(Minghui.org)

Quand quelqu’un vient dans ce monde, il est tout nu. De même, quand il repart il ne peut rien emporter avec lui. Mais face à la réalité illusoire de ce monde, nous cherchons constamment, en voulons toujours plus, cherchons sans cesse plus dans l’espoir que tout tourne autour de nous. Que ce soit quelque chose de matériel ou de spirituel, tout ce qui nous appartient, nous en voulons toujours plus. Je veux toujours en avoir plus, plus j’en ai, mieux c’est. Je veux plus d’amour, d’amitié, d’affection de mes proches, que l’on soit d’accord avec moi, que l’on me félicite, que l’on me reconnaisse, que les relations au travail soient harmonieuses, que mon patron reconnaisse mon travail, que mon mari soit loyal et me témoigne son affection, que les relations familiales soient harmonieuses, que les enfants soient hors du commun, que je sois en forme et que je m’élève par la pratique. En résumé, j’ai toujours voulu avoir les plus grands profits matériels et spirituels et devenir la personne la plus heureuse sur terre. Comme ces notions étaient très ancrées dans mon esprit, depuis mon plus jeune âge, je pensais que l’on pouvait tout obtenir en se sacrifiant et en persévérant. C’est exactement comme Maître dit dans le Jingwen « Aller vers la plénitude parfaite » (Points essentiels pour un avancement diligent):

« L'homme a nourri de nombreuses conceptions dans ce monde, de sorte qu’entraîné par celles-ci, il poursuit les choses auxquelles il aspire. Mais l'homme étant venu et existant dans ce monde c'est la causalité et l'affinité qui déterminent le chemin de la vie humaine et le gain et la perte dans la vie humaine, comment chaque étape de la vie humaine pourrait-elle être déterminée par les conceptions de l'homme? Ainsi ces dites aspirations et souhaits merveilleux deviennent alors des recherches douloureuses et obstinées dont on ne peut jamais rien obtenir. »

Depuis l’enfance, que ce soit volontairement ou involontairement, les membres de ma famille m’ont inculqué les principes arriérés de choisir de faire quelque chose dans le but d’en tirer des profits personnels. Une chose dont je ne retirerais pas d’avantage personnel, j’évitais de la faire. Je suis devenue concentrée sur ce que je pouvais tirer de tout, pensant que chaque fois que quelque chose était fait, un profit « proportionnel » devait tomber. Dans le but de retirer ce prétendu « profit », je produisais plus d’efforts pour étudier parce que de cette manière je jouirais du bienfait d’avoir un meilleur travail. Pour obtenir ce « profit » je restais en bonne relation avec tout le monde. De cette manière, je pouvais obtenir de bons avantages personnels sur les autres, etc. progressivement, tous les efforts que j’ai « investis » sont devenus une jauge pour mesurer tout ce que je faisais. Chaque fois que la « récompense » n’était pas accompagnée du « profit » correspondant, j’avais un sentiment d’injustice.

Au début en apprenant le Falun Dafa, je pensais que ça me permettrait de contrôler mon comportement, de changer mon mauvais caractère, et de soigner mes souffrances psychologiques. Cela m’a permis de devenir une personne douce et équilibrée, et non plus au fort caractère d’avant. Mais mon attitude à l’égard du xiulian contenait des doutes, car je n’avais pas un cœur solide et une ferme volonté de me cultiver. A l’époque, j’avais le désir impur d’utiliser Dafa pour obtenir tous les profits possibles dans ce monde matériel.

Notre maître bienfaisant ne m’a pas abandonnée en raison de ma forte notion d’utiliser Dafa. Avec le temps, après avoir abandonné différentes mauvaises habitudes, j’ai ressenti un très fort mécanisme énergétique dans mon corps. Il m’arrivait souvent aussi d’avoir la tête qui se balançait sous l’effet du passage de l’énergie. Mais mon désir de recherche était toujours là. Au contraire, il était enfoui sous des couches et des couches de notions sales. Je n’avais pas choisi de pratiquer Dafa pour son pouvoir thérapeutique puisque je n’avais pas de grave problème de santé. Mais en découvrant la transformation miraculeuse de Dafa sur le corps, mon désir d’obtenir un « profit » a de nouveau fait surface, car je souffre de problèmes mineurs comme une légère rhinite. Je pensais que puisque des gens qui ont le cancer avaient guéri en pratiquant, un problème mineur comme une rhinite pourrait aussi être guéri en pratiquant. Pratiquer avec un tel esprit de recherche, on peut facilement en imaginer le résultat.

Je n’ai pas cherché en moi pour trouver ce problème ; au lieu de cela, je pensais que c’était dû à une implication insuffisante et à un manque de persévérance dans le xiulian de ma part.

Après le 20 juillet 1999, sous la pression intense, mes failles ont été exploitées et j’ai fait un compromis en abandonnant la pratique. En mon for intérieur, je croyais toujours que Dafa est bon même si je m’étais compromise. Un pratiquant m’a demandé si je continuerais à pratiquer chez moi. J’ai répondu que « tant qu’un malade du cancer peut être soigné par le Falun Gong, je continuerai à croire en Falun Gong. » A l’époque, il semblait que je croyais en Dafa. Mais en y repensant aujourd’hui, je réalise que c’était un très fort attachement au fait que la Loi peut soigner les maladies. Tout ce temps là je n’en ai pas été consciente.

En m’examinant soigneusement, la notion de chercher des « profits » avait persisté pendant longtemps. C’était difficile à détecter, car cela apparaissait de manière très naturelle. Même en écrivant cet article, j’ai pensé : « Si cet article est publié et qu’il devient un document de référence pour les autres pratiquants, n’ai-je pas accompli une bonne action ? Je mérite sûrement que mon niveau soit élevé. » Après avoir envoyé des documents de clarification de la vérité, j’ai pensé que j’en obtiendrais sans doute des « profits ». Même si je n’arrive pas à m’élever plus haut dans le xiulian, je peux accumuler du « De » (vertu). Après avoir encouragé des gens à renoncer au parti communiste chinois et ses organisations affiliées, j’ai ressenti de la complaisance : « Cette personne est sauvée grâce à mes efforts, le fait de sauver une vie équivaut à une construction de sept étages. A l’avenir, je serai sûrement récompensée. » Après avoir émis des pensées droites, j’ai cru que j’avais éliminé ces facteurs qui me causaient du tort : « J’ai travaillé pour Dafa. » Sans m’en rendre compte, j’ai commencé à aborder la validation de la Loi comme un moyen économique d’obtenir de grandes retombées. Même en faisant très peu, je pouvais obtenir des choses que les gens ordinaires ne pouvaient pas obtenir. Finalement j’ai réalisé les sales notions d’avarice et de désir que j’avais ; j’avais le désir de chercher à tout obtenir et un cœur qui ne voulait pas perdre.

En écrivant cet article, j’ai réalisé que Dafa est une voie de xiulian – je voulais pratiquer le xiulian mais je ne dois rien rechercher. J’ai senti la force incomparable et la fermeté qui jaillissait de moi, et tous les attachements et les nœuds qui me gênaient se sont dissous pour n’être plus rien. Ils n’étaient vraiment rien. Chaque fois que je retombais dans l’esprit et le sentiment des gains personnels et des pertes, ébranlée de vouloir réaliser quelque gain, le fait de me changer un tout petit peu me semblait très difficile et j’en étais peinée. Cela m’a permis de réaliser et de comprendre mes compagnons de cultivation qui sont emprisonnés, face à cette persécution inhumaine, ils n’abandonnent toujours pas la pratique : derrière tout cela, il y a deux mots « cultivation et pratique » (« xiu » et « lian »). Ces deux mots m’ont apporté un grand soutien. « Xiu Lian ». Ces deux mots sont magnifiques, spéciaux, splendides et purs, ils ne laissent de place à aucune impureté dans cet univers !


Traduit de l'anglais en France le 3 août 2007