(Minghui.org)

(1ère partie)

Avant-propos

En juillet 2003, je suis sortie du camp de travail forcé des femmes de Pékin. Cela a marqué la fin de deux années et quatre mois d’épreuves diaboliques !

Depuis juillet 1999, pendant plus de sept ans, le régime communiste a utilisé les méthodes les plus perverses pour persécuter brutalement les pratiquants de Falun Gong. Le camp de travail est une installation où la persécution est la plus répandue, la plus concentrée, la plus fréquente et la plus impitoyable. C'est un enfer vivant. D'innombrables pratiquants de Falun Gong ont été envoyés là et détenus de longues périodes. Ils sont physiquement torturés et mentalement tourmentés tout en étant surveillés vingt-quatre heures sur vingt-quatre et soumis au lavage de cerveau par diverses méthodes cruelles. La terreur au camp de travail me donne encore le frisson. Par l'intermédiaire du lavage de cerveau violent les fonctionnaires du régime communiste pervers convient ce message "vous ne pouvez pas vivre à votre façon ! Vous devez vivre comme nous vous le disons. Vous devez vider ce qui est dans votre tête et le remplacer par ce que nous vous permettons de penser. Vous devez remplacer votre croyance par la croyance que nous vous donnons!"

Après que j’ai réussi à sortir du camp de travail grâce à la puissance des pensées droites, une force puissante m'a conduit à écrire mes expériences. Je ressens encore une angoisse perforant mon cœur quand je revis le cauchemar dans mon esprit, mais l'environnement dans lequel je vis me rappelle ce par quoi je suis passé alors, et me rappelle mes responsabilités. Après que je sois rentré chez moi, les fonctionnaires de mon lieu de travail et du comité de Parti de rue ont continué à me tenir sous surveillance, comme ils le font encore aujourd’hui. J'ai rencontré divers types d'interférences en écrivant cet article de mémoire. J'ai été interrompu plusieurs fois pendant le processus d'écriture. J'ai fait de mon mieux pour éliminer l'interférence et pour enregistrer certaines parties de mon expérience personnelle de persécution au camp de travail, bien qu'elles soient seulement des fragments.

Tous les noms dans cet article sont vrais, car cela aidera à révéler et s’opposer à la persécution, et aura le rôle d’appeler à la fin de la persécution et à une enquête sur les auteurs.

Par cet article, j'enregistre les faits et la période de temps à la quelle ils se sont produits, et s'ils ont encore lieu.

1. Un mécanisme de lavage de cerveau complet et pervers

Dès le début de l’année 2000, des groupes conséquents de pratiquants de Falun Gong ont été illégalement envoyés dans les centres de détention, les camps de travail, et les prisons. Le parti pervers a abusé de la main d'œuvre des camps de travail pour réprimer et tuer un nombre important de pratiquants de Falun Gong doux et innocents qui croient en Vérité, Compassion, Tolérance. Tout ce qui est fait dans un camp de travail porte sur la "réforme." Cette réforme est un meurtre spirituel, car elle vise à détruire la croyance de quelqu’un, ainsi on est spirituellement mort. Les camps de travail exécutent également la partie " destruction physique" de la politique du parti concernant les pratiquants. Ils ont développé "la réforme psychologique existante," une violation des droits de l'homme, en tourments mentaux et abus physiques interminables. Ainsi, un système complet de "réforme" a été rendu opérationnel depuis la première étape de la persécution.

(a) Quantité d'information de lavage de cerveau fabriquée et diffamatoire. Depuis 2000, les camps de travail ont vendu plusieurs livres appelés "Matériel didactique assorti sur le Falun Gong" dans lequel ils attaquent vicieusement le Maître et Dafa avec des mensonges. Ils forcent chaque pratiquant à acheter la série entière. Cette information d'empoisonnement de l'esprit est partout dans le camp de travail.

(b) Tromper et motiver la société toute entière à participer au lavage de cerveau. Le gouvernement trompe et encourage les groupes sociaux et les individus à persécuter les pratiquants de Falun Gong.

Ce qui est le plus pervers est que les fonctionnaires du camp forcent les lieux de travail des pratiquants à suspendre leur salaire ou à les licencier. Si le pratiquant est soutien de famille, la famille entière souffrira. Ils mentent aux familles des pratiquants et les incitent à aller pleurer au camp de travail. Les familles parfois se mettent à genoux et prient le pratiquant de renoncer à sa croyance. Elles attaquent verbalement le pratiquant, ou se jettent contre un mur et menacent de divorce, ce qui renforce l’immense pression sur le pratiquant.

(c) Procédure de réforme étape par étape. Les fonctionnaires ont un système très pervers qui fonctionne par étapes et vous pousse sur un chemin sans retour. Une fois qu'un pratiquant fait le plus petit compromis, les fonctionnaires continueront à le torturer et le tourmenter pour s'assurer qu'il suit les procédures de réforme et trahit complètement sa croyance.

La première chose qu'un pratiquant est forcé à faire après être entré dans le camp de travail est d'écrire une déclaration de garantie promettant de ne plus pratiquer le Falun Gong, de ne pas enseigner le Falun Gong à d'autres, et de ne pas se blesser ou se tuer. Les pratiquants de Dafa ne se blesseraient ou ne se tueraient jamais ; ce point est là pour s'assurer que les pratiquants de Dafa qui font des grèves de faim pour protester contre la persécution ne s’opposent pas à l'ordre des camps de travail.

La deuxième étape : le pratiquant est forcé d'écrire une déclaration de repentir. Ils forcent le pratiquant à dire que les protestations pacifiques, la clarification de vérité et la distribution des dépliants sont illégales, et qu’il est coupable de perturber la stabilité sociale.

La troisième étape : le pratiquant est forcé à écrire une déclaration pour annoncer qu'il s’est affranchi de Dafa et du Maître.

La quatrième étape : le pratiquant est forcé d'écrire un article pour “exposer" et "attaquer" le Maître et Dafa. Les fonctionnaires inspectent les articles des pratiquants, et s'ils pensent que le processus de pensée des pratiquants ne convient pas à leurs critères, ils décideront que les pratiquants "n'ont pas été complètement reformés" et ils les forceront à répétition à réviser ou réécrire l'article. Ils nomment également du personnel spécialisé pour le lavage de cerveau et pour réviser la déclaration. Quelqu'un écrira la déclaration dans le cas où le pratiquant est illettré, et il fera signer son nom au pratiquant. Ils ne se reposent pas jusqu'à ce que la déclaration du pratiquant soit considérée "qualifiée."

La cinquième étape : une grande réunion est tenue "pour exposer" et "attaquer" le Maître et Dafa. Le processus entier est filmé et classé. Le pratiquant reformé est forcé de lire à voix haute ses déclarations devant la division toute entière. Le camp de travail affecte un personnel spécial à enregistrer la cérémonie en vidéo et à la classer. Après toutes ces procédures, ils continuent à observer et tester le pratiquant pendant une période de temps afin de solidifier le "fruit" de la réforme. Quand les fonctionnaires pensent qu'il est temps, ils passent à la dernière étape.

La sixième étape : test et acceptation. Les gens qui administrent le '"test et l'acceptation" sont habituellement des fonctionnaires de haut rang de la section Education. Ils posent habituellement des questions et jugent le pratiquant sur la base de ses réponses, à savoir si il est complètement reformé, à moitié reformé, ou feignant d'être reformé. Ils décident si les réponses passent ou non. Ceux qui passent reçoivent habituellement une réduction de peine de deux mois à sept mois, le plus souvent deux mois. Si la personne aide activement les malfaiteurs, les aide à soumettre d'autres pratiquants au lavage de cerveau et attaquent d'autres pratiquants, ils recevront une réduction de peine de trois à sept mois, en plus des récompenses telles qu'être autorisé à rencontrer la famille pendant les vacances et même aller faire une visite à la maison. Si la personne ne passe pas le test, elle sera de nouveau soumise au lavage de cerveau et placée sous surveillance constante jusqu'à ce qu'elle soit complètement reformée. Si la personne change d'avis à un moment donné après la réforme, comme en publiant une annonce solennelle pour annuler les déclarations, les fonctionnaires la priveront d'une vie normale et la livreront de nouveau à l’abus physique et mental 24h sur 24h.

(d) Les camps de travail emploient deux groupes de personnes pour les aider à persécuter les pratiquants de Dafa. Ce qui précède décrit la forme et les méthodes de réforme, et ce qui suit raconte la persécution directe par les gardes. Le camp de travail établit un quota de réforme de plus de 95%, et ce standard est lié au bonus des gardes. On dit qu'un garde recevra plus de 1.000 yuans pour reformer un pratiquant. Comme de plus en plus des pratiquants de Dafa sont arrêtés, les gardes se font de plus en plus d’argent. L'intérêt financier est un motif puissant qui mène les gardes à persécuter les pratiquants de Dafa.

Les gardes sélectionnent chacun un des criminels les plus mauvais et les affectent comme chefs de classe, pour entourer et attaquer les pratiquants de Dafa. Avec l'instruction, l'acceptation, l'approbation tacite, les indices et les récompenses des gardes, ces criminels sont rapidement devenus un groupe spécial durant la détention des pratiquants de Dafa. Parce que les gardes les utilisent et leur font confiance, ils jouissent d’un environnement détendu et de privilèges qu’on ne donne pas aux détenus du camp de travail. Ils n’ont pas à travailler et ne sont pas restreints par les règles et les règlements du camp. Ils peuvent manger et dormir quand ils veulent, et ils volent, interceptent, et jettent les affaires des pratiquants de Dafa. Ils attaquent verbalement et physiquement les personnes. Les gardes leurs ordonnent de surveiller et d'attaquer les pratiquants de Dafa et d'informer les gardes des actions des pratiquants, et ils font tout ce que les gardes ne peuvent pas faire eux-mêmes, y diverses manigances et tortures.

Afin d'améliorer le taux de réforme, hormis persécuter personnellement les pratiquants, les gardes emploient également deux types de personnes pour les aider dans le processus. Le premier type de personnes se compose des détenus - autres que les pratiquants de Falun Gong - tels que des toxicomanes, des prostituées, des trafiquants de pornographie, des voleurs, des cambrioleurs, et d'autres criminels. Les gardes comptent le plus fortement sur les toxicomanes. Les toxicomanes sont habituellement la plus grande prise de tête pour les fonctionnaires de camp car ils ont une réputation terrible et sont difficiles à contrôler. Les gardes ont pris l’habitude de les appeler la lie. Ces toxicomanes sont surpris et excités à l’apparition des pratiquants de Dafa parce qu'ils sont alors considérés sous un jour différent -- ils sont devenus des partenaires de confiance pour les gardes, parce que les fonctionnaires recherchent leur aide pendant la persécution.

Le deuxième type de personnes que les gardes utilisent sont les collaborateurs, les gens qui étaient par le passé des pratiquants de Falun Gong mais "sont reformés" et aident maintenant activement les gardes à reformer d'autres pratiquants. Ces personnes peuvent également faire ce que les gardes veulent mais ne peuvent pas faire eux-mêmes.

D'abord, les collaborateurs essayent de rendre les pratiquants confus en interprétant mal et en déformant la signification de Dafa. Ils sont bien instruits et se vantent de leur statut autoproclamé de haut niveau de cultivation. Ils sont les plus trompeurs et deviennent ceux qui visent le plus directement la "réforme" des pratiquants de Dafa.

En second lieu, ils attendent chaque appel des gardes 24 heures sur 24. Ils ne quittent pas "leur poste," n'ont "aucun congé" et sont prêts à attaquer à tout moment sur les ordres des gardes.

Troisièmement, ils espionnent n'importe quel pratiquant qui feint de se réformer, qui annonce que ses déclarations sont nulles et non avenues, ou qui fournit des articles du Maître. Un pratiquant qui utilisait le temps imparti pour le lavage de cerveau pour partager ses expériences avec moi a disparu parce que les collaborateurs ont dénoncé notre rencontre aux fonctionnaires du camp. Les collaborateurs espionnent les pratiquants, découvrent l'information, gagnent la confiance des pratiquants et en rendent compte aux gardes. Ils vivent parmi les pratiquants et utilisent chaque occasion pour créer des conflits. Ils fournissent aux gardes une information de première main sur chaque pensée et mouvement des pratiquants. Pour être plus précis, ils sont des démons qui dorment à côté des pratiquants. Les collaborateurs peuvent persécuter les pratiquants d'une manière qui dépasse même la capacité des gardes.

Quand ces deux groupes de personnes sont organisés, coordonnés et commandés par les gardes, les actes pervers qu’ils commettent ensemble sont sans scrupules et sans frein.

2. Consultation psychiatrique tortueuse et perverse

Le camp de travail s’acquitte d’un tourment mental systématique et continu des pratiquants de Dafa par des conseils théorétiques. Il y a "une salle de consultation psychiatrique " à la division 3, et quelqu'un a dit que tous les gardes à la division 3 avaient étudié la psychologie. Normalement, les consultations psychiatriques sont prévues pour réduire le stress, pour résoudre la douleur mentale et enlever les barrières mentales de sorte que les gens puissent retrouver la santé mentale. Cependant, le personnel du camp emploie leur connaissance de la psychologie comme une façon de faire parler" les pratiquants de Dafa, ce qui va à l’encontre du vrai but de la consultation psychiatrique en le transformant en une forme de torture mentale vicieuse.

Cette torture mentale dure le temps tout entier que les pratiquants sont détenus au camp de travail. Elle est continue et systématique. Le personnel de camp observe les émotions des pratiquants, et étudie leurs pensées et leurs actions avec les motivations perverses et les yeux d’entraîneurs professionnels. Ils sondent les espoirs et les souhaits des pratiquants au camp de travail, leur volonté et leur endurance, leur personnalité, leur force et leur faiblesse, leurs passes temps et leurs bêtes noires, et les choses qui les rendent heureux ou tristes. Ils ont aussi une information détaillée sur le profil universitaire, le profil de carrière, les lieux de travail et les accomplissements de chaque pratiquant. Ils savent tout au sujet des parents, des frères et des sœurs, des maris, des épouses, et des enfants des pratiquants.

Dès qu'un pratiquant arrive au camp, le personnel du camp de toutes les divisions incite le pratiquant à passer un test psychiatrique écrit. Ils analysent et étudient le pratiquant d’après les résultats du test, et ils prennent une décision fondamentale sur le pratiquant et ils assortissent les pratiquants en plusieurs types. Ils font alors un plan de lavage de cerveau étape par étape, basé sur les caractéristiques de chaque pratiquant individuel avant qu'ils fassent la première "percée." A ce moment ils connaissent chaque détail de l’objectif d’existence du pratiquant, excepté ce qu’il y a à l'intérieur de la tête du pratiquant.

Pendant les mois qui suivent, le personnel du camp met en pratique chaque arme dans son arsenal de tourment mental. Les pratiquants de Dafa doivent persévérer en se basant seulement sur leurs croyance et compréhensions justes de la Loi. Ils visent les faiblesses des pratiquants et trouvent une faille. Ils décident quand vous mettre sous pression d'une certaine manière, quand vous traiter avec une fausse bonté, quand vous enseigner une leçon, quand obliger vos parents et enfants à vous attaquer, quand vous faire sentir coupable en manipulant vos enfants, et quand inciter votre conjoint à faire pressions sur vous en vous menaçant de divorce. Ils infligent des dommages psychologiques aux pratiquants tout en appelant ça une consultation psychiatrique. Cette infamie continue jusqu'à la dernière minute du séjour du pratiquant au camp de travail.

J'ai refusé d’être reformé et en conséquence j’ai été longtemps détenu dans une cellule d’isolement. Les gardes m'ont surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre et ont ordonné aux détenus d’écrire secrètement des "journaux de surveillance" dans les quels elles ont enregistré mon état mental après que je sois brutalement réveillée le matin, comment je mangeais et buvais l'eau, combien de fois j'utilisais les toilettes, ce que j'avais dit pendant les sessions de lavage de cerveau et ce que j'avais dit le reste du temps, les questions aux quelles j'étais sensible, réceptive ou résistante et les choses pour lesquelles j'avais exprimé joie, tristesse ou colère. Elles ont secrètement enregistré chacune de mes émotions et chacun de mes actes et elles faisaient un rapport aux gardes une fois le matin et une fois l'après-midi. Parfois elles tenaient plusieurs "réunions d'attaque" et "réunions d'éducation et d'aide" en un seul jour, durant les quelles les gardes écoutaient le rapport des détenus sur chaque aspect de ma vie ce jour là. Elles ajustaient rapidement leur plan de lavage de cerveau et changeaient leur tactique si un problème soudain se présentait.

Ils basaient leurs politiques sur l'information la plus récente sur mes pensées et décidaient sur le champ de me mettre sous " contrôle strict," me battre sauvagement ou me torturer, ou hurler qu'ils me feraient sentir "pire que morte." D'autre part, ils m'inondaient d'éloges hypocrites, ils m’envoyaient de la nourriture et des boissons, et me sortaient de la cellule d’isolement. Le chef de camp et tous les gardes fêtaient mon anniversaire, et parfois ils ont même fait deux fêtes d'anniversaire pour moi.

En plus de faire des déclarations et des menaces sauvages, les gardes écoutent, observent et instruisent les collaborateurs sur les lieux pour administrer le lavage de cerveau. Après un moment les gardes convoquent secrètement les collaborateurs et les détenus et leur donnent des primes. Quand les collaborateurs et les détenus reviennent à la cellule, ils changeront de visage et commenceront à frapper et à donner des coups de pied aux pratiquants. J'ai enduré la torture frénétique aux mains de ces personnes parce que je persistais dans ma croyance.

Quand j'ai accidentellement découvert leur "journal intime de surveillance" j'ai été choqué et furieux de cette tactique extrême. Ils ont enregistré chacun de mes mots et mouvement, mes expressions faciales, combien de gorgées d'eau je buvais, combien de fois j’allais aux toilettes, et d'autres choses. J'ai cessé de leur parler et je regardais les malfaiteurs avec un visage sans expression pour détruire leur contrôle omniprésent.

A force, cette attaque psychologique m'a infligé une énorme angoisse. Je sentais une pression invisible mais incroyablement forte pesant sur moi quand chacun de mes actes et pensée étaient enregistrés. Il est facile de faire craquer quelqu’un qui est placé pendant longtemps dans cette existence. Il est possible de ne pas dire un seul mot pendant un jour ou pendant un mois, mais il est difficile de ne pas souffrir d’un effondrement mental si on ne dit pas un seul mot pendant deux ans de détention ! Une personne ordinaire perdrait sa capacité de penser rationnellement ou craquerait complètement.

J'ai été changé en une personne complètement différente après deux ans. Récemment, j'ai accédé à toute l'information écrite à mon sujet sur le site Web Minghui/Clearwisdom et j’ai vu ce passage, "elle a été persécutée pendant une longue période au camp de travail... mais rien de cela n’a pu faire changer sa croyance. Finalement, un garde a dit, 'nous ne pouvons rien faire avec elle.' J'ai vu par moi-même qu'elle n'était pas autorisée à aller dormir avant 2:00 heure du matin chaque jour et même lorsqu'elle allait aux toilettes, elle était suivie et surveillée par des détenues assignées. Lorsque je l'ai vue, elle semblait déjà abattue, avec des yeux sans expression et un discours hésitant." C’est vrai que j’ai fait l’expérience d’une expression indistincte, de mouvements lents et de regards sans expression. Cependant, j'avais le Maître et la Loi dans mon cœur à tout moment. J'en ai obtenu le courage et la détermination. Je ne suis pas devenue aliénée. J'ai récupéré rapidement grâce à l'étude de la Loi et en faisant les exercices de Dafa peu après que avoir quitté le camp de travail.

Afin d’obtenir un contrôle maximum sur les pratiquants et les forcer à se reformer, et pour s'assurer également que les pratiquants reformés n’annulent pas leurs déclaration et ne retournent à Dafa, le personnel du camp exigeait des pratiquants de Dafa d'écrire une déclaration au sujet de leur vie, y compris des histoires de leur enfance.

Les pratiquants épanchent naïvement leurs cœurs sur le papier, racontent leurs expériences et changements spirituels avant et après qu’ils aient pratiqué Dafa, et se repentent profondément des erreurs qu'ils ont commises dans le passé et utilisent cette opportunité pour mettre un terme à une période sur laquelle il est trop douloureux de revenir, et pour exprimer des remords pour leurs erreurs et donc trouver un certain réconfort dans leurs cœurs. Le personnel de camp, cependant, emploie ce document comme arme mortelle pour frapper les pratiquants chaque fois qu'ils le pensent raisonnable. Ils ridiculisent même publiquement les pratiquants avec ces erreurs d'enfance innocentes afin de traumatiser au maximum les victimes et avertir les autres pratiquants. Ce n’est qu’alors que les pratiquants réalisaient qu'ils avaient été trompés et utilisés. Cette tactique est vraiment ignoble !

Le meurtre est-il considéré comme le plus mauvais ? Les dommages physiques sont-ils considérés comme la seule forme de mal ? Non ! Quand la pensée d'une personne est contrôlée, son innocence est violée, et le petit et dernier espace pour penser librement est envahi. Lorsque sa croyance a été tuée – Qu’est ce qui est plus cruel, atroce et malheureux que cela ? C'est le plus grand crime. Je sais que l’effondrement mental d'un pratiquant est le résultat direct de la dévastation psychologique et du meurtre spirituel. Pendant la période où j'ai été détenue au camp de travail, j'ai entendu parler plus d’une fois de cela –que ce pratiquant souffrait un effondrement mental dans telle et telle division – plus qu’on ne pouvait compter. À la Division du groupe de manœuvres j'ai vu Liu Shuhua, qui a été torturée au point de devenir folle. J’ai depuis été incapable d’effacer cela de mon esprit.

Nous sommes devenus purs en cultivant Vérité, compassion, Tolérance. Un esprit pur se manifeste chez les gens comme pureté et persistance en faisant respecter la vérité. Mais quand notre croyance est diffamée et assassinée pendant une longue période et qu’elle est arrachée de notre cœur par des moyens violents, la "folie" devient une protestation la plus désespérée et un appel tourmenté ; c'est une mort vivante. En ayant observé Liu Shuhua, je me rends profondément compte de la douleur liée à ce meurtre spirituel qui défie toute description.

Je ne peux pas décrire dans un seul article cette "consultation psychiatrique" dégénérée et perverse parce que cette grave destruction spirituelle et meurtre spirituel procède du début à la fin pour contrôler et traverser le processus tout entier de ce système nerveux central pervers – le lavage de cerveau et la "réforme" obligatoires.

3. Forcée à écrire des déclarations trois fois

Les malfaiteurs savent très bien que pour des pratiquants de Dafa, le Maître et Dafa sont hautement sacrés et inviolables. C’est également ce qu’ils craignent le plus. Ils mettent tous leurs efforts pour trouver un point de rupture et utilisent diverses manigances perverses pour détruire la volonté et la croyance des pratiquants de Dafa dans le Maître et Dafa.

Ils utilisaient le contrôle omniprésent de l'esprit pour tourmenter les pratiquants. Ils imposaient des théories perverses aux pratiquants et nous tourmentaient au maximum psychologiquement. Ils nous forçaient à accepter un état d'esprit dont ils pensaient qu’il pourrait le mieux nous détruire, quand nous ressentions le plus d’angoisse mentale. Ils déclaraient aux pratiquants qui refusaient "de se reformer" "qu’ils étaient possédés par des esprits animaux" et "mentalement manipulés." Ils hurlaient qu’ils avaient les moyens pour repousser nos "esprits d’animaux" et briser notre "manipulation psychologique." En fait ils ne croient pas eux-mêmes à la possession animale, autrement ils n'oseraient pas faire de mauvaises choses. Ils l'emploient comme excuse pour mener à bien la persécution mentale.

Pendant les deux premiers mois au camp de travail, les malfaiteurs ont ordonné aux collaboratrices de me soumettre au lavage de cerveau et de m’attaquer à tour de rôle vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Elles ne me laissaient dormir que deux à quatre heures chaque jour, pour m'épuiser mentalement et physiquement, sans me laisser une seconde de break. Quand j'ai refusé d'accepter leurs théories déviées et suis restée solide comme un roc, elles ont perdu patience et se sont transformées en monstres. Les collaboratrices m’ont crié au visage, "nous verrons combien de temps vous tiendrez Vous devez vous reformer, que vous le vouliez ou non ! Si vous ne vous reformez pas, nous vous ferons vous réformer ! C'est une bataille du bien contre le mal entre vous et nous !"

Elles m'ont persécutée en tant que groupe en me contraignant à lire des articles calomniant le Maître et Dafa. Elles ont écrit des mots de malédiction contre le Maître et Dafa sur mon visage et mes vêtements. Elles les ont également écrits sur des morceaux de papier et les ont accrochés à mes vêtements. Elles ont tracé un cercle de moins de quarante centimètres de diamètre au sol et m'ont forcée à me tenir à l’intérieur, et ont écrit des mots méchants attaquant le Maître et le Dafa en dehors du cercle. Pendant un moment elles ne m'ont pas laissée dormir ni même fermer les yeux, jour et nuit. Elles m'ont forcée à me tenir droite. Je faisais un pas accidentellement sur ces mots diffamatoires quand je me suis assoupie et que j’ai titubé en dehors du cercle. Elles ont fait toutes ces choses afin de prendre le contrôle de mon esprit.

Quand toutes leurs tactiques ont échoué, les malfaiteurs m’ont dit, "vous souffrez du cas le plus sérieux de manipulation psychologique ainsi que de possession animale, et c'est pourquoi vous êtes la plus têtue !" Ces personnes perverses ont dit qu'elles devaient casser " la coquille" qui exerçait le contrôle sur mon esprit et assommer les animaux qui me possédaient avant que je fasse le premier pas vers la réforme. Elles ont intensifié ma persécution. Elles ont employé la violence, m'ont encadrée et ont saisi ma main pour écrire des déclarations de garantie et des mots vulgaires maudissant le Maître et le Dafa, faisant apparaître que je m’étais compromise, espérant je craque et que je me soumette à leur volonté.

La violence a ainsi commencé.

Un jour trois toxicomanes femmes appelées Duan Huizhen, Liu Fengqin et Luo Jinfeng se ont plastronné dans ma chambre, bien que la politique de camp de travail établisse clairement que les visites d'autres cellules sans permission sont strictement interdites. Chacune des trois d'entre elles est venue une fois. J'ai eu un mauvais pressentiment. Les collaboratrices affectés à me surveiller ont mis un morceau de papier et un stylo sur le lit et elles m'ont dit, "mettons tout sur la table. Vous ne vous êtes pas reformée, même après une si longue période, donc vous devez avoir une punition puisque vous n'avez pas suivi notre aimable conseil. Vous êtes contrôlée plus sévèrement, et le gouvernement [gardes] nous a dit de vous aider. Vous devez écrire [la déclaration de garantie] maintenant et nous ne vous ferons rien. Je vous le demande à nouveau : L'écrirez-vous?"

J'ai dit, "je vous l’ai déjà dit il y a longtemps je n'écrirai rien!"

"Très bien, alors nous vous le ferons faire!"

Les trois toxicomanes et trois collaboratrices, Hao Lihua, Chen et Wang Yan ont couru jusqu'à moi, m'ont jetée à terre et m'ont maintenue. Une personne s'est tenue de chaque côté de moi, immobilisant mes genoux avec leurs pieds. Deux autres personnes ont saisi mes épaules et mes bras, et une personne s'est tenue derrière moi me saisissant le cou. Encore une autre a empoigné mes cheveux. Elles me tenaient le corps parce qu'elles craignaient que si je me débattais je n'écrirais pas le rapport.

Elles ont mis un morceau de papier blanc sur le plancher, et une personne a attrapé ma main que j'avais transformée en poing, et elle a essayé de mettre le stylo dans ma main en poinçonnant violemment ma main, pour l'ouvrir. Avec la pointe du stylo, elles ont percé un trou dans la région entre mon pouce et mon index qui a saigné. Elles ont saisi les bras et les mains avec une prise de la mort et ont poussé ma main en direction du papier sur le sol. J'ai fait voler mon bras et le stylo a volé. Elles l'ont pris et elles ont poignardé ma main avec à plusieurs reprises. J'ai ignoré la douleur et j'ai fais de mon mieux pour me libérer. J'ai tiré mon bras en arrière dans la direction opposée où elles essayaient de me faire bouger. Elles y ont passé beaucoup de temps, mais je n'ai pas écrit un seul mot. Les six d'entre elles étaient exaspérées et toutes se sont étendues sur moi. Elles ont employé toute leur force essayant de manœuvrer mon corps, bras droit et main droite. Elles étaient très fortes et énergiques car elles mangeaient et dormaient chaque jour en abondance, mais elles n’ont quand même pas pu me faire l'écrire.

J’ai lutté de toute ma force. Je n’avais qu’une seule pensée que "je ne peux pas les laisser réussir." Elles suaient et haletaient, mais le papier ne s’est rempli que de lignes sinueuses sans aucun sens Elles se sont mises à genoux sur mon corps et ont commencé à me battre et me tordre. J'ai crié afin d'exposer leur crime. La toxicomane Liu Jinfeng a fermé à la hâte les fenêtres, et les autres ont vicieusement enfoncé une serviette utilisée pour essuyer le plancher dans ma bouche.

Je savais que j’avais six personnes en face de moi, mais je devais persévérer jusqu'à la fin. Même si je devais mourir, je ne les aurais jamais laissées écrire des mots diffamatoires attaquant le Maître et Dafa par ma main. J'ai lutté contre elles, et ma main saignait de partout à force d’être poignardée et écorchée. Elles se sont débattues avec moi, et nous avons roulé à terre. J'ai été bâillonnée avec une serviette sale et j’étais trempée de sueur mais je persistais, et le papier n’a recueilli que quelques lignes désordonnées.

Je ne ressentais rien de l’épuisement accumulé au cours des jours précédents et n’avais qu’une seule pensée dans mon esprit, "je ne peux absolument pas écrire un seul mot!" Je suis toujours stupéfaite d'avoir eu la force de leur résister et de persister jusqu'à la fin avec un tel courage. Elles ont épuisé toute leur énergie mais n’ont quand même pas pu réaliser leur but. Par la suite elles ont abandonné. Elles se sont relevées en jurant.

Les gardes et les collaborateurs étaient irrités. Elles ont serré les dents et crié, disant qu'elles devaient me "fixer". Avec les ordres des gardes, ces six personnes ont continué et m'ont violemment attaquée deux fois de plus, chaque fois plus sadiques que la précédente. Elles ont échoué chacune des trois fois. Ma bouche saignait à cause du frottement de la serviette, et mes genoux étaient blessés d’avoir été piétinés. Mon dos a été foulé pendant la lutte, et ma main droite saignait et était ulcérée d’avoir été poignardée à plusieurs reprises. Mon bras droit se secouait sans contrôle, et des touffes de mes cheveux avaient été arrachées. Elles n’ont rien pu obtenir de moi après trois tentatives. Elles ont regardé le papier rempli de lignes chaotiques, bien que le papier ait été presque réduit à de la pulpe et elles ont crié, "Regarde, à quoi cela ressemble!"

J'ai dit, "Ce n'est rien ! Si c'est vraiment les mots que vous m'avez forcé à écrire, vous auriez commis un crime énorme ! En outre, vous l'avez écrit, et pas moi !" J'étais calme et recueillie. Elles m'ont maudit mais n’ont rien pu y faire.

J'ai ressenti l'importance cruciale de la volonté après avoir résisté aux trois incidents de coercition violente avec ma vie. Pendant les longues luttes, si la pensée d'abandonner avait traversé mon esprit même un instant, j'aurais complètement craqué ! Quand notre volonté est forte, les malfaiteurs ne peuvent rien nous faire. J'étais physiquement faible à l'époque après une longue période de privation de malnutrition et de sommeil. Mon corps tremblait comme une feuille après chaque lutte, mais j’aie toujours eu une puissance inimaginable chaque fois. Habituellement je n'aurais pas pu combattre même une d'entre elles, sans parler de l'attaque frénétique de chacune des six. Cela aurait dépassé mes forces ! En tant que disciple de Dafa, cependant, je sais que le Maître avait tout supporté pour moi et m'avait aidé, parce que j'avais la détermination !

D'abord je n'ai pas cru que les gardes portant des badges instruisaient les détenues de droit commun à me battre. Je ne pouvais pas accepter le tourment psychologique et la torture physique ainsi que les insultes à ma dignité d’être humain. J'ai cherché une occasion de m'échapper pendant chacune des trois luttes. Je me suis libéré et j’ai couru à la porte ou j'ai crié, espérant que les gardes viendraient mettre fin à l'atrocité.

Une fois je me suis libérée et j’ai couru dehors. Quand j'ai décrit la violence aux gardes de service, elles ont semblé indifférentes et elles ont écoutés sans enthousiasme. Une garde s'est levée et elle est partie. Leur bureau était seulement à quelques pas de ma cellule. Elles ont entendu ma voix et mes protestations, mais elles m'ont ignorée. Pourquoi ? Elles avaient elles-mêmes méticuleusement arrangé les assauts et avaient ordonné aux détenues de les mener à bien. Quand je leur ai montré le trou sur ma main et le saignement de mes lèvres, elles m'ont froidement dévisagée et elles m'ont souri d'un air affecté.

J'ai soudainement senti la honte d'avoir été trompée. La nature et la conscience humaines étaient détruites ici, la loi était violée ici sans scrupule, et je me suis sentie si stupide et naïve.

Les collaboratrices et les toxicomanes m'ont de nouveau ramenée brutalement dans la cellule devant les gardes en disant, "ainsi vous faites appel contre nous ? Qui pensez-vous être ? Vous ne pouvez plus le supporter ? 'Réformer-vous 'si vous ne pouvez pas le supporter ! Si vous ne le faites pas, vous obtiendrez quelque chose de beaucoup plus pervers plus tard, et ce n'est rien comparé à ce qui est à venir!"

La collaboratrice Wang Yan, qui disait que j’avais la peau fine et donc ne durerais pas longtemps a commenté, "Liu Shaoqi [ l'ancien président chinois qui a été torturé à mort pendant la révolution culturelle ] avait une position élevée et il a dû incliner sa tête. Qui pensez-vous être? Vous vous battez contre quelque chose de beaucoup plus grand que vous-! Vous n'aimerez pas ce qui va vous arriver ! Voulez-vous vous opposer au Parti ? Hahaha!"

Une toxicomane a dit, "vous avez une très bonne résistance, mais vous devrez simplement vous reformer à la fin, peu importe combien vous êtes bonne ! J'en ai vu un trop grand nombre comme vous. Si vous ne vous réformez pas nous vous tuerons lentement!"

J'ai essuyé la sueur avec mon bras tremblant et ma main sanglante et j'ai rapidement dépassé la colère dans mon esprit. Au lieu de cela, j'ai senti la grande compassion, la tolérance et le courage augmenter. Bien que j'aie été envoyée aux centres de détention plusieurs fois avant et avais eu des expériences semblables, j’avais encore des illusions au sujet du Parti communiste, qui se vante de grandeur, de gloire et de droiture. Le traitement et l'humiliation inhumains au camp de travail avaient changé mes perceptions du choc et de la tristesse à faire courageusement face aux tribulations avec détermination.

4. Torture sous le soleil brûlant

(a) "Vous avez seulement un sens où aller"

Pékin est un four en août et septembre. Le terrain d’entraînement au camp de travail était sec et chaud.. J’avais l’impression que la moindre étincelle déclencherait un feu important en agitant les particules d'air.

Quelqu'un a crié, "Zhang Yijie, sortez." Je suis sortie après que je sois déjà passée par la formation militaire individuelle pendant une matinée entière. C’était après le déjeuner et chacun faisait un petit somme. J'ai vu six détenues se tenir sur le terrain d’entraînement. Elles semblaient m'attendre. J'ai rejoint le groupe, et une garde a commencé à nous faire faire des exercices. Les détenues faisaient des bruits et elles étaient clairement malheureuses de devoir faire des exercices à midi où le soleil était le pire.

Des gouttes de sueur coulaient de nos visages. Les voleuses à main armée, les voleuses et les toxicomanes pouvaient à peine supporter ce genre de souffrance. Elles ont commencé à jurer. La garde a désigné la détenue Hong pour m’entraîner en face à face et lui a dit d’être "stricte" avec moi. Les détenues réalisaient à présent qu'elles m'accompagnaient sur le terrain seulement parce que je "n'avais pas été reformée." Elles se sont immédiatement retournées contre moi. Je savais que la garde utilisait les détenus pour me torturer et les incitait à la haine contre moi, en les forçant à faire les exercices avec moi.

Hong a commencé à m’entraîner. La garde s’est mise à l’ombre. Hong retenait à peine sa colère. Elle a crié des ordres arythmiques dans une tonalité étrange. Après 30 minutes elle avait atteint ses limites, et la garde est finalement sortie de l’ombre. Hong a pensé que la garde allait prendre sa place, mais au lieu de cela, la garde lui a dit de nous former toutes les sept. La garde faisait de son mieux pour épuiser la patience des détenues.

Les détenues étaient fatiguées et furieuses. Elles se cognaient exprès contre moi, elles me donnaient des coups de pied et elles ont dit, "ainsi, vous ne vous êtes pas reformée. Vous devez avoir pété un plomb dans votre tête ! Sachez le, ça sera le pire moment de votre vie si vous ne vous reformez pas!"

Elles ont exhalé toute leur frustration et leur colère sur moi. Hong a continué à me donner des coups de pied en disant, "je vous dis de vous reformer maintenant ! Pourquoi refusez-vous de vous reformer après que toutes les autres aient été reformées? Je vous enseignerai une bonne leçon la fois prochaine. Le gouvernement [ les gardes ] ne vous lâchera pas Vous verrez!"

Une courte pose s'est transformée en assaut de groupe. Elles m'ont frappée et m’ont donné des coups de pied. La garde feignait de regarder au loin, comme si c’était exactement leur plan.

Hong a dit, "Allez-vous vous reformer ou pas ? Vous me faites souffrir avec vous ! Regardez, toutes ces personnes cuisent sous le soleil juste à cause de vous ! Êtes-vous heureuse maintenant?"

J'ai dit à Hong calmement et lentement, "Je ne vous ai pas fait venir. Vous êtes venue volontairement pour cuire sous le soleil." Elle s’est figée, et alors elle m’a lancée un regard furibond et a réalisé ce qui était vraiment en train d’arriver.

Les fonctionnaires du camp de travail ont des méthodes innombrables pour torturer les pratiquants de Falun Gong et n'ont absolument aucun scrupule en les maltraitant car ils savent que les pratiquants ne rendront pas les coups. Cependant, ils approchent les vrais criminels avec prudence et les laissent parfois tranquilles parce qu'ils ne veulent pas d'ennuis pour eux-mêmes. Après ma conversation avec Hong, toutes les détenues ont refusé d'aller sur le terrain d’exercices.

Les gardes n'ont eu d’autre choix que de m’entraîner elles-mêmes à un autre endroit. Elles m'ont amenée sur un trottoir complètement exposé au soleil du côté est du bâtiment. Quatre gardes principales - Gao, Wang Yu, Yang Jie - et le sous chef de division Wei Chunhong ont pris des tours de garde pour ma punition, qu'elles appellent "formation." Des exercices de formation militaire sont employés comme méthodes pour torturer "les cibles majeures" [ les pratiquants de Falun Gong ] au camp de travail.

Elles m'ont demandé d’innombrables fois, "réforme ou non?" J'ai répondu d’innombrables fois, "impossible!"

A cause de ma réponse elles m’ont forcée et torturée plus souvent que je ne peux m’en souvenir. Elles m’ont fait marcher d’avant en arrière des centaines de fois sur le chemin de 60 mètres. Elles m’ont fait faire différents pas militaires, y compris marcher, courir et tourner à gauche et à droite. Les gardiennes restaient à l’ombre des arbres criant les ordres. Lorsqu’elles étaient fatiguées, elles m’ordonnaient de rester dans une posture militaire. J’avais chaud, j’avais sommeil, faim et soif et épuisée au-delà de toute description. Chaque minute semblait être comme une année. Ma vision est devenue brouillée, et la sueur coulait de mon cou et mon dos. Ma chemise et mes pantalons étaient trempés. Le tout petit peu de sommeil, de nourriture et d’eau qu’on m’avait donné ce jour-là avaient été épuisés sous la chaleur étouffante et la torture physique. Je me suis appuyée sur ma pure force de volonté. Je me suis encouragée à ne jamais plier devant les malfaiteurs en réaffirmant constamment ma croyance droite en Maître et en Dafa.

Elles ont vu que j’étais extrêmement faible et ont tenté encore et encore de me ‘’réformer’’. Je pensais : ‘’ Comment pourriez vous comprendre l’esprit d’un disciple de Dafa ?’’ Je savais très bien à ce moment que je devais être mentalement préparée à faire face aux jours à venir avec une forte volonté. Les tortures qu’elles m’avaient fait subir n’étaient que le début. Tant que je persistais dans la cultivation de Dafa et refusais d’être réformée je ferais face à toute formes de perversité et de tourments dans le camp de travail. Elles auraient sans aucun doute recours à des moyens plus cruels pour me détruire. Je me suis dit : ‘’ Je dois être ferme. La réforme ne sera jamais pour moi ! Je n’ai qu’un seul chemin, pratiquer Dafa avec détermination ! Il n’y a pas d’autre chemin ou choix. Il n’y a pas de souffrance trop grande pour moi, une pratiquante de Dafa ! J’ai déjà rejeté les pensées de vie et de mort. Qu’y a t-il d’autre à craindre ? Ainsi, il n’y a pas de tribulations trop grandes pour moi !’’Je ne peux me rappeler combien de temps je suis restée là debout. Les gardiennes ont pris une longue pause, et après leur repos, m’ont dit de faire une version ralentie du pas de l’oie en levant mon bras et ma jambe, et en les maintenant en place pendant un long moment. J’ai été forcée de rester sur une jambe et de garder l’autre à une certaine hauteur et un certain angle, puis de changer de jambe après un certain temps. Après plusieurs minutes je suais abondamment. Mon corps entier était secoué et je chancelais. Chaque fois avant d’être sur le point de m’effondrer, je baissais ma jambe levée pour soutenir mon corps. Je ne pouvais rester la durée qu’elles me demandaient, ainsi, elles me forcèrent à continuer le même exercice encore et encore. Finalement, je suis devenue déshydratée et me sentais rôtie, desséchée et complètement impuissante. Avec un bruit sourd, je me suis effondrée sur le sol. Je me suis relevée moi-même, suis tombée de nouveau, je luttais pour me relever seulement pour retomber à nouveau.

Je me suis rappelé les mots de Maître, " Chaque obstacle doit être franchi, Il y a des démons partout." ("Tempérer son cœur et sa volonté" de Hong Yin) (Traduction provisoire)

Au début, je pensais: ‘’ Va-t-il y avoir autant de barrières? Y-a-t-il tant de perversité ?’’ Maintenant je réalise qu’il y a bien beaucoup de barrières et beaucoup de perversité ! Il me revient de trouver comment briser ces barrières et vaincre la perversité !

Les chefs gardiennes étaient fatiguées et furieuses. Elles m’ont dit: ‘’Zhang Yijie, pourquoi te fais tu cela à toi même? Ok, ne te gêne pas pour lutter contre nous. Je verrai de quoi tu es faite. Tu auras à l’endurer si tu n’es pas réformée. Ne parlez-vous pas [ les pratiquants de Falun Gong] d’endurance ? Tu dois être entraînée de cette façon si tu refuses d’être réformée ! Regarde-toi. Ton visage est blanc comme un linge et tu es en très mauvaise forme. Combien de temps peux tu tenir comme ça ?’’

Elles m’ont rappelée à plusieurs reprises: ‘’ Tu es différente de tous les autres. Tu peux sortir d’ici si tu es réformée. Une pratiquante d’une division est sortie après avoir été réformée. Chacune dans ta division a été réformée. Tu es la seule qui reste. Ne penses pas à sortir si tu n’es pas réformée. Personne ne peut sortir sans être d’abord réformé. Tu ne pourras sortir même avec des relations . Tu obtiendras une extension de peine et les grandes tortures. C’est ce que tu auras !’’

J’ai dit: ‘’ Je n’ai jamais pensé à sortir par aucune relation que ce soit. Je ne serai pas ici d’abord si je voulais sortir en faisant intervenir des relations. Depuis que vous m’avez arrêtée et envoyée ici, je n’ai jamais pensé obtenir ma liberté en me compromettant avec vous !’’

J'ai fixé mon regard sur les chefs des gardiennes et dit lentement: ‘’ Savez vous que vous aussi aurez à supporter et payer pour tout ce que vous m’avez fait jusqu’à maintenant? Parce que le bien est récompensé, et que le mal aura sa propre rétribution. Vous pouvez me battre sauvagement, me torturer, éloigner de moi la nourriture et la boisson, me cuire sous le soleil, me torturer sans fin, et vous pouvez même prendre ma vie, mais vous ne pourrez pas prendre mon esprit. Aucune d’entre vous ne pourra changer mon esprit et ma croyance, et mes pensées sont dictées par ma croyance !’’

Lorsque la torture a échoué à me soumettre, des tortures encore plus impitoyables ont suivi. Un chef adjoint de division et trois chefs gardiennes m’ont persécutée à tour de rôle, jour après jour. Chaque session ne finissait que lorsque je ne pouvais plus me lever du sol. J'étais surprise d’avoir pu passer à travers tout ceci.

Elles n’ont jamais oublié de me tourmenter psychologiquement en même temps qu’elles me poussaient vers mes limites physiques. Elles se sont assurées que je souffrais une angoisse mentale encore pire que la chaleur et l’épuisement sous le soleil.


(b) ‘’Chantez une chanson!’’

Un jour lors de l’exercice, la gardienne Wang Yu a dit: ‘’ Zhang Yijie, arrêtez et chantez une chanson !’’ J’ai pensé‘’ Chanter est une belle chose. Cela peut aider les gens à s’adapter et se détendre. Mais qui a le cœur à chanter dans cet antre du mal ?’’ J’ai refusé, disant que je ne savais pas chanter. Wang Yu a dit d’un ton autoritaire : ‘’ Bien sur que tu le peux, chacun le peux !’’ Je pense qu’elle parlait de ‘’ La Même Chanson.’’ J’ai fermement refusé de chanter cette chanson particulière parce que je la haïssais vraiment.

Je me souviens que j’avais connu cette chanson dans des circonstances uniques. J’ai été enlevée de force par des agents du Bureau de la Sécurité au sein du complexe gouvernemental, en plein jour, le 3 janvier 2001. J’ai été emmenée à une session de lavage de cerveau organisée au Camp de Travail de Xinan, par un Bureau du Comité du Parti du Gouvernement central, où ils ont tenté de me réformer. J’ai lutté contre la persécution avec tout ce que j’avais. J’ai mené une grève de la faim et j’ai refusé d’écouter, de parler ou de lire tout ce qu’ils me donnaient. Ils m’ont détenue dans la classe de lavage de cerveau pendant 15 jours.

Un jour, ils ont amené plusieurs collaboratrices du camp de travail et ont dit qu’elles allaient chanter pour moi. Ils m’ont présenté les collaboratrices en disant : ‘’Voici Mme X. de l’Académie chinoise des Elles tenaient une partition dans leurs mains et ont dit qu’elles allaient chanter pour moi. Elles ont chanté ‘’La Même Chanson.’’ La chanteuse professionnelle m’a dit : ‘’ Vous aimerez cette chanson ! Tous les pratiquants de Falun Gong aiment chanter cette chanson !’’ Je suis restée silencieuse. J’ai refusé de chanter cette chanson. De plus, les paroles étaient révoltantes. Elles l’ont chantée à plusieurs reprises et ont cessé lorsqu’elles ont échoué à susciter un intérêt de ma part. Plusieurs d’entre elles m’ont parlé, tentant de me réformer, mais je ne leur ai pas répondu. Plus tard, elles ont été emmenées.

La chanteuse avait raison. Tous ceux qui étaient réformés au camp de travail aimaient chanter ‘’ La Même Chanson.’’ Ils chantaient durant les exercices, durant les concours, durant le travail, lors des grandes et des petites réunions. Ils la chantaient avant et après les réunions. Ils pleuraient toujours en chantant la chanson, et pleuraient lorsqu’ils la chantaient. Chacun sanglotait et gémissait lorsqu’ils commençaient à chanter.

J’ai vu le premier de ces ‘’chœurs’’ lors d'une réunion dans un camp vide organisée pour [les actuels et anciens] pratiquants de Falun Gong. Je fus choquée par les pleurs qui emplissaient l’auditorium entier. J’ai analysé les paroles et le ton de la chanson et compris pourquoi les pratiquants ‘’réformés’’ pleuraient, et pourquoi je haïssais la chanson. Les paroles de la chanson parlaient de temps, d’espoirs, d’attachements, de pertes, de chagrins et d’une inexplicable substance perverse. Seuls ceux qui pleuraient savent ce qu’il y avait d’autre dans cette chanson.

Une pléthore de sentiments s’est abattu sur moi à ce moment, tristesse, pitié et colère. Les pleurs ne faisaient qu’encourager les malfaiteurs et intensifiaient l’atmosphère perverse à la réunion. Les malfaiteurs sur la plate-forme et en d’autres endroits de l’auditorium, se montraient suffisants, et les pleurs étaient une démonstration de leur réussite à réformer les pratiquants. Ils ont annoncé un bref entracte et ont fait terminer la chanson par les pratiquants tout en pleurant.

J’étais indignée. Où y a t-il de la fierté lorsque la réforme forcée est effectuée seulement par la torture physique et la persécution mentale? Ont-ils convaincu les gens par de bonnes actions ou légalement ? Qui peut dire que les pleurs à déchirer les tripes, ne sont pas une protestation des plus désespérée contre les malfaiteurs ?

J’ai toujours hai cette chanson, depuis. Les malfaiteurs ont fait chanter cette chanson à tous, en toutes occasions. Pour le dire simplement, ils voulaient faire pleurer tout le monde. Je l’appelais ‘’ la chanson du diable’’ et ne l’ai jamais fredonné quelle que soit la situation.

Quelques fonctionnaires du camp de travail ont dit que les pratiquants de Dafa qui n’étaient pas réformés aimaient chanter ‘’ Le Plateau de Qinhai-Tibet.’’ En effet, la même croyance en Dafa nous a donné le même esprit interconnecté. J’étais profondément attirée par cette chanson lorsque je l’ai entendue pour la première fois et l’ai apprise lorsque j’étais détenue dans le Centre de Garde à vue de Guangzhou. Lorsque je me sentais seule ou triste, je chantais calmement cette chanson dans intérieurement. La mélodie diversifiée et noble me faisait sentir un mystère infini et les merveilles de l’univers. Il réveillait des souvenirs distants et des espoirs, m’encourageant donc à surmonter les difficultés et à persévérer jusqu’à la fin.

La gardienne Wang Yu ne m’a pas demandé de chanter ‘’ La Même Chanson.’’ Elle disait, ‘’ Zhang Yijie, chante ‘’ Maman est la meilleure au monde.’ ‘’ J’ai su immédiatement ce qui se trouvait derrière. La pire tactique des malfaiteurs dans le camp de travail était de détruire les volontés des pratiquants en mentionnant nos enfants. Ils tentent de nous faire languir de nos enfants et de nos familles, puis nous accusent d’être sans cœur et d’abandonner nos familles. Ils nous disent combien la vie est difficile pour nos familles, combien leurs mères manquent à nos enfants, combien les petits enfants sont pitoyables, afin de nous faire sentir coupable, nous blâmer nous-même d’être tenus éloignés de nos famille, et nous faire nous languir de notre famille, ainsi ils peuvent détruire notre pouvoir de volonté. Ils réussissent à vaincre les pratiquants par cette tactique, et cette chanson est devenue leur carte maîtresse. Lorsque les pratiquants chantent cette chanson, ils commencent à pleurer et les scènes du film duquel est tiré cette chanson, apparaissent clairement devant nos yeux et nous rappellent la douce vie de famille. Quelques pratiquants ne pouvaient s’arrêter de pleurer.

Plusieurs mois plus tard, ils m’ont [de nouveau] observée et étudiée. Ils m’observaient alors que j’endurais les nuits sans sommeil et les journées sans nourriture, et divers types de tortures physiques et de tourment mental. Ils m’ont vue devenir émaciée sous leurs yeux. Je parlais rarement. Ils pensaient que j’avais atteint mes limites de tolérance physique et psychologique. Les gens se trouvent généralement au plus faible durant ces périodes. Ils pensaient qu’ils pouvaient peut-être faire une percée avec moi quelque part, ainsi, ils ne manquaient jamais aucune opportunité de lancer une bataille psychologique contre moi.

La gardienne Wang Yu me força de façon répétée à chanter la chanson ‘’ Maman est la meilleure au monde.’’ Elle dit, ‘’ Vous avez un fils et une fille, et ils doivent vraiment vous manquer. J’ai entendu que vous aviez été amenée dans le camp de travail, peu après que vos enfants entrent au collège, et lorsqu’ils sortent de l’école, ils ne peuvent trouver leur mère. N’est-ce pas terrible ? Vos enfants ne vous manquent-ils pas beaucoup ?

Je ne disais pas un mot. Elle me poussa de nouveau à chanter la chanson. Je pensais que je devais lui laisser savoir que cela ne fonctionnait pas sur moi.

5. Dix huit nuits sans sommeil

Un jour, plusieurs personnes sont soudainement entrées dans ma chambre durant la journée. Elles ont fermé la porte et les fenêtres et tiré les rideaux. Elles ont même recouvert la petite vitre de la fenêtre que le garde de patrouille utilise pour observer à l’intérieur. Je savais à l’atmosphère intense qu’une autre série de persécution avait commencé.

Elles ont changé le groupe de personnes assignées à me surveiller et me persécuter. Chen, Hao et Wang continuaient à rester dans le groupe, et la droguée Han Xuwei, ainsi que Zhen Jie, Tang Jianshu, Liu Hing et plusieurs autres ont été amenées dans ma cellule pour rejoindre le groupe. Une autre série de persécution a commencé après que le groupe des personnes ait été changé. Elles me surveillaient toute la journée et se sont assurées que je ne tombais pas de sommeil ou prenais un petit somme. Elles me lavaient le cerveau à tour de rôle, et m’ont aussi fait regarder des vidéos diffamant le Maître et Dafa. Elles agissaient en équipe, chaque équipe consistant en deux personnes. Une équipe avant minuit et la seconde après minuit.

La coercition mentale perverse.

Après que le lavage de cerveau et divers types de tortures aient échoué, ils ont déclaré à grand bruit que j’étais ‘’ psychologiquement contrôlée’’ et que j’étais ‘’possédée par des animaux.’’ Dans le but de me tromper et de créer le doute en moi, ils continuaient à le dire encore et encore, et les gardiens le disaient de façon répétée dans toutes les réunions. D’un autre coté, ils surveillaient chacun de mes mouvements, expression faciale et humeur. Ils saisissaient le plus léger mouvement inconscient que je faisais pour prouver leur point de vue, que j’étais manipulée et possédée. Ils renforçaient cette déclaration, tentant de l’instiller dans mon esprit, dans le but de me laisser perplexe et de tenter de commencer de douter de moi. Ils voulaient que je me perde, que j’accepte le lavage de cerveau et la réforme. Après cette expérience, j’ai compris pourquoi et comment quelques personnes s’étaient effondrées mentalement.

Lorsque les collaboratrices me lavaient le cerveau, elles s’asseyaient en cercle sur de petits tabourets, moi au centre. Elles me parlaient une matinée, une après-midi, une soirée entière et quelquefois toute la nuit. Elles me forçaient à regarder la personne qui parlait, la partie haute de mon corps en position droite, mes genoux accolés et mes mains sur mes genoux. Lorsque je m’assoupissais d’épuisement et de somnolence, elles criaient : ‘’ Regardez, regardez, les animaux prennent possession d’elle à nouveau ! Battez les animaux, qu’ils sortent !’’ Alors, elles commençaient à frapper mes jambes et mes pieds.

Dans le but de rejeter leurs théories mauvaises, sans fin, et attaques calomnieuses, pour relâcher mes nerfs qui étaient restés en alerte maximum à tout moment, et pour préserver le peu qui restait de mon énergie et de ma force, j’ai appris graduellement à me taire et à ne pas les écouter, et je pouvais me rendre ailleurs en esprit. Quelquefois, je regardais fixement l’herbe et les fourmis autour de mes pieds, les cimes des arbres au loin, ou un certain objet dans la pièce, et je tentais de mon mieux de ne pas laisser les malfaiteurs m’ébranler. C’était réellement difficile pour moi de ne pas les haïr. Chaque fois que la haine surgissait, je tentais de l’éliminer parce que le Maître a dit que les pratiquants ne devaient pas haïr.

La gardienne Jiao a dit d’une voix menaçante: ‘’ Elles [ les collaboratrices] étaient toutes comme toi quand elles n’étaient pas réformées. Tu iras bien une fois que nous auront frappé les animaux possesseurs qui te contrôlent psychologiquement.’’

J’ai dit: ‘’ Je suis claire d’esprit! C’est vous qui êtes complètement contrôlées mentalement! Vous êtes manipulées par les démons et les animaux ! Personne ne m’a forcée à pratiquer Dafa. Je pratique de mon propre chef par recherche de la vérité, parce que Dafa a éveillé mon esprit. Pourquoi serais je d’accord avec vos théories dégoûtantes ?’’

Un regard vengeur a traversé les yeux de Jiao, mais elle souriait en s’en allant.

Elles m’ont torturée jour et nuit. Elles m’ont fait rester debout nuit après nuit et me lavaient le cerveau jour après jour. Lorsque je bougeais légèrement, si je ne mettais pas mes mains et mes pieds comme elles le demandaient, ou si mon attention n’était pas sur ce dont elles parlaient, elles sautaient sur leurs pieds et disaient : ‘’Regardez, regardez, ses animaux possesseurs sont de nouveau sur elle.’’ Elle est différente des autres. Sa coquille est particulièrement épaisse. Il s’agit d’une manipulation mentale typique !’’ Elles disaient ce genre de choses et tentaient de les pousser dans mon esprit.

Un peu plus tard, je n’ai pu m’empêcher de m’assoupir. Elles m’ont donnée des coups de pieds et ont hurlé: ‘’Regardez! Ses animaux reviennent ! Battez ses animaux ! Battez ses animaux ! Faites la revenir à elle !’’

Je ne pus résister et dis: ‘’ Ne faites pas quelque chose de si ridicule. Vous ne pourrez rien obtenir de cette façon avec moi. Je ne tomberai pas dans votre piège.’’

Je savais très bien qu’elles voulaient amener ces accusations fabriquées dans mon esprit pour y semer la confusion et chasser mes pensées droites, ainsi, je perdrais mon contrôle mental et me perdrais moi-même. Je m’avertissais moi-même tout le temps de maintenir une forte conscience principale. Mon esprit devait être droit et je devais agir avec des pensées et des actions droites. Je ne devais pas les laisser me toucher, autrement ces choses perverses entreraient réellement dans mon esprit, ce qui était exactement leur but.

Je ne me rappelle pas exactement quel jour c’était, mais c’était aux alentours du dixième jour…Chaque nuit deux personnes me surveillaient et m’ont ordonné de m’asseoir sur un petit tabouret au milieu du passage entre deux lits, ainsi je ne pouvais m’appuyer sur aucun des lits, et elles ne me laissaient pas fermer les yeux. Lorsque je fermais mes yeux elles criaient : ‘’Zhang, ouvre tes yeux ! Ouvre tes yeux ! Si tu veux dormir, tu dois être réformée ! Si tu n’es pas réformée, ne pense pas à dormir !’’

Je n’étais pas affectée du tout. Elles ont continué cette coercition mentale pendant un moment et senti que cela n’aurait aucun effet, ainsi, elles l’ont abandonné et ont eu recours à la violence.

Violence au cours d’une nuit sombre

Après une journée entière de lavage de cerveau et une nuit entière à regarder sans cesse les vidéos calomniant Dafa, mon esprit étroitement fermé se relâcha finalement au son de petits ronflements dans la pièce. A ce moment, mon esprit et mon cœur étaient libres. Je laissais mon esprit errer et penser à toute sorte de choses. Je pensais plus aux temps heureux avant le 20 juillet 1999, lorsque je baignais dans la gloire de Dafa, date à laquelle j’avais changé en une personne complètement différente, de l’intérieur vers l’extérieur. C’était il y a plus de quatre ans, mais cela semblait si court. Je ne me serai jamais attendue à la gravité de la situation après le 20 juillet 1999, et me demandais quand est ce que cette tribulation finirait. Où se trouvent mes amis pratiquants qui étaient comme des frères et des sœurs ? Avaient-ils aussi perdu leur liberté ? Etaient-ils aussi déterminés ? En pensant à eux, mon cœur était léger mais aussi lourd. Ma chemise était trempée de larmes en pensant au Maître.

Tard, dans la nuit, Hao Lihua et Hao se levèrent et me posèrent la même question qu’elles m’avaient posée d’innombrables fois : ‘’ Zheng Yijie, seras-tu réformée ou non ? Ainsi, tu nous feras souffrir avec toi ? Où est ta compassion ? Comment oses-tu dire que tu pratiques Authenticité-Compassion-Tolérance ?’’ Hao m’insulta. Hao et Chen avaient toutes deux dans la trentaine. Hao, Chen et Wang Yan étaient toujours ensemble, comme des ombres. Wang Yan est une autre collaboratrice. Elle écrivit des articles dégoûtants au nom du Maître et les fit passer au Camp de Travail pour Hommes. Elle est réellement mauvaise. Toutes trois avaient la plus grande confiance des gardiennes. J’ai eu le sentiment qu’elles allaient prendre des actions contre moi à n’importe quel moment. Elles me feraient les pires choses, parce que toutes leurs anciennes tactiques avaient échoué.

Plus tard, cette nuit là, elles ont reçu des ordres des gardiennes et ont commencé à me battre. Hao et une autre personne m’ont tiré d’un coup sec du tabouret sur le sol. Elles m’ont enveloppée dans une couette et se sont agenouillées sur moi. Une d’entre elles a tenu ma tête en place, puis elles ont posé leurs genoux sur mon visage de sorte que je ne puisse plus respirer. Une autre personne a donné des coups de pieds et marchait en tapant des pieds sur toutes les parties de mon corps. J’ai lutté et mis mon visage prés du sol de façon à pouvoir respirer. J’ai utilisé ma main libre pour protéger ma tête.

Elles criaient alors qu’elles me battaient: ‘’ Battez ses animaux possesseurs ! Battez son contrôle mental ! Enlevez sa coquille ! Vous êtes dure, vous ne serez pas réformée, vous êtes la seule qui pratique la cultivation et personne d’autre [ nepratique la cultivation] !’’ Elles m’ont donnée des coups de pieds et m’ont battue comme des démentes. Ma tête et mes épaules étaient maintenues au sol étroitement, de sorte que je pouvais ni bouger ni partir. Mon visage était tenu contre le sol de sorte que je ne pouvais émettre aucun son. Elles ont donné des coups de pieds dans mon dos, ma poitrine et mon abdomen. Elles ont aussi donné des coups de pieds dans le reste de mon corps comme s’il s’agissait d’un sac de sable. Une personne a levé une de mes jambes et a donné des coups de pieds violemment, dans mes parties intimes. J’ai lutté et libéré ma jambe pour me protéger.

Lorsqu’elles m’ont relâchée, deux personnes ont commencé à me donner des coups de pieds et m’ont battue ensemble. Je n’avais même pas la force de bouger ou de me lever. Je n’ai jamais émis aucun son. Ces deux personnes faisaient des efforts et le son des coups de pieds a duré pendant un long moment. Ce fut une nuit qui sembla ne jamais finir.

Habituellement, le gardien en faction ouvrait la porte à plusieurs reprises tout au long de la nuit pour voir si je dormais, et si les collaboratrices se relâchaient. Cette nuit-là, cependant, le gardien n’est jamais venu.

Elles ont stoppé avant l’aube, probablement d’épuisement. Dés lors, j’ai noté que le gardien avait complètement disparu dés que j’avais été battue. C’était à parier qu’il ne se montrerait pas durant le passage à tabac.

Je n’ai pas gémi après un long passage à tabac. Je me souviens que deux d’entre elles m’ont mise debout et ont tenté de me mettre dos au tabouret tout en m’injuriant. Je ne pouvais pas m’asseoir. Je ne peux me souvenir combien de temps je suis restée allongée sur le sol glacé de béton, ni comment je me suis levée ou ce qui est arrivé ensuite. J’avais l’impression d’avoir perdu ma mémoire. Miraculeusement, lorsque je suis redevenu pleinement consciente, toute la douleur physique avait totalement disparues.

Je les ai quand même traitées avec compassion après les coups, comme je l’avais toujours fait. Une d’entre elle regretta ses actions et m’écrivit une lettre. Je lui ai dit : ‘’ Je ne hais personne. Les pratiquants ne supportent pas la haine, mais je ne peux comprendre comment vous pouvez écouter et aider la perversité à faire ce genre de choses. Vous avez pratiqué une fois Dafa ! Même si vous ne l’aviez pas fait, vous ne devriez pas battre une femme de façon si déchaînée et la mettre dans une situation si terrible. Même une personne ordinaire n’aurait pas agi de la sorte. Où est votre conscience en tant qu’être humain ? Ce que vous avez fait est au-delà de la raison. Vous devez savoir que la coercition et les crimes ne peuvent changer l’ esprit des gens. J’espère que vous y penserez !’’

Protestation

C’était en 2001, quelques jours avant le 1 octobre, date qui marque l’usurpation du pouvoir par le Parti communiste et le Festival de la mi-automne. Le jour de la fête nationale et le Festival de la mi-automne 2001 tombaient le même jour. Un autre groupe de pratiquants fut amené de la Division de Répartition de Rééducation par le Travail de Pékin. Je sentais que les persécuteurs étaient de plus en plus pervers dans les lavages de cerveau. C’était en effet, l’année où la persécution était devenue la plus étendue.

Un jour, les gardiens ont ordonné à plusieurs personnes de me battre. Dans le passé, elles n’osaient pas frapper mon visage mais cette fois, elles donnèrent des coups de poings sur mon visage avec une force brutale. Bientôt, mon visage fut gravement meurtri, engourdi et je sentais du sang en couler , mais lorsque je tentais d’essuyer le sang avec mes mains, il n’y avait rien. Je réalisais que la sensation était causée par des vaisseaux sanguins qui avaient éclaté sous ma peau. Je sentais que ma tête et mon visage enflaient. Lorsque je touchais mon visage, je pouvais dire qu’il était si enflé, qu’il était au même niveau que mon nez, et ma lèvre supérieure était retournée vers l’extérieur. J’avais des yeux noirs et bleus suite au tabassage, et je ne pouvais les ouvrir parce que mon visage enflé les avait bouché. Je savais que j’étais défigurée suite aux coups.

Un peu plus tard, les gardiens nous ont dit que chacun dans le camp de travail devait se joindre à une fête dans la cour après dîner et m’ont dit que je devais y aller. Je pensais : ‘’ Pourquoi me demandent-ils d’y aller, alors que j’ai été torturée de cette façon ? Dans le passé, ils m’ont toujours soigneusement isolé des autres. C’est inhabituel, qu’est-ce que cela signifie ?’’

Soudain, des personnes sont entrées dans la pièce, et ont dit secrètement et nerveusement: ‘’ Battue trop gravement, ses yeux sont même fermés.’’ ‘’Qu’allons nous faire? …’’ Puis j’ai entendu quelqu’un quitter la pièce.

Je ne pouvais pas ouvrir mes yeux et je ne pouvais voir qui étaient ces personnes. Quelque temps plus tard, la personne qui était partie est revenue, murmurant aux autres personnes dans la pièce : ‘’ Ils m’ont donnée une bouteille de ‘ Soin Rapide’, dépêchez vous et vaporisez la avec.’’ Ils en ont discuté et ont dit que ce médicament est utilisé pour les blessures externes et très bon pour réduire rapidement les enflures.

Ils ont vaporisé le médicament ‘Soin Rapide’ sur tout mon visage. Des larmes ruisselaient de mes yeux parce que le vaporisateur brûlait comme si j’avais été piquée par une guêpe. Après le passage à tabac et l’application du vaporisateur, ma vision est devenue brouillée, et je voyais des points noirs devant mes yeux. Ils m’ont vaporisé encore et encore. Je n’étais pas conscience de leur intention et je voulais juste que l’enflure s’en aille, parce que les autres pratiquants pourraient s’effrayer en voyant mon visage. C’est pourquoi je ne les ai pas arrêté lorsqu’elles me vaporisaient sans cesse avec ‘ Soin Rapide’.’’

Je ne pouvais pas voir mon visage. Plusieurs jours plus tard, je me suis regardée dans un miroir et j’ai vu un visage déformé, couvert de sang coagulé. Mon visage était noir et bleu, et mes orbites et mes paupières étaient devenues noir violet avec du sang injecté. Mes lèvres et mon nez avaient enflé, et je ne pouvais supporter de me voir.

Dans la soirée, je fus emmenée dans la cour et m’assis sur un siége désigné. Les autres pratiquantes ne m’avaient pas vu depuis les quelques derniers mois. Elles savaient que j’avais été détenue seule. Aucune d’entre elles ne s’attendait à me voir avec un visage horriblement défiguré. Elles me regardaient choquées, avec la peur dans leurs yeux.

Je jetais calmement un coup d’œil sur le groupe, assises dans un carré d’approximativement 40m de diamètre. J’ai vu beaucoup de nouveaux visages, et je savais qu’elles venaient juste d’être amenées là. Soudain, j’ai réalisé pourquoi les gardiens m’avaient emmenée là. Ils permettaient rarement aux autres pratiquantes de me voir et ne me laissaient jamais participer à aucune activité. Cette fois, elles voulaient brandir leur ‘’victoire’’ en m’affichant sur scène. Elles voulaient choquer les nouvelles pratiquantes, choquer les pratiquantes qu’elles pensaient ne pas être complètement ‘’réformées’’, et choquer les pratiquantes qu’elles pensaient ne pas être réellement ‘’réformées.’’ J’étais stupéfaite après avoir réalisé cela. Autant de malveillance ! Si malveillantes ! Mes blessures physiques me faisaient souffrir, mais mon cœur et mon esprit souffraient encore plus !

La chef de division Jiao Xuexian les regarda et me regarda. Finalement, elle arracha son masque hypocrite et révéla le ‘’fruit’’ de plusieurs mois de persécution fanatique et d’efforts de réforme. Elle savait que ce qui avait été accompli dans l’obscurité viendrait à la lumière, et sa véritable nature émargea finalement. Elle dit d’un air suffisant et arrogant aux autres pratiquants : ‘’ Zhang Yijie a eu une procédure cosmétique ! Zhang Yijie a eu une procédure cosmétique !’’ Ce qu’elle voulait dire était : ‘’ Y en-a-t-il parmi vous qui veuillent finir de la sorte ?’’

Chacune fixait ses yeux sur moi constamment. Je voyais toutes sortes de regards. Je comprenais ce que Jiao voulait dire et redressai mon dos. J’avais un regard déterminé mais calme sur mon visage. Je ne montrais pas le plus léger inconfort. Je voulais envoyer ce message à travers mon langage corporel : ‘’ Je refuse simplement d’être réformée ! Je pratiquerai Dafa avec détermination. J’aurai toujours du courage même s’ils me battent à mort ! Toute cette farce ne m’affecte pas du tout, et la force ne peut altérer ma croyance. La violence ne peut me soumettre !’’ Mon existence était un encouragement pour les autres pratiquantes, et j’encourageais leur confiance. Les malfaiteurs ont dit que les pratiquants de Dafa ‘’importants’’ pouvaient parler avec leurs yeux. Exactement ! Je les saluais et échangeais les significations avec eux grâce à mes yeux et mon sourire. Le mal ne pourrait jamais bloquer la communication entre les cœurs et les esprits.

Je fus bouleversée lorsque les autres pratiquantes commencèrent à danser. Je pensais : ‘’ Je ne savais pas que vous étiez dans cet esprit. Mais j’ai pensé alors, ‘’ Non, à qui leur famille ne manquent-elles pas lors du Festival de la mi-automne ? Qui pourrait réellement jouir de cet environnement ici, dans le camp de travail ? Qui serait réformé du fond de son cœur ? Mon état mental et mon humeur les affecteraient, alors que les autres pratiquants étaient aussi inquiètes et se souciaient de moi.

Lors de la danse, quelques pratiquants s’approchèrent de moi à dessein et me saluèrent des yeux. Certaines ont levé secrètement le pouce en l’air à mon intention. Je leur retournai leur salut avec mes yeux et leur souriais. Une pratiquante hardie m’a saisie et a dansé avec moi. J’ai saisi l’opportunité de glisser quelques mots lors d’un tournoiement et dit : ‘’ Cultive avec détermination, saute du wagon [de la réforme], méfies toi de x [ le nom d’une personne] et aide x [ nom d’une autre personne]. Tente d’aider tous les pratiquants réformés à retourner à Dafa !’’

Ce fut plus que les malfaiteurs ne pouvaient supporter. Le chef de division Huai encercla la cour et me fixa. Les drogués virent son visage, puis bondirent et me suivirent. Je souriais et continuais à parler avec les autres pratiquantes en tournant mon corps. Je ne laissais mon visage révéler aucun secret. Je transmis mon humeur positive et ma volonté déterminée aux autres pratiquantes. Je souriais gentiment et calmement, et je disais aux malfaiteurs que la force et la violence ne pouvaient changer l’ esprit des gens. Leur effort était vain.


Les malfaiteurs ne pouvaient plus le supporter. Elles firent signe aux droguées de me traîner au loin. Elles réalisèrent qu’elles avaient été tenues une fois de plus en échec. Le résultat était exactement l’opposé de ce qu’elles espéraient atteindre. Elles ont aussi annulé leur plan de me faire lire un poème calomnieux sur scène.

‘’Elle est dure et peut endurer, mais nous ne pouvons plus le supporter!’’

Je passais une longue journée après l’autre, une nuit épouvantable après l’autre. Je ne pouvais me souvenir exactement quel jour c’était. Les rideaux étaient tirés sur les fenêtres jour et nuit, et la porte était étroitement fermée. Je pouvais dire que c’était le matin, midi ou le soir grâce à trois petits petits pains –petit déjeuner, déjeuner et dîner que l’on m’apportait.

Une nuit je parlais calmement à la collaboratrice Zhen Jie, espérant qu’elle pourrait réaliser d’après les principes de la Loi que la ‘’réforme’’ est erronée. Elle avait travaillé dans l’Usine de Bonneterie de Shandong que le Maître a mentionné dans Zhuan Falun. Je me sentais profondément désolée pour elle parce qu’elle avait auparavant une grande relation prédestinée avec le Maître et Dafa. Une autre collaboratrice, Tang, était plus âgée que moi. Nous avons discuté entre nous alors qu’elle tentait de me réformer, et que je m’opposais fermement à la réforme. Toutes les deux avaient Maître et Dafa dans leurs cœurs, cependant. Lorsqu’elles travaillaient dans l’équipe de nuit, je pouvais fermer mes yeux pendant un petit moment en étant assise sur le tabouret, pour avoir un repos plus que nécessaire. Lorsque le gardien de patrouille venait, elles me réveillaient d’un coup de coude.

Il y a plusieurs types de personnes ‘’réformées’’. Un groupe savait que la ‘’réforme’’ était mauvaise, selon les principes de la Loi, mais elles prétendaient être ‘’réformées’’ parce qu’elles voulaient quitter le camp de travail ou ne pouvaient plus endurer la torture physique et les tourments mentaux. Un autre groupe était confus et pensait que la ‘’réforme’’ était juste. Le troisième groupe allait complètement du coté opposé et assistait activement les malfaiteurs, commettant beaucoup de crimes.

Tard dans la nuit, je m’assis sur un petit tabouret et tombais profondément endormie quand j’entendis des ronflements dans la pièce. La collaboratrice Hao était allongée sur le lit et me regardait. Elle émettait des bruits gutturaux dans sa gorge pour me réveiller. Après avoir été forcée de rester éveillée pendant plusieurs jours, mon esprit avait souvent des absences jour et nuit, et je me sentais comme vidée. Je ne peux décrire ce que je ressentais. C’était au-delà du désir de dormir. ‘Quelles étaient les limites physiques d’un être humain sans sommeil ? Quelle est la limite pour le manque de sommeil lorsque quelqu’un est physiquement torturé et mentalement torturé en même temps ? Quelqu’un a dit ‘’x [ une autre pratiquante] s’est effondrée mentalement suite à la privation de sommeil.’’ Elles voulaient me détruire par la même privation de sommeil.

Je ne cessais de tomber de mon tabouret. Chaque fois que je sentais que je tombais, je me relevais et me rasseyais sur le tabouret. En tombant de nouveau, je me relevais de nouveau. Hao avait peur que je puisse m’appuyer contre le montant du lit, ainsi, elle me força à m’asseoir sur le sol au milieu de la pièce sans aucun objet où m’appuyer. Le son que je faisais en tombant réveillait les collaboratrices et les droguées, et elles étaient en colère. Je faisais de mon mieux pour repousser le sentiment d’épuisement et de sommeil dans le but de ne pas les affecter.

A l’aube, la droguée Han Xuwei, chef de la classe ‘’monter la garde’’ sortait et faisait son rapport aux gardiens. Lorsqu’elle revenait, elle m’utilisait à nouveau, comme souffre douleur. Elle m’insulta pour être ‘’têtue’’ et refuser d’être ‘’réformée’’ et me blâma de perturber leur rythme de vie. Han Xuwei et les autres collaborateurs voulaient désespérément quitter le camp de travail. Elles auraient tout fait pour les gardiens.

Un jour, une collaboratrice nommée Zhang Yanchun arriva. Zhang Yanchun avait remplacé Liu Hong, qui était gentille avec moi, et ainsi, la gardienne Jiao la ‘’renvoya’’. Zhang Yanchun me vit, marcha autour de moi une fois, resta debout et dit farouchement : ‘’ Ainsi, tu es Zhang Yijie ? Tu as exposé la classe de lavage de cerveau sur Internet et empêché beaucoup de personnes d’être réformées. En réalise tu les conséquences ? Ainsi tu es endormie ? Je te rendrai endormie ! Je te fouetterai jusqu’à te rendre aveugle aujourd’hui !’’ Elle commença à fouetter mes yeux avec un tue-mouche. Elle n’utilisait pas le coté épais du tue mouche mais le tourna pour en utiliser le coté étroit juste pour fouetter mes yeux. Elle les fouettait avec une force brutale et une précision choquante. Je sentis l’intensité de son intention perverse et l’évitais soigneusement.

Elle avait une fois pratiqué Dafa, mais maintenant elle était une collaboratrice très connue, une des trois du camp de travail. Elle avait mis à exécution le lavage de cerveau et la réforme dans le Centre de Formation Légal pendant un long moment. Elle déformait vicieusement les principes de Dafa, calomniait Dafa et n’épargnait aucun efforts dans la ‘’réforme’’ des pratiquantes de Dafa. Je regardais son visage. Il était sombre et couvert de pustules. Son visage était plein de perversité et de regards meurtriers ; il reflétait si fidèlement son esprit. Elle fouettait en attaquant le Maître et Dafa avec des mensonges incessants.

Elle disait: ‘’ Si tu n’es pas réformée dans la classe d’étude, nous devrons te garder dans le camp de travail. Si tu ne t’es pas réformée, nous le ferons pour toi. Nous t’enfermerons. Ainsi, peux tu endurer ? Bien, alors endure!’’ Je continuais à fermer mes yeux pour protéger mes globes oculaires des fouettements du tue-mouche. Des larmes coulèrent suite au fouettement. Elle ne s’arrêta pas jusqu’à qu’elle en ait assez et fut elle-même fatiguée. La tension extrême de mes nerfs se relâcha finalement.

Avec le temps, le tue-mouche avait laissé une profonde empreinte dans mon esprit. Les deux étés suivants, je tremblais malgré moi dés que je voyais un tue-mouche dans le camp de travail. La sensation de mes yeux et de mon visage fouettés, traversait mon esprit, et la scène du fouet se rejouait elle-même comme en réalité. Chaque fois, je jetais secrètement le tue-mouche par la fenêtre.

Les gardiens pensaient que je ne pourrais tenir que quelques jours suite au passage à tabac et à la privation de sommeil. Les nuits sans sommeil, cependant, s’avérèrent trop pour les gardiennes et les collaboratrices. La ‘’bataille’’ vingt-quatre heures sur vingt-quatre s’arrêta le 19eme jour. Elles avaient utilisé leur arsenal de méthodes de tortures et étaient si privées de sommeil qu’elles ne purent continuer. Les drogués ont dit : ‘’C’est une perte de temps de dire quoi que ce soit à Zhang Yijie. Nous pouvons la surveiller et la suivre tout le temps, nous pouvons la battre brutalement, mais cela ne fonctionne pas sur elle. Elle est dure et peut endurer, mais nous ne pouvons pas le faire ! Dites au ‘gouvernement’ que nous abandonnons !’’

La collaboratrice Tang Jianshu est la femme que j’ai mentionné auparavant comme étant plus ancienne que moi. Elle a expérimenté les 18 nuits de lavage de cerveau toute la nuit, et été témoin de certaines des atrocités. Il a été dit qu’après que j’ai été enveloppée dans une couette et battue à minuit, elle est allée vers le chef des gardiens Jiao et a dit qu’elle voulait démissionner du groupe ‘’monter la garde’’. Elle disait que de tels passages à tabac me tueraient, et ne voulait pas être tenue pour responsable. Je ne sais pas ce qui a motivé Jiao, ou si c’était peut-être les ‘’travailleuses’’ qui ont toutes abandonné, mais je fut déplacée dans une autre pièce ou l’environnement était aussi mauvais. Je restais dans la même pièce avec les collaboratrices Hao, Chen, Wang et deux droguées qui étaient aussi des prostituées. Elles étaient responsables de ma surveillance et de mon lavage de cerveau quotidiens, mais maintenant je pouvais dormir quelques heures par nuit.

Traduit de l'anglais en Europe