(Minghui.org)

Note de l’éditeur : Le père de Mme Li Shuhua, Li Fuchen, 60 ans, travaille pour le Département de l’Environnement de la ville de Yushu. En octobre 2003, sa fille Li Shuhua est morte des suites de la persécution, son beau-fils Yang Zhanjiu a été illégalement détenu et la femme de Li Fuchen, Cui Zhanyun a été envoyée au camp de travail forcé. Durant ce temps, Li Fuchen a vécu une vie difficile avec ses deux jeunes petits-fils.

Mme Li Shuhua, une pratiquante de la ville de Yushu, province de Jilin, qui est morte des suites de la persécution le 6 octobre 2003, dans la même ville.

Le mari de Li Shuhua, Yang Zhanjiu a commencé la pratique du Falun Gong en 1996. Il était auparavant un assistant au centre de pratique du Falun Gong de la ville de Yushu. Depuis le 20 juillet 1999, il a été illégalement détenu et envoyé à des camps de travaux forcés plusieurs fois. Yang Zhanjiu a été condamné à sept années d’emprisonnement en avril 2004. Il est maintenant à la prison Siping, province Jilin.

Selon le père de Li Shuhua, Li Fuchen :

« Depuis que Li Shuhua a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996 elle a joui d’une bonne santé. Elle avait une vie familiale heureuse. Ses deux enfants étaient très mignons et ils fréquentaient l’école primaire.

 « Après 9h:00, le matin du 24 septembre 2003, quand Li Shuhua était à la maison, les policiers du poste de police de la ville de Yushu, province Jilin, Jiang Wei, Li Mingchao et un autre dont le nom de famille est Dong ont enlevé Li Shuhua pour l’amener au poste. Ils l’ont dupée en lui disant qu’elle serait libérée après avoir terminé la rédaction d’un rapport, mais elle n’est jamais retournée.

 « La police a envoyé Li Shuhua directement au centre de détention de Xijian, où elle a été violemment persécutée. Le 6 ou 7 octobre 2003, ils l’ont tellement maltraitée qu’elle est morte au centre de détention. Ce n’est que le 9 octobre que la police nous a appris la nouvelle. À ce moment-là, j’étais seul à la maison parce que sa mère Cui Zhanyun purgeait une peine de18 mois de travaux forcés approuvée par le gouvernement en raison de sa croyance ferme envers la pratique du Falun Gong. Quand j’ai appris de la police que Li Shuhua est morte, j’étais stupéfié – ils ont tué ma fille ! Elle n’avait que 32 ans !

« Le 10 octobre 2003, quand nos parents et nos proches amis sont allés voir la dépouille de Li Shuhua au dépôt mortuaire à l’hôpital de la ville de Yushu, ils ont remarqué que les vêtements qu’elle portait ne lui appartenaient pas. Il était aussi évident que son visage avait été maquillé pour refaire sa beauté. Le médecin qui a fait une autopsie de son corps a découvert beaucoup de sang dans sa cavité abdominale ; ses poumons étaient enflés, et il y avait du sang dans ses parties génitales. Mais la police a dit que ma fille était morte des suites de la grève de la faim.

« Ma fille a laissé derrière elle deux jeunes enfants qui ne reçoivent aucun soutien du gouvernement. Le gouvernement a condamné son mari Yang Zhanjiu à sept ans d’emprisonnement parce qu’il pratique le Falun Gong et essaie d’être une bonne personne. »

Selon son mari Yang Zhanjiu :

« Je m’appelle Yang Zhanjiu. J’habite sur la rue Peiying, ville de Yushu, province de Jilin. Je suis un pratiquant du Falun Gong. J’ai été illégalement détenu pendant un an et trois mois. Ma femme Li Shuhua a été tuée en octobre 2003. Je révèle la vérité au sujet de l’incident comme suit.

« Ma femme Li Shuhua a été amenée de force au centre de détention de Yushu dans l’après-midi du 24 septembre 2003 parce qu’elle m’a envoyé deux pages d’informations du site Internet Minghui. Étant donné que dix d’entre nous les pratiquants avons été déjà retenus au-delà de notre date de libération, nous avons protesté auprès de la police. La police du centre de détention de Yushu s’est esquivée de cette responsabilité en nous disant qu’elle ne pouvait pas trouver un moyen d’informer leurs supérieurs au sujet de notre situation. Nous n’avions pas d’autre choix que d’aller de l’avant avec une grève de la faim en guise de protestation face à

ce genre de détention illégale. Le 25 septembre, on a commencé une grève de la faim et on a demandé aux dirigeants du centre de détention de rapporter la situation à leurs supérieurs. Les gardiens du centre de détention ont commencé à nous gaver de force brutalement le 28 septembre. Le 30 septembre, ils ont gavé de grandes quantités de solution saline concentrée dans notre estomac. Puis, je me suis senti extrêmement inconfortable autour du cœur. Finalement j’ai vomi. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que nous avons été nourris d’eau salée.

« Le 4 octobre, la police au centre de détention est venue nous gaver de force à nouveau. Nous faisions la grève de la faim depuis 10 jours. Le 5 octobre, mes compagnons de cellule ont constaté que j’étais sur le point de mourir, alors ils ont rapporté ce fait à Xu Hongyan, l’agent au poste. Il a ordonné à deux détenus des cellules des travaux de me transporter au corridor et de me gaver avec de l’eau à teneur de sucre. Quand j’ai refusé de boire cette solution, il a ordonné aux deux détenus de retenir mes bras et il m’a donné des coups de poing avec férocité au visage. Mon corps était extrêmement faible à ce moment-là. Les coups de poing qui pleuvaient sur mon visage étaient si rudes que j’avais le vertige et mon visage était tout rouge et enflé.

« Dans la soirée du 6 octobre 2003, la cellule no 10 de la division des femmes a rapporté à leur superviseur que ma femme Li Shuhua était mourante et s’était évanouie deux fois. Ce n’est que 30 minutes plus tard que le médecin du centre de détention Dr Li est arrivé. Ce dernier a dit à deux détenus de transporter ma femme à l’arrière du centre. Ils ont dit qu’elle a été envoyée à la salle d’urgence. Elle a été transportée à nouveau après 3:00 du matin le 7 octobre. Pour une raison inconnue, elle a été renvoyée malgré qu’elle n’était pas encore hors de danger. Le matin du 9 octobre, Li Shuhua a été transportée hors du centre parce que ses compagnons de cellule ont rapporté qu’elle était sur le point de mourir. Elle a été envoyée à la clinique du centre de détention. Là-bas ils ont commencé à tourmenter Li Shuhua, qui était déjà extrêmement faible. Des cris affreux provenaient de la clinique de temps à autre, tel que Li Lin de la cellule no 14 pourrait témoigner. Comme ils ne voulaient pas que les autres entendent, ils ont fermé la porte. Mais on a entendu les cris quand même à l’extérieur des cellules. Puis ils ont transporté Li Shuhua dans la cour et ont continué la persécution. Li Shuhua n’est jamais revenue.

« Le but de ce supplice était de forcer Li Shuhua à manger. Ces bourreaux ont attendu que sa condition devienne critique à la suite de la persécution pour l’envoyer à l’hôpital et suivre des traitements d’urgence. C’est comme cela qu’elle est morte de la persécution. Au début de la grève de la faim, le policier Teng de la division des femmes a menacé Li Shuhua et lui a dit : « Si elle ne mange pas, on la gavera tout simplement avec la solution saline. » Teng a aussi ordonné aux compagnons de cellule de Li de mettre la pression sur elle et de la tourmenter, en utilisant toutes sortes de méthodes.

« Le 13 octobre, le centre de détention a préparé plusieurs lits spéciaux pour nous. Ils nous ont ligotés à ces lits et inséré des tubes dans notre bouche jusqu’à l’estomac pour nous gaver. Après le gavage, ils n’ont pas enlevé les tubes afin qu’ils puissent les utiliser à nouveau le lendemain. C’était aussi une façon de nous torturer. À ce moment-là, j’avais un mauvais mal de tête et ma gorge était enflée. Ils ont dit à nos compagnons de cellule de nous surveiller. Si notre état commençait à devenir critique, ils devaient nous rapporter immédiatement à l’agent en poste pour que des mesures d’urgence soient prises.

« Avant septembre un détenu criminel nommé Li Yanchen, qui était auparavant mon compagnon de cellule, avait des problèmes de santé. Le centre de détention lui a administré des substances I.V. seulement quand il était sur le point de mourir. Son état de santé ne s’est pas amélioré et alors ils l’ont envoyé à l’hôpital pour des soins d’urgence. Il est mort avant que le personnel médical puisse lui donner de l’oxygène. Voilà ce qu’ils appellent les “ traitements urgents ” : c’est seulement quand la personne est vraiment sur le point de mourir qu’ils l’envoient à l’hôpital. Donc, trois personnes sont mortes au centre de détention de cette façon en l’espace de trois mois.

« Après la tragédie, j’ai questionné une fois un homme nommé Wang, chef du centre de détention de Yushu, au sujet de la situation de ma femme. Il m’a simplement menti, en disant que ma femme Li Shuhua avait été libérée. J’ai demandé aux autres agents et ils ont tous dit qu’elle avait été libérée. Ils trompaient tout simplement la famille de la victime.

« J’ai soumis une lettre d’accusation au dirigeant de la 5e division du Bureau de la Sécurité publique de la province de Jilin le 14 novembre 2003, quand il est venu faire une inspection au centre de détention. À ce jour je n’ai reçu aucune réponse. »