Japan Times: Un mari se fait du souci sur le sort de sa femme détenue en Chine de Falun Gong


Par Takuya Asakura
Journaliste


L'épouse chinoise d'un japonais est détenue depuis  plus d'un mois en Chine après avoir été arrêtée pour avoir supporté le mouvement spirituel du Falun Gong. Atsuski Kaneko, 46 ans, un ingénieur de l'île de Sado, Préfecture de Niigata, s'inquiète de plus en plus sur le sort de sa femme, Yoko, puisque la seule information qu'il a,  sont les terribles [histoires] sur le traitement des pratiquants de Falun Gong par les représentants chinois.

Kaneko a dit: "J'ai appris que des centaines de [pratiquants] de Falun Gong sont morts lors de leur emprisonnement. J'espère seulement que le gouvernement chinois réglera ce problème paisiblement."

Selon le dernier rapport sur les droits humains communiqué par le Département d'État des États-Unis, des milliers de [pratiquants] de Falun Gong ont été envoyés dans des camps de travaux forcés et dans des prisons et on croit que plus de 200 sont morts durant les deux derniers mois. Le rapport dit que les [pratiquants] de Falun Gong sont souvent soumis à la torture et à d'autres harcèlements entre les mains des employés de la sécurité.

Yoko Kaneko a visité Beijing au mois de mai, dans l'intention d'enseigner le japonais dans une université chinoise. Elle y a rencontré deux [pratiquantes] japonaises de Falun Gong qu'elle connaissait préalablement, selon l'une d'entre elle, Yoko Horie, 31 d'Osaka. Les trois ont été arrêtées par la police chinoise le 24 mai lorsqu'elles distribuaient des dépliants de Falun Gong en chantant en Chinois:  "Falun
Gong est bon", sur  la Place TianAnMen. Horie a dit que les représentants chinois l'ont frappée à la figure lors de son arrestation.

Horie a dit qu'elle et ses amies japonaises avaient été déportées après  avoir été interrogées et détenues pendant une nuit par la police de sécurité.

Elle a dit qu'elles ont voulues protester à Beijing contre la [persécution] des [pratiquants] du Falun Gong même si elles étaient au courant du risque qu'elles encouraient.

Atsuski Kaneko a demandé au Ministère des Affaires Étrangères, à Tokyo, d'aider à accélérer le retour de sa femme.

Une représentante du ministère qui s'occupe du cas a refusé de donner des détails, citant des  inquiétudes privées. Mais elle a dit que le ministère fait de son mieux pour répondre à la demande.

Selon l'explication donnée à Kaneko, sa femme a été arrêtée pour avoir enfreint,  d'après ce qu'on dit, une interdiction de la loi chinoise […] et a été détenue comme étant une criminelle suspecte. Il a dit qu'il ne sait même pas exactement où elle est détenue.

[…]

Depuis un an, au moins huit chinois [pratiquants] ont fait une demande de réfugiés au Japon, affirmant que l'entrée dans leur pays natal leur a été refusée, a dit Tadanori Onitsuka, un avocat de Tokyo qui s'occupe de cinq de ces cas.

Une chinoise demandant refuge qui étudie à l'université de Tokyo n'a pas pu renouveler son passeport lorsque celui-ci a expiré en octobre 2000. Les  représentants chinois lui ont dit qu'elle pourrait renouveler son passeport à la condition qu'elle abandonne son engagement au Falun Gong.

Le nombre de chinois demandant refuge pourrait nettement augmenter dans les prochaines années puisque des centaines de pratiquants chinois de Falun Gong, au Japon,  verront leurs passeports expirés.

Tokyo doit encore prendre une position claire concernant le mouvement spirituel. Le représentant du ministère a dit que pendant les pourparlers bilatéraux sur les droits humains en l'an 2000, le ministère a seulement dit à son homologue chinois que les procédés légaux devraient être transparents.

Le législateur Seishu Makino du Parti Démocratique au Japon, le plus large parti de l'opposition, a exprimé ses sympathies pour Kaneko. Il a dit que le problème des droits humains est une zone sensible
pour le gouvernement chinois.

[…]

Le Japan Times: 10 juillet 2002

http://www.japantimes.co.jp/cgi-bin/getarticle.pl5?nn20020710b5.htm

10/7/2002