(Minghui.org)

Par Zhu Feng, une pratiquante Taiwanaise

Un mois après avoir commencé la pratique du Falun Dafa, en 2001, j’ai rejoint l’équipe d’animation de la télévision. Au bout de cinq mois j’ai commencé à apprendre la Loi par cœur et au septième mois j’ai organisé un groupe de Falun Dafa dans mon école. Aux débuts de la clarification des faits à la télévision je suis allé à New York sans la moindre hésitation. Cela fait trois ans aujourd’hui. Pendant tout ce temps là, il semblait évident que j’avançais bien dans ma pratique même si j’avais commencé relativement tard. J’ai vite réussi à rattraper le courant puissant de la Rectification. Mais à travers ces activités j’ai découvert que j’avais des attachements profondément enfouis.

Depuis l’enfance j’ai toujours très bien réussi en matière artistique. A chaque concours organisé entre les écoles j’ai toujours remporté le premier prix. A cause de cela, j’ai fini par ne plus attacher d’importance à ces concours. Quelles que soient les circonstances c’était toujours moi qui gagnais. Quand j’étais au lycée j’ai reçu des félicitations pour les trois premiers prix de chaque concours auquel j’avais participé. Quand on avait gagné trois encouragements mineurs on avait droit aux félicitations mineures et quand on avait eu droit à trois félicitations mineurs on avait droit à des félicitations majeures. Au moment de quitter le lycée j’avais gagné six ou sept félicitations majeures et j’avais établi un record à l’école. J’ai été désigné l’élève le plus accompli de l’année. J’ai réussi l’examen d’entrée en section Beaux Arts et à l’université j’ai pu intégrer la section la plus prestigieuse. Fort de tous ces succès j’étais devenu incapable de supporter que quelqu’un soit plus doué que moi. Cela m’a transformé petit à petit en quelqu’un de très dur et qui cherchait toujours à abaisser les autres. Je devenais totalement irresponsable.

Au cours de cette période j’ai découvert que j’avais des sentiments très impurs alors même que je travaillais à valider le Dafa. J’étais souvent d’accord pour prendre en mains de grandes quantités de travail. Par moments je m’en acquittais très bien et j’avais de très bons résultats. Mais à la réflexion, j’ai fini par me rendre compte que pour les pratiquants ayant commencé la pratique après le début de la persécution en 1999 il n’existait aucune distinction entre valider la Loi et se cultiver. Alors est-ce que je cultivais vraiment pendant ce travail ? Il était vrai que mon mauvais caractère s’était amélioré. Je devenais plus patient. Mais j’ai réalisé que j’acceptais une tâche simplement pour prouver que je pouvais l’accomplir mieux que les autres. Comme je me considérais supérieur aux autres, il était normal que ce soit moi qui fasse le travail. Il m’arrivait de regarder le travail des autres avec mépris. En me regardant bien en face, je me suis rendu compte que je ne clarifiais pas vraiment la vérité et que je ne prenais pas non plus en compte le salut de tous les êtres.

Quand d’autres pratiquants m’ont félicité après avoir réalisé un film sur la clarification des faits, je suis devenu encore plus content de moi. Bien que j’aie fait de nombreux CD sur la clarification pour être envoyés en Chine, à la réflexion, aujourd’hui, je pense que leur efficacité a été grandement réduite a cause de tant de mauvaises pensées de ma part. Quand j’ai lu l’article de Maître qui nous rappelait qu’il ne s’agissait pas de nous prouver nous-mêmes mais qu’il nous fallait essayer de valider Dafa je ne pensais pas que ceci me concernait. Donc je n’ai pas eu la volonté de faire face à mon plus grand attachement.

A cause de telles idées et de tels attachements, à chaque fois que j’avais des problèmes, je ne faisais que regarder en moi superficiellement .Je me dupais moi-même en pensant que j’avais déjà regardé en moi alors qu’en vérité je n’avais pas extirpé les problèmes à la racine. De plus, en tant que personne ordinaire j’avais toujours eu un penchant pour les bavardages. Cela m’a conduit à beaucoup parler de mes expériences pendant les rencontres d’étude de la Loi, ce qui n’a fait que renforcer mes attachements. Puis à un certain moment je suis devenu incapable d’articuler un seul mot pendant ces rencontres. Quelque fois je commençais à parler, et mon cerveau se bloquait complètement. Je ne me souvenais plus de ce que je voulais dire. A d’autres occasions, juste au moment de parler, quelqu’un m’interrompait. En y pensant aujourd’hui je sais que c’était Maître qui me faisait signe… « Sois plus à l’écoute des expériences des autres et regarde les tiennes avec beaucoup d’attention. ».

Si l’on me demande ce qui est la chose le plus effrayante dans la cultivation, je dirais que c’est quand on se ment à soi-même. Trouver des excuses pour ne pas faire les trois choses que Maître nous demande de faire était devenu une habitude chez moi. En mon for intérieur en même temps je pensais qu’il ne fallait pas recommencer. Mais, étant donné que je m’étais déjà trouvé une excuse, quand je refaisais la même erreur, je considérais cela comme étant quelque chose de mineur. Et alors à nouveau, je me disais qu’il ne fallait pas recommencer. Ceci s’est répété régulièrement jusqu’au moment ou j’ai lu l’article récent de Maître « Abandonner le cœur de l’homme, sauver les gens de ce monde». A chaque lecture j’ai pleuré sans pouvoir m’arrêter. Tout d’abord je pensais que Maître avait de la compassion pour moi puisqu’à la lecture de n’importe quel article de Maître je versais des larmes. Mais quand j’ai réfléchi à la lumière de la Loi, j’ai compris pourquoi je pleurais. Mes attachements enracinés de longue date avaient bloqué mon chemin de retour à l’origine. Peut-être est ce que la partie de moi qui était cultivée avait bien compris que je n’avais pas été assez assidu. Je recherchais toujours le confort tout en sachant qu’il restait très peu de temps pendant la période de la Rectification.

Auparavant un pratiquant m’avait dit « Si tu n’as pas bien cultivé, ne sois pas si dur avec toi-même. » C’était comme ce que je croyais avant c’est-à-dire se concentrer sur ce que j’avais déjà compris. Mais à y regarder de plus près il était évident que je me faisais encore des excuses. Maître nous à enseigné qu’il faut avoir de hautes exigences vis-à-vis de nous-mêmes et que quand nous faisons quelque chose selon la Loi il ne faut rien laisser de côté. Mais nous nous inventons des excuses. Quel que soit notre degré d’éveil, il ne s’agit que d’une partie insignifiante de la Loi sans limite. Alors pourquoi sommes-nous si peu exigeants avec nous-mêmes ?

Je souhaitais partager cette expérience avec d’autres pour que nous puissions avancer ensemble.

Traduit de l’Anglais en France le 20 novembre 2004