(Minghui.org)

Par Huang Wanqing, pratiquant de Dafa aux É-U


Huang Xiong

J’aimerais profiter de cette opportunité pour demander à la communauté internationale de prêter plus d'attention à la situation des pratiquants de Falun Gong dans les prisons et dans les camps de travail en Chine. Mon frère se trouve parmi eux. Je fais appel aux gens partout dans le monde pour leur aide à retrouver mon jeune frère et pour que cesse cette persécution dans laquelle, chaque jour, des dizaines de milliers de pratiquants souffrent. Je demande aux fonctionnaires de sécurité publique et aux autres fonctionnaires en Chine de bien traiter les pratiquants de Falun Gong et ainsi s’assurer un meilleur futur pour eux-mêmes.

Il y a pratiquement un an depuis que mon jeune frère a disparu en Chine.

Le nom de mon jeune frère est Huang Xiong. Il est né en 1978. Il a un diplôme universitaire et une spécialisation en informatique. Il habitait la banlieue de Furong, comté de Wan An, un petit comté montagneux dans la province de Jiangxi en Chine. En 1996, après que j’ai appris le Falun Gong, j’ai ramené cette merveilleuse pratique dans mon village. Plusieurs de mes amis et ma famille, dont mon jeune frère, ont appris la pratique et en ont bénéficié grandement. Cependant, depuis le début de la persécution du Falun Gong en 1999, mon jeune frère est sans-abri. Il a été mis dans un camp de travail pendant deux ans et ensuite, il a dû devenir sans-abri pour éviter d’être persécuté davantage. Toute cette souffrance, simplement pour sa croyance en « Vérité – Compassion – Tolérance » ! Cela fait 8 mois depuis la dernière fois que j’ai eu de ses nouvelles en avril 2003. C’est tout comme si il avait disparu.

Lorsque la persécution du Falun Gong a débuté en 1999, mon jeune frère prenait un cours au centre d’informatique de Beijing. Le 21 juillet 1999, lui et plusieurs autres se sont rendus au bureau d’appel du gouvernement pour leur dire que le Falun Gong est bon. Pour cette raison, mon jeune frère a été arrêté au mois de février 2000 à Beijing et condamné à deux années de camps de travaux forcés à Jian, province de Jiangxi. Faire appel est un droit que détient chaque citoyen, garanti par la constitution chinoise, toutefois la première charge du document le condamnant mentionne, « Huang Xiong a participé à un appel public à Zhongnanhai à Beijing le 21 juillet 1999. » Même les courriels qu’il avait envoyés sont devenus des charges contre lui.

À l’été 2001, après presque une année et demi d’emprisonnement, il lui a finalement été parmi de retourner chez lui sous caution. Sa liberté personnelle était restreinte du fait qu’il devait remettre des « rapport de pensées » à la police locale et accepter leurs tactiques de lavages de cerveau. Sa liberté était restreinte. Puisqu’il refusait de délaisser sa croyance en « Vérité – Compassion – Tolérance, » ainsi que sa quête de rationalité et de justice, il a dû quitter sa maison et entamer deux années d’errance. Pendant ce temps, il a clarifié les faits de la persécution à d’autres chinois. Il est allé à plusieurs endroits, a rencontré plusieurs gens, a révélé à plusieurs la vérité sur le Falun Gong et a éclairé les gens sur le fait que le Falun Gong enseigne la compassion. Ses efforts ont porté fruit et plusieurs gens ont appris la vérité, il n’a jamais cessé de révéler aux gens la vérité concernant la persécution du Falun Gong. Je suis devenu l’unique personne à garder un contact régulier avec lui, bien que j’étais aux États-Unis et qu’il vivait en Chine.

La dernière fois que nous avons pris contact ensemble fut le 19 avril 2003. Depuis, je n’ai eu aucune nouvelle de sa part, aucun signe de vie et personne parmi ses amis ou sa famille ne sait où il est. Il semble tout simplement s’être «volatilisé. » Le département de police dans ma province natale de Jiangxi dit ne pas avoir d’information à son sujet.

Je devine qu’il doit avoir été arrêté. Sinon, il me contacterait certainement! Je suis son seul parent qu’il peut contacter, puisqu’il craint que s’il contacte ses amis et parents en Chine, ceux-ci seront également persécutés.

Mon frère n’a voulu que dire aux gens que Falun Dafa est bon et qu’il n’y a rien de mal à devenir une bonne personne et suivre « Vérité- Compassion- Tolérance » Ce qu’il a fait était courageux, conscient et juste.

Xiong a toujours un cœur généreux et tourné vers les autres. Lorsqu’il était petit, une fois, il est aller faire les courses avec notre grand-mère et il a trouvé que grand-mère avait trop bien négocié. Sur le chemin du retour, il a insisté pour que grand-mère paye un peu plus d’argent au paysan qui lui avait vendu les légumes. Il avait de la compassion pour le paysan et considérait que le paysan n’aurait pas dû être exploité. Néanmoins, il n’y a pas d’endroit pour lui en Chine, pour une telle personne qui est bonne et qui simplement dit la vérité et maintient ses croyances.

Les employés de la sécurité publique en Chine ont également fait enquête sur moi bien que je sois à l’extérieur du pays. Certains fonctionnaires de ma ville natale m’ont dit que d’autres officiers provenant de niveaux plus élevés avaient même fait enquête sur l’histoire des grands parents de mon père. Mes compagnons de collège m’ont également révélé qu’après 1999, quelques officiers de sécurité de l’état se sont rendus à mon collège et les ont interrogés à mon sujet. Lorsque mon plus jeune frère a été arrêté pour la première fois, mes proches m’ont dit que j’étais sur une liste noire du gouvernement de Beijing. Il m’ont prévenu de ne pas revenir et ont dit que je serais arrêté aux douanes si j’essayais de revenir. Mon frère a dit une fois que les fonctionnaires du gouvernement battent les gens lorsqu’ils les arrêtent.

Une nuit en avril, la journée où j’ai perdu contact avec mon frère, j’ai eu un rêve très clair dans lequel il se faisait battre brutalement par la police au point qu’il lui était impossible d’endurer ce traitement davantage. Pouvez vous imaginez un instant quel genre de sensation c'est ? Plusieurs gens ne comprennent pas pourquoi les pratiquants de Falun Gong font appel. Ce que je veux leurs dire est que nous humains ne sommes pas des êtres dénués de sensations. Ne sommes nous pas affectés lorsque notre famille souffre? C’est l’obligation morale de chacun de se tenir debout et de parler lorsque ses parents, ses frères et sœurs, ou sa femme et ses enfants sont traités injustement, lorsqu’il sont malmenés, violés et torturés à mort. Depuis le début de la persécution en 1999, selon le centre d’information du Falun Dafa, il y a au moins 900 pratiquants de Falun Gong qui ont été persécutés à mort. Ceci ne devrait tout simplement pas être toléré davantage.

Mon frère est considérablement jeune et mince et je ne sais pas de quelle façon ces gens sans loi l’ont traité jusqu’à présent. J’ai la conviction que justice s’en suivra et que tous les persécuteurs vont devoir payer pour ces actes. Je suis déterminé à rechercher la justice pour mon jeune frère. Jiang Zemin et Luo Gan, parmi ceux qui sont responsables de la persécution, ont été amenés en justice pour leurs crimes. Je crois que la justice va éventuellement prendre le dessus pour les pratiquants de Falun Gong et leurs familles.

En plus de mon frère, certains parmi mes anciens compagnons de classe sont également pratiquants de Falun Gong. Certain parmi eux ont été forcés de quitter leur demeure pour éviter d’être persécutés et d’autres ont été emprisonnés. Un parmi ceux qui ont été incarcérés est M. Wang Bin, qui était mon compagnon de classe à l’université industrielle du centre sud dans la ville de Changsha, province de Hunan, situé à 133 Cheng Nan Dong Lu, Zhuojiatang, ville de Changsha. Il était un candidat du doctorat à l’académie chinoise des sciences à Beijing et a été arrêté en mars 2001 alors qu’il se dirigeait vers son bureau de l’institut de processus d’ingénierie à l’académie des sciences pour aller chercher son certificat. Bien qu’il n’ait commis aucune mauvaise action, il a plus tard été condamné à 3 ans dans un camp de travail. J’ai plusieurs autres amis qui étaient également étudiants de l’académie chinoise des sciences et qui sont également des pratiquants de Falun Gong. Plusieurs d’entre eux détiennent des doctorats, une maîtrise ou une licence, comme M. et Mme Cao Kai et M. Zhang Yong. Durant la saison des festivités, je n’ai pas pu leurs envoyer de cartes de bons vœux puisqu’ils n’ont plus d’adresse. Dû à la persécution du Falun Gong par Jiang Zemin, ils sont tous devenus sans abri, personne ne sait où ils se trouvent. Il y a également des situations telles que celle de M. Sam Lu, qui habite près de chez moi, à Atlanta. Sa femme Mme Zhou Xuefei a été détenue au camp de travail pour femmes de Sanshui dans la province de Guangdong pendant plus de trois ans. Bien qu’elle ait été relâchée en janvier 2004, Mme Zhou est encore sous surveillance chez elle. Elle espère rejoindre son mari aux États-Unis, mais il y a plusieurs difficultés sur leur chemin.

Le régime de Jiang a également tenté de forcer les pratiquants de Falun Gong retournant en Chine pour visiter leurs amis et parents à devenir des agents secrets. Dans un effort d’étendre la persécution du Falun Gong à l’extérieur de la Chine, ils les ont menacés de s’en prendre à leurs amis et parents restés en Chine, tentant ainsi de forcer ces pratiquants à fournir des informations aux fonctionnaires concernant les activités des pratiquants à l’étranger. Ces manoeuvres ont été mises à jour et le public connait les mauvaises actions des fonctionnaires. En conséquence, la tentative de persécuter les pratiquants de Falun Gong en dehors de la Chine n’a pas fonctionné.

J’aimerais de nouveau profiter de cette opportunité pour faire appel à plus de gens de la communauté internationale pour qu’ils prêtent une attention particulière à la situation des millions de pratiquants de Falun Gong qui tout comme mon frère sont détenus dans les prisons et dans les camps de travaux en Chine. Je fais appel à la communauté internationale pour m’aider à retrouver mon jeune frère et aider à mettre fin à cette persécution dans laquelle des dizaines de millions de pratiquants souffrent chaque jour. Je demande aux fonctionnaires de la sécurité publique et aux fonctionnaires du gouvernement en Chine de bien traiter les pratiquants de Falun Gong et en conséquence de s’assurer un meilleur futur pour eux-mêmes.

Merci!

Dr. Huang Wanqing