux et l'ont giflé au visage.

« Les détenus avaient reçu le pouvoir de me torturer à volonté. Il est vraiment difficile pour la plupart des gens d'imaginer combien la torture était cruelle, s’ils n’en ont pas eux-mêmes été témoins », a déclaré M. Liu.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, alors dirigeant du Parti communiste chinois, ignorant les autres membres du Comité permanent du Politburo, a lancé la violente répression du Falun Gong.

La persécution a entraîné la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong ces 16 dernières années. Davantage ont été torturés pour leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable d’avoir initié et poursuivi la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé le 10 juin 1999 le « Bureau 610 », un organe de sécurité extralégal. Ignorant les forces de police et le système judiciaire, l’organisation exécute la directive de Jiang s’agissant du Falun Gong : ruinez leur réputation, épuisez-les financièrement et détruisez-les physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales et de nombreux pratiquants exercent à présent ce droit en intentant des poursuites criminelles contre l'ancien dictateur.

Traduit de l'anglais en Europe