(Minghui.org)


Je suis Pan Jingxian, pratiquante de Falun Gong. Le 8 octobre 2006, à 21h, j’ai été arrêtée par Zhang  Yaomin, chef de police de la bourgade de Fate de la ville de Shulan dans la province du Jilin, ainsi que par Cao Yushi du bureau de la banlieue et six ou sept policiers. Ils m'ont interrogée et m'ont détenue pendant une nuit. Le lendemain ils m’ont envoyée au centre de détention de Nanshan dans la ville de Shulan et j’ai y été enfermée pendant 40 jours. Pendant ces 40 jours, ils ont extorqué 500 yuans  de ma famille pour les  «frais de nourriture ».  C'était pour toute la nourriture que j'ai reçu  - un bol de riz, un bol de pommes de terre coupées et quelques tranches de poulet. Ils ont facturé 25 yuans par jour pour cela.

Un mois plus tard, le 24 novembre  2006, ils m'ont envoyée pour une année au camp de travaux forcés pour les femmes de Heizuizi dans la ville de Changchun dans la province du Jilin. Le même jour j'ai été entourée par un groupe de collaboratrices. Il m’était interdit d'entrer en contact avec d’autres personnes. Elles diffamaient le Dafa et le Maître Li et me forçaient à lire les livres de différentes religions. Chaque jour elles m’injuriaient, elles ont essayé à me forcer d’écrire une déclaration de repentir  et de renoncer à ma foi. Puisque je n'ai pas coopéré, j'ai été plusieurs fois tabassée.

Une fois, la gardienne Wang Zhufeng m'a accusée de faire la méditation sur le lit. Les gardiennes du camp avaient peur quand les pratiquantes méditaient ou fermaient leurs yeux.  Elles disaient que nous envoyions des pensées pour les maudire.  Alors elle s’est jetée sur moi. Elle a arraché mon col, m'a jetée contre le mur et m’a giflée. Ma poitrine a été blessée, et il m’a fallu plus d’un mois pour récupérer. Elle a aussi utilisé une matraque électrique pour me donner des chocs.

Wang Zhufeng était celle-là qui a de nouveau essayé de me forcer à aller à leur "groupe d'étude." J'ai refusé d'y aller. Elle est devenue folle furieuse et m'a battue violemment. Elle m’a giflée et m’a flanquée contre le mur. Elle m'a frappée à la poitrine et au cou et a essayé d’utiliser une matraque électrique pour me donner des chocs. Quand une autre gardienne de prison l'a vue, elle s'est arrêtée. Au lieu de faire cela, elle a utilisé un bâton pour me battre. Elle m’a menacée : « Si tu oses parler, je te battrai de nouveau ! » 

Ma poitrine me faisait mal comme avant. Suite au tabassage de Wang Zhufeng j’avais de la peine à respirer. Je souffrais d’une grave maladie de cœur avant que j’aie commencé à cultiver, et je m’en suis débarrassée après avoir pratiqué le Falun Gong. Maintenant elle était de retour. J’avais de la peine à respirer et à parler. Je n’arrivais pas à ouvrir mes yeux et j’étais toujours somnolente. Alors elles ont eu peur et elles m’ont envoyée à la salle de secours. Ma tension artérielle était de 220. Le médecin m’a demandé : « Qui vous a battu ? » J'ai répondu : « Wang Zhufeng. » Quelqu'un le lui a dit plus tard. Alors Wang Zhufeng m’a demandée : « Quand est-ce que je t’ai battue ?  N'était-ce pas à cause que tu t’es cogné contre le mur ? » Puis  elle a abaissé sa voix et m'a menacée : « Si tu oses le dire encore une fois,  je te battrai jusqu’à la mort ! »

Malgré le fait que j’étais en mauvaise santé, les gardiennes m’obligeaient toujours à travailler dans le camp de travaux forcés. Mon état empirait chaque jour. Je devenais de plus en plus mince. Je sentais une douleur dans mes pieds, tandis que mon torse et mes jambes étaient engourdis.

Le 8 octobre 2007, j'ai été libérée. Plusieurs mois se sont écoulés, et je me sens toujours engourdie partout, jusqu’à la langue. Je suis si faible que je n’arrive même pas à plier ma couverture. A cause de cela je suis tombée et je me suis cassée le poignet droit. Tout ceci vient de la persécution que j’ai endurée.


Traduit de l’anglais en Suisse le 15 février 2008