(Minghui.org)

Au Procureur du Peuple de la province de Yunnan :

Je suis le mari de Mme Zhang Jufang, Tang Zesheng. Je suis ici pour demander que justice soit rendue en ce qui a trait à mon épouse.

Mon épouse Zhang Jufang est âgée de 53 ans et elle a travaillé à l’usine de meubles en bois Qianjin de la ville de Kunming auparavant, mais elle est maintenant retraitée.

Dans l’après-midi du 22 juillet 1999 (tout juste après que le Falun Gong ait été banni en Chine le 20 juillet) mon épouse est allée au bureau du gouvernement municipal pour aider le gouvernement à constater que ceux qui pratiquent le Falun Gong sont innocents et que le Falun Gong enseigne aux gens à être bons. En moins d’une demie heure, plusieurs officiers de police sont arrivés et l’ont kidnappée ainsi que d’autres pratiquants de Falun Gong qui étaient allés faire appel pacifiquement. Ils les ont forcé à embarquer dans un gros autobus qui a été conduit jusqu’à l’école secondaire no.1 de la région de Xishan. Après avoir été détenus et interrogés, ils ont ensuite été envoyés à l’école d’entraînements Panlong où ils ont été sujets à des abus mentaux et physiques à répétition. Ils ont finalement pu retourner chez eux après minuit. Le 23 juillet, la station centrale de télé chinoise (CCTV) a commencé à diffuser des calomnies, des mensonges inventés et des rumeurs sur le Falun Gong.

Vers 10h00, le 28 octobre 1999, les officiers de police de la filiale de Wuhua ont fouillé notre demeure et ont ensuite confisqué les livres de Falun Dafa et les cassettes d’exercices. Ils ont aussi arrêté mon épouse et l’ont détenue à la filiale Wuhua où elle a été interrogée jusqu’à 8 p.m. ce soir là. Un peu après 9 p.m. le soir suivant, des officiers de police de la section locale d’enregistrement de domicile et des membres du comité de résidents sont venus à notre maison pour dire à mon épouse qu’elle avait l’interdiction de pratiquer le Falun Gong. Mon épouse leur a dit qu’elle continuerait sa cultivation pour le reste de sa vie puisque c’était une si bonne pratique. En entendant cela ils étaient très fâchés. Ce soir là, mon épouse a été arrêtée et emmenée au poste de police Taihe où elle a été détenue pendant 48 heures. Le leader de section de la section de la sécurité dans l’unité de travail de mon épouse avait été assigné à être garant de sa libération. Mon fils et moi-même devions garantir qu’elle ne quitterait pas la maison. Vers 14h00, le 30 octobre, un groupe de gens prétendant être des leaders régionaux, chef de centre et ainsi de suite sont venu à notre maison et ont ensuite ordonné aux officiers de police de faire la garde jusqu’à minuit. Le 31 octobre, le comité de résidents et les officiers de la section de la sécurité dans l’unité de travail de mon épouse ont reçu l’ordre de l’examiner pendant une semaine. Seulement après que les officiers de la région de Panlong l’aient interrogée ont-ils annulé la surveillance.

Vers 14h00, le 22 décembre 1999, mon épouse a été soudainement arrêtée à la demeure de son ami et emmenée au poste de police. Après avoir beaucoup souffert d’abus mentaux et psychiques elle a été envoyée au centre de détention no.1 de Panlong quelque part après 1h00, du matin. Après cinq mois de détention là bas, elle était transférée au camp de travaux forcés pour femmes, province de Yunnan, pour deux ans de détention.

J’ai demandé aux officiers de police au poste de police de la filiale Panlong pourquoi les gens n’avaient pas la permission de pratiquer le Falun Gong. Je leur ai dit que le Falun Gong suit les principes de Zhen, Shan et Ren (Vérité, Compassion et Tolérance) et enseigne aux gens à être bons. J’ai aussi mentionné que mon épouse avait été arrêtée à la demeure de son ami sur la base qu’elle avait violé l’ordre public. Quel ordre public a-t-elle violé? Qu’a-t-elle fait pour violer l’ordre public? Je leur ai dit que c’est contre les principes du ciel de la traiter de la sorte. Les officiers de police à la filiale Panlong ont répliqué que si je refusais d’accepter l’explication, je pouvais faire appel au comité d’éducation par le travail de la ville de Kinming. J’ai localisé le comité d’éducation par le travail de la ville de Kinming, et leur ai demandé où mon épouse était détenue. Ils m’ont informé que si je n’étais pas satisfait avec la condamnation, je pouvais faire appel pour une reconsidération. Je leur ai dit que si c’était un endroit avec de la justice, mon épouse n’aurait pas été arrêtée dès le départ, à quel autre endroit pouvais-je aller pour faire appel? Personne là bas ne pouvait fournir une réponse.

Le 15 mai 2000, mon épouse a été envoyée à la première brigade du camp de travaux forcés pour femmes de Yunnan. En franchissant la porte, mon épouse a reçue un coup de pied d’un policier avec de lourdes bottes. Lorsque les officiers de police du camp sont venus à notre demeure, j’ai dit qu’ils avaient brisé une famille heureuse et avaient fait de fausses accusations contre nous. Je leur ai dit que mon épouse était innocente et n’avait commis aucun crime.

Le 24 mai 2001, le directeur adjoint Wei et le leader de section Yang du camp de travaux forcés pour femmes de la province de Yunnan, ainsi que des officiers de la section de sécurité de l’unité de travail de mon épouse ont envoyé mon épouse à plusieurs séances de lavage de cerveau. Ils ont tenté de la « transformer » [de la forcer à abandonner et à dénoncer la pratique du Falun Gong]. Mon épouse croyait déjà en Vérité – Compassion – Tolérance ; quelle autre transformation exigeaient-ils?

S’ils avaient l’intention de la transformer vers la falsification, la méchanceté, le combat et la corruption alors ce serait impossible parce que c’est trop maléfique.

Le 28 juillet 2001, mon épouse a écrit une lettre au chef de section Yang, du camp de travaux forcés pour femmes de Yunnan. Dans la lettre elle mentionnait explicitement que de croire en Vérité, Compassion et Tolérance n’était pas mal et qu’elle n’abandonnerait jamais la pratique du Falun Gong.

Un matin en mars 2003, pendant que mon épouse distribuait des documents d’information sur le Falun Gong dans un marché alimentaire du village Ma, un officier de la sécurité publique l’a menottée et escortée chez elle pour fouiller la maison. Les documents de Dafa, des cassettes de Falun Gong, et son enregistreuse à cassettes ont été confisqués et mon épouse a été emmenée au bureau de la sécurité publique à la filiale de Guandu. Plus tard ils l’ont envoyée au centre de détention no.1 de la ville de Kunming pour une période d’un mois et demi.

Le 9 mai 2003, la police de la filiale de Guandu a envoyé mon épouse au camp de travaux forcés pour femmes de la province de Yunnan. Pendant son examen médical, il a été découvert que sa température était de 37.5oC [~99.5oF]. Puisque c’était pendant la période de l’épidémie du SRAS, le camp a refusé de l’accepter. Plusieurs officiers de police l’ont envoyée à la maison.

Le 13 juillet 2004, quelque part après 17h00, mon épouse a été attrapée par la filiale de la sécurité publique à Kunming Guandu pendant qu’elle était à la banque de la rivière Panlong. Ils se sont empressés de l’emmener au camp de travaux forcés pour femmes cette nuit là. Le jour suivant j’ai découvert un bout de papier sur la porte de ma maison me notifiant d’aller au poste de police du village Ma pour prendre les effets personnels de mon épouse tels que ses clés. Au poste de police, ils m’ont demandé de téléphoner au « bureau 610 » de Guandu. Au téléphone, le personnel du « bureau 610 » m’a dit d’envoyer des vêtements pour mon épouse. Je leur ai demandé pourquoi elle avait été arrêtée. Ils ont dit que c’était simplement à cause du SRAS de l’an passé que sa libération avait été délayée jusqu’au prochain mai. Le 20 juillet, je suis allé au camp pour voir mon épouse mais ils ont refusé mon droit à la visiter en prétendant qu’elle était sous un « contrôle strict ». Plus tard le 20 août, sous le regard de la police du camp, j’ai rencontré mon épouse pendant dix minutes.

La police peut arbitrairement arrêter une telle citoyenne qui observe bien la loi. Les droits humains ont été piétinés à un tel degré. Ainsi, je fais les demandes suivantes:

  1. Enquêter les actes criminels du bureau de sécurité publique à la filiale de Guandu pour leurs arrestations illégales, violant et négligeant les droits humains de façon flagrante, tout en leur disant de libérer mon épouse immédiatement.
  2. Enquêter les actes criminels du bureau de la sécurité publique, filiale de Wuhua dans leurs fouilles illégales des maisons, interrogations illégales et détention illégale d’une citoyenne innocente.
  3. Enquêter et porter des accusations contre ceux qui sont impliqués au bureau de sécurité publique de la filiale de Panlong pour manquement dans leurs responsabilités.
  4. Enquêter le personnel du « bureau 610 » de la région de Guandu pour leur abus de pouvoir.
  5. Des copies de cette argumentation ont aussi été envoyées à ces endroits:

Bureau de sécurité publique à la filiale de Guandu,

Bureau de sécurité publique à la filiale de Wuhua,

« Bureau 610 » de Guandu, Poste de police du village Ma,

Camp de travaux forcés pour femmes de la province de Yunnan,

Poste de police de Taihe,

Centre de détention no.1 de Panlong,

Usine de meubles en bois de la ville de Kunming,

Centre de détention no.1 de Kunming,

Comité d’éducation par le travail de la ville de Kunming.

Tang Zesheng

Traduit au Canada le 28 octobre 2004 de::