(Minghui.org)

Dimanche, 6 juillet 2003

HONG KONG, le 7 juillet (lundi) - Dans une victoire stupéfiante pour  l'opposition pro-démocratie de cette ville, le chef de Hong Kong a battu en retraite face aux protestations énormes de la rue et tôt aujourd'hui, il a convenu de retarder le projet de loi sur la sécurité interne dont  les critiques ont dit qu'il  menaçait les libertés civiles dans le seul coin de la Chine où les résidants sont libres pour défier le gouvernement communiste du pays.

La revirement surprenant  par le chef exécutif de la ville, Tung Chee-hwa, a été annoncé peu de temps après 2 heures du matin, suivant des rapports de Beijing pressant les fonctionnaires de Hong Kong à passer le projet de loi comme prévu. Tung lui-même avait promis aussi récemment que samedi d'apporter le projet de loi  pour être voter, cette semaine en dépit des protestations du public, qui incluait  la démonstration massive du 1er juillet laquelle avait attiré près d’un demi-million de personnes.

Mais tard dans  la nuit de dimanche, l’une des deux principales parties du pro-gouvernement à Hong Kong, le parti libéral, a rompu avec Tung, l’exhortant à retarder le projet de loi, pour s'accorder plus de temps pour dissiper les peurs du public. Le chef du parti, James Tien, a également annoncé sa démission du cabinet de Tung.

La défection a donné une légère majorité aux législateurs pro-démocratiques qui s'opposaient au projet de loi. Dans une réunion d'urgence avec ses cadres supérieurs qui s'est poursuivie  après le minuit, Tung a choisi de reporter le vote à plus tard plutôt que risquer une défaite embarrassante devant le  Conseil législatif. « A la lumière de la position du parti libéral, nous avons décidé, après des discussions détaillées, de reporter. . . le projet de loi et pour intensifier nos efforts sur les explications des  amendements à la communauté dans les prochains jours», a indiqué Tung dans une déclaration. Il n'a offert aucune date à savoir  quand il pourrait essayer encore de le décréter.

Comme les résidants de cette brillante ville portuaire en Chine méridionale se sont réveillés ce matin, les nouvelles se propageaient rapidement: Bien qu'ils ne puissent pas élire leur chef exécutif, ou même une majorité de leurs législateurs, ils ont forcé le gouvernement à faire marche arrière simplement en marchant à travers les rues.

« C'est une victoire pour des milliers qui sont descendus dans les rues dans la paix et le    courage », a dit Yeung Sum, Président du Parti Démocratique. Les protestations pacifiques, qui ont eu lieu dans la chaleur étouffante, lors de ce sixième anniversaire du retour à la Chine, de cette  ancienne colonie britannique, a été la plus grande en Chine,  depuis que Beijing avait  écrasé les démonstrations démocratiques menées par les étudiants en 1989 sur la Place Tiananmen.

Le repli de Tung est  une défaite embarrassante pour le gouvernement chinois, qui l'avait poussé à décréter la législation et qui avait supprimé les nouvelles sur les démonstrations des médias contrôlés par l’Etat du Continent.

Allen Lee, l'ancien Président du Parti libéral et un député de Hong Kong au Congrès national de la Chine, a dit que l'épisode a démontré que Tung ne peut plus gouverner Hong Kong plus longtemps et qu'il poussait Beijing a finalement permettre  à la ville d'élire ses propres chefs ».           « L'appel pour la démocratie est très fort et elle  viendra dans les prochains jours ». a-t-il  dit.

Mais l'échec de Tung vient à un moment sensible pour Beijing, où le nouveau chef communiste du parti, Hu Jintao, a essayé de consolider le pouvoir en prenant comme assistants à ses côtés  les alliés de son prédécesseur, Jiang Zemin. Ce n'est pas clair qu'il soit intéressé dans la promotion de la réforme démocratique à Hong Kong, ou qu'il veule soutenir le risque politique de promouvoir un tel changement.

Beijing a donné les signaux mélangés sur la question. Tien a voyagé à Beijing  vendredi et a rapporté que les fonctionnaires chinois lui ont dit que le temps et le  contenu de la législation étaient de Hong Kong. Mais le lendemain quand Tung a promis pousser en avant le vote, le fonctionnaire de la « Nouvelle  Agence de Nouvelles de la Chine »  a cité les autorités pressant Hong Kong  « pour  faire adopter la législation comme prévu ».

Le projet de loi a été vu comme une menace à l'autonomie promise à Hong Kong après son retour à la Chine et un large éventail de critiques avait rejoint l'opposition démocratique locale, y compris l'église catholique et le mouvement spirituel du Falun Gong lesquels font face, tous deux, à la répression en Chine continentale.

Plusieurs gouvernements étrangers, y compris les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ont aussi fait des pressions pour des changements dans la législation, qui déclarait illégal  la subversion, la trahison, la sédition et d'autres crimes contre l'état. Le projet de loi aurait éliminé quelques règlements durs datant de la réglementation  de la colonie britannique, mais les critiques s'inquiétaient du fait que le gouvernement chinois emploierait les  nouvelles mesures pour  intimider ou supprimer ses dissidents.

La Constitution post-coloniale de Hong Kong, acceptée par la Chine et la Grande-Bretagne, exige que la ville adopte une loi de sécurité nationale, mais elle inclut aussi les appels pour des réformes démocratiques, sans fixer un temps ni pour l'un, ni pour l'autre. Les avocats pour la démocratie arguent qu'un  projet de loi sur la subversion devrait être adopté seulement après des élections démocratiques pour le chef exécutif et les membres de la  législature.

La législature, où la plupart des membres sont sélectionnés dans les groupes  pro-gouvernement et pro-Beijing et  où ce n'est qu' une minorité qui sont directement élus, avait prévu que le projet de loi passerait facilement. Mais la mesure a bientôdépassée les bornes, son point d'inflammabilité pour la colère populaire face à la pauvre gestion d'une faible économie de  Tung et face à la manifestation du SRAS et face à  la frustration du public de ne pas être capable de pouvoir voter avec pleins pouvoirs.

Cette colère a jeté du gaz sur le feu des protestataires la semaine dernière, lesquels ont fait pression même sur des législateurs représentant des petites circonscriptions électorales. Tung a offert des concessions de dernière minute, mais les organisateurs des protestations ont dit que les changements étaient insuffisantes et ont menacé de faire des démonstrations plus osées.

http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A17432-2003Jul6.html?nav=hp top_tb-