06/01/2003

(Minghui.org)

La nuit du 28 juin 2000 la police est venue chez moi pour m’arrêter, mais j’étais absente à ce moment-là. Après cet incident j’ai dû m’évader de mon domicile et j’ai erré pendant près de 10 mois. Ce n’est que vers le 10 avril 2001 à 2h :00 heures du matin que la police entra de force dans ma résidence temporaire, je fus surprise dans mon sommeil et une bande de policiers m’ont prise d’assaut. C’est ainsi que commence ma vie en détention.

Ce qui suit est mon compte rendu personnel, pour exposer les crimes de la police au centre du personnel d'éducation du camp de travaux forcés en rééducation de Beijing.

Après avoir été détenus à un centre régulier de détention et avant d'être illégalement condamnés, ces pratiquants de Beijing illégalement arrêtés sont détenus dans ce camp de concentration, connu sous le nom de « Centre du Personnel d’Éducation du camp de travaux forcés en ré-éducation. » La police ici commet de sérieux crimes de persécution des pratiquants.

Le 29 mai 2001, plusieurs pratiquants et moi-même avons été envoyés à ce centre situé dans une banlieue de Beijing. À notre arrivée, deux équipes de police se sont avancées d’une grande porte de fer et nous ont parlé avec des mots durs. Alors ils nous ont dit de former deux lignes, une d’hommes et une de femmes et de baisser la tête. La jeune fille pratiquante devant moi se tenait d'abord la tête haute mais fut forcée de la baisser sous les chocs électriques répétés. Après avoir franchi la porte, la police a répété l’ordre de garder la tête baissée. Un policier me cria : « Les cheveux blancs No. 4, baissez la tête ! » et par la suite une policière s’avança vers moi pour me donner des coups à la tête. Ils ne m’ont pas fait peur, mais m’ont plutôt inspiré du dédain.

La police nous emmena le long d'une ruelle dans la cour d’un vieux bâtiment gris démoli. On nous a ordonné de nous mettre les mains derrière la tête et de nous accroupir par terre. Alors, on nous appela un par un, dans un bureau pour copier et signer une « lettre de garantie. » La policière en charge s’était assise sur une chaise. Elle obligea les pratiquants non-coopérants à s’accroupir par terre devant et autour d'elle ainsi elle pouvait continuer à leur donner des coups de pied avec la pointe de ses bottes pointues. Elle nous a également punis en nous forçant de maintenir la tête en bas entre les cuisses avec les deux pieds placés étroitement ensemble. Elle nous a forcés à rester dehors dans cette position douloureuse d'accroupissement toute la nuit durant et ainsi nous avons été piqués par des essaims de moustiques pendant la nuit.

Plus tard nous avons été forcés de nous tenir immobiles face à un mur. Pour nous torturer, aucun mouvement ne fut toléré pendant 24 heures, beau temps, mauvais temps.. Quelques pratiquants ont eu de grandes boursouflures aux genoux dues à l'exposition de longue durée sous un soleil intense. La police nous a également forcé à enlever nos vêtements pour une « fouille » afin de nous humilier. De plus, le personnel de la police déchira nos vêtements en lambeaux.

Ce n’est qu’à l’arrivée de la nuit qu’on nous envoya dans nos unités de ré-éducation. À l’unité, le chef de la police d’unité nous a sermonnés et maudits et nous a forcés de crier à haute voix : « Se rapporter à l’unité ! » et « Oui, Monsieur ! » ou « Oui, Madame ! » Ils ont déclaré qu’à partir de ce moment nous devrions crier ces mots en passant la porte d’entrée. Si nous ne criions pas assez fort, nous devions répéter encore et encore jusqu’à ce que nous perdions la voix.

À l’unité d’éducation, les pratiquants de Dafa furent privés de tous leurs droits fondamentaux. Les chefs de police d'unité ont arbitrairement sauté sur nous, nous maudissant et battant à la volonté.

Nous n’avions aucune liberté, aucune intimité. Nous n’étions jamais seuls, même pour aller aux toilettes. Les autorités ne nous permettaient que 2 minutes pour aller à la toilette après une procédure humiliante de demander la permission à 3 niveaux d’autorités en commençant par le chef du groupe, le chef de l’unité et le chef de l’équipe. Parfois, on nous disait d’aller à la toilette en groupes, les mains sur la tête et de marcher pliés à un angle de 90 degrés avec les cuisse, tout en frappant fortement du pied à chaque pas. Si le son n’était pas assez fort, le policier qui nous menait nous frappait fortement à la tête. Lorsque nous étions assis sur le siège de la toilette, il y avait un policier assis en face qui nous regardait. Dans cet environnement hideux, je ne pouvais aller à selles que quelques fois par mois, au plus

On allouait seulement 5 minutes le matin pour se brosser les dents et se laver le visage (et ce pour le groupe entier). Lorsque le temps était écoulé, les officiers de la police nous forçaient à arrêter et à vider l’eau. Conséquemment, nous ne pouvions nous brosser les dents, mais seulement un rinçage vite une fois de temps en temps et pour cracher le sang.

Dix autres pratiquants furent enfermés dans une petite pièce d’environ 130 pieds carrés contenant 4 lits jumeaux. Donc, les autres pratiquants couchaient par terre en-dessous des lits. Ils devaient sortir la tête pour favoriser l’inspection des policiers. L’espace sous le lit était très sale et pleine de mouches et de maringouins. La nuit, la chambre était fermée à clef après la fouille du corps et l’appel pour le rapport. Une petite chaudière placée à la tête servait de toilettes. Nous étions surveillés même pendant le sommeil. Quelques fois je fus réveillée et on m’accusa d’avoir fait les exercices Falun Gong dans mon sommeil.

Nous ne dormions que très peu chaque soir et nous devions travailler très fort le jour. Par exemple, lorsque nous empaquetions des baguettes on s'attendait à ce que nous portions, chargions ou déchargions des sacs de 130 livres ou plus. Si la tâche n'étaient pas complète, il n'y avait pas de douche, nous étions privé de sommeil, et nous ne pouvions pas changer de vêtements (en été). Ce centre dépendait de notre travail de forçat pour son salaire supplémentaire

On ne tolérait pas la moindre parole entre les pratiquants de Falun Gong tandis qu'un détenu non-pratiquant était inséré entre deux pratiquants afin de les surveiller. La seule communication entre pratiquants consistait en un coup d'oeil et un sourire l'un à l'autre. À l'intérieur du centre, la police continuait d’essayer de nouvelles façons de harcèlement sur les pratiquants.

Au camp nous avons non seulement souffert des tortures de la police mais avons également reçu des insultes de d'autres criminels. Sans compter qu’en plus des tortures habituelles comme mentionnées ci-dessus, il y avait encore plus de punitions inhumaines. Parmi celles-ci, « voler un avion » - (l'accroupissement pendant longtemps avec les deux mains levées vers le haut derrière le dos avec la tête pliée vers le bas; relèvement et redressement plus de 300 fois ); et encore plus répugnant les chocs électriques appliqués sur les parties génitales des pratiquantes avec des bâtons électriques.

Après une détention d’un peu plus de 30 jours dans le camp, j'ai été torturée au point où je ne pesais plus que 90 livres. Ce que je viens tout juste d’énoncer n’est seulement qu’une petite partie de nos souffrances et le traumatisme mental est au- delà des mots humains. La langue humaine ne peut pas les décrire.

Plus tard, je fus transférée au camp de travail de ré-éducation Xinan de Beijing, également connu sous le nom de Camp de Travaux forcés pour Femmes de Beijing. À l'origine, il n’y avait qu’une seule division avec 100 détenus et plus tard on y ajouta 6 divisions supplémentaires, réservées aux pratiquants de Falun Gong détenus illégalement. Le seul but du programme de torture est d’endommager physiquement et mentalement afin de faire effondrer les pratiquants, et puis nous forcer à signer la lettre de garantie de renoncer à notre croyance et d’abandonner le Falun Gong, contre notre volonté. À cette fin, la police égarée emploie toutes les méthodes disponibles pour harceler les pratiquants qui suivent le principe de la Vérité – Bienveillance -- Tolérance dans leur vie quotidienne. Comment pouvons-nous abandonner ?

Il y a des pratiquants provenant de tous les domaines qui sont détenus là -- des fermiers illettrés, jusqu’à des professeurs d'université, des jeunes et des vieillards de 70 ans. Nous avons une chose en commun ; nous croyons fermement dans le principe universel de la Vérité – Bienveillance -- Tolérance dans notre pratique de Falun Gong. Même le chef de police du camp a admis, « jamais au grand jamais auparavant avons-nous vu tant de citoyens âgés et de femmes dans nos prisons. » Cependant, presque aucun des pratiquants Dafa n’a renié sa foi. Nous sommes capables d’endurer les souffrances les plus horribles et toutes les tribulations ainsi que les tortures et insultes parce qu’il n’y a pas de mal à croire en Vérité – Bienveillance -- Tolérance. Nous avons le droit de nous comporter comme de bonnes personnes donc nous sommes innocents. Dafa est droit et juste. Nous pratiquants Dafa ne seront jamais écrasés par la perversité.

Traduit au Canada le : 6/15/2003