Résumé

Ce rapport expose davantage le phénomène rampant de la « re-éducation par le travail » des camp et système pénal en Chine, dans lesquels les pratiquants du Falun Gong sont illégalement détenus et sont forcés à manufacturer des produits sans salaire. Ceci s’est répandu dans tout le pays depuis le tout début de la persécution du Falun Gong qui a été initiée par le régime de Jiang Zemin en 1999. Plus de 100,000 pratiquants du Falun Gong ont été illégalement détenus dans les camps de travaux forcés en Chine, où ils ont souffert de tortures physiques et mentales sous l’exploitation et des conditions inhumaines de travail. Les pratiquants du Falun Gong ont été forcés à travailler de longues heures supplémentaires, ont été punis ou privés de nourriture ou de sommeil si le quota assigné n’était pas accompli, et torturé s’ils refusaient de coopérer (1). Ils ont souvent été arbitrairement détenus outrepassant les dates de remise en liberté due aux profits immenses que les camps gagnent par la main d’oeuvre à bon marché. (2) Le gouvernement chinois a déclaré que tous les droits de propriété appartiennent aux prisons et les entreprises du système des camps de travaux forcés sont exempts d’impôt sur le revenu et d’impôt sur l’utilisation du terrain, pour encourager et stimuler la croissance de ce genre d’entreprises et attirer plus d’investissements étrangers (3). Certains camps, cherchant à acquérir plus de pratiquants du Falun Gong pour augmenter les profits, soudoient même d’autres camps pour transférer des pratiquants dans leurs aménagements. (4). La publicité pour des régions en développement économique dans certaines provinces et villes de la Chine promouvoient la main d’œuvre à bon marché où les prisons et les camps de travaux forcés sont situés, comme moyen d’attirer les investissements étrangers. (5)

Les produits sont surtout exportés dans plus de 30 pays et régions, y compris les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la France, l’Allemagne, la Nouvelle-Zélande et l’Asie du Sud Est. Le système des camps de travail viole non seulement les droits fondamentaux humains des détenus, mais encourage aussi l’abus et la torture à mesure que les camps augmentent leurs quotas pour augmenter leurs profits. Entre-temps, les camps utilisent une partie des profits pour construire plus d’aménagements de camps de travail (6). De plus, les produits manufacturés par les camps de travail sont compétitifs et très attrayants sur les marchés internationaux à cause de leur coût extrêmement bas. En conséquence, ceci a attiré certaines compagnies étrangères qui ne connaissent pas l’origine du produit à participer à la production comme entreprise conjointe, important et vendant les articles produits dans les camps de travail. Ceci enfreint non seulement les lois de leur propre pays et les lois internationales, puisque plusieurs pays interdisent l’importation et la vente de produits manufacturés par les travaux forcés (7), mais ébranle aussi la stabilité de la main d’œuvre internationale et des marchés d’échange, menaçant certaines compagnies de leur patrie qui partagent la même portion du secteur du marché.

Un bon exemple est la campagne de sollicitation entrepris par les six plus grandes organisations de textile et de commerce de tissus lors de leur réunion à Washington, D.C., le 10 juin 2003. Le 2 juillet 2003, American Textile Manufacturers Institute (ATMI) a publié un rapport choquant déclarant qu’avec l’enlèvement de quota pour les produits de textile de la Chine, plus de 1,300 manufactures de textile aux Etats-Unis devraient fermer leurs portes au début de 2004, occasionnant la perte de plus de 630,000 emplois. Le textile aux Etats-Unis et le marché d’habit serait sous le contrôle de la Chine si des mesures protectrices ne seraient pas appliquées dans un temps approprié. (8)

De nombreuses preuves indiquent que les manufacturiers tels que Shanghai Three-Gun Group Co., Ltd, le Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd., et Henan Rebecca Hair Products Inc. en Chine ont collaboré avec les camps de « ré-éducation par le travail forcé » ou les centres de détention pour forcer les pratiquants du Falun Gong dans un dur travail impayé lors de leur détention. Les pratiquants illégalement détenus sont forcés d’endurer plus de 10 heures de dur travail par jour ou même de travailler la nuit en plus de leurs heures régulières. Ceux, qui ne peuvent pas produire leurs quotas assignés à cause de difficultés physiques, sont battus et torturés.

Les produits de ces manufactures sont vendus non seulement dans les villes chinoises mais aussi à travers le monde. La marque « Three-Gun » de sous-vêtements produit par le Shanghai Three-Gun Group Co., Ltd., est vendue dans plus de 70 pays et régions (9). Les courtes pointes artisanales en coton faite par Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd., sont vendues dans plus de 40 pays et régions y compris les Etats-Unis, le Canada, le Chili, l’Argentine, les pays de l’Europe de l’Ouest, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Kuwait, les Etats Arabes Unis, l’Australie, le Japon, la Corée, et Singapore, avec plus de $10 million US en exportation annuelle (10). Henan Rebecca Hair Products Inc., Chine, possède un bon réseau de ventes aux Etats-Unis, le Japon, la Corée, la Russie, l’Europe et l’Afrique, ainsi que dans plus de 20 provinces et villes en Chine (11). Avoir ces articles produits dans ces camps de travaux forcés trompe le public de ces pays, puisque plusieurs pays ont des lois contre l’importation et la vente de produits manufacturés par le travail forcé. Ceci peut amené le public à participer sans le savoir à cette injustice, ce qui est inquiétant pour tout consommateur avec une conscience.

En conséquence, l’Organisation Mondiale d’Enquête sur la Persécution du Falun Gong (WOIPFG) a mené une enquête sur ces trois compagnies : Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd., Shanghai Three-gun Group Co., Ltd., et Henan Rebecca Hair Products Inc., Chine. L’enquête a prouvé que ces trois compagnies ont une longue histoire de collaboration avec les camps locaux de « ré-éducation par le travail » en manufacturant les produits de travail forcé des détenus. (Les preuves seront envoyées aux organisations internationales et juridiques des droits de l’homme.) La plupart de ces produits sont pour exporter. Ces trois compagnies sont toutes des entreprises pivotantes d’échange étranger prospères soutenues par le gouvernement chinois. L’enquête rapporte ce qui suit.

Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd

L’ancien nom de Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd. Est Shandong Changyi Faggoting Factory. Elles sont en opération depuis 45 ans, se spécialisant dans la fabrication et l’exportation de produits d’artisanat. C’est une entreprise de classe B appartenant à l’état et est autorisée à exporter et à importer. La compagnie est située au 56 rue Limin à Changyi, Province de Shandong, qui est près de l’océan Bohai. Les produits principaux incluent la courtepointe faite à la main et des accessoires domestiques sous la marque « Lijie ».

Photos des produits:

 

Courtepointe faites à la main en coton pur, utilisées dans les maisons et les hôtels

Soie Meili

Dentelle crochetée: Ceci est l’article traditionnel de la compagnie, fait en fil de coton. C’est aussi l’article le plus exporté. En plus de son utilisation comme accessoires pour table et lit, on l’emploi aussi pour les meubles, les tables à thé, les coussins, et pour d’autres raisons décoratives.

Nappe de marque"Baida"

Rideaux de Coton

Réseau global de marketing de la compagnie, couvrant 40 pays et régions:

 

Selon le site Web de Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd., la compagnie a reçu le prix de la « médaille d’or d’excellence nationale pour l’exportation de produits d’industrie léger », le prix d’ « excellente entreprise pour l’exportation et échange étranger », et « excellente manufacture de la Chine de compagnie de petits produits d’exportation et d’importation. » Ils ont aussi gagné des médailles et des prix à l’étranger. Aux Etats-Unis, la compagnie a gagné la médaille d’or internationale pour « excellente qualité et technique exquise. » (12)

Le camp de travaux forcés des femmes de la province de Shandong est le site manufacturier pour le Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd. C’est aussi appelé le camp de travaux forcés des femmes Jinan et est situé à 20 Chemin Jiangshuiquan, Jinan, Province de Shandong. Les détenues sont forcées à faire des articles sans salaire. Tôt après le mois d’octobre de l’an 2000, le nombre de détenues est passé soudainement de 200 à 700, avec environ 95% des nouvelles détenues étant des pratiquantes du Falun Gong. Pour gagner l’échange étranger et plus de primes, le camp a souvent forcé les pratiquantes à travailler des heures supplémentaires pour coudre la literie. Les femmes de plus de 60 ans étaient aussi forcées de souffrir jusqu'à l’épuisement, travaillant la nuit pour compléter les tâches. Les détenues tombaient souvent inconscientes sur le plancher dû au temps supplémentaire et à la surcharge de travail. Celles qui refusaient de travailler étaient enfermées dans une salle sombre « étroitement surveillée ». Le repos, sommeil, lavage, et l’utilisation de la toilette à l’extérieur étaient tous interdits. Les détenues étaient forcées de se tenir debout pendant plus de 20 jours jusqu'à temps qu’elles tombent inconscientes. Leurs jambes et leurs pieds devenaient tellement enflés qu’elles ne pouvaient plus porter de souliers et ne pouvaient même plus marcher. Elles étaient gravement affaiblies physiquement et mentalement (13).

Dans les premiers six mois de l’an 2002, ce camp de travaux forcés a fait 570,000 Yuan (US70, 000) de sa production (13). En deux ans, ils ont bâti un bâtiment de bureaux d’une douzaine d’étages, un bâtiment pour la réception et un grand entrepôt de marchandises. Les produits qu’ils manufacturent sont vendus au Etats-Unis, au Canada, au Chili, en Argentine, à l’Union Européenne, l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Kuwait, l’Emirat des Arabes Unis, l’Australie, le Japon, la Corée, Singapore et plus de 30 autres pays. Il parait que Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd., est l’une des entreprises principales pour gagner des revenus étrangers. Sa circulation annuelle est de 70 millions Yuan (US 8.5 million) et son exportation annuelle est de plus de US$10 million (10).

Shanghai Three-Gun Group Co., Ltd.

La citoyenne chinoise Li Ying demeurait à Shanghai et a été diplômée de l’Université Tongji à Shanghai en 1992 avec une majeure dans l’Administration du Commerce. Elle travaillait à la Compagnie de Consultation d’Administration Zhonglu à Shanghai. Le 16 octobre 2001, elle a été détenue pour pratiquer le Falun Gong et a été condamnée à 2 ans de travaux forcés au camp de travaux forcés des femmes Qingsong à Shanghai. A la suite des demandes persistantes de son fiancé, le citoyen australien Li Qizhong, et les efforts de secours des pratiquants à travers le monde, elle a été remise en liberté le 15 octobre et est arrivée en Australie le 29 novembre 2003.

Li Ying a été forcée de faire de durs travaux lors de sa détention au camp de travaux forcés des femmes de Qingsong à Shanghai, faisant plusieurs articles pour plusieurs compagnies chinoises et manufactures. En plus des animaux en peluche exportés en Italie, elle a fait les articles pour la marque de sous-vêtements « Three-Gun ». Selon son témoignage, tous les sous-vêtements « Three-Gun » marqués avec « examiné par le #16 » sont fait par les détenues du camp de travaux forcés des femmes de Qingsong à Shanghai. Les détenues doivent se lever à 5h :00 et travailler de 7h :00 jusqu'à 11h :00 ou minuit. Les mains et les doigts se couvrent de grosses ampoules suite à ces longues heures de travail, tandis que le salaire est tout juste 3 Yuan (US$0.35) par jour. Les détenues doivent payer une pension de 75 Yuan (US$9) par mois, laquelle est déduite de leur maigre salaire (14).

La Three-Gun Group Co., Ltd est autorisée à importer et à exporter. Son article principal est le sous-vêtement de marque « Three-Gun), qui est vendu dans plus de 70 pays et régions. Le Three-Gun Group est aussi un partenaire des compagnies de réputation internationale Dow Corning et Dupont, desquels ils importent la technologie (9).

Shanghai Three-Gun Group Co. et la Succursale de Dow Corning's des Etats-Unis en Asie signe l’accord de coopération technique.

 La marque de sous-vêtement "Three-Gun"

Henan Rebecca Hair Products Inc.

La ville de Xuchang et Yuzhou (un comté dans la juridiction de la ville de Xuchang) dans la Province de Henan sont les plus gros producteurs de produits pour les cheveux en Chine. Il y a 64 compagnies de produits de cheveux dans cette région. Situé dans la ville de Xuchang au 288 Chemin Wenfeng Sud, Henan Rebecca hair Products Inc., fondé par un seul propriétaire, est la plus grande compagnie spécialisée dans les produits pour cheveux en Chine. Cette compagnie manufacture principalement cinq séries et plus d’un millier de sorte de produits pour cheveux, incluant des tissages de cheveux humain et synthétique, des perruques synthétiques, des perruques de mannequins, et des postiches pour les hommes.

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Perruques synthétiques, tissage de cheveux humain et synthétique et postiches d’homme

La situation d’importation et d’exportation des entreprises d’état de la Province de Henan est pauvre en général. Lorsque le gouvernement chinois a changé les règlements des droits d’importation et d’exportation pour réclamer simplement l’enregistrement, de nombreuses compagnies manufacturières publiques et privés ont obtenu les droits d’exportation et d’importation. Ceci a stimulé des centaines de compagnies de produits de cheveux à Xuchang à établir des entreprises conjointes avec des entrepreneurs étrangers. La plupart des produits pour cheveux sont exportés et ces produits sont l’exportation No.1 et la source de revenu d’échange avec l’étranger de la province de Henan (15).

En 1989, la corporation d’investissement nationale de textile léger à Xuchang a fourni 2.1 million Yuan (US$250,000) de prêt monétaire pour établir le quartier général de la Manufacture de Produits de Cheveux dans le Comté de Xuchang. Zheng Youquan était le nouveau directeur de la manufacture. En 1996, la manufacture a investit US$1.26 million pour entrer dans une entreprise conjointe avec la New Asia Company des Etats-Unis pour former la Henan Rebecca Hair Products, qui plus tard a été incorporée. Eventuellement, New Asia Company a vendu ses intérets (16). Après, Rebecca Hair Products pouvait être vendu directement aux Etats-Unis. (17)

La compétition dans l’industrie de produits pour cheveux est très intense puisque c’est une industrie très spécialisée avec des obstacles minimes en termes de capital, technologie, et marketing, et puisque presque 100% des produits sont exportés. De plus, puisque le prix des cheveux humains et la main d’oeuvre constituent un pourcentage significatif du coût du produit global, les compagnies se battent pour les ressources de matériel brut et pour la main d’œuvre à bon marché. En conséquence, les détenues dans les camps de travail, prisons, et centres de détention des alentours sont devenus les esclaves de travail pour faire les produits de cheveux à bon marché. L’analyse de la situation révèle que c’est une des raisons principales pour laquelle les camps de travaux forcés sont devenus les sites de production pour la Henan Rebecca Hair Products Inc. De plus, Zheng Youquan, le directeur de Henan Rebecca Hair Products Inc., a dit « Avec la croissance du marché, Rebecca avait besoin d’expansion urgente, mais nous ne pouvions pas recevoir l’approbation pour le site. Après que le secrétaire du comité du parti CCP de la ville, Liu Chunliang l’ait appris, il a immédiatement ordonné aux départements en question de préparer ceci avec une attention spéciale et bientôt le site était prêt. »… « Pour nous aider à devenir une plus grande et plus forte industrie, le gouvernement municipal a fourni une série d’assistance et de soutien préférentiels, un énorme soutien dans l’examen et l’approbation de l’entreprise, lettres de créances, et prêts. »… Les départements associés au gouvernement municipal sont aussi allé à l’extérieur , chercher des investissements et permettre aux compagnies de produits de cheveux d’obtenir du capital d’outremer. Ceci a non seulement allégé l’embouteillage des fonds lors du développement de l’industrie des produits pour cheveux mais a aussi amené du personnel de talent, d’expérience de gérance et a ouvert le réseau d’exportation. » (17)

Après, plus de 800 détenues (incluant les pratiquantes illégalement détenues du Falun Gong) au camp de travail No.3 de la Province de Henan et au camp de travail des femmes Shibalihe à Zhenzhou ont été forcées de travailler jour et nuit par les gardes qui les menaçaient avec la torture, les châtiments et l’humiliation. Elles travaillaient des heures supplémentaires pour rapporter des revenus d’échange de l’étranger et plus de profit pour les camps de travail et pour Henan Rebecca Hair Products Inc. Pour augmenter les profits, le camp de travail No. 3 de la Province de Henan a même « acheté » les pratiquantes du Falun Gong comme esclaves de d’autres endroits pour 800 Yuan (US$100) chacun. Lorsque le camp de travail manquait de fond et était près d’être fermé, plusieurs pratiquantes du Falun Gong ont été kidnappées et incarcérées dans ce camp ou elles ont été forcées de faire des produits pour cheveux, donc réanimer le commerce du camp de travail. (4)

Selon un témoin, le camp de travail No. 3 de la Province de Henan a reçu le prix de « Unité de Travail National Civilisé » du Comité Central des Politiques et des Droits « Bureau 610 » et du Bureau du camp de travail, pour persécuter le Falun Gong. Au moment ou le prix a été présenté, trois détenues se sont évanouies d’épuisement. Qu Shuangcai, Directeur du camp de travail No.3, a brutalement persécuté les pratiquantes du Falun Gong et a reçu les faveurs de ses supérieurs. Au mois de mai 2003, il a été transféré au camp de travail des femmes Shibalihe à Zhenzhou et a été promu comme directeur du camp de travail. Tout de suite, il a signé un contrat avec Henan Rebecca Hair Products, Inc. Il a aussi introduit l’emploi de la camisole de force pour torturer les pratiquantes. Dans les mois suivant son arrivée, trois pratiquantes du Falun Gong ont été torturées à mort. » (4)

Dans les dernières années, l’industrie de produit de cheveux de la province de Henan a maintenu un taux de croissance élevé. Avant 1995, le total d’exportation était seulement d’environ US$10 million. En 1996, il avait augmenté à US$45.25 million. Le total d’exportation de produits de cheveux a atteint US$110 million en 1999, dépassant US$100 million pour la première fois. L’année 1999 était l’année ou le régime de Jiang Zemin a commencé la répression à grande échelle et la détention illégale des pratiquants du Falun Gong. Selon de nombreux rapports, des dizaines de milliers de pratiquants du Falun Gong ont été forcés à devenir des esclaves sans salaire pour produire des biens pour l’exportation. Dans les premiers 10 mois de l’année 2002, l’exportation des produits pour cheveux de la Province de Henan ont atteint US$138.86 millions, ce qui est une grosse industrie avec plus de 1 billion d’Yuan (US$125 million) en revenu (18), et Henan est devenu le plus grand manufacturier de produits pour les cheveux dans le monde. L’industrie de produits de cheveux a eu une année de croissance consécutive de près de 30%, et les produits de cheveux de Henan ont une portion du marché de un quart du total pour le monde entier (15). Le 20 janvier 2003, Zheng Youquan, président de Henan Rebecca Hair Products Inc. a dit aux journalistes qu’en l’an 2002 la compagnie a eu un revenu d’échange étranger de US$49.43 million (17), ce qui était une augmentation de 20.9% de l’année précédente. Possédant cinq camps de travail/manufactures de produits de cheveux, Henan Rebecca Hair Products Inc. a été le producteur de tissage de cheveux humain en tête du monde pour cinq ans consécutifs.(19)

A travers plus de 2000 distributeurs et centres de vente en Chine et à l’étranger, les compagnies de produits de cheveux Xuchang ont importé continuellement des cheveux humain de l’Inde, la Russie, le Vietnam, et différents endroits en Chine. Après avoir été soigneusement peigné et traité dans les manufactures de Xuchang, ils deviennent les beaux produits de cheveux vendus à des douzaines de pays et régions, y compris les Etats-Unis, l’Europe de l’Ouest, la Corée, le Japon, la Russie et l’Afrique. (18)

Selon les sources, les Etats-Unis est le plus grand marché de distribution et de consommation de produits pour cheveux dans le monde. Rebecca compte pour 80-90% du total des exportations de Xuchang, et à une portion du marché de plus de 65% aux Etats-Unis (11). Le 22 juin 2003, l’édition de « March into the International Big Circulation » a rapporté : « Les produits pour cheveux de Xuchang ont occupé le quart du marché des Etats-Unis. » Présentement, six compagnies américaines ont des bureaux à Xuchang. Les statistiques montrent que les Etats-Unis ont un besoin de 15 million de tissage de cheveux humain, 10 million qui viennent de Xuchang (17).

L’esclavage forcé dans les camps de travail existe sous l’instigation des politiques du gouvernement chinois. L’établissement de ces camps de concentration modernes déguiss en « centres de ré-éducation » est en fait une enfreinte à la propre Constitution de la Chine. Les conditions et procédure du camp ne sont pas surveillées ou inspectées, les camps ne sont pas obligés de faire connaître leurs activités et n’ont pas besoin d’être défendus par les avocats. En fait, ces « centres de re-éducation » sont devenus non seulement des instruments de dictature mais aussi des outils criminels utilisés à volonté pour corrompre les fonctionnaires en Chine pour séduirent les corporations étrangères qui ne sont pas informées de la vraie situation et pour participer aux abus de droits de l’homme pour le profit.

WOIPFG espère que la communauté internationale s’unira pour condamner de telles pratiques et interdira que les produits soient fabriqués par le travail forcé dans des conditions inhumaines, aussi bien que la vente et distribution de tels produits, et s’assurera que les lois internationales seront renforcées.

Références:

  1. Clearwisdom Net: My Experience of Being Persecuted in Qiqihar's Shuanghe Labor Camp
  2. Clearwisdom Net: Exposing Abuses at the Dashaping Detention Center, Lanzhou, Gansu Province
  3. Notice from Ministry of Finance's National Tax Affairs Bureau about Jail and Labor Camp Enterprises' Income Tax and Land Use Tax Policy
  4. Clearwisdom Net: Henan Rebecca Hair Products, Inc. in Henan Province Uses Slave Labor in Forced Labor Camps
  5. Investar
  6. Clearwisdom Net: Xinjiang Tianshan Wooltex Stock Corporation, Ltd. Joins Labor Camps and Prisons to Persecute Falun Gong Practitioners
  7. US law forbids import from any country prison or forced labor products (Central News Agency 2002-5-11)
  8. US requests to adopt special protection regarding China's four kinds of textiles
  9. Shanghai Textile Net
  10. Overseas products brochure of Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd.
  11. China Commerce 2003 (4th version) Report: Xuchang Wigs
  12. Sales Network of Shandong Leader Handicraft Articles Co., Ltd.
  13. The No. 1 Female Forced Labor Camp in Shandong Province Earns Foreign Dollars by Forcing Falun Dafa Practitioners to Perform Slave Labor
  14. Testimony of Li Ying
  15. China Economic Information Network (2003-01-06)
  16. Guangdong Golden Finger Financial Network
  17. China Business Herald (2003-5-29)
  18. "Fashion on the Head" Has Stepped out of China--In View of Xuchang's Hair Product Export Industry (by reporters Qin Guofang and Zhang Xianming)
  19. China Economic Information Network's Intranet Business Express

Appendix I: Témoignage de Li Ying

Camp de travail des femmes à Shanghai se trouve dans le Comté de Qingfu à Shanghai.
Adresse: Chemin Qingsong 7501, Code Postal: 201701

Téléphone général : code régional 021 suivi de 69209148.

Le camp de travail des femmes de Shanghai a été établi en 2001. Alors c’est assez récent. Après la première porte, il y a un grand jardin au centre, un hôpital et l’école technique du camp du coté à la droite, et une salle à dîner à la gauche. En arrière, il y a quatre bâtiments avec cinq étages sur les deux cotés et un terrain de jeux au centre. Toutes ces bonnes choses à la surface ne peuvent pas cacher le fait qu’ils persécutent les pratiquants du Falun Gong. Depuis 1999, suivant les ordres de Jiang, ce camp a illégalement emprisonné des milliers de pratiquantes du Falun Gong. Pour atteindre son soi-disant quota pour lavage de cerveau, le camp utilise toutes sortes de moyens brutaux de torture sur les pratiquantes du Falun Gong. Ces méthodes incluent « pendre par des cordes » (ou les mains de la victime sont suspendues derrière par des perches d’une fenêtre en fer avec ses orteils touchant à peine le sol), châtiment physique (ou la victime est puni en étant forcé de se tenir ou de s’asseoir sur un petit banc sans bouger aussi longtemps que pendant quatre mois de suite), inciter la haine parmi les autres prisonnières et les encourager à jurer et à battre les pratiquantes du Falun Gong, rallonger les peines, la détention dans des cellules d’isolation avec des droits très limités, privation de sommeil, interdiction de contacts avec les membres de la famille, et ainsi de suite.

Ce camp de travaux forcés coopère avec Shanghai Three-Gun Group Co., Ltd pour produire des pantalons de coton, des chandails, sous-vêtements et d’autres habillements décontractés avec la marque « Three Gun ». Tous les produits de « Three Gun » avec le numéro de série 16 sont produits à ce camp de travail.

Au camp de travail, j’étais forcée de faire toutes sortes de travail, y compris faire différents jouets, souliers de cuir, portefeuilles, et lanternes; emballer les jouets; coudre; faire des »œillets » ; assembler des machines de Majiang, et ainsi de suite. Habituellement je me levais entre 5h:45 et 6h:15 et commençait à travailler vers 7h :00 jusqu'à environ 23h :00, tandis que l’horaire légal est jusqu'à 21h :00. Quelquefois je devais travailler jusqu'à minuit ou deux ou trois heures du matin. Je pouvais finir mon travail seulement en faisant du travail supplémentaire pour être riche de 65 Renmin dollars (8.3 Renmin dollars=US$1.00).

La plupart des produits de ce camp de travail sont exportés dans d’autres pays. De décembre 2001 à mai 2003, à chaque six mois il y eu des commandes pour des « œillets » et chaque commande demandait 500,000 articles. Ils sont exportés au Japon. Un œillet est une sorte d’artisanat chinois. On dit que de tels œillets fait à la main sont un des accessoires qu’on trouve sur les vêtements traditionnels japonais. Il y a quatre grandeur : 1.8cm, 2.5 cm.2.8cm, et 3.3 cm. les couleurs sont rouge, vert pale, blanc, jaune et bleu saphir. A chaque jour nous devions faire 400 de ces articles. Au début nous ne pouvions même pas en finir 200. Pour finir la tache, tout le monde doit travailler jusqu'à minuit et se lever à 4h :00, le lendemain matin. Nos doigts sont devenus enflés et usés.

Du mois d’avril 2002 à février 2003, nous avons reçu des commandes pour des poupées. Nous devions faire les décorations pour les poupées de la tête au pied, y compris les accessoires pour cheveux, chapeau, vêtements, et jupe, et emballer les poupées avec des choses comme des souliers, des pantalons, lunettes, foulard, et chandail qui nous étaient envoyés d’ailleurs. Les directives du produit indiquaient que les poupées étaient exportées en Italie et la marque était « My Doll ». Puisque les poupées étaient envoyées du camp de travail directement au port, les dates limites étaient rigides, nous travaillions régulièrement jusqu'à 23h :00 et quelquefois jusqu'à l’aube le jour suivant.

Nous faisions aussi des lumières de fête. Il y avait différentes marches à suivre pour les faire. Une façon était de souder les deux pieds de l’ampoule au fil de fer avec un liquide chimique et un étain. Ceci devait se faire dans une pièce sans flux d’air puisque le vent éteindrait la soudure. Juin et juillet à Shanghai sont les mois les plus chaud, cependant nous ne pouvions pas faire fonctionner les ventilateurs électriques. Il y avait près de 100 personnes dans une pièce de 60 mètres carré qui était remplie de brouillard mêlé de fumée et de senteur irritante. Nous nous sentions étourdis et éprouvions la nausée après être restées dans cette pièce assez longtemps. Il y avait une autre marche à suivre pour inspecter les ampoules. Après avoir travailler toute la journée, nous avions des lumières devant les yeux. Nos yeux étaient constamment en larmes et notre vue s’est dramatiquement affaiblie. Tout ce que nous voyions était embrouillé.

Pour faire des portefeuilles, nous devions tenir le portefeuille serré entre nos jambes et employer des aiguilles avec les deux mains. Puisque nous n’étions pas habiles à coudre avec les deux mains, nous nous piquions souvent les mains avec l’aiguille. Après être tendue constamment pendant plus de 10 heures, nos jambes étaient enflées. Au début, on nous donnait une charge de 15, mais à mesure que nous devenions plus habiles et étions tout juste capable de finir le quota, ils ont augmenté la charge à 20, 25 et jusqu'à 40. Mes mains me faisaient tellement mal que souvent la douleur me réveillait la nuit. Le matin suivant au travail, mes mains étaient tellement douloureuses que je ne pouvais plus tirer l’aiguille et devait utiliser des pinces à épiler pour le faire.

On nous a aussi ordonné de faire une sorte d’ampoule spéciale. Nous devions mettre ensemble les deux pieds de l’ampoule en utilisant une grosse agrafe de fer. Un paquet contenait 5,000 ampoules et nous devions finir 1 paquet et demi par jour. Ma main qui tenait l’agrafe a enflé, et mes doigts étaient tellement raides que je ne pouvais pas les étendre de toute la nuit; la douleur me réveillait souvent durant la nuit. Les doigts de mon autre main tenant l’ampoule se sont déformés.

J’ai fait plusieurs articles au camp de travaux forcés. Ceux mentionnés ne sont que des exemples. Au camp de travail, ils nous donnaient des charges de travail pour un horaire de 10 heures. Nous étions payés 3 Yuan si nous pouvions finir la charge. Seulement 10% des prisonnières qui avaient été emprisonnées à plusieurs reprises pouvaient compléter leur charge. 40% des gens pouvaient seulement gagner 2.5 Yuan. Le camp nous donnait différentes rations de nourriture selon les charges que nous finissions. Si on gagnait moins de 50 Yuan par mois, ils nous donnaient seulement des légumes, chaque jour. Cependant nous devions toujours accomplir de durs travaux tels que charger et décharger la cargaison, et quelquefois nous étions torturées en ayant à exécuter des exercices ou nous étions forcées à courir, exercices en formation ou de s’accroupir à plusieurs reprises.

Li Ying

Le 30 mars 2004-04-18

Date de Parution : 16/4/2004

Traduit au Canada le 18/4/2004