Un roman de Zhong Fangqiong

Passer à travers les épreuves de la torture et de la détention à répétition

Chapitre 4: Le régime chinois emploie d’énormes mensonges pour duper les gens

Les télédiffusions de Sichuan mentent dans leurs programmes de nouvelles

J'ai été enfermée à l'intérieur d'une petite salle au bureau de liaison de la ville de Chengdu de Pékin pendant une semaine et transportée de nouveau à Chengdu sous la garde de la police d'anti-émeute. Une fois arrivée à Chengdu, j'ai été envoyée au centre de désintoxication du district de Qingyang de la ville de Chengdu et forcée, à me soumettre, à des classes de lavages de cerveaux pendant deux jours. Tous les pratiquants de Falun Gong de la ville de Chengdu, qui ont été arrêtés pour avoir lancé un appel pour le Falun Gong, ont été forcés de suivre ces classes de lavage de cerveau.

Après cela, j'ai été envoyée à un centre local de détention. La peine de ma condamnation à l’origine devait être de 15 jours. Dès que je suis arrivée au centre de détention, comme tous autres prisonniers, j'ai été forcée d'enlever mes vêtements, pour une fouille corporelle. En ce qui concerne les pratiquants de Falun Gong, les gardiens concentraient leurs efforts sur la confiscation de notre argent ainsi que les livres et les articles écrits par le fondateur du Falun Gong, M. Li Hongzhi. Chaque pratiquant a été forcé de payer 15 yuans par jour pour les dépenses quotidiennes. Après le paiement d'argent, chacun de nous devait « pêcher » dans un grand récipient dehors rempli d'eau pour un bol usé et sale qui devait servir à notre nourriture. Par la suite on nous a donné à chacun, une paire de baguettes grossièrement faites et 2 morceaux de papier de soie. Voilà tous les approvisionnements auxquels nous avions droit pour les 15 prochains jours.

Après le déjeuner, j'ai commencé à pratiquer les exercices de Falun Gong. Avant que j'aie même fini la première série d’exercices, une détenue m'a dit : « Vous avez un anévrisme de l'artère crânienne sur l’une de vos jambes. »

Comment pouvez-vous savoir cela? » J'étais très étonnée.

Elle a répondu : « Dès que vous êtes entrée, vous me sembliez familière. Votre voix m’était connue. Mais, je ne pouvais dire où je vous avais vu auparavant. Une fois que vous avez commencé à pratiquer les exercices de Falun Gong, je me suis rappelée que je vous avais déjà vue à la télé. L'hiver passé, j’étais allée dans ma ville natale pour donner un coup de main à ma famille pour moissonner le blé. Après le dîner, ma famille s'était assise pour regarder la télé. Le programme local de nouvelles en soirée difffusait une nouvelle à votre sujet. Vous étiez à l'intérieur d'une salle avec plusieurs autres personnes. Vous disiez que vous étiez une pratiquante de Falun Gong. Vous avez donné votre nom et d'où vous veniez à l'origine. Vous avez alors roulé votre pantalon pour montrer quelque chose sur votre jambe. Après cela, nous n’entendions plus rien de ce que vous disiez. Votre voix a été coupée et nous avons seulement vu le roulement visuel du film. Le journaliste de la télé a expliqué qu'après que vous ayez commencé à pratiquer le Falun Gong, vous aviez développé un anévrisme de l'artère crânienne. Le journaliste a également dit que le Falun Gong vous interdisait d’avoir tout traitement médical et vous êtes devenu paralysée en raison de cela. Comment se fait-il que vous soyez ici et non paralysée? »

Je lui ai dit : « Je n’ai jamais été paralysée. Depuis l'hiver passé, j'ai été détenue dans divers centres de détention pendant plusieurs mois. Après avoir été libérée, je suis allée à Pékin pour lancer un appel pour le Falun Gong. C’est pourquoi j'ai été arrêtée de nouveau. La diffusion à la télé que vous avez vu a été pris le 1er octobre 1999, dans le bureau du journal Business Morning. Ce jour-là, le journal d'affaires avait édité un article qui diffamait le Falun Gong et l'avait appelé un culte. Plusieurs pratiquants locaux et moi-même étions allés au bureau du journal pour dire aux journalistes-là que nous tous avions bénéficié mentalement et physiquement de la pratique du Falun Gong. Un journaliste a pris quelques notes et il y avait également une caméra pour filmer. Je leur ai dit que j'avais souffert d'un anévrisme de l'artère crânienne sur ma jambe droite depuis mon enfance et comment la condition s’était empirée au cours des années en dépit de mes visites répétées à divers hôpitaux. Un chirurgien a mal diagnostiqué mon état et m’a enlevé un vaisseau sanguin de la jambe par erreur. Cela a endommagé mon nerf du cervelet et j'ai développé une maladie cérébro-vasculaire sérieuse. Quand la maladie a éclaté, je ne pouvais pas marcher avec stabilité et j’ai également perdu la vue temporairement. Pendant deux mois après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong pour la première fois, l'anévrisme de l'artère crânienne sur ma jambe droite et la maladie cérébro-vasculaire dont je souffrais ont complètement disparues. J'avais l'habitude d'avoir des taches brun foncées sur mon visage. J'ai dépensé des dizaines de milliers de yuans en traitements cosmétiques essayant d'enlever ces taches brunes mais rien ne fonctionnait. Les taches ont complètement disparues après la 1ère semaine après avoir commencé la pratique du Falun Gong. »

 La détenue était très étonnée et m'a demandée : « Alors, vous dites que le Falun Gong est réellement bon ? Comment se fait-il quand le programme ait été diffusé à la TV, le premier journaliste a dit que le Falun Gong était mauvais ? C'est choquant que les médias puissent mentir comme cela. Il est difficile de dire combien de personnes ont été trompées par les nouvelles à votre sujet. Si je ne vous avais pas vue de mes yeux, je croirais toujours que ce que les nouvelles avançaient était vrai. Les nouvelles à votre sujet ont été diffusées à la TV plus d’une fois. Je l’ai vu un soir. Le soir suivant, je me lavais les pieds lorsque mon fils a dit : « Dépêchez-vous et regardez les nouvelles car la femme du Falun Gong y est de nouveau à la TV. »

Je lui ai demandé : « Quel canal diffusait cette émission à mon sujet? » Elle a répondu : « Chez nous à la campagne, nous ne pouvons qu’obtenir un seul signal pour un seul canal de TV. C'est la Station de TV de Sichuan ». Je lui ai demandé : « Si quelqu'un effectue une recherche sur ceci à l'avenir, oseriez-vous être prête à raconter votre histoire et la maintenir? » Elle a dit : « Certainement, je le ferai. Mon nom est Jiang Xianbi, et je vis dans la ville de Fangsheng, comté de Lezhi, province de Sichuan. Je suis propriétaire d’un magasin de vélos en ville. Je suis détenue ici parce que j'ai acheté un vélo volé. »

Il y avait plus de 20 détenues dans ma cellule et ils étaient tous étonnés par ce qu’elles entendaient. Elles étaient désappointées de savoir que les médias osaient mentir ouvertement et duper la communauté internationale afin de diffamer le Falun Gong. Après avoir appris la vérité, plus de la moitié des détenues dans ma cellule ont commencé à apprendre les exercices du Falun Gong avec moi immédiatement. Certaines détenues dans ma cellule m’ont dit que lorsqu’elles seraient libérées, elles diraient à leurs amis et à leur famille que ce que nous voyions à la télé sur le Falun Gong que ce sont des choses fausses.

Bientôt les gardiens ont appris que beaucoup de gens dans ma cellule avaient commencé à pratiquer le Falun Gong. Les gardiens ont sorti les détenues individuellement et les ont menacées une par une, « Si vous continuez à pratiquer le Falun Gong, votre peine de prison sera prolongée, et ne pensez même pas sortir un jour de cet endroit. » En dépit des menaces quelques détenues ont encore persisté dans la pratique du Falun Gong. Comme punition, elles ont été forcées à se tenir debout pendant de longues périodes de temps.

Une cadette supérieure communiste emprisonnée au centre de détention

Plusieurs jours après avoir été envoyée au centre de détention, la police a envoyé une dame âgée de 70 ans, Liu Can au centre de détention. Elle était la directrice du lycée junior No. 69. Elle et son mari avaient été des membres de parti communiste pendant plusieurs décennies et tous les deux avaient combattu dans l'armée chinoise pendant la guerre en Corée. Leurs enfants vivent maintenant en dehors de la Chine. Comme moi, Liu Can, avait été emprisonnée dans divers centres de détention et au commissariat de police local pendant longtemps parce qu'elle était allée à Pékin en appeler pour le Falun Gong. Pendant sa détention la plus récente au commissariat de police local, Liu Can a appris que son mari était tombé sur le trottoir en allant chercher de la nourriture et s’était sérieusement blessé la jambe. Il ne pouvait ni prendre soin de lui-même, ni même manger quoi que ce soit sauf de froides brioches à la vapeur, chaque jour. Elle voulait retourner chez elle pour prendre soin de lui et refusa de retourner au centre de détention. Trois policiers du commissariat de police de Jianshelu lui ont monté sur le dos et lui ont attaché les mains derrière le dos. Elle a été jetée sur la banquette arrière du véhicule de police et elle a été forcée de rentrer au centre de détention.


À midi, on allait au petit magasin à l’intérieur du centre de détention pour l’achat de quelques items personnels. Plusieurs pratiquantes de Falun Gong, y compris moi-même, parlions avec Liu Can. A cause de cela, les gardiens nous ont forcées à nous tenir debout sous le soleil brûlant. Il faisait très chaud ce jour-là. Nous devions nous tenir debout sur le chemin de ciment et nous pouvions sentir la chaleur du sol s’élever jusqu’à nous. Je venais tout juste d’acheter un pain de savon du magasin et il a commencé à fondre. En dépit de son âge avancé, Liu Can fut également forcée de se tenir avec nous au soleil.

Détentions à répétitions durant de longues périodes de temps

Au centre de détention, plusieurs pratiquants de Falun Gong ont été incarcérés au centre de détention de nombreuses de fois. Plusieurs d’entre eux étaient très âgés.

Un jour après le dîner, le chef du centre de détention a fait rassembler dans une seule pièce tous les pratiquants de Falun Gong. Il nous a dit : « Je ne veux pas que vous reveniez ici. Ceci n’est pas un endroit pour vous. L’été la température à l’intérieur monte jusqu’à 50 C0 et plus. La ventilation est minable et les ventilateurs ne fonctionnent pas du tout. Étant donné que la plupart parmi vous êtes très âgés comment pouvez-vous endurer cela? » Nous avons répondu, « Chef, nous ne voulons pas venir ici non plus. Mais, vous savez, on ne nous permet pas de retourner chez nous. Aussitôt une peine finie que recommence une autre peine en détention immédiate, forcée par la police »

Le centre de détention a mis en application une nouvelle politique—lorsqu’un détenu serait libéré de ce centre de détention, il/elle ne pouvait y revenir en détention la même journée.

Sans perdre de temps, la police a rapidement trouvé une façon de contourner la nouvelle politique. Quand un pratiquant de Falun Gong avait terminé sa peine de détention, la police tout simplement le sortait du centre de détention pour l’incarcérer au commissariat de police local pendant une nuit et par la suite, le lendemain matin on retournait le pratiquant au centre de détention. La pièce de détention au commissariat de police était minuscule et étroite. C’était une pièce très sombre, sans aucune fenêtre. Il n’y avait rien dans cette cellule sauf un pot de chambre rempli d’excréments et d'urine. Des semaines entières s’écoulaient, avant que le pot ne soit vidé. C’était vers le mois d’avril, mai. La salle avait une odeur nauséabonde et il y avait beaucoup de punaises et de moustiques. J'étais couverte de morsures d'insectes et ne pouvais dormir la nuit. Une nuit, j'étais extrêmement fatiguée et finalement je suis parvenue à m’endormir.. Quand je me suis réveillée et que j’ai ouvert les yeux, j'ai vu un crapaud accroupi tout près de moi qui me regardait intensément. J'ai tenté de m’en débarrasser mais je n’ai pas pu.

Une de mes peines au centre de détention devait être de deux semaines. Quand j'ai eu fini une de mes peines en détention, la police m'emmenait de nouveau au commissariat de police local avant de me retourner au centre de détention, le lendemain. Puisque le dimanche tombait pendant les jours où j'étais au commissariat de police local, mon fils venait me voir toutes les 2 semaines au commissariat de police. Mais le policier au cœur perfide Wei Daping a délibérément changé ma peine de 2 semaines à une peine de 10 jours. De cette façon, mon fils serait à l’école, le jour où j’étais au commissariat de police et il ne pouvait plus venir me voir.

Après avoir fini deux peines successivement au centre de détention, j’ai demandé à mon frère cadet de vendre ma voiture à un taux faible puisque personne ne l’utilisait. Afin de forcer les pratiquants de Falun Gong à abandonner leur foi, les gardiens du centre de détention fermaient expressément l’eau durant la chaleur de l’été. Plus de 20 personnes étaient incarcérées dans une pièce de 10 mètres carrés de superficie. Sans eau, nous ne pouvions laver le selles et l’urine. L’odeur était répugnante. Lorsque nous avons demandé au chef de notre bloc de cellules de nous donner de l'eau pour nettoyer le désordre, il a maugréer et dit à haute voix : « Si vous voulez être confortables, allez à l'hôtel 4-étoiles de Jingjiang. C'est comme ça ici. Qui vous a demandé de venir ici? » Naturellement, lorsque quelqu’un du niveau supérieur venait pour inspecter le service, on rebranchait l’eau.

Grève de la faim en groupe et le gavage

Pour protester contre notre arrestation illégale et la détention illégale continuelle, nous avons commencé une grève de faim en groupe à la fin mai. Le chef du centre de détention est devenu effrayé et il est venu pour nous persuader de renoncer à la grève. Nous lui avons dit : « Non ! Nous croyons en la ‘Vérité-Bienveillance-Patience ‘ et il n'y a rien mal à cela. Nous voulons tout simplement retourner à la maison. » Il a dit, « Vous avez été envoyés ici par divers commissariats de police. Notre travail à nous, c’est de vous observer et de vous remettre à nouveau à ceux qui vont revenir vous chercher. Nous n'avons aucune autorité pour vous libérer. » Nous lui avons répondu : « En ce cas, nous n’avons d’autres alternatives que de prouver la Loi avec nos vies. Tout le monde sait que la vie est précieuse. Mais pour notre liberté de foi, nos n’avons d’autres choix que de faire la grève de faim. »

Le centre de détention a informé le département de la police de Chengdu au sujet de notre grève de la faim. Le chef de division nommé Feng Jiuwei et plusieurs autres policiers ont emmené une troupe de médecins et d’infirmières de l'hôpital psychiatrique d'Ankang et ont essayé de nourrir de force les pratiquants avec violence brutale. Chaque femme pratiquante a été prise par plusieurs hommes forts qui l’on sortie de la cellule et elle était maintenue par 7 ou 8 hommes sur un « lit » fait de deux longues planches placées une à côté de l’autre. Une personne immobilisait la tête de la pratiquante. D'autres maintenaient ses jambes et ses bras. Une autre personne lui pinçait le nez fermé ou appuyait sur son cou tandis que quelqu'un d'autre lui ouvrait la bouche de force. La pratiquante essayait de lutter. Mais après qu'elle eut été à bout de force, l'infirmière lui poussait un tube au fond de la gorge.

C’était très douloureux. J'ai souvent vomi une grande quantité de sang ou je vomissais après chaque session. Je ne pouvais empêcher les larmes de me couler sur le visage en raison de la douleur. À de tels moments, je récitais souvent le poème de Maître « Le cœur naturellement clair » pour m’encourager

Il y avait une femme pratiquante du nom de Yan Dihui qui a été détenue avec moi. Elle était dans la cinquantaine et avait travaillé à l'usine de textiles de la province de Sichuan. Je l'ai vu vomir de grandes quantités de pus, de sang et de salive quand la police essayait de la gaver. Elle était dans un état d’énorme douleur. Les larmes lui coulaient sur le visage et elle étouffait vivement. Mais elle n’a toujours pas permis à la police de la gaver.

Après que nous avons commencé notre grève de la faim de groupe, nous avons écrit une pétition exigeant une libération inconditionnelle. On nous a finalement permis de retourner à la maison, le 24 mai.

Après être retournée à la maison, beaucoup d'amis sont venus chez moi. Quelques uns ont dit qu'ils étaient inquiets à mon sujet, après m’avoir vue à la TV. Ils ont essayé de me chercher partout. Ils pensaient que j’avais été hospitalisée et essayaient de trouver à quel hôpital je pouvais être. Quand ils m’ont vue, ils étaient contents qu’il m’ait été permis de retourner à la maison mais ils étaient en colère à cause des nouvelles fabriquées à mon sujet.

L’expérience de ma mère

Après que tous soient partis, ma mère m’a raconté ce qui lui était arrivée depuis la dernière fois que nous nous étions vues.

Le lendemain après que toi et ton fils soyez allés à Pékin pour lancer un appel pour le Falun Gong, le 3 décembre 1999, j'ai commencé à regretter de ne pas être allée avec vous. Je suis allée à Pékin seule, le 6 décembre pour en appeler pour le Falun Gong. Je voulais faire connaître au gouvernement mon expérience personnelle après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong. Mais, même avant d’arriver au bureau d'appels, j'ai été arrêtée et détenue au bureau de liaison de la ville de Chengdu de Pékin. J'ai été enfermée à clef à l'intérieur d'une salle avec seulement une table et quelques chaises. Il n'y avait aucun lit. Il faisait très froid, ainsi j'ai mis mes deux jambes sur une chaise pour les maintenir au chaud. Un gardien de sécurité du nom de famille de Wang m'a vue et a pensé que je pratiquais les exercices de Falun Gong. Il m'a saisie et m'a poussée dehors. Il m'a dit de me tenir debout dehors dans le froid glacial comme punition. Un camarade pratiquant du nom de Wan Suhua lui a dit : « Elle est trop vieille et c'est très froid à l’extérieur. SVP laissez-moi prendre sa place dehors. » Après un certain temps, il m’a poussée à l’intérieur. Deux jours plus tard, on m’a renvoyée à Chengdu et envoyée dans un centre de désintoxication. Le centre se servait de haut-parleurs forts assourdissants pour annoncer des calomnies contre le Falun Gong. Chaque matin après que nous être levés, les gardiens nous donnaient l’ordre de courir un certain nombre de tours dehors. Puisque je suis trop âgée, je ne pouvais suivre les autres. Ainsi, j'ai souvent reçu l’ordre de me tenir dehors pendant de longues périodes comme punition. J'ai été souvent également privée de toute nourriture à manger. La police m'a alors envoyée au centre de détention de Jiuru. Je n'ai toujours reçu aucune nourriture une fois arrivée là. Je ne pourrai jamais oublier la première nuit au centre de détention lorsque je ne pouvais dormir du tout parce que j’avais trop froid et tellement faim.

Lorsque j'étais au centre de détention, les gardiens venaient souvent au milieu de la nuit me demander si je continuais à pratiquer le Falun Gong. Je leur ai toujours répondu oui. Pour me punir, on m’emmenait dehors et on me faisait tenir debout à geler, pendant de longues périodes de temps. J’ai fait ainsi pendant une quinzaine de jours, au centre de détention. Wei Daping, le policier du commissariat de police de Wannianchang est venu me chercher. Il m’a menti et m’a dit : « Votre fille a été condamnée à 3 ans de travaux forcés pour sa pratique du Falun Gong. Vous ne la reverrez plus jamais. Vous ne pouvez plus demeurer chez elle dans sa maison. » Après le déjeuner, il m’a forcée à aller chez mon fils. À mon arrivée là, la police du commissariat de police de Gaodianzi qui surveillait la région où demeurait mon fils m’a forcée de retourner là où je vivais auparavant dans le village de Jianyang. Une fois de retour à la maison, mon mari a reçu l’ordre de me surveiller. Même à la maison, la police du commissariat local venait toujours pour savoir où je demeurais et il planifiait continuer à m’harceler.

Après la nouvelle année chinoise de l’an 2000, je suis secrètement retournée à ta maison espérant que ton fils ait commencé l'école. Ta maison était si sale que j'y aie passé trois jours à la nettoyer . Je n’osais pas sortir de la maison parce que j'avais peur que la police ne découvre que j'y étais retournée et me forcerait à retourner à la maison. Si je retournais à la maison, qui serait là pour prendre soin de ton fils ? Je ne pouvais pas sortir pour faire les emplettes pour la nourriture. Quand ton frère a emmené ton fils chez vous, il a apporté quelques légumes. Après que nous ayons fini les légumes, nous avons commencé à manger les légumes marinés. Quand nous avons fini tous les légumes marinés, la seule chose que nous avions à manger était du riz en y ajoutant un peu de sel. Après avoir mangé comme ceci pendant une longue période de temps, je me suis maintenant habituée à cela. Je me suis dit : « Peu importe la façon dont le dictateur chinois Jiang Zemin et sa troupe persécutent Falun Gong, je continuerai à le pratiquer aussi longtemps qu'il me reste un souffle dans le corps. ».

 « J’étais très heureuse de voir la force de la foi de ma mère en Falun Gong. En même temps, j'ai été très troublée de constater jusqu’à quel point Jiang Zemin et son régime puissent aller pour persécuter le Falun Gong et ses pratiquants et pour fabriquer des mensonges afin de pouvoir tromper le public.

Édité en premier en anglais au lien suivant: http://www.pureinsight.org/pi/articles/2004/11/1/2583.html