(Minghui.org)

1re partie

La pratiquante du Falun Dafa Tang Yiwen s’est vu refuser une demande de passeport trois fois.

Depuis le début de mai 2004, après que la demande de passeport de Tang ait été rejetée la deuxième fois, elle et sa famille ont écrit des lettres au Département de la Sécurité publique de la province de Guangdong, au Comité politique et judiciaire de la province Guangdong ainsi que le Bureau 6.10 de la province Guangdong.

Le 21 juin 2004, Tang et sa famille ont parcouru 400 kilomètres de la ville de Maoming, province de Guangdong jusqu’au Centre des passeports du Département de police de la branche Haizhu, situé dans la ville de Guangzhou et ont soumis la demande une troisième fois. La directrice adjointe, Chen Runling, les a reçus et a dit qu’ils ont vérifié les dossiers dans l’ordinateur et ont vu la déclaration « les mouvements de cette personne sont restreints » sous le nom de Tang. Alors, elle ne pouvait pas obtenir un passeport. C’était la troisième fois que sa demande a été refusée.

Dans l’après-midi du même jour, Tang est allée au Département de la Sécurité publique de la province Guangdong qui prend la décision finale concernant l’émission d’un passeport, et a demandé ce qu’il en était de la lettre qu’elle a écrite au Chef du Département un mois plus tôt. La Secrétaire a répondu que la lettre a été reçue mais elle n’a pas été remise au Chef du Département parce que le Chef était occupé.

Dans la même soirée, l’oncle de Tang a reçu un appel téléphonique du Bureau 6.10 de la province Guangdong lui demandant :« Est-ce que votre nièce est allée à Guangzhou ? » La voix était nerveuse et anxieuse. Probablement dès que Tang a quitté le Centre du passeport et le Département de la Sécurité publique, ils ont appelé tout de suite le Bureau 6.10.

Le 22 juin 2004, Tang s’est rendue au Comité politique et judiciaire de la province Guangdong pour vérifier s’ils ont reçu la lettre qu’elle a écrite un mois plus tôt. La réceptionniste a dit qu’ils avaient reçu la lettre. Quand on lui a demandé pourquoi ils n’avaient pas répondu, la réceptionniste a dit qu’ils étaient occupés et qu’ils étaient en réunion. Elle a ajouté qu’ils lui donneraient une réponse plus tard. Puis, Tang est allée au Bureau des Appels de la province, et la réceptionniste n’a même pas osé la recevoir. Elle est allée là-bas à nouveau et leur a dit qu’elle voulait seulement transmettre une lettre à Zhang Dejiang, le Secrétaire du Parti de la province Guangdong, et ils ont accepté la lettre avec hésitation.

2e Partie

Depuis la libération de Tang Yiwen du camp de travail pour femmes Chatou à la fin d’août dernier, sa famille et elle ont essayé plusieurs mesures légales pour préserver leurs droits. Après quelques mois d’efforts, un avocat a accepté de l’aider. Cependant, quelques jours avant de signer le contrat avec l’avocat, Tang a été enlevée à nouveau et envoyée de force au centre de lavage de cerveau.

Après avoir quitté le centre de lavage de cerveau, elle a continué à écrire au Ministre de la Justice à Pékin et au Centre d’aide juridique de Guangzhou et à des professeurs de droit pour exposer davantage la persécution qu’elle a soufferte. Elle a beaucoup travaillé pour obtenir la confirmation et la vérification des preuves. Vers la fin juin, les documents et les certificats médicaux étaient prêts. Selon la suggestion de l’avocat, le 23 juin 2004, Tang et son père sont allés au Tribunal intermédiaire du peuple de la province Guangdong.

En voyant les pratiquants du Falun Gong prendre l’initiative d’aller au tribunal, les juges se sont laissés prendre par la surprise. Ils se sont dérobés de leurs tâches l’un après l’autre. Finalement un juge les a reçus et leur a demandé s’ils voulaient déposer une poursuite criminelle ou civile. Le juge a commenté que les deux types de poursuite étaient difficiles et que les chances de gagner étaient très minces. Tang a insisté qu’à titre de citoyenne, elle avait le droit de déposer une poursuite. Voyant le septuagénaire et sa fille qui a beaucoup souffert de la torture, le juge semblait ému. Il a dit : « Si vous êtes forts et insistez à aller de l’avant, vous devriez commencer par le tribunal local, ce sera plus facile de cette façon. »

Le lendemain, Tang et son père ont visité le Bureau du procureur du peuple du district Haizhu à Guangzhou où son adresse permanente était enregistrée. Un procureur au cœur noble les a reçus et a écouté l’histoire de Tang en ses propres mots pendant longtemps. Elle était émue par la bonté et le courage intransigeant des pratiquants du Falun Gong, et elle leur a suggéré de déposer une pétition au district Baiyun, car le camp de travail Chatou où étaient incarcérée Tang est situé dans ce district à Guangzhou.

Le 25 juin 2004, Tang et son père se sont présentés devant le Bureau du procureur du district Baiyun, Guangzhou. Le personnel a accepté de traiter la plainte verbalement. Donc, dans l’après-midi, ils sont allés faire à nouveau leur mise en accusation et ont fait une dernière vérification avant de les envoyer au « Bureau du procureur du peuple du district Baiyun, Guangzhou », province de Guangdong, République Populaire de Chine ».

Le contenu de l’acte d’accusation inclut :

1.             Plainte contre la condamnation illégale infligée par le Bureau de rééducation par le travail de la province Guangdong ;

2.             Plainte contre la torture et le prolongement de la peine d’emprisonnement par le camp de travail pour femmes Chatou à Guangzhou, province Guangdong ;

3.             Plainte contre l’enlèvement illégal du Bureau 6.10 du district Haizhu, Guangzhou et le Département de police de Haizhu.

Le 28 juin 2004, le personnel du Bureau du Procureur leur a téléphoné pour leur dire qu’ils avaient reçu l’acte d’accusation et étaient prêts à le traiter. L’avocat a dit que selon la loi, ce genre de poursuite a une compensation minimale de 100 000 Yuan. Tang et les membres de sa famille ont dit que l’argent n’était pas le motif de cette poursuite. Si tel était le cas, en considérant la persécution que Tang a subie, le montant de la compensation serait énorme.

3e partie

Selon la Loi nationale sur la compensation, le Bureau du Procureur doit répondre par écrit au plaignant au sujet de la poursuite et si la plainte sera enregistrée ou pas dans un délai de 15 jours. Mais Tang et les membres de sa famille n’ont reçu aucune nouvelle après 30 jours. Alors, ils ont appelé le Bureau du Procureur du district Baiyun. Le personnel a répondu : « Nous avons lu votre mise en accusation ; vous feriez mieux de la retirer. »

Quelques jours plus tard, il ont téléphoné à nouveau le Bureau du Procureur. Le personnel a répondu : « Un ordre émanant d’en haut dit que cette plainte ne peut être enregistrée. »

Quelques jours plus tard, ils ont téléphoné au Bureau du Procureur à nouveau. Mais cette fois-ci, le ton du personnel était très sec : « Le Comité politique et judiciaire a donné des directives de ne pas enregistrer cette plainte. L’acte d’accusation ne vous sera pas retourné. » Et ils ont raccroché le téléphone tout de suite.

Jusqu’à maintenant, Tang et les membres de sa famille n’ont reçu aucune réponse écrite au sujet du refus d’enregistrer cette poursuite. 

Traduit le 15 septembre 2004 au Canada de l’anglais :

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