(Minghui.org)

Ce qui suit est un compte rendu des circonstances entourant la mort de la pratiquante Zuo Shuchun, tel que j’en ai été témoin durant ma détention dans le camp de travaux forcés Baimalong, ville de Zhuzhou, province de Hunan.

En fin février 2001, tous les pratiquants illégalement détenus dans le camp de travaux forcés ont été divisés en trois groupes. Zuo Shuchun, moi-même et une autre pratiquante inébranlable de quinze ans avons été détenues illégalement dans des bâtiments séparés. Pour nous empêcher de faire les exercices et avec une intention de nous faire un lavage de cerveau, la police a transféré des gens d’un autre camp de travaux forcés pour nous surveiller, et ces gens étaient appelés l’escouade du « contrôle serré ». Tous les pratiquants étaient mis avec un membre de l’escouade du « contrôle serré ». Dès le premier jour, ils ont utilisé des méthodes différentes pour nous surveiller. La police et l’escouade venaient de façon aléatoire et nous empêchaient de faire nos exercices et interrompaient notre étude de la Loi, donc nous ne pouvions même pas bouger nos lèvres.

Au deuxième jour, si les pratiquantes persistaient encore à réciter les enseignements du Maître, ils menottaient tous les pratiquantes ensemble : la main d’une pratiquante était menottée à la main d’une autre pratiquante et l’autre main était menottée à la main d’une autre pratiquante de telle sorte que tout le monde était menotté ensemble, ensuite les deux extrémités étaient attachées à une barre de métal en haut de nos lits superposés. Cela causait beaucoup de douleur à tout le monde. Si des personnes plus petites se tenaient debout sur un tabouret et si les gens tout au bout rapprochaient un peu les lits, alors, la douleur physique était un peu moindre. Lorsque les policiers ont découvert ce que nous faisions ils ont immédiatement enlevé les tabourets. Nous étions menottées toute la journée jusqu’au moment du dîner, sauf pour une très courte pause de midi. Parfois, nous étions menottées toute la nuit.

Ces sortes de tortures ne se terminaient jamais, et comme Zuo Shuchun n’était pas une personne de grande taille, elle a souffert encore plus. Avec le temps les menottes ont coupé profondément ses mains, et plus tard sa chair s’est putréfiée et a enflé. Mais elle était très courageuse et n’a pas cédé à la police.

Vers la fin février, nous avons vu que la police et l’escouade de « contrôle serré » mangeaient beaucoup de pain qui était la nourriture principale des détenus. Nous avons réalisé que le second groupe de pratiquants faisait une grève de la faim, alors dix-sept d’entre nous les ont rejoint.

Dans la première moitié du mois de mars nous avons commencé notre grève de la faim pour protester contre la torture. La police a encore persisté à menotter les pratiquantes qui récitaient la Loi même pendant qu’elles faisaient la grève de la faim. Après avoir fait la grève de la faim pendant cinq ou six jours, je ne pouvais presque plus me lever. J’ai commencé à réciter la Loi et me suis senti plus énergétique. Ces sortes d’expériences ne sont pas facilement compréhensibles par les gens qui ne les ont pas expérimentées.

Le septième jour de la grève de la faim, les gardes ont commencé à nous gaver de force. Zuo Shuchun était la première personne qui a été appelée par la police, mais elle n’est jamais revenue. Nous avons demandé aux gardes de ses nouvelles, mais ils ont essayé d’éviter de parler de cela et nous avons ensuite su que quelque chose de mauvais lui était arrivé. Le jour suivant les gardes ont prétendu que tout allait très bien et ils nous ont dit qu’elle était à l’hôpital et qu’elle reviendrait bientôt. Plus tard nous avons découvert qu’elle avait été torturée à mort pendant le gavage forcé.

Traduit de l’anglais en Europe le 7 novembre 2004