(Minghui.org)

J’ai commencé à pratiquer le Falun Dafa en 1996. Durant les derniers neufs ans de cultivation lors de la rectification de la loi, j’ai parcouru mon chemin en faisant confiance au Maître et à la Loi. Même si j’ai enduré d’innombrables épreuves, j’ai fermement adhéré à la Loi et je me sens donc vraiment heureuse.

« Falun Dafa est bon » apparaît dans la rue

Le 17 mai 2001, j’ai été détenue par le « Bureau 610 local » et par le Bureau de la Sécurité Publique pendant 190 jours parce que j’avais écrit aux chefs du Bureau de la Sécurité Publique au sujet du Falun Gong.

J’étais la seule pratiquante de Falun Gong au centre de détention. Je n’avais pas le « Zhuan Falun » ou aucun autre livre du Falun Dafa avec moi et je ne pouvais donc que pratiquer les exercices. Pendant deux mois, j’ai récité  « Lunyu » et « Hong Yin » comme je m'en rappelais, ce qui m’aidait à surmonter ma solitude. Le 12 juillet, sept autres pratiquants sont arrivés. Le matin du 13 juillet, nous tous et un autre pratiquant du centre de détention voisin avons été emmené dans un camion. Malgré la pluie, on nous a forcé à monter à l’arrière de trois camions. Nos mains étaient enchaînées au côté du camion. Nou étions aussi attachés à la taille par des cordes à la rampe du camion. Il y avait une dizaine de policiers dans chaque véhicule. Le cortège officiel s’est promené dans la région pendant plus de trois heures. Tous les pratiquants étaient trempés jusqu’aux os. Les policiers portaient des imperméables.

Le cortège officiel est allé à quatre mines de charbon et s’est arrêté à chacune pendant vingt minutes. Ils utilisaient des hauts-parleurs, nous pointaient du doigt et nommaient les pratiquants à tour de rôle en nous diffamant. Deux pratiquants ont crié : « Falun Dafa est bon ! » Ils ont donc été battus et forcés à rester accroupi le reste du chemin. Les policiers nous ont même mis du ruban adhésif pour nous sceller la bouche. D’autres pratiquants ont continué à clarifier la vérité aux policiers. Le jour suivant, des affiches avec les mots : « Falun Dafa est bon » étaient placardées sur les murs le long des rues d’une des mines de charbon. Tout le monde a déclaré que le Falun Gong est remarquable.

Étudier et valider la Loi en détention

Ensuite après avoir enduré l‘humiliation publique, les pratiquants ont été enfermés ensemble à clef dans une des cellules. Une pratiquante avait avec elle un « Zhuan Falun » de poche et tous les articles du Maître. Nous étions émus aux larmes. Nous avons étudié la Loi chaque jour. Chaque matin et chaque après-midi nous lisions une conférence. Nous avons envoyé des pensées droites à chaque heure et avons fait les exercices à cinq heures le matin.

Nous avons également passé le reste du temps à dire la vérité au sujet du Falun Gong aux autres détenus. Cinq jours plus tard, cinq pratiquants ont été envoyés à un camp de travaux forcés. Ils ont laissé les articles et le livre du Maître. Alors nous avons repris notre étude de groupe. Ceux qui pouvaient réciter « Hongyin » ont écrit tous les poèmes pour que nous puissions les lire. Lorsque nous avions la Loi dans nos coeurs, la police ne pouvait pas nous la prendre. À chaque occasion, nous disions la vérité au sujet du Falun Gong aux gardes. Par nos partages d’expérience et notre étude, notre xinxing s'est graduellement amélioré et notre environnement s'est aussi amélioré. Les deux pratiquants qui avaient précédemment écrit des « lettres de garantie » ont abandonné leurs craintes et ont publiés des déclarations niant les lettres de garantie.

En plus d'envoyer des pensées droites et d'étudier la Loi, nous avons également commencé à réciter les articles du Maître. Pendant les heures de repos le matin, nous faisions les exercices. Les gardes qui avaient compris la vérité regardaient de l'autre coté. Quelques détenus ont même fait les exercices avec nous. Comme nous avions été détenus pendant quelques mois, plus longtemps qu'il est légalement permis, nous avons parlé à la direction du camp et avons exigé notre remise en liberté, mais ils nous ont refusé.

Tandis que les pratiquants validaient la Loi à l’extérieur, nous étions emprisonnés. Que devions-nous faire ? Un pratiquant a proposé que nous écrivions des mots sur les murs. Nous avons tous été d’accord, nous avons donc utilisé des morceaux de briques pour écrire sur les murs : « Falun Dafa est bon » et « Ce n'est pas un crime de croire en 'Vérité-Bienveillance-Tolérance ». Le cinquième jour, nous avions écrit environ 500 déclarations sur les murs. Quelques détenus ont informé le directeur de la prison, qui était furieux. À 17h., ils nous ont amené dans une salle et ont demandé qui avait écrit. Il a dit : « Les gens sont arrêtés s'ils font ceci à l’extérieur, comment osez-vous le faire ici ? Vous devez les effacer avant 19h. ou bien je demanderai aux détenus de vous les faire lécher. »

Nous nous sommes tenus bras dessus bras dessous et lui avons dit : « La limite pour la détention est de 45 jours. Vous avez dépassé la limite. Vous violez la loi. Pourquoi ne nous libérez-vous pas ? Nous ne les effacerons pas. » Il a dit qu'il n'avait aucun contrôle là-dessus et que nous devions faire appel aux autorités supérieures. Il m’a alors giflé le visage et a donné un coup de pied à un autre pratiquant avant de sortir en colère.

Le matin suivant, les détenus ont effacé les mots sur les murs. Les pratiquants ont été séparés et détenus dans trois cellules. Chaque pièce avait un gardien. Nous pouvions seulement copier les articles du Maître sur papier pour lire et étudier. Nous ne pouvions pas révéler où les originaux se trouvaient. J'étais en train de réciter l'article « Lucidité » et j’ai lu : « Tout travail de Dafa doit avoir comme objectif l’obtention de la Loi par les gens et l’élévation des disciples, à part ces deux points tout le reste n’a pas de sens. » (« Lucidité » des Points essentiels pour un avancement assidu II)

J’ai pensé en moi même, nous avons les livres de Dafa, mais nous ne pouvons pas les lire et d’autres pratiquantes veulent aussi étudier la Loi. Que puis-je faire ? Dans ma cellule, il y avait trois pratiquantes et la gardienne était sympathique. Parfois, elle lisait « Hong Yin » et elle voulait que je lui copie « Lunyu ». J’ai donc décidé de copier les articles. Les autres pratiquantes étaient d’accord. Mais nous n’avions pas de papier. Une pratiquante a pris le papier de toilette de meilleure qualité et j’ai commencé à copier durant la nuit. C’était le mois d’octobre et il faisait froid. Mais aussitôt que j’ai commencé à copier, j’ai tout oublié jusqu'à minuit. Le deuxième jour, avec l’aide de d’autres pratiquantes, j’ai continué à copier étendue sur le ventre dans le lit. À part le temps pour se reposer et pour manger, je passais chaque minute à recopier. J’ai mis trois nuits pour finir de recopier la première leçon et je l’ai donnée à d’autres pratiquantes dans une autre cellule. Elles étaient très reconnaissantes.

À mi-chemin dans la deuxième leçon, il y a eu des interférences. Quelques gardiennes sont venues pour fouiller notre cellule. Nous avons caché les livres et les articles sur nous et avons continué à envoyer des pensées droites. Avec des pensées droites, la gardienne a seulement exigé de vider nos poches. Les trois cellules ont été fouillées de fond en comble. Mais ils n’ont trouvé qu’un stylo. Nous avons compris que la fouille visait nos copies du livre et que c'était une interférence d'autres dimensions. Cependant, comme nous avons continué à réciter la Loi et avons maintenu des pensées droites, la perversité a échoué. Après cela, j'ai continué à copier pendant encore trois jours. Ensuite j'étais à court d'encre. Le jour suivant, j'ai demandé un stylo aux gardiennes. Quand j'ai fini la troisième leçon, j'ai manqué d'encre et de papier. Alors des membres de nos familles ont apportés plusieurs effets dont des stylos et un calepin. Une détenue et deux détenus qui étaient bons avec les pratiquants nous ont trouvés davantage de papier. Cela m'a pris dix-sept jours pour finir de copier les neuf conférences du « Zhuan Falun ».

C'était un processus d'amélioration de mon xinxing et une occasion d’étudier la Loi ainsi qu'un processus de coopération comme un seul corps. Certaines pratiquantes étaient responsables de relier les pages ; certaines d’apporter la nourriture, laver mes bols et mes vêtements. Mon dos me faisait mal et mes mains étaient engourdies à force de copier. La nuit, après n’avoir mangé qu’un bol de gruau de riz et quelques conserves au vinaigre, mon estomac grondait. Cependant, je me suis souvenue des paroles de Maître Li et je me suis sentie mieux. Puis, d'autres pratiquantes relisaient ce que j'avais copié. Je faisais un bon travail, car je recopiais avec un esprit calme. Il n'y avait pas beaucoup d'erreurs. Donc chacune des trois cellules avait trois leçons et chaque pratiquante pouvait avoir une leçon.

La perversité a été incapable de nous persécuter lorsque nous avions de fortes pensées droites

Le 26 novembre 2001, cinq jours après que j'aie fini de recopier et de relire le « Zhuan Falun », plusieurs policiers et un associé ont dit qu'ils me ramèneraient à la maison. Cela ne m'a pas trompée. J'ai caché ma copie de « Zhuan Falun » sur moi. En fait, ils essayaient de me tromper. Dès que je me suis assise dans la voiture de police, j'ai envoyé des pensées droites et je leur ai clarifié la vérité. Je leur ai dit que je voulais retourner chez moi.

Tout d'abord j'ai été emmenée au camp de travaux forcés de la ville. Ils ne m'ont pas admise parce qu'ils ne prennent pas de femmes. Alors ils m'ont emmenée au camp de travaux forcés pour femmes où ils m’ont aussi refusé parce que je faisais de l'hypertension. Après, ils m'ont emmenée à un autre centre de détention, qui m’a également refusé. En fin de compte, ils m'ont emmenée au commissariat et ont appelé ma famille pour qu'elle vienne me chercher. À mon retour à la maison, je suis allée sur la place Tiananmen pour valider Dafa.

Après la publication de l’article le plus récent du Maître ("Faire tourner la roue en direction de ce monde"), je me suis rendue compte que, bien que je n'eusse pas payé d'adhésion au Parti pendant assez longtemps et que je ne sois plus membre du Parti Communiste chinois, je devais quand même publier une déclaration pour renoncer à mon adhésion au Parti, je l’ai donc fait.

Traduit de l’anglais au Canada le 25 avril 2005