William Pesek Jr.

2003-07-08

(Minghui.org)

9 juillet—L’économie de Hong Kong reçoit de bonnes nouvelles, chose rarement vue. Non, la déflation n’a pas été écrasée et la croissance économique n’a pas rebondi. Quelque chose d’encore mieux semble se préparer : la démocratie, ou quelque chose qui lui ressemble drôlement.

Ce n’est pas sage d'interpréter un seul geste du gouvernement comme signe qu’il écoute son peuple. Hong Kong n’est pas une démocratie mais le coup du président directeur Tung Chee-Hwa de différer le vote d’aujourd’hui sur la législation de la sécurité nationale après la plus grande démonstration publique depuis 14 ans, prouve que le pouvoir du peuple fonctionne.

Il y a peine quelques jours,  Tung se montrait inflexible pour faire accepter la loi de « l ‘Article 23 » qui pouvait museler le dissentiment. Ce fut le cas jusqu'à ce que 500 000 personnes, donc un sur 14 résidents de Hong Kong, sortent  dans les rues pour protester. Cette semaine Tung a stupéfié les 7 millions de la ville en se résignant aux pressions publiques et  en différant la législation.

Des investisseurs pourraient être bien servis par les forces de la démocratie ou même quelque chose qui lui ressemble depuis que Hong Kong est en poste depuis 1997. C’est évident que des investisseurs se soucient plus des fondements économiques et ceux d'Hong Kong ne sont guère bons.

‘La révolution en douce’

Disons que c’est la révolution en douce de Hong Kong. Tout comme les Tchécoslovakiens qui se sont élevés de façon pacifique contre le communisme en 1989, les gens de Hong Kong sont en train d’exprimer qu’ils n’ont pas besoin de la planification centrale ni de la répression de Beijing. Si ces efforts gagnent des concessions, le marché assiégé de Hong Kong pourraient connaître une croissance.

Tung a bousillé toute épreuve majeure lancée sur son chemin depuis que la Chine a repris le contrôle de Hong Kong en 1997. Il a échoué terriblement en ce qui concerne l’économie et c’est encore pire pour ce qui est de représenter le peuple. Il a même échoué dans son attaque du Syndrome respiratoires aigus graves ou le SRAS.

Du moins, Beijing a subi un contretemps honteux durant sa poursuite d’intégration politique de Hong Kong. Les résidents sont très heureux de soutenir l’intégration économique avec le Continent, qui a subi une hausse lors de la signature d’un traité d’échange libre entre les deux économies le mois dernier, mais pour ce qui est des liens politiques plus rapprochés,  les gens de Hong Kong sont hésitants.

Ceci représente un problème pour la Chine à plusieurs niveaux qui affecte les efforts de Beijing qui veut créer une image plus aimable et douce pour les marchés globaux. Ceci crée aussi des tensions entre Beijing et Hong Kong qui compliquent  l’effort de séduire  Taiwan afin qu’il retourne à la mère patrie.

Avertissement pour Taiwan

La Chine veut démontrer à Taiwan que sa relation « un pays, deux systèmes » avec Hong Kong fonctionne bel et bien. Par contre, les événements de Hong Kong ne peuvent être perçus que comme un récit de prudence pour Taiwan.

L’autre problème de Beijing est plus immédiat : les investisseurs. Des compagnies se ruent en Chine pour exploiter le coût minime de la main d'œuvre ainsi que de sa volonté « d’éloigner les regards » sur les droits de la main d'œuvre et l'environnement. Par contre, les institutions sont moins disposées d’y aller.

La raison : une confiance insuffisante que les fonctionnaires chinois accordent à la liberté de parole et au flux de l'information nécessaire pour que le marché prospère. La querelle actuelle à  Hong Kong suggèrent que Beijing n’est pas prêt. La Chine a retrouvé Hong Kong depuis maintenant 6 ans mais la loi de l’Article 23 représente réellement ce que veut dire cette union.

C’est une des forces qui pèse les actions de Hong Kong. L’index du hang seng a augmenté de seulement 7.20 pour-cent cette année, ce qui entraîne les gains à double chiffre ailleurs en Asie. Même le Japon qui poursuit une déflation, connaît une hausse; la moyenne des parts du Nikkei 225 est plus de 15 % cette année.

Le vocabulaire ambigu des lois de la sécurité interne de Hong Kong pourraient être utilisé pour punir des offenses qui semble minimes. Si un économiste situé à Hong Kong publie un rapport qui suggère que le produit interne brut de la Chine est exagéré, est-ce que se serait un acte contre l’Etat ? Est-ce qu’un analyste pourrait être puni pour avoir publié une prévision financière négative? Et quoi un journaliste qui ne fait que divulguer de l’information au sujet d’un politicien ou compagnie  fait des choses douteuses ?

Épreuve de confiance

Les investisseurs devraient observer Beijing pour ses indices sur ce à quoi s’attendre de l’économie la plus dynamique du monde. À Hong Kong, les dirigeants chinois sont confrontés à une occasion unique de montrer au marchés globaux qu’ils comprennent que les besoins d’une société hautement développée et basée sur la technologie diffèrent de ceux du Continent.

La crise de Hong Kong est aussi un rappel qu’il manque à la Chine un ingrédient économique clef : la confiance en soi. Lorsqu’on pense aux économies mondiales les plus vibrantes, efficaces et aux entrepreneurs, ce qu’ils ont en commun c’est l’assurance, pas tant dans leurs politiques, que  dans une croyance de ce qui est juste ou faux que  leur économie et nation survivront.

Le complexe d’insécurité de Beijing envoie justement le message opposé- que les choses sont trop précaires pour permettre le discours libre et la transparence. Loin d’être des signes de force, limiter le débat et dépenser tellement d'énergie et de  temps à contrôler ce qui est dit au sujet de la Chine, en Chine, sont des signes de faiblesse.

Par  Hong Kong, Beijing a l’occasion de montrer aux investisseurs qu’il est en train de mûrir et de devenir plus confiant. Autrement, il pourrait y avoir encore des protestations encore  plus grandes sur ses bras.

Traduit au Canada le 7/15/2003 de :

Hong KOn