Par un pratiquant du Falun Dafa

(Minghui.org)

J’aimerais premièrement narrer mon expérience.

Ma mère en Chine a été détenue pour avoir clarifié les faits sur le Falun Gong. J’ai appris la nouvelle de son arrestation une semaine plus tard. Mon frère (il ne pratique pas le Falun Gong) m’a dit que le poste de police de la localité a déclaré qu’elle sera autorisée à retourner chez elle dès qu’elle aura signé la lettre de repentir. Je lui ai dit que maman n’avait rien fait de mal et qu’elle ne devrait rien écrire. Mon frère croyait qu’il n’y avait aucun espoir pour maman d’obtenir sa libération à moins qu’elle signe la lettre de repentir comme il lui a été demandé et qu’il ne valait pas la peine de discuter avec la police.

Je lui ai téléphoné plusieurs fois et lui ai parlé sur un ton ferme. Je lui ai demandé de me donner les numéros de téléphone du Gouvernement local et du poste de police. J’avais l’intention de les appeler. Plus tard, mon frère s’est rendu aux bureaux concernés et il leur a demandé instamment de libérer ma mère. Après 19 jours, elle a été libérée et est retournée à la maison sans signer aucune lettre de repentir. Mon frère m’a dit plus tard qu’il était surpris de voir ma détermination, ce qui lui a vraiment donné du courage d’aller au poste de police. Je pense que c’était mes pensées droites qui l’avaient influencé. Il m’a dit que le Bureau 6.10 [un service créé spécifiquement pour persécuter le Falun Gong avec le pouvoir absolu sur chaque niveau de l’administration du Parti et tous les autres systèmes politique et judiciaire] tentait de fabriquer une preuve contre notre mère. Elle aurait pu être condamnée à une peine d’emprisonnement si nous n’avions pas insisté pour obtenir sa libération.

De celui-ci et d’autres cas, j’ai compris que ce que nous faisons au début de la période de détention est d’une importance cruciale pour le sauvetage fructueux des pratiquants. Dès le moment ou ils sont envoyés dans des camps de travail ou condamnés à l’emprisonnement, il devient plus difficile de les libérer. Ce principe est illustré par le cas de certains des pratiquants d’outre-mer détenus.

Durant le processus de sauvetage d’une pratiquante australienne, les agents du Bureau local de la Sécurité nationale ont menacé les membres de sa famille en Chine, en leur disant qu’ils rencontreraient beaucoup de problèmes s’ils révélaient la nouvelle au monde entier. Les pratiquants australiens ont constaté que la police avait peur d’être dénoncée. Ils ont alors doublé leurs efforts pour expliquer les faits aux médias et Gouvernements, créant ainsi des conditions favorables pour les sauvetages.

Sous un autre aspect, la détention des pratiquants d’outre-mer nous offre une bonne occasion de clarifier les faits et révéler la violente persécution aux Gouvernements, aux médias et au peuple du monde. En 2001, les pratiquants canadiens ont commencé la campagne de rescousse des membres de notre famille et certains pratiquants n’étaient pas sûrs si oui ou non elle serait fructueuse. Ils étaient aussi inquiets du fait que cela pourrait augmenter la pression sur les personnes détenues. Après avoir partagé nos expériences, nous avons compris que selon la Loi, peu importe le résultat, c’était une occasion pour nous d’expliquer les faits aux Gouvernements et au peuple. Nous ne recherchons aucun résultat. Avec le temps, nous avons constaté que de telles campagnes de rescousse ont produit un grand effet.

Pour conclure, j’aimerais dire que la rescousse des membres de notre famille et des pratiquants d’outre-mer est non seulement une activité pour sauver une personne; c’est une occasion de clarifier les faits à fond et de dénoncer la perversité afin qu’on s’améliore comme un seul corps.

Ce qui précède est mon opinion personnelle.


Traduit au Canada le 10 mars 2003.