(Minghui.org)

Je m’appelle Li Zhanxian. Je suis né en 1952 dans le comté de Qidong de la province de Hunan. J’habite l’unité 201, bâtiment n°2 de l’usine d’équipements d’air conditionné de la ville de Chenzhou. J’étais employé à l’usine jusqu’à ce qu’elle fasse faillite. Depuis je gagne ma vie en livrant des bonbonnes de gaz naturel. Mon épouse et moi sommes tous les deux pratiquants de Falun Gong. Avant d’avoir commencé la pratique, j’avais beaucoup de maladies, j’était vieux et incroyablement maigre et souffrais de douleurs indescriptibles.

J’ai commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994 et j’ai retrouvé ma santé et j’avais l’air plus jeune. J’ai maintenant plus de 50 ans mais les autres pensent que j’ai tous juste la quarantaine. Après que l’entreprise où je travaillais fasse faillite, j’ai dû faire le genre de travail que seul les jeunes gens font. Je livre des bonbonnes de gaz en vélo tous les jours et je les transporte jusqu’au quatrième ou cinquième étage sans me sentir fatigué. Tout ceci vient du fait d’avoir pratiqué le Falun Gong pendant plusieurs années.

Depuis que j’ai commencé la pratique, non seulement mon corps a retrouvé la santé, mais ma morale s’est améliorée en se basant sur les principes de Vérité, Compassion et Patience. L’année dernière, ma femme et moi avions trouvé 600 puis 68 000 yuans en espèce et nous les avons tous rendus à leurs propriétaires. Ce comportement est répandu parmi les pratiquants de Falun Dafa. Cependant, si je n’avais pas été un pratiquant, il m’aurait été absolument impossible de le faire dans l’atmosphère actuelle de matérialisme et d’évitement des épreuves.

Une pratique si populaire qui apprend aux gens à être bons a été prohibée en l’espace d’une nuit. Parce que je refusais de renoncer à la pratique, j’ai connu une persécution continue de la part du bureau 610 et des départements de la Sécurité Nationale et Publique. J’ai connu la détention, les amendes, les rossées et les travaux forcés. Le 19 août 2004, des officiers du bureau de la sécurité publique du comté de Guiyang m’ont arrêté et je suis resté là-bas. De ce fait, d’après les droits que la Constitution me confère, je rends compte de la persécution dont j’ai souffert. J’espère que vous examineriez le problème du Falun Gong objectivement et dans son ensemble et que vous aideriez à mettre fin à cette catastrophe.

Preuve de la persécution:

En juillet 1999, j’ai quitté mon travail pour ouvrir une librairie. Chen Bingzhi du bureau de la sécurité publique de Chenzhou s’est précipité dans ma librairie à la tête d’un groupe de personnes. Ils ont confisqué un millier de livres de Falun Gong et un livret de banque avec 23000 yuans de dépôt. Ils n’ont fait qu’une petite liste avec certains livres confisqués et ont emporté d’autres livres et argent liquide sans même me donner de reçu.

Afin de me priver de ma croyance et m’empêcher de pratiquer le Falun Gong, le bureau 610 et les départements de la sécurité publique et Nationale ont ordonné à vingt familles de l’endroit où je travaillais de me harceler fréquemment chez moi. Mon lieu de travail a même mis en place une soi-disant équipe de guides et a instigué des agents pour me surveiller et me suivre. S’ils voyaient quelque chose qu’ils estimaient « inhabituelle », ils m’arrêteraient. Un jour en 1999, la sœur cadette de ma femme est venue chez nous. Le lendemain, Wu Ziqiang du bureau de la Sécurité Publique du District de Beihu m’a emmené et interrogé durant toute la matinée et a également interrogé ma femme et mon enfant. En décembre 1999, Li Hui, un jeune homme de mon travail, m’a rendu visite chez moi. A peine s’était-il assis qu’une voiture de police du bureau de la Sécurité publique est arrivée. Des policiers du Bureau de la Sécurité publique de Beihu se sont précipités chez moi et nous ont tous les deux emmenés au centre de détention. Ils nous ont accusé de « tentatives de pratiquer le Falun Gong et de saboter le retour de Macao ». Cette accusation était des plus grotesques, mais ce qui était encore plus grotesque est que le Chenzhou Daily a littéralement publié un gros compte-rendu avec ce titre. Quand j’ai été envoyé au centre de détention, la police a incité les fonctionnaires à « bien prendre soin d’eux» (ce qui signifie que le chef de la prison devait nous battre). C’était un hiver glacial, et quand la nuit tombe, il fait encore plus froid. Les prisonniers nous ont dépouillé de nos vêtements et nous ont poussés dans un bassin sous le robinet pour nous tremper dans de l’eau glacée. Pendant les trois jours suivants, ils nous battaient avec les pieds et les poings ; exécutaient toutes sortes de tortures et nous ont enlevé de force de l’argent liquide, des livrets de banques et des effets personnels. Plus tard les prisonniers nous ont expliqué : « Nous sommes désolés. La police nous a dit que si nous ne vous avion pas frappé, qu’ils nous auraient battus. »

En février 2000, Chen Zhibing m’a de nouveau sorti de chez moi pour m’envoyer au centre de détention Luosiling de Chenzhou. Dès que j’y suis arrivé, les prisonniers m’ont aspergé d’eau froide. Ils m’ont lentement versé de l’eau glacée de la tête aux pieds pendant 40 minutes ; ils ont ôté mes vêtements et trois prisonniers m’ont frappé 150 fois à la poitrine ; ils ont placé mes mains sur un cadre de lit en acier et sur une dalle en béton, puis ils ont tapé sur mes doigts avec une planche en bois ou une semelle de chaussure en plastique ; ils ont mouillé des serviettes puis les ont tordu et m’ont férocement fouetté le ventre et le bas ventre ; il m’ont forcé à me tenir à trois pas d’un mur et y percuter ma tête. Si mes mains bougeaient ou si le mouvement ne correspondait pas à leur critère, cela ne comptait pas et je devais le refaire. Ils ont tapé ma tête contre le mur trois fois par jour pendant 28 jours. J’ai été libéré après 67 jours de détention.

Le matin du 19 octobre 2000, peu après mon réveil, Wu Zhiqiang et d’autres policiers de la section de Politique et de Protection du bureau de la sécurité Publique du district de Beihu m’ont arrêté chez moi, et m’ont directement envoyé au camp de travaux forcés Xinkaipu à Changsha. L’accusation était la vente de livres de Falun Gong, qui était fabriquée de toutes pièces.

J’avais ouvert une librairie et achetais mes livres de façon légale avant juillet 1999. Ils m’ont arrêté et confisqué mon argent et mes livres sans me donner de reçu, alors qu’ils prétendaient que j’avais enfreint la loi. Nous savons tous que la pratique du Falun Gong était autorisée avant juillet 1999 et les livres de Falun Gong étaient vendus aux librairies Xinhua. De plus, le centre d’assistance Falun Gong de Chenzhou était inscrit et approuvé par la Commission de la culture physique. Sans parler de l’invalidité de la suppression du Falun Gong, ils sont allés consultés mes ventes avant juillet 1999, ce qui aussi viole les principes de l’autorité de la loi. A cause de cela, j’ai répétitivement fait appel, sans que personne ne me réponde. En 2002, j’ai été relâché après une peine d’un an et demi de prison. Le 19 août à 9h, j’ai été arrêté par surprise au parc Huaning de la ville de Chenzhou par plusieurs personnes non identifiées et envoyé à l’école du Parti de Guiyang. Plus tard j’ai appris que ces gens-là étaient de l’équipe de Protection nationale du bureau de la sécurité publique de Guiyang. A l’école du Parti, ils m’ont menotté les mains et les pieds. Ils n’ont pas publié l’avis de détention avant 16h le lendemain. Ils m’ont privé de sommeil pendant cinq jours et cinq nuits consécutifs et m’ont interrogé sous la torture. J’étais extrêmement fatigué et mon esprit n’était pas clair, alors sous les encouragements de l’officier, j’ai signé la « déclaration sous serment » qu’ils voulaient. Ils ont dit : « Chen Bingzhi t’a pris plus de 20000 yuans ; et tu l’as mis dans une situation embarrassante. Cette fois je peux te condamner à au moins dix ans. » A les entendre, j’ai compris qu’ils me traitaient de la sorte par vengeance, pour évacuer leur colère.

Le 15 novembre 2004, la Cour de Guiyang a jugé ce dossier. Pendant qu’ils m’emmenaient hors du centre de détention, le policier judiciaire me criait dessus et me maltraitait. Pendant le procès de 5 heures, mon avocat a dénoncé et réfuté avec véhémence les soi-disant preuves. Le procureur public disait des propos incohérents et était incapable de présenter plus d’arguments pour justifier les accusations. Finalement, pendant la présentation du plaidoyer, contre toute attente, le juge a coupé court à mon droit à la défense et ne nous a permis de faire une seule déclaration. Puis il a annoncé la fin du procès. Aussitôt, un des policiers judiciaires a insulté mon avocat en public.

J’ai tout de même été condamné à trois ans et demi de prison, bien qu’il n’y avait pas de preuve suffisante. Je ne voulais pas me plier à la sentence, alors à la mi décembre 2004, j’ai fait appel à la Cour Intermédiaire de la ville de Chenzhou. Six mois sont passés ; j’ai finalement reçu le verdict écrit du jugement final de la cour intermédiaire (dépassant de loin le dernier délai pour un second jugement). Le jugement de la cour intermédiaire était que je n’avais fourni aucun témoignage pour soutenir la charge de torture par la police. La décision était que le procès original était reconnu et qu’il y avait suffisamment de preuve et que de ce fait la décision d’origine était maintenue.

En résumé, le bureau 610 et les départements de la Sécurité Nationale et Publique m’ont privé de mon droit de pratiquer ma croyance, ont consciencieusement fabriqué des charges contre moi, m’ont arrêté et détenu, m’ont forcé à faire de durs travaux, interrogé sous la torture et secrètement incité les prisonnier à me torturer. Ils m’ont personnellement insulté et diffamé, ont saccagé mon domicile, m’ont extorqué de l’argent et mes possession sans un reçu ou inventaire, isolé, détenu et soumis à un lavage de cerveau, mis mon téléphone sur écoute et autres choses. Tous ces actes sont clairement illégaux et portent sérieusement atteinte aux droits de l’homme.

Traduit en France le 14 août 2005.