Expérience de rectification par la Loi – comment j’ai échappé du Camp de travail forcé de la ville de Panjin avec des pensées droites (II)

Par Xin Zheng

(Minghui.org)

Le 16 août 2001, j’ai été envoyé au Camp de travail forcé de la ville de Panjin, condamné à trois ans. Quand je suis entré au camp de travail, j’ai pu entendre les bruits terrifiants des bâtons électriques choquant quelqu’un, « zap, zap, zap ... ». Les pratiquants qu’on battait étaient Yin Baowen et Liu Guangqing, un enseignant d’école technique, parce qu’ils refusaient de pratiquer le Tai Chi [Note: Car le Tai Chi est considéré comme étant une école de pratique différente, les gardes de prison utilisent cette tactique à fin de forcer les pratiquants du Dafa à faire quelque choses à l’encontre de leur foi]. Quand je suis arrivé, ils ont été battus chaque jour pendant plus d’un mois. La torture douloureuse et les insultes des gardes pourraient êtres entendus constamment.

Il y avait des affiches partout sur les murs du prison, insultant et maudissant le Fondateur du Falun Gong et la pratique de Falun Gong. Devant de telles affiches, j’étais trop dérangé pour garder mes yeux droits devant moi. Les gardes du prison battaient souvent des pratiquants, sur les lieux d’exercice. L’atmosphère de terreur était tellement épaisse qu’un pouvait toujours entendre les bruits des gardes claquant les visages des pratiquants. Sans avoir été présent, on ne peut imaginer comment c’était horrifiant. Juste ces tortures constantes pourraient détruire une personne mentalement.

Je savais que si nous ne pouvions pas garder notre puissante foi, et suivions leurs demandes, nous serions toujours les victimes de leurs abus. Les autorités ont tenté de nous forcer à pratiquer le Tai Chi, à maudire notre Maître et le Falun Dafa, à faire des déclarations fausses, et à écrire les « trois lettres » [la lettre de garantie, la lettre de regrets, et la lettre critiquant les pratiquants compagnons]. De plus, ils ont essayé à nous forcer à nous compromettre continuellement et notre croyance personnelle en Vérité, Bienveillance et Patience, ce qu’aucun humain ne devrait jamais devoir faire, avec l’intention de faire ressentir autant de honte qu’on ne pratiquerait plus le Falun Gong, et même se sentir trop honteux pour vivre. Les autorités m’ont non seulement privé de ma liberté de croyance et de ma liberté physique, mais ont aussi tenté de détruire ma dignité en tant qu’être humain. Maître nous a enseigné à assimiler aux caractéristiques de l’Univers : Vérité, Bienveillance, Patience; alors que les autorités faisaient des tentatives continuelles pour nous forcer à dévier de Vérité, Bienveillance et Patience. Notre Maître nous sauve et nous enseigne à être de bonnes gens et à retourner à notre véritable origine, alors qu’eux autres essaient à nous traîner à l’Enfer avec eux. Je savais que je ne me conformerais jamais avec leurs exigences. Je suis un pratiquant de Falun Dafa, et j’ai refusé d'être forcé de pratiquer d’autres systèmes de croyances et de compromettre ma foi.

Le matin du 18 août, seulement dix jours après que j’ai terminé ma grève de faim, le garde de prison Chen Changli m’a donné en public des coups de pied et de poing, alors que j’étais encore très faible. Il a donné des coups de poing sur mon visage, et je pouvais ressentir mon visage enfler. Après que je fus mis à terre, il m’a donné des coups de pied, et après m’a saisi par les cheveux et a cogné ma tête si fort contre un mini-van que la peinture du mini-van s’est ébréchée sur ma tête. Quand il a été épuisé, il a arrêté enfin de me battre. Cela s’est passé alors que presque une centaine de prisonniers du camp de travail sortaient pour aller travailler, et ils ont tous vu cet événement. Mes pratiquants compagnons qui étaient présents m’ont tous dit que ces gardes étaient extrêmement cruels et effrayants. Ceci n’était pas encore assez; deux prisonnier en charge de surveillance m’ont repris pour me battre à nouveau. Le plus vicieux était  Luan Yong, qui m’a donné des coups de genou plusieurs fois dans l’estomac; je ne pouvais même pas supporter le premier coup; c’était extrêmement difficile à endurer. Plus tard, quand je suis allé aux toilettes, je me suis rendu compte que j’avais perdu contrôle de mes intestins, dans mes pantalons. A cause de ma désorientation, cela a mis longtemps pour que je me souvienne que mon incontinence était due aux coups soudains, et brutaux que Chen Changli m’avait donnés sur le lieu d’exercice.

Les gardes continuaient à battre Yin Baowen et Liu Guangqing. Seul, cette fois-ci, le Chef du brigade, Tang Xiaobiao voulait que je sois présent durant leur torture, afin de m’intimider. Ils ont donc essayé à me forcer à réciter les 30 règlements du camp de travail forcé. Ils ont dit que réciter des règlements n’interférait pas avec ma pratique du Falun Gong et que cela est une partie de la réglementation du camp de travail. En réalité, cela était seulement la première étape de leur persécution systématique. J’ai dit, « Je n’ai commis aucun crime; Yin Baowen a récité les règlements, et il a été battu tout les jours quand même. À la fin, je serai battu quand-même, donc je voudrais rendre les choses un peu plus simple, en ne récitant pas ! » Avec, ça, il n’a rien eu à dire à dire, et m’a jeté dans une petite cellule qui était un cage en fer (cage-cellule), un peu plus large qu’un lit simple; j’ai été suspendu, menotté dans la cage-cellule aux barres de fer. Je ne peux pas m’en souvenir du nombre de fois qu’il a utilisé le bâton électrique sur moi, mais chaque fois ça durait plus d’une heure. L’acte le plus vicieux est que Tang Xiaobiao a ordonné au prisonnier en charge de me torturer; en été je ne portais pas beaucoup de vêtements, donc chaque fois que Luan Yong, le détenu en charge de surveillance venait, il me donnait de cruels pincements partout, alors que j’étais menotté et incapable de bouger. Quand il était fatigué de me torturer ainsi, il partait. Un peu plus tard, il revenait et continuait à nouveau. Il a fait ainsi tant de fois que j’ai développé inconsciemment une réaction de réflexe : je devenais nerveux chaque fois qu’il entrait. Il m’a torturé ainsi plusieurs fois par jour; le soir, j’étais encore menotté et devais continuer à me tenir debout pendant 24 heures avec des jambes et pieds enflés. Les soirées quand je tombais endormi, la douleur des menottes et la cage bruyante me réveillaient avec une secousse. Je ne pouvais pas dormir, étant menotté et tenu debout là. Mes jambes et pieds étaient si enflés, je ne pouvais même pas porter des pantoufles. En regardant ma condition terrible, Tang Xiaobiao a dit , « Ta condition n'est pas mal. Les pieds de Liu Guangqing étaient si enflés qu’on ne pouvait même pas voir où se trouvaient ses talons. » Plus tard, j’ai appris qu’un mois avant, Liu Guangqing et Yin Baowen avaient été suspendus dans une petite cage-cellule pendant 9 jours avec 6 jours où ils étaient suspendus sans arrêt.

J’ai été torturé de cette façon pendant 3 jours et nuits. La quatrième jour, un directeur du Bureau de justice est venu au camp de travail forcé, afin de surveiller la situation du camp. En voyant ma condition pénible, Tang Xiaobiao a ouvert les menottes fait, à contre-cœur. J’ai pensé avoir rencontré une bonne personne. Mais plus tard, j’ai appris qu’il était aussi vicieux. Ce directeur a directement participé à battre pratiquant Ye Ximing. Chaque fois qu’il y avait une violation sérieuse des lois, des abus physique et des violences collectives contre des pratiquants, il se cachait pendant quelques jours et puis, revenait pour une autre session, accomplissant ainsi son devoir de surveillant.

Après que j’ai été relâché des menottes, mes deux mains ne pouvaient pas bouger comme avant; ma main gauche ne pouvait même pas tourner le robinet, pendant longtemps. Un jour plus tard, ils ont eu une nouvelle idée. Ils m’ont interrogé, tout à un coup, dans une salle remplie de policiers. Il semblait qu’ils étaient tous de hauts fonctionnaires, ils disaient que j’avais fait d’autres choses qu'il fallait considérer, et qu’ils devaient m’envoyer en prison. Ils ont essayé de me menacer de cette manière. Évidemment, pas seulement des menaces : au début, ils ont utilisé des bâtons électriques sur moi et m’ont battu en utilisant leurs bâtons. Je ne savais pas combien de fois ils m’avaient déjà frappé. J’essayais tout simplement de supporter la douleur et utilisais ma main instinctivement pour me défendre contre le bâton qui tombait, pour qu’il arrive plutôt sur mes bras. J’ai demandé, « C’est stipulé que vous n’êtes pas supposés interroger avec torture, n’est-ce pas? » Un des agents est venu en courant et a crié en me frappant, « Qui t’a interrogé avec torture? Qui » Quand ils battaient des pratiquants, ils laissaient la porte grande ouverte pour que tout le monde puisse entendre clairement le bruit des coups et tortures, afin d’effrayer les autres pratiquants. Nous étions au milieu de ces sortes de coups, d'insultes, et de menaces, jour après jour. Un jour était comme un an, et une semaine plus tard ils m’ont jeté avec des pratiquants compagnons et nous avons été punis en étant forcés de rester assis sur des bacs pendant de longues périodes de temps, sans parler, bouger, sans repos ni pause.

Plus tard ils m’ont transféré de la petite cage-cellule à une salle plus grande où j’ai rejoint mes compagnons pratiquants qui étaient arrivés là avant moi. Mais dans la salle, il y avait des affiches diffamant le Maître et le Dafa, partout sur les murs. Ceci était un insulte à tous les pratiquants. Je n'ai pas pu supporter cela. Mais, avec la pensée de les arracher, je me suis senti nerveux. J’avais peur à la pensée d’être battu à nouveau. Cependant, je ne pouvais pas supporter ce genre d’insulte. Donc, chaque jour j’ai pensé à la façon de les arracher. Il y avait 3 salles plus un corridor qui avaient des affiches calomniant le Maître et la Grande Loi. Comme j’étais déterminé à faire ça, j’ai décidé que je devais les arracher tous, pour ne pas avoir besoin de le refaire une autre fois. Le moment où j’ai pris cette décision, mon cœur est devenu tranquille. À cause du contrôle serré par les détenus criminels, c’était difficile de les arracher tous. Durant le semaine suivante, le Chef du brigade, Tang Xiaobiao, m’a battu trois fois par ce qu’il essayait de me forcer à réciter les 30 règlements, et tous les jours il menaçait de me battre.

Une après-midi, la chance s’est présentée à moi. J’ai arraché tous les affiches dans les trois salles et ai effacé le langage calomniant sur le tableau noir. Et plus tard le garde des détenus est devenu très dérangé à cause de cela, demandant qui l’avait fait. Quand je me suis levé, il a commencé à me battre furieusement, mais il n’a pas osé rapporter l’incident. Mais, plus tard, il l’a rapporté nerveusement au Chef du brigade. Afin de se justifier, il m’a battu furieusement pour recouvrir ses propres insuffisances et sa responsabilité. Là, Tang Xiaobiao lui a ordonné à me traîner à une petite cage-cellule en me battant continuellement. En me traînant dans le corridor,  tout à un coup Tang m’a poussé par la tête et je me suis écroulé sur le sol en brique. Même si je suis tombé inconscient instantanément, ils n’ont pas arrêté de me battre. Parce que je ne pouvais pas marcher, ils ont dit que je prétendais être inconscient. Ils m’ont traîné jusqu’à la petite cage-cellule et m’ont attaché par les menottes à l’intérieur. Initialement, ils voulaient m’attacher aux barreaux du plafond, mais je ne suis pas grand, donc ils n'ont pu le faire. Ils ont commencé à utiliser les bâtons électriques sur moi. Après une période de temps, Tang Xiaobiao pensait que c’était banal de seulement utiliser des bâtons électriques sur moi, donc il a essayé d’enlever la seule chemise que je portais. Mais la chose étrange c’est qu’il n’a pas continué à utiliser le bâton sur moi; il l’a laissé tomber à terre et est parti. Je ne savais pas pourquoi, et plus tard quand j’ai eu la possibilité de regarder sous ma chemise, j’ai trouvé que les cicatrices laissées par les bâtons étaient partout sur mon corps. En plus, le point de fer du bâton avait rouvert de profondes cicatrices sanglantes sur ma peau. Quelques cicatrices de torture par bâtons électriques sur les mêmes parties de la peau à beaucoup de reprises, étaient encore visibles après 4 mois, le moment où j’avais commencé une grève de faim. Plus tard, quand j’ai lavé mon visage, j’ai ressenti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas avec la forme de mon visage. J’ai demandé au garde détenu à me rendre un service en m’amenant un miroir. Quand j’ai regardé dans le miroir, j’ai trouvé que mon front était sérieusement enflé au-dessous du sourcil droit.

J’ai été enfermé dans la cage-cellule à nouveau. Tang a découvert une autre tactique : il a écrit sur un morceau de papier des mots diffamant Maître et Dafa, et l’a affiché juste devant moi sur la porte. Je le déchirais quand j’avais la possibilité d’aller aux toilettes. Donc, il afficha un autre papier en menaçant le garde détenu que, s’il ne pouvait pas protéger le papier sur la porte, il serait puni. Ils prenaient avantage de la gentillesse des pratiquants; ils utilisent une tactique d’ « implication » à fin de faire pression sur les pratiquants. Par exemple, les pratiquants ici étaient forcés à faire du travail dur s’ils refusaient de porter l’uniforme du prison. Après des cycles de violence, des pratiquants ne suivaient toujours pas. Ils ont donc forcé un détenu criminel dans la même section à battre les pratiquants, mais ça n’a toujours pas marché. Donc ils ont battu le détenu criminel. Ils étaient extrêmement vicieux. Ils font de tout et utilisent n’importe quel moyen pour atteindre leurs buts pervers. J’étais aussi préoccupé par l’usage des tactiques d’ « implication ». Plus tard, après que j’aie arraché le papier à nouveau, j’ai fait un accord avec   Tang Xiaobiao qu’il n’écrirait plus de langage diffamatoire pour suspendre devant moi, et je réciterais leurs 30 règlements. J’avais une grande bosse enflée sur mon front et des cicatrices partout sur mon corps. Ils avaient peut-être perdu leur confiance d’essayer de me faire renoncer à ma croyance. La raison principale était que, en ce moment-là, les agents de police du camp de travail forcé devaient passer des examens. Donc ils ne me suspendaient que pendant le jour. Ils n’avaient plus l’énergie pour « prendre soin » de moi.

(À suivre)

Traduit le 31 janvier 2003 au Canada