HONG KONG (AP)—Alors que Hong Kong se prépare à réaliser son premier procès contres des pratiquants du mouvement Falun Gong, les groupes de défense des droits de l’homme y voient un test de la liberté et de l’autonomie de l’ancienne colonie britannique.

Falun Gong est interdit en Chine continentale [...]. Mais Hong Kong, bien que faisant partie de la Chine depuis 1997, a conservé les libertés qui permettent à Falun Gong de pratiquer ses exercices de méditation et de protester de l’interdiction du mouvement par le gouvernement chinois.

La situation est inconfortable pour Hong Kong et son dirigeant, Tung Chee-hwa, mais jusqu’à aujourd’hui Hong Kong n’a répondu qu’avec des mots, [...]et promis de regarder le groupe de près.

Cela va changer lundi, quand 16 pratiquants de Falun Gong - 12 de Hong Kong et 4 de Suisse ­ seront jugés pour obstruction publique durant une manifestation à l’entrée du bureau de liaison du gouvernement chinois. Certains sont mêmes accusés d’avoir bloqué et agressé la police.

Les sanction possibles sont légères en comparaison à la situation en Chine continentale, où une répression brutale serait responsable de la mort de centaines de personnes. L’obstruction publique peut signifier jusqu’à 3 mois de prison ou des amendes de $64, alors que l’obstruction de la police peut être sanctionné par 2 années de prison.

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« il n’y a aucun doute que ceci a un but politique et répressif » a dit un porte-parole du Falun Gong, Kan Hung-cheung. "Nous espérons que la justice de Hong Kong va juger de façon équitable, pas comme en Chine, où il n’y a pas de justice du tout."

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"C’est honteux qu’ils aient choisi de harceler des manifestants d’une manière si dure," a dit Law Yuk-kai, directeur de l’observatoire pour les droits de l’homme de Hong Kong, une organisation non-gouvernementale.

"Maintenant ils visent Falun Gong; bientôt ce sera d’autres personnes," a dit Law .

Les pratiquants de Falun Gong avaient été arrêtés en mars lors de heurts avec la police. Le bureau de liaison chinois s’était plaint d’une obstruction publique et la police leur avait demandé de se déplacer à quelques pas de là.

"Si ils disaient que nous sommes coupables, cela signifierait que la persécution de Chine arrive à Hong Kong, a dit Erich Bachmann, un des suisses qui était venu à Hong Kong pour soutenir le mouvement Falun Gong.

[...] L’avocat John Clancey, qui représente les 16 accusés, dit que ses clients ne gênaient le passage de personne.

"Cela sera très difficile de prouver qu’ils étaient une obstruction à quoi que ce soit," a dit Clancey.