(Minghui.org)


Bien que trois ou quatre mois soient passés depuis mon arrivée ici, le souvenir de mon arrivée résonne toujours dans ma mémoire. Au début, je pensais que le lavage de cerveau forcé était une épreuve que je pourrais facilement gérer, mais après avoir passé quelques temps au camp de travaux forcés de Qingdao, j'ai réalisé que les choses n'étaient pas comme je m'y attendais. « Le travail forcé » et « le lavage de cerveau » sont des choses totalement différentes. J'aimerais plutôt être condamné à trois ans de prison qu'être condamné à une année de camp de travail. La cruauté dans un camp de travail va au-delà de mon imagination.

Une fois arrivé au camp de travail de Qingdao, on m'a assigné une place « particulière » à cause de mon grand âge. Je suis devenu un gardien coriace. Ma tâche était de surveiller les pratiquants de Falun Gong. À cette époque-là, je ne pensais pas que les pratiquants de Falun Gong étaient particuliers en quoi que ce soit, j'ai donc été vraiment surpris quand j'ai entendu le surveillant et les récits des pratiquants de Falun Gong, au sujet du pratiquant dont j'avais la surveillance. Il avait fait une grève de la faim pendant plus d'un an et demi et avait souffert toutes sortes d'épreuves, mais il restait ferme dans sa croyance. Il était considéré par les autorités du camp comme « têtu à l'extrême ». Les dirigeants du camp de travail s'intéressaient au plus haut point à son cas. À un moment, ils avaient envoyé sept personnes pour le surveiller. Ma première pensée a été que cette personne devait être costaud et d'une apparence désagréable. Mais quand je l'ai vu, au-delà de toute attente, j'ai découvert une personne gentille et polie parlant avec douceur. Il était complètement différent des autres à cet égard. Mais à ce moment-là, j'étais encore très méfiant de lui dans mon cœur. Je lui parlais rarement. Les fonctionnaires du camp de travail m'avaient dit de ne pas lui parler.

Le temps passant, j'ai eu davantage de contact avec lui et j'ai commencé à mieux le comprendre. Ce qu'il avait traversé n'était pas quelque chose qu'une personne ordinaire serait capable de supporter. Cela démontre précisément la cruauté de toutes les campagnes politiques que le Parti communiste a menées. Il a été privé de sommeil pendant la moitié d'un mois, mais il a décidé de l'endurer. Si j'avais été lui, je n'aurais pas pu le supporter. Chaque jour et plusieurs fois par jour, il était frappé avec des matraques électriques à haut-voltage, mais il a pu le gérer. Si j'avais été lui, je n'en aurais pas été capable. Chaque jour et plusieurs fois par jour, un groupe de personnes à tour de rôle lui frappait le visage, mais il l'a supporté. Si j'avais été lui, je ne l'aurais pas supporté. Dans l'hiver glacial, il a été déshabillé et forcé à s'étendre sur le sol mouillé en ciment. Il a été capable de le supporter. Si j'avais été lui, je n'aurais pas pu. Il a réussi à faire une grève de la faim pour sa croyance pendant un an et demi, mais si j'avais été dans la même situation que lui, je n'en aurais pas été capable. Son fils n'avait même pas un an et il ne l'avait jamais vu à cause de sa détention illégale.

Les épreuves à travers lesquelles les pratiquants de Falun Gong ont passé sont bien plus grandes que ce que je viens de décrire. En écrivant cette histoire, mon cœur saigne. Je peux à peine rassembler mon courage pour continuer à écrire son histoire. J'ai tellement honte pour notre pays. Est-ce la façon dont notre société traite les personnes qui ne renoncent pas à leur croyance ? Sa croyance est dans Authenticité-Bienveillance-Tolérance ! Dans le futur, si j'ai le temps, je ferai un compte-rendu détaillé de comment lui et un autre pratiquant de Falun Gong ont été torturés, pour que le monde sache comment la soi-disant « aide et éducation » dans le camp de travail est vraiment sous le régime communiste chinois et ce qu'est réellement la soi-disant « démocratie et la loi » qu'ils proclament. J'aimerais que le monde ait l'opportunité de réagir à ces faits. Le régime communiste chinois trompe son propre peuple qui lui paie des impôts et le nourrit. Son comportement est-il digne de la confiance du peuple ?

Voici le récit que j'ai fait d'une petite partie de la torture que les pratiquants de Falun Gong ont endurée. C'est seulement la pointe de l'iceberg. Mais avec ce petit récit, vous pouvez imaginer comment est l'image globale de la persécution.

Le nom de ce pratiquant de Falun Gong est Wang Bingwen. Wang est un diplômé universitaire. Trois ans en arrière, il était le directeur du département du feu du secteur Laoshan du bureau de la sécurité publique de Qingdao. Il avait une famille heureuse également. Il a rencontré Falun Dafa par hasard. Son ami lui a présenté le livre Zhuan Falun. Il en a acheté un et l'a dévoré. Il a trouvé que ce livre était très bien et n'a pu le poser. Après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong, il a abandonné la cigarette et à boire de l'alcool. Il n'a plus pris de pots-de-vin ou commis des détournements de fonds, mais dans une société où le juste et le faux sont inversés et où le blanc peut être changé en noir, comment est-il possible de survivre en vivant une vie honnête, sans compter le fait qu'il pratique le Falun Gong ? C'est ainsi qu'il est devenu la première cible à être licenciée de son poste une fois que la persécution du Falun Gong a commencé. Par la suite, il a changé plusieurs fois de lieux de divers travail. Chaque fois, il était harcelé et devait changer de travail. Pour finir, il a perdu son travail et a été emmené dans un camp de travail pour y subir un lavage de cerveau.

Les policiers et les fonctionnaires du camp de travail lui frappaient le visage à tour de rôle, plusieurs centaines de fois chaque jour. Mais il n'a pas abandonné. Alors ils se sont tournés vers les matraques électriques et les battes en bois pour le frapper deux fois par jour. Cela ne l'a non plus pas affecté. Alors ils ont utilisé la méthode de le priver de sommeil pendant la moitié d'un mois, jusqu'à ce qu'il soit tellement somnolent qu'il tombe endormi quand il était debout ou bien que ce qu'il dit n'ait pas de sens. Mais même ainsi, ils n'ont pas réussi à le faire calomnier son Maître. Alors ils l'ont attaché à un lit pendant toute la journée. Il ne pouvait pas manger tout seul ou aller aux toilettes. Ils l'ont frappé en utilisant des matraques électriques. Plusieurs matraques étaient en train de se recharger tout le temps. Ils ont préparé 20 paquets de cigarettes, ils ont allumé les cigarettes et les ont introduites dans ses deux narines, jusqu'à ce que les 20 paquets soient brûlés. Les malfaiteurs n'avaient toujours pas ce qu'ils voulaient de lui. Alors ils ont fait appel à toutes sortes de méthodes de torture, dont le banc du tigre et l'eau pimentée. Mais ce pratiquant à l'apparence fragile avait une volonté de fer et d'acier. Il n'a jamais renoncé.

Jusqu'au moment où j'ai été transféré à un autre endroit, le camp de travail de Qingdao n'a pas eu d'autres façons de s'en occuper. Ils ont utilisé toutes sortes de méthodes de torture de voyous, mais cela n'a eu aucun effet sur lui. Finalement, ils ont dû renoncer. La haute moralité et la persévérance de M. Wang ont été incroyablement admirables, mais qui sait s'il pourra survivre à cette persécution à la fin ?

Il y avait un autre pratiquant dont je ne me rappelle plus le nom. C'était un diplômé. Il croyait fermement que le Falun Gong enseigne la vérité de l'univers et que c'est très scientifique. Peu importe de quelle façon on voulait l'intimider ou le tenter avec des intérêts personnels, son cœur ne bougeait pas du tout. Après avoir été détenu à Qingdao pendant plusieurs mois, il a été envoyé à Wangcun, un camp de travail connu pour sa persécution du Falun Gong. Il y avait toutes sortes d'instruments de torture là-bas, comme les soi-disant 72 instruments de torture de Wangcun. Les tortionnaires du régime communiste chinois l'ont gravement torturé et lui ont endommagé le cerveau. Il a perdu connaissance. Un jour, il est tombé directement depuis le haut des escaliers jusqu'au rez-de-chaussée et il est mort. Sa femme a été gravement traumatisée par sa mort. Elle a perdu la stabilité mentale et a été envoyée dans un hôpital psychiatrique.

À travers cette fenêtre sur le camp de travail de Qingdao, nous pouvons voir la vraie réalité du pays tout entier. J'espère que les personnes de conscience puissent penser sérieusement : « Combien de temps une société de gangsters et corrompue comme celle-là va-t-elle durer ? Est-il nécessaire qu'elle existe ? Nous devons réaliser que l'hiver est venu. Le printemps est-il encore loin ? » Ayez tous un peu de patience et attendez que l'aube se lève.



Traduit en Suisse le 27 septembre 2005