(Minghui.org)


Le 30 décembre 2000, j’ai été illégalement arrêté et envoyé au centre de détention parce que j’ai tenu une banderole sur la Place TianAnMen. Plusieurs pratiquants avaient été arrêtés. Nous avons refusé de coopérer avec les autorités perverses, nous avons refusé de leur dire nos noms et adresses, de leur laisser prendre nos photos, nos empreintes digitales et nous avons également organisé une grève de la faim pour protester contre les arrestations illégales et pour demander notre libération inconditionnelle. Chacun de nous avons été numéroté, et on m’a donnée le numéro 779. La police a crié : « Si vous ne nous donnez pas vos noms et adresses, nous allons vous envoyer dans le nord-est! »

Le 6 janvier 2001, aux alentours de 21 h, plusieurs pratiquants ont été rassemblés dans la cour. Tout d’abord les pratiquants d’un corridor ont été appelés à l’extérieur, totalisant entre 40 et 50 pratiquants. Plus tard, ceux de mon corridor ont également été appelés à sortir. Il y avait plusieurs véhicules de police stationnés à l’entrée. Des polices, en militaire avec des fusils nous ont entourés. Les policiers criaient des numéros et traînaient un à un les pratiquants dans les véhicules. Un policier a dit : « Nous vous amenons à Shenyang dans le nord-est… » Je n’ai pas entendu clairement les détails du lieu.

Les véhicules sont partis un à la suite de l’autre. Je me tenais dans la cour sans que personne ne m’appelle. Un policier m’a demandé, « C’est quoi ton problème? Quel est ton numéro? » J’ai dit : « No. 779. » Un policier a crié : « Renvoie-le. » Ainsi je n’ai pas été envoyé à Shenyang. J’ai vu seulement des hommes pratiquants être transférés. Plus tard, on m’a dit que plusieurs pratiquantes avaient également été envoyées à Shenyang. Deux pratiquantes que je connaissais avaient également été transférées à Shenyang.

Après être retourné à la prison, nous avons visionné une vidéo à la TV sur le transfert des pratiquants. Plus tard nous avons également pu reconnaître l’adresse, Shanhaiguan, Shenyang, etc. Nous avons présumé que la vidéo avait été filmée en route vers Shenyang avant cet événement. La police utilisait ce genre de vidéo pour menacer les pratiquants, c’est-à-dire pour nous faire craindre que nous allions être amenés à Shenyang. Chaque jour, quelques centaines de pratiquants étaient envoyés au centre de détention Xicheng. Ce n’est pas clair combien ont été transféré à Shenyang.

Lorsque les nouvelles sont sorties comme quoi le camp de concentration de Shenyang à Sujiatun retirait de force les organes des pratiquants de Falun Gong vivants, cette mémoire m’est soudainement revenue à l’esprit. À la fin de l’année 2000 et au début de 2001, le parti communiste chinois (PCC) avait déjà transféré un grand nombre de pratiquants de Falun Gong à Shenyang parce que le PCC avait déjà planifié le camp de la mort de Sujiatun. Ici, je demande aux organisations internationales de faire une enquête immédiate et exhaustive de toutes les prisons chinoises et des camps de travail et de tous leurs crimes liés à la persécution des pratiquants de Falun Gong. Nous ne pouvons permettent à de tels crimes de continuer.


Traduit de l’anglais au Canada le 21 mai 2006