Par Yu Ming de la Chine continentale

(Minghui.org)

Note de l’éditeur: l’auteur de cet article a été enlevé et emmené au commissariat de police Lugu de Beijing, tard en octobre de 2003 et fut par la suite condamné à une peine de travaux forcés.Puisqu’il est connu au camp comme étant ferme dans sa foi en Falun Dafa, M. Yu est présentement toujours tenu au « Centre d'expédition. » Nous espérons que la communauté internationale prêtera une attention particulière à sa situation..

Historique

J'étais un homme d'affaires qui avait modestement réussi en affaires et j’ai déjà eu une grande famille heureuse. Mais en raison de la persécution sauvage du Falun Dafa par le régime de Jiang, j’ai tout perdu maintenant. L’entreprise (usine) pour laquelle je m’étais dévoué corps et âme n’est plus en affaires. Mon père est décédé d’une grande peine. J’ai subi toutes sortes de tortures et maintenant je suis sans abri et sans le sou. Ma fille de 4 ans ne peut plus voir son père. Je veux écrire les détails de mes épreuves sur papier, espérant porter attention et appui de toutes les personnes de bon cœur dans le monde. Je ne suis pas le seul à être touché par cette persécution. Il y a encore des milliers de pratiquants de Falun Gong en Chine continentale qui souffrent du même genre de persécution cruelle que j’ai subie.

1. Brève introduction

Je suis Yu Ming, âgé de 31 ans présentement, ancien président d’une entreprise en vêtements dans la ville de Shenyang, province de Liaoning. Précédemment, j’avais fait bien des ventes réussies et j’avais atteint un certain niveau de succès. En dépit de la renommée et la fortune obtenues par mes succès en affaires, je n’avais cependant pas trouvé la vraie signification de la vie. Je sentais un vide en moi-même.

En juillet, 1997 j’ai commencé à étudier et pratiquer le Falun Dafa (Falun Gong ) une pratique présentée par M. Li Hongzhi. Ceci est une pratique d’exercices, traditionnelle, paisible, guidant les gens vers le rehaussement de la moralité et du caractère avec l’aide des caractéristiques de « Vérité-Bienveillance-Tolérance ». Cela permet aux gens de comprendre la vraie signification de la vie et d’atteindre un niveau d’être plus élevé. De plus, par l’entremise de la pratique d’une série de 5 beaux exercices paisibles, les gens obtiennent tout naturellement un corps sain. Par la pratique du Falun Dafa, je me suis rapidement débarrasser d’anciennes mauvaises habitudes. Le pouvoir qui vient de la bonté de « Vérité-Bienveillance-Tolérance » a permis à ma famille et moi-même de jouir de la paix et du bonheur. J’ai vraiment senti la grandeur du pouvoir de Dafa, une puissance qui est indescriptible et profonde..

Mon entreprise de vêtements devint de plus en plus prospère. La plupart des employés dans mon usine étaient des travailleurs mis à pied des entreprises gouvernementales qui avaient fait faillite. Je les embauchais volontairement et de cette façon j’aidais le gouvernement à solutionner leur problème de chômage et cela permettait à ces personnes sans emploi d'avoir une vie. Ma carrière et ma vie devinrent meilleures de jour en jour.

Cependant, depuis juillet 1999 quand le régime de Jiang a commencé la persécution illégale du Falun Gong, ma vie heureuse et paisible a été complètement détruite.

 2. Mon expérience difficile en voulant protéger les droits de l'homme et la liberté de croyance

A) Le gavage

Le 1er janvier 2001 je distribuais paisiblement des dépliants expliquant les faits du Falun Gong et de la persécution à l'Université de la langue et de la culture de Beijing. Un officier de police m'a vu et m'a emmené au commissariat de police de Dongsheng dans le district de Haidian, où j'ai été interrogé pendant toute une nuit. Je n'avais violé aucune loi. Cependant, sans respecter toutes les procédures légales dues, la police m'a envoyé directement à la cellule 16, la rangée 3 de la branche de Haidian du centre de détention du commissariat de police de Beijing.

 Au centre de détention, la police se servit d’une grosse chaîne spéciale et m’a attaché les mains et les pieds ensemble. Jour après jour, je ne pouvais seulement que plier mon corps pour m'asseoir sur le plancher ou pour me coucher d'un côté. Je ne pouvais pas me coucher directement, ni pouvais me tenir debout droit, ni marcher. La police appelle cet instrument spécial de torture la « chaîne de chien. » L'instrument de torture est seulement utilisé sur les détenus du quartier des condamnés à mort ou les prisonniers dangereux qui ont la tendance d’attaquer les autres prisonniers avec force. La chaîne peut causer des blessures sérieuses au corps d’une personne, particulièrement les mains, les pieds et le dos et constitue une humiliation grossière au psychique d’une personne. Je ne pouvais me laver le visage ni aller aux toilettes qu’avec l’aide des autres. Ceci me causa un inconvénient et une souffrance extrême. La loi chinoise interdit strictement cet instrument sous des circonstances normales. Cependant, ce groupe de policiers ignorait la loi. Sous les ordres du régime de Jiang et en raison des instructions de la part du personnel du « Bureau 610 » ils se servent de cet instrument à volonté sur les pratiquants de Falun Gong qui clarifient la vérité sur le Falun Gong [le « Bureau 610 » un service créé spécifiquement pour persécuter le Falun Gong; il dispose d'un pouvoir absolu sur chaque niveau de l’administration du Parti et tous les autres systèmes politiques et judiciaires]

Les autorités ont employé les méthodes les plus obscènes et les manières les plus méchantes pour persécuter les pratiquants de Falun Dafa et le Dafa, pour essayer de forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance. J'ai questionné la police du centre de détention quant aux raisons qui les incitent à s’opposer à la loi et aux règlements de la Constitution chinoise et des tourments qu’ils m’ont causé avec un tel instrument de torture qui insulte tellement gravement la dignité humaine et altère la santé physique. La police, à ma surprise, m’a ridiculisé: « Alors ? » ? Avez-vous un problème avec cela ? La loi ? Quelle est la loi ? Jiang Zemin est la loi ! Nous ferons ce que Jiang Zemin nous indique ! Si vous avez un problème vous pouvez parler à Jiang Zemin. Osez-vous ? Nous vous tuerons ! »

Plus tard, je leur ai rappelé encore que (ancien) Premier ministre Zhu avait dit aux secteurs de la sécurité publique de ne pas torturer les pratiquants de Dafa et j’ai demandé pourquoi ils n'écoutaient pas ses ordres? La police m’a donné l'impression que je n'étais pas digne d'une réponse et dit: « Êtes-vous vraiment si sourd-muet ? Maintenant c'est le régime de Jiang Zemin. Si nous ne l’écoutons pas que faire pour avoir un salaire et des bonis ? Le pouvoir vient d’un fusil. Puisque c’est Jiang qui a le fusil, alors, Jiang a raison absolument ! Il est la puissance ! Il est Numéro 1 ! C'est l’idée de Jiang que nous suivons. Nous-mêmes ne voulons pas faire ainsi. Mais c'est notre boulot. Si nous ne le faisons pas nous perdons notre emploi. »

Après avoir entendu tout cela je sentais que je voulais vraiment pleurer, mais je n’avais aucune larme. Quel temps, quelle époque nous vivons ! Demeurer en Chine c’est comme vivre dans une société arriérée où on joue les règlements d’un régime personnel. La police ne protège vraiment pas la société selon la règle de la loi, ils appliquent la loi de la violence pour nourrir l'avarice personnelle de Jiang Zemin pour la puissance. Par conséquent, Jiang Zemin est le chef en charge de la perversité qui persécute le Falun Gong; il ne peut absolument pas s’échapper de ses crimes !

Je comprends la valeur de la vie. En tant que pratiquant de Falun Dafa j’ai une compréhension encore plus grande de la valeur de la forme humaine. J’aime vraiment beaucoup la vie ! Je chéris également ma dignité en tant qu’être humain. Nous ne nous opposons pas au gouvernement ! Tout ce que nous nous opposons c'est à la persécution perverse initiée personnellement par Jiang Zemin.

En protestation contre la persécution, je fis une grève de la faim. Je voulais valider le Falun Dafa avec ma vie et faire témoignage aux gens de l’innocence du Falun Dafa. Trois jours plus tard, la police a commencé à me gaver.

(À suivre)