Par approximativement 100 pratiquantes de Falun Dafa

Le 17 avril 2002

(Vraiesagesse.net)

Nous sommes des pratiquantes de Falun Dafa actuellement illégalement tenues au camp de travail de re-éducation des femmes de Baimalong dans la province de Hunan. Nous sommes plus d’une centaine, et certaines d'entre nous sont ici depuis 1999. Puisque nous croyons fermement aux principes de Falun Dafa de "Vérité-Compassion-Tolérance," et parce que nous avons persisté en clarifiant la vérité, nous avons été dupées de venir ici ou prises par la force.

Durant les trois dernières années, presqu’à chaque jour, nous avons supporté le traitement barbare et inhumain: La police, les collaboratrices et les délinquantes consommatrices de drogues nous ont battus avec des bâtons électriques, scellés nos bouches avec le ruban adhésif ou nous ne permettent pas d’aller à la toilette pendant de longues périodes. Ils nous ont fait ceci parce que nous n'acceptons pas les prétendues "règles de gestion." Nous refusons de porter les numéros de prison qu'ils nous ont assigné, et nous refusons de nous lever et répondre à l'appel de roulement. Pendant des mois d'hiver, la police nous a torturé en nous forçant de nous tenir dehors dans le froid pendant plusieurs nuits consécutives et entières. Ils ont fait ceci parce que nous avons refusé de cesser de pratiquer les exercices, et parce que nous avons silencieusement lu les articles du Maître. Le résultat des agressions et de la torture est qu’une pratiquante est morte, plusieurs sont devenues handicapées et beaucoup d'autres pratiquantes ont été sévèrement blessées.

Les gardes du camp ont secrètement envoyé quelques pratiquantes à l'hôpital psychiatrique de la ville de Zhuzhou et où elles ont supporté la torture mentale sous l'apparence de la "psychothérapie." Les dosages de médicament que le personnel de l’hôpital a forcé sur les pratiquantes de Falun Dafa étaient quatre fois la quantité administrée aux patients ayant des problèmes mentaux réels. Apres avoir souffert de de ce type d'abus pendant six mois , la practiquante de Falun Dafa Yang Youyuan de Huaihua souffrait encore de l’effet secondaire d’un long temps de reaction dû à l'affaiblissement neurologique.

Par ce que nous refusons de renoncer à notre croyance en Falun Dafa, nous avons été souvent entourées par les anciennes pratiquantes qui sont maintenant des collaboratrices. Selon les suggestions de la police, les collaboratrices nous ont battues et verbalement maltraitées. Nous sommes sous la surveillance continue, 24 heures par jour. Nous n’avons pas la permission de sortir de nos quartiers, ni de contacter d'autres pratiquantes de Falun Dafa. Pour protester ce traitement barbare et pour sauvegarder les droits humains de base de chaque citoyen chinois, beaucoup de pratiquantes ont commencé des grèves de la faim, sachant que les fonctionnaires du camp n'écouteraient pas les appels raisonnables pour la justice. Elles avaient espéré que leur grève de faim réveillerait la sagesse innée des gardes de prison et des détenues, cependant, ce qui les attendaient était une méthode très brutale d’alimentation par la force. Les gardes ont utilisé les tubes en bambou, qui ont cassé les dents de plusieurs pratiquantes et ont blessé leur gorge. La pratiquante Zuo Shuchun, du comté de Wangcheng de la ville de Tchang-cha, est morte à l'âge de 37 ans à cause de l'alimentation forcée.

Le 28 février passé, 13 d’entre nous, y compris Zuo, ont été envoyées à une salle vide "de l'équipe 7,3". À ce moment-là, il n'y avait personne dans le bâtiment. Les treize d’entre nous étions embarrées derrière une porte en fer dans une chambre. Plusieurs jours plus tard, quatre pratiquantes ont été mises dedans avec nous, ça faisait 17 d’entre nous. Depuis lors, nous avons mangé, dormi et partagé une petite toilette dans cette chambre pour une personne. Nous vivons accompagnées de menottes: Chaque jour, nous pratiquons les exercices de Falun Dafa et nous récitons les articles de notre Maître. En revanche, les gardes de la prison nous enchaînent ensemble avec des menottes, souvent dans des positions difficiles et douloureuses. Même lorsque nous avons nos repas, ils n’ouvrent pas ouvert les menottes. Quand ils enlèvent finalement les menottes, nos mains n'ont souvent aucune sensation. Parfois, les gardes scellent également nos bouches avec du ruban adhésif.

Les 17 d’entre nous ont écrit une lettre au gouvernement provincial aussi bien qu'au chef du camp de travail, mais les policiers barbares du camp ont gardé les lettres. Pour résister à la cruelle persécution, nous avons fait une grève de faim de masse le 8 mars. (Nous avions été informées plus tard que plus de 100 pratiquantes de Falun Dafa qui étaient dans "l'équipe strictement contrôlée" avaient commencé une grève de faim le 6 mars.) À ce moment-là, la population entière du camp de travail de Baimalong était terrorisée, et vous pouviez entendre les cris perçants à vous figer le sang des pratiquantes qui étaient alimentées de force.

Le 8ème jour (15 mars), c'était à notre tour d’être alimenté de force. La première pratiquante qu'ils ont traîné dehors était Zuo Shuchun. Quand j'ai été emportée à la place de torture, j'ai vu sept ou huit officiers de police et trois ou quatre "membres du personnel médical" et un tube en bambou très épais. Bientôt, un policier est entré, demandant une serviette. Nous avons pensé que Zuo devait avoir vomi le gruau qu’ils lui avaient fait manger de force, cependant, nous n'avons entendu aucun bruit d'elle, seulement la clameur des voix et le bruit de pas pressés. Un peu plus tard, les policiers ont sorti Zuo sur un lit de bois. Nous avons vu que les yeux de Zuo etaient étroitement fermés, et un pardessus couvrait presque son visage. Après, nous avons entendu des gens qui criaient que les policiers l'avaient tué par l'alimentation forcée. Cette soirée-là, nous avons demandé aux policiers en service où Zuo était. Ils ont murmuré et hésité et puis ont dit que Zuo avait été envoyée à l'hôpital de la ville de Zhuzhou. Une semaine plus tard, quand nous nous sommes encore renseigné à propos de Zuo auprès de l’un des chefs d'équipe, il a dit que Zuo avait été renvoyé à la maison pour le traitement. Nous avons appris plus tard que Zuo était morte. Les gangsters inhumains et méchants ont enlevé sa jeune vie et ont menti au sujet de l'avoir renvoyée à la maison. Zuo Shuchun a résisté au mal avec sa vie. Après son meurtre, le camp de travail de Baibalong a adopté des méthodes moins dangereuses d'injection et d'intubation. Bien que le camp de travail avait employé toutes sortes de torture, d’abus et de tours, ils ne pouvaient toujours pas changer les coeurs immuables des pratiquantes de Falun Dafa. Pour punir tous les pratiquantes qui avaient participé à la grève de faim, les persécuteurs ont ajouté trois mois de prison aux participantes.

Après le festival du printemps de 2002, ces pratiquantes qui s'étaient égarées ont commencé à cultiver de nouveau, et beaucoup de pratiquantes avaient presque fini leurs "limites de service" dans le camp de travail. Les fonctionnaires du camp ont alors employé toutes sortes d'excuses et ont fabriqué des accusations pour prolonger les peines. Ceci est devenue et est toujours un fait très commun.

L'excuse de "ne pas vouloir être reformé", utilisé par des fonctionnaires du camp depuis les premiers jours est encore employée pour donner des pénalités aux pratiquantes. En plus, les persécuteurs ont également employé l'excuse que nous avons “crié des slogans anti-révolutionnaires" pour nous pénaliser davantage. En fait, nous avons simplement crié des protestations contre la persécution, les mensonges et la torture. Une pratiquante âgée de presque 60 ans s’était fait donner dans le passé des points de pénalité pour "ne pas avoir participé au travail." Elle ne pouvait pas accomplir physiquement une tâche de production qui lui avait été affectée. D'autres ont reçu des points de démérite pour ne pas avoir porté leur plaque de prisonnier numérotée et pour avoir fait d'autres formes de résistance pacifique. On nous a dit qu'encourir des points de pénalité aurait comme conséquence le prolongement de nos peines au camp de travail. En réalité, nous avons été enlevées indéfiniment. Aussi longtemps que les pratiquantes de Falun Dafa restent fidèles à leur croyance et fermes face à la persécution, ils reçoivent des points de pénalité, et leurs peines dans le camp de travail sont allongées. Ceux qui protestent contre les prolongements illégaux se font attribuer davantage de prolongement. Le prolongement des peines dans le camp se produit souvent.

Nous sommes emprisonnées et souffrons de la persécution immesurable. Nous n'avons aucun droit humain et nulle part pour faire un appel. Quand nos parents viennent chez nous, les réunions sont sous la surveillance étroite. Sans permission, notre courrier est ouvert, et on ne nous permet pas d’avoir du papier ou des instruments d'écriture. Nos corps, bagages et lits sont régulièrement fouillés; aucun article personnel ne demeure caché. Il est impossible que nous demandions de l'aide légale parce que le régime cruel de Jiang Zemin a établi l’ordre permanent qu'aucun avocat n'est permis de prendre de cas de Falun Gong. En Chine, la loi a été piétinée tellement sévèrement que nous n'avons aucune liberté de parole. Pour la sûreté d’une centaine de pratiquantes, pour les droits humains et pour la liberté, nous n’avons aucune d’autre manière de demander l'aide que d'écrire à Vraiesagesse.net pour clarifier la vérité, exposer le mal et pour inviter la communauté internationale à l'aide légale et à l'appui humanitaire.