(Minghui.org)

Par Tian Quanluo, une pratiquante de Chine

Note : Cet article concerne une femme de la campagne âgée de 53 ans qui n’est jamais allée à l’école. Avant de pratiquer le Falun Dafa, elle souffrait de plusieurs maladies et était souvent alitée. Elle avait besoin de prendre constamment des médicaments, incluant des injections et elle souffrait continuellement d’une extrême douleur. En 1998, elle a eu suffisamment de la chance pour commencer à pratiquer le Falun Gong. Très peu de temps après, elle a non seulement recouvert la santé, mais elle a miraculeusement changé d’une personne qui ne pouvait ni lire, ni écrire, en une pratiquante qui pouvait lire Zhuan Falun et d’autres livres du Falun Gong. Durant ces cinq années de persécution du Falun Gong elle a fait l’expérience d’épreuves et de tribulations, et elle a presque perdu la vie. Cependant, elle a maintenu avec détermination ses croyances en utilisant ses pensées droites, tout en gardant è l’esprit la mission de la rectification de la Loi conférée aux pratiquants du Falun Dafa. Grâce aux bienveillantes bénédictions de Maître, elle est finalement sortie du repaire des monstres et s’est fondue au grand courant de la rectification de la Loi. Voici son expérience concernant la rectification de la Loi que les compagnons de pratique ont noté à partir de son compte rendu verbal.

Un jour en mai 2001, le Bureau 6.10 du comté Baoji, province Shaanxi, ainsi que les policiers Kang Baoquan et Yan du bureau du poste de police, ont fait soudaine irruption dans sa maison. Ils ont cherché dans toutes les boîtes et les armoires et ont confisqué tous mes livres de Dafa, cassettes, photos de Maître, un magnétophone à cassettes, des coussins pour la méditation, etc. Alors j’ai décidé de me rendre à Pékin pour faire appel.

Le 29 mai 2001, je suis arrivée à Pékin et suis allée à la Place Tienanmen. Pendant que je cherchais le Bureau des appels, les policiers m’ont arrêtée et poussée dans une auto de police. J’ai été amenée dans une salle où se trouvaient huit autres pratiquants menottés à une rangée de chaises en métal. Parmi eux il y avait une pratiquante qui avait le visage ensanglanté, en raison des rossées. Cependant elle clarifiait patiemment la vérité sur le Falun Gong aux autorités. Elle m’a dit : « Ne coopère pas avec eux! » Ses mots ont renforcé mes pensées droites. Cette pratiquante a été vite libérée. Les policiers en poste ont couvert nos têtes avec des écorces de melon, et l’eau des écorces gouttait sur nos cous. Le soir, ils nous ont transférés à un autre lieu, et ils m’ont enfermé avec un pratiquant dans une cage en fer

Le lendemain, les policiers ont commencé à m’interroger. Ils ont essayé de me contraindre à leur dire d’où je venais, mais je n’ai pas dit un seul mot. Ils ont essayé de m’enfermer dans la cage à nouveau. Puisqu’il y avait un détenu dans la cage j’ai refusé d’y entrer. Un policier m’a alors poussée dans la cage et l’a fermée à clef. Puis il a dit au détenu : « Je te l’offre en cadeau, comme ça tu peux faire ce que tu aimes avec elle. » Le détenu a tenté de m’attraper et de me violer. J’ai résisté et cogné ma tête contre les barres en fer de la cage. Il a eu peur que je puisse me blesser et que je meure, alors il m’a tirée et a crié à l’aide. Il a dit au policier que j’étais trop droite, qu’il ne pouvait rien faire avec moi, et il a demandé à sortir. On l’a fit sortir et j’ai commencé une grève de la faim pour protester. Les policiers m’ont menottée et suspendue par les menottes pendant une demi-journée. Parce que mon dos était blessé, je ne pouvais pas me redresser. Deux jeunes policier m’ont frappée à la tête, piqué la plante des pieds avec des bâtons de bambou, et continuaient de dire « Comme c’est amusant ». J’ai continué de leur clarifier et expliquer la vérité sur le Falun Gong. Quand j’ai vu un l’eux tousser, je lui ai dit d’arrêter de fumer, car fumer nuit à la santé. Je leur ai aussi demandé d’être de bonnes personnes et de traiter les pratiquants du Falun Dafa avec bonté. Plus tard, un des deux jeunes policiers m’a dit : « Je sais que le Falun Gong est bon et ceux qui pratiquent le Falun Gong sont de bonnes personnes. Je dois trouver un exemplaire de Zhuan Falun et le lire pour moi-même. Quelques jours plus tard, les policiers m’ont traînée en dehors de la cage et ont dit qu’ils me donneraient des injections. Je me suis accrochée fermement aux barres de la cage et j’ai refusé de sortir. Les policiers ont frappé mes mains avec des barres de fer et m’ont entraînée de force dans un pousse-pousse pour m’amener à l’hôpital. Le docteur m’a menacée : « Si tu ne nous dis pas d’où tu viens, je te donnerai une injection. Après l’injection, tu nous le diras certainement de ton plein gré. » J’ai émis des pensées droites et je n’ai eu aucune injection.

Quelques jours plus tard, j’ai été envoyée dans un train avec une autre pratiquante qui était couverte de coupures et de bleus. Nous nous tenions les mains pour nous soutenir mutuellement. Durant le voyage, quand les gens nous demandait ce qui nous était arrivé, je répliquais que : « C’était le travail des policiers, simplement parce que nous pratiquons le Falun Gong. » Après avoir fait plus d’une heure de méditation assise à la gare du train, j’ai senti mes esprits revenir. Je suis allée rester chez un pratiquant, et j’ai continué à clarifier la vérité et donner des dépliants clarifiant la vérité. Un jour, quand je suis revenue d’avoir distribué des dépliants et que j’étais à étudier la Loi, plusieurs policiers ont fait irruption dans la maison et ont voulu m’arrêter. Je leur ai dit que je cultivais le Falun Dafa et je n’étais pas une mauvaise personne. » Les policiers ont dit : « Notre travail consiste à arrêter ceux qui cultivent le Falun Dafa. » Un des policiers a arraché Zhuan Falun de ma main et m’a demandé d’où je venais et qui me donnait les dépliants sur le Dafa. Je n’ai pas coopéré avec les malfaiteurs et je n’ai pas dit un mot. Les policiers m’ont battue et blessé une jambe. Ils m’ont filmée sur une vidéo et après la police locale m’a reconnue et je fus renvoyée à eux.

Ce n’est qu’après avoir été jetée dans le centre de détention local que j’ai appris qu’après avoir été contrainte d’abandonner mon domicile, mon fils, ma belle-fille et mon petit-fils, qui était encore allaité, avaient été arrêtés et avaient été détenus à ce centre de détention. Ils ne sont pas des pratiquants du Falun Gong. La nourriture dans le centre de détention est très pauvre, juste quelques mets liquides et sans goût et pas nutritifs. Ma belle-fille a arrêté de produire du lait maternel, alors son bébé pleurait et criait parce qu’il était affamé tout le temps. Alors mes proches ont amené le bébé en dehors du centre de détention, cependant il criait encore toute la journée. Il avait une fièvre de 40° C (104° F), souffrait de convulsions et est tombé dans le coma. Ma famille était dans un état d’anxiété et a souffert beaucoup. J’ai fait une grève de la faim pour protester contre cet acte inhumain et finalement ils ont libéré mon fils et ma belle-fille.

La Commission des travaux forcés de la ville de Baoji m’a condamnée à deux ans de travaux forcés. J’ai rejeté avec détermination la sentence et j’ai refusé d’apposer mon empreinte digitale ou ma signature sur le document. Ils m’ont envoyée de force au camp de travaux forcés pour femmes de la province Shaanxi, où j’ai refusé de répondre à l’appel et de réciter les règlements de la prison, mais j’ai continué à pratiquer les exercices et à émettre des pensées droites. Quand je pratiquais les exercices, les détenus toxicomanes pouvaient me frapper et m’injurier. Dans la soirée, tous les détenus étaient organisés pour regarder la télévision, qui était remplie de programmes diffamatoires et d’accusations fabriquées contre le Falun Gong. J’ai refusé de regarder la télévision. D’autres m’ont demandé pourquoi je ne regardais pas les programmes TV. Je leur ai dit que les pratiquants du Falun Gong vivaient constamment selon les principes de Vérité, Compassion, Tolérance, donc, ils ne tueraient jamais une vie peu importe les circonstances. Tous ses programmes n’étaient rien que des mensonges qui pouvaient tous les tromper mais ne pouvaient pas nous tromper.

L’instructrice politique de la Deuxième Division, Liu Junlan, s’est mise en rage et a tenté de me battre. Cependant, de nombreux détenus l’ont empêchée, et sa tentative a échoué, ainsi elle m’haïssait beaucoup. Elle a intensifié la persécution à mon égard en m’enfermant dans une salle très froide pour me torturer avec un froid glacial. J’ai pensé en moi-même que je n’avais pas peur du froid, alors j’ai mis mes mains dans mes poches et j’ai commencé à « Porter le falun devant le ventre ». Je sentais que j’avais très chaud et je transpirais de partout. Le criminel qui avait reçu l’ordre de me surveiller a senti mon dos et il a dit que je transpirais réellement. Quand l’instructrice politique trouva que le froid glacial ne marchait pas, elle changea ses tactiques. Elle a plutôt commencé à me faire des promesses. Un des chefs de division a dit : « Tu n’as pas pratiqué depuis quelques jours. Je vais te mettre dans une petite salle pour que tu puisses pratiquer derrière des portes fermées. Je leur ai dit que je ne pratiquerais pas seule et je voulais pratiquer en groupe. J’ai commencé une grève de la faim pour protester. Le chef de division m’a demandé pourquoi je faire une grève de la faim. Je leur ai dit que je n’étais pas coupable et alors je ne mangerais pas des repas préparés pour des criminels.

Après environ deux semaines ils ont commencé à me gaver par le nez, et ont versé un paquet de lait en poudre dans mon corps. Je sentais que je devenais de plus en plus faible, mais je n’osais même pas boire de l’eau. Les gardiens policiers m’ont envoyée à la prison de l’hôpital où ils m’ont nourrie de force en insérant un tube dans mon nez jusqu’à mon estomac. J’ai émis des pensées droites en pensant que je ne voulais pas de choses sales dans mon corps. Par conséquent, ils ont essayé pendant plus de huit heures à m’administrer des médicaments, et tout mon corps était couvert de trous d’aiguilles. Ils ont échoué et ne sont jamais arrivés à trouver des veines. Quelques jours plus tard, ils m’ont amenée à un hôpital inconnu de Xi’an pour subir des tests. Quand je m’asseyais à l’extérieur je clarifiais la vérité aux gens à côté de moi. J’ai été renvoyée plus tard au camp de travail forcé. J’ai continué à maintenir ma grève de la faim et je me sentais extrêmement faible. Je pensais que je ne pourrais pas vivre plus longtemps. Le chef de division a senti mon nez plusieurs fois pour voir si je respirais encore. Je pensais que je ne pourrais plus ouvrir les yeux désormais. Cette nuit-là, pendant que j’agonisais, une pensée droite est apparue dans mon cœur. J’avais encore une mission à accomplir et ainsi je ne pouvais pas mourir. J’ai commencé à réciter les nouveaux articles de Maîre et Zhuan Falun, et en même temps je pensais que la perversité ne pourrait jamais supprimer la vertu. Je leur dirai de signer le document et de me libérer inconditionnellement car j’avais encore beaucoup de choses à faire et je ne pouvais pas rester là, plus longtemps.

Le lendemain, dans l’après-midi, les gardiens policiers m’ont donné de l’oxygène pour me soutenir et m’ont renvoyée à la maison. À mon retour chez moi, j’ai envoyé continuellement des pensées droites et ma santé s’est améliorée très vite. J’ai continué à distribuer de la documentation sur la vérité et un jour j’ai rencontré quatre jeunes hommes et je leur ai donné des dépliants. Un d’eux a dit : « Votre documentation est très précieuse. Nous sommes tous des employés d’un centre de photocopies. Si vous nous donnez un exemplaire, nous pourrons imprimer des copies additionnelles et les distribuer à nos amis et nos proches. » J’ai répondu : « C’est très bien. C’est notre affinité prédestinée. » Un autre jour j’ai rencontré une dame qui a ramassé un dépliant et a dit : « Je vais vous donner un Yuan. Ce n’est pas facile pour vous d’imprimer cette documentation. » Je n’ai pas pris son argent, mais j’étais très émue. Je me suis rendu compte qu’il y a encore beaucoup de personnes au bon coeur avec des affinités prédestinées qui attendent que les pratiquants du Falun Dafa leur clarifient la vérité et les sauvent.

J’ai pensé qu’il serait très bien si on pouvait acheter une photocopieuse. Avec l’aide des amis pratiquants, on a acheté un copieur et j’ai appris comment l’opérer très vite. Après cela, j’ai travaillé jour et nuit, à imprimer des dépliants clarifiant la vérité, cependant, comme je n’ai pas tenu compte de l’étude de la Loi, la perversité a tiré avantage de cette lacune. Le site de production des imprimés du Dafa a été saccagé, ce qui a infligé de lourdes pertes au Dafa, et j’ai été obligée d’errer d’un endroit à l’autre pour ne pas être arrêtée. Le poste de police a offert une récompense de 10 000 Yuan pour mon arrestation. Avec l’aide de bonnes personnes, j’ai surmonté le blocage de la police et évité cette chasse.

J’ai mendié tout le long du trajet de Shanxi à Gansu puis jusqu’à Ningxia. Mes pieds étaient en sang et j’avais des cloques sur le visage dû à cause de l’exposition au soleil. Je soufferts de faim et de froid. C’était relativement plus facile pour moi durant le jour mais il m’était très difficile de trouver un lieu pour me reposer la nuit. Comme je voyageais souvent dans des endroits déserts, c’était difficile pour moi de trouver un endroit pour m’abriter du vent. Quand j’ai quitté la maison c’était l’été et je n’avais qu’une chemise à manches courtes, cependant en automne et en hiver j’étais transie de froid jusqu’aux os. Pour me garder au chaud, je collectionnais les sacs vides de fertilisants, les remplissaient avec du papier et recouvrait mon corps ainsi. Je pouvais manger un paquet de nouilles instantanées tous les deux jours. C’est ainsi que j’ai erré pendant plus de dix mois.

Un jour à Ningxia je me suis endormie dans un coin près de la porte arrière d’une maison. Dans mon rêve, j’ai entendu le Maître donner une conférence. Le Maître a dit : « Si je ne peux pas vous sauver, personne d’autres ne pourra le faire » (Zhuan Falun) Il y avait trois personnes à côté de moi. Un d’eux a dit : « Après que j’aie renforcé ton énergie, tu n’as qu’à retourner, parce que tu ne peux plus aller de l’avant. » J’ai répondu : « Mon Maître n’a pas dit cela et je n’écouterai personne d’autre. » Une autre personne a dit : « Depuis que ta tribulation a commencé ton Maître n’a pas pu dormir du tout. » J’ai crié dans mon rêve et j’ai dit : « Maître, veuillez vous reposer. » Quand je me suis réveillée je me sentais très triste et ma gratitude envers le Maître est au-delà de toute description.

Maintenant je me suis fondue dans le grand courant de la rectification de la Loi à nouveau. Cependant, mon fils a été arrêté et le fardeau de la famille est tombé sur les épaules de ma belle-fille, qui est enceinte. En raison de la persécution par le régime de Jiang, j’ai été contrainte de quitter ma maison et d’errer dans d’autres régions du pays. Une famille heureuse a été brisée. Comme une mère je peux seulement souhaiter silencieusement la sécurité de ma belle-fille et une bonne santé pour mon petit-fils. Chaque minute de souffrance ou de sacrifice d’un pratiquant du Falun Dafa est endurée, ainsi les gens peuvent apprendre la vérité du Falun Dafa.

(1) Zhuan Falun – L’enseignement principal du Falun Gong

(2) Fa – La Loi et les principes

(3) Bureau 610 – Un bureau spécifiquement créé par le Gouvernement chinois pour persécuter le Falun Gong. Il a un pouvoir absolu sur chaque niveau d’administration du Parti tant dans le secteur politique que judiciaire

(4) Yuan – Monnaie chinoisee 500 Yuans et le revenu mensuel moyen d’un journalier en Chine.

Traduit au Canada le 18 juillet 2004.