(Minghui.org)

Se cultiver en travaillant avec les pratiquants

Maître a dit :

« Vous avez toujours de la compassion et vous agissez avec bienveillance envers autrui; quoi que vous fassiez, vous vous préoccupez des autres et chaque fois que vous avez un problème, vous vous demandez si les autres peuvent le supporter et si cela peut leur causer du tort; alors dans ce cas, il n’y aura aucun problème. » (Zhuan Falun ; Quatrième leçon)

Auparavant, je ne comprenais pas bien ce passage. En travaillant sur les projets avec d’autres pratiquants, j’utilise les emails pour communiquer, donc comment savoir si les autres peuvent supporter mon comportement ?

Voyant que je ne savais que faire, Maître a arrangé qu’une personne m’aide.

Un jour j’ai envoyé un mail pour discuter de la manière de faire une chose et j’ai mentionné une erreur que quelqu’un avait peut-être faite. Dès que le mail a été envoyé, un pratiquant m’a appelé en disant que mon message n’était pas aimable, et que c’était souvent le cas chez moi quand j’écrivais. Il a suggéré que j’ajoute une phrase au début de chaque mail pour demander par exemple « Quelqu’un peut-il m’aider sur cette question ? ». Pour que ça sonne mieux. C’est alors que j’ai réalisé que je donnais l’impression de critiquer les autres en parlant de faire les choses.

Par la suite j’ai observé les e-mails des autres et j’ai compris pourquoi le ton dans certains messages pouvait provoquer de mauvais effets, donc je me suis dit de faire attention à l’avenir en envoyant des e-mails. Quand on discute de différentes manières de mener un projet, il nous est très facile de juger ceux dont les idées sont meilleures ou moins bonnes. Et donc je fais très attention à ne pas avoir l’attachement à faire la compétition ou à me faire valoir.

Je réfléchis d’abord à ce que je veux écrire, mais habituellement on n’a pas le temps de réfléchir quand on parle directement à quelqu’un. Un jour une coordinatrice m’a appelé sur une question financière relative au spectacle Shen Yun dans notre ville. Elle disait que nous perdions des dizaines de milliers de dollars parce que je n’écoutais pas les suggestions des autres. J’ai pensé : « Tu ne connais pas les détails, et c’est pour cela que tu es en colère. Je sais ce qui se passe, donc il n’y a pas de problème. Tu m’accuses sans raison et ça ne me touche pas. » Je lui ai dit qu’il ne devrait pas y avoir de perte, et d’attendre quelques jours quand le budget serait établi – tout serait plus clair. Elle était toujours en colère, mais comme elle ne pouvait rien y faire, elle a raccroché.

J’ai raconté à mon épouse ce qui s’était passé, et elle a dit que mon attitude de ne pas être affecté, était en fait énervante. J’ai pensé qu’en tant que pratiquant, il ne fallait pas que je mette les autres en colère, et il fallait vite que je rattrape cela. J’ai fait quelques calculs pour être sûr que les chiffres collaient aux prévisions, et je l’ai expliqué à cette coordinatrice.

J’ai réfléchi à cet incident, et j’ai réalisé que lorsque quelqu’un est en colère, la nature humaine veut d’abord que l’on rassure l’autre personne et ensuite on l’aide. J’ai juste estimé que je n’avais pas tort et je n’ai pas pensé à cette coordinatrice quand elle était en colère. C’est seulement lorsque l’on abandonne l’ego que l’on peut se mettre à la place de l’autre.

Bien que je me sois souvenu de penser aux autres d’abord, je les oublie quand même lorsque je suis dans un mauvais état d’esprit. Il y a quelques temps, un coordinateur m’a demandé de travailler sur quelque chose, ce qui m’obligeait à abandonner un temps le projet important sur lequel je travaillais pour me concentrer sur ce nouveau travail. J’y ai passé une semaine; non seulement j’ai perdu mon temps, mais je n’ai pas pu faire grand-chose et je ne trouvais personne pour m’aider. J’étais énervé et j’ai envoyé au coordinateur un courriel pour lui dire que ce nouveau travail affectait mon projet en cours et que je ne voulais pas continuer. Il était d’accord, mais mon épouse disait que ce coordinateur pensait peut-être autrement. Je l’ai appelé et il a dit que je pouvais juste y passer un peu de mon temps libre, j’étais d’accord. Comme j’étais la personne principale travaillant sur ce nouveau projet et que je lui avais dit que je ne voulais plus le faire, ce coordinateur n’avait pas osé dire ce qu’il pensait. Quand on est irremplaçable sur une tâche ou coordinateur d’un projet, il faut rester humble et ouvert, afin de permettre à tout le monde de travailler.

Le plus difficile c’est lorsque que nous ne sommes pas d’accord. Un jour j’ai suggéré une nouvelle idée sur la gestion et la surveillance des dépenses d’un projet. Durant les semaines qui ont suivi, j’ai passé beaucoup de temps à partager cette nouvelle idée, la méthode, et les détails du plan. La majorité des pratiquants étaient d’accord ; seuls quelques uns s’y opposaient, nous avons échangé par courriels. Ces jours là, je ne pouvais pas m’empêcher de penser aux discussions et à la manière de répondre si quelqu’un disait quelque chose. Ces pensées interféraient avec moi quand j’étudiais la Loi. Par la suite, j’ai réalisé que je ne devais pas m’attacher au résultat et que je devais juste partager mon point de vue.

Finalement, tout le monde a dit ce qu’il pensait et j’ai remarqué que la plupart des gens comprenaient que les opinions adverses à mon plan n’étaient pas raisonnables, mais il y avait toujours des gens qui s’y opposaient. Résultat, le coordinateur a renversé le plan d’origine, en nous donnant plusieurs raisons, et nous a demandé d’abandonner mon idée. L’une des raisons, était que ceux qui y étaient opposés ne voulaient pas revenir sur leur position. J’ai trouvé qu’aucune des raisons données n’avait de justification opérationnelle, ni n’était défendable, ni basée sur la Loi. J’ai repoussé toutes les raisons adverses données et les ai discutées. Personne ne voulait faire de compromis.

J’étais très frustré. Pourquoi y avait-il autant d’opinions sur un sujet aussi évident ? J’ai étudié la Loi de nombreuses fois, et j’ai réalisé qu’utiliser des raisons pour convaincre les autres était un principe de ce monde, mais pas celui d’un pratiquant. On refuse souvent de faire des compromis quand on se dispute. Dans ce processus, j’ai essayé de chercher mes attachements à enlever, et me suis souvenu d’ignorer l’ego et la réputation, mais rien n’y faisait.

La dispute a continué et empiré. Il y avait plus de pratiquants et plus de problèmes, y compris d’anciens conflits et des problèmes à venir. Un jour, j’ai reçu un courriel, mais n’ai pas voulu y répondre. Je me suis dit de ne pas y penser et d’étudier la Loi d’abord. A l’époque, j’avais l’impression de traverser un processus douloureux et interminable et je me suis demandé comment le dépasser. Durant l’étude de la Loi, je suis tombé sur le passage suivant :

« Qu’est-ce que le xinxing? Le xinxing comprend le De (le De étant une sorte de matière); il comprend Ren; il comprend le sens de l’éveil; il comprend le renoncement– renoncer à tous les désirs et attachements des gens ordinaires; il faut encore être capable d’affronter les épreuves, etc., il comprend beaucoup de choses dans de nombreux domaines. » (Zhuan Falun, Première leçon)

Je me suis senti plus léger après. Endurer des épreuves peut permettre d’élever son xinxing. N’est ce pas pour cela que l’on se cultive ? J’ai aussi compris qu’un coordinateur doit élargir son point de vue pour considérer un problème. Tout d’un coup, j’ai senti mon esprit s’élargir. Après l’étude de la Loi, j’ai de relu le courriel et bien que je pensais toujours que ses idées étaient fausses, j’ai décidé d’adopter une approche différente pour sortir de l’impasse.

En mai dernier, j’ai lu un article sur le site de Minghui qui m’a permis de mieux gérer les idées qui me semblaient fausses. Dans l’article, le pratiquant se souvenait de l’époque où Maître enseignait la Loi en Chine. Une des histoires parlait de pratiquants qui posaient des questions à Maître. Maître a répondu indirectement à l’une des questions, en disant qu’il devait aborder les choses dans une autre dimension d’une manière calme. Le pratiquant n’a pas pu résister à poser la question une seconde fois, et Maître lui a expliqué. Il y avait une photo de Maître enseignant la Loi. Je me souviens que beaucoup de choses faites par les pratiquants étaient fausses, mais Maître ne les arrêtait pas tout de suite de force. J’ai réalisé que Maître voyait les choses et les équilibrait du point de vue de tous les êtres et offrait le salut à tous. Si je pouvais élargir mon point de vue, alors je devais pouvoir aborder les opinions adverses d’une meilleure façon.

Se fondre dans la Loi

Depuis que Maître dirige la Compagnie Shen Yun, j’ai pensé qu’en m’y impliquant je pouvais apprendre comment mener un projet d’une meilleure façon.

Après avoir vu la vidéo de présentation de Shen Yun et avoir entendu plusieurs histoires, j’ai su qu’il fallait que j’atteigne un critère plus élevé et me former professionnellement. Néanmoins, j’étais très occupé à gérer un projet en cours, pensant qu’il serait très difficile de me former professionnellement, et que je n’aurais pas le temps.

J’ai pensé qu’il fallait peut-être élever mon xinxing pour trouver plus de temps et supporter plus de souffrances. L’an dernier, j’ai lu des partages d’expérience de pratiquants en Chine, je les enviais de leur soif de se cultiver quand ils ont commencé à apprendre le Falun Gong.

Lors d’un échange en groupe, nous avons parlé de la manière dont un pratiquant était interféré par du karma de maladie. Son épouse a dit qu’il était très faible, n’étudiait plus beaucoup la Loi, et passait beaucoup de temps sur Internet à lire les nouvelles sur l’élection présidentielle. D’autres pratiquants ont suggéré qu’il devrait arrêter de lire les actualités sur Internet. Avant je lisais les analyses de la politique actuelle et je m’inquiétais de la crise du Parti communiste chinois (PCC), de la tendance économique et des prédictions. Je devais être attaché à la chute du PCC. En prenant une pause dans mon projet, j’ai lu les actualités et les analyses journalistiques. Comme mon projet requérait que je sois devant mon écran d’ordinateur, je ne me reposais pas vraiment quand je lisais les nouvelles, donc j’ai pensé qu’il fallait que j’arrête de les lire aussi, puisque mon projet n’était pas lié aux informations. Au début je ne lisais que les gros titres de The Epoch Times.

En même temps, j’apprenais par cœur « Pour qui exister ? » et « Se fondre à la Loi » (de Points essentiel pour un avancement assidu). Comme mon projet n’avait rien à voir avec l’actualité j’ai pensé qu’il fallait me débarrasser, de mes pensées de non-pratiquant. De cette manière, mon cœur était plus calme au quotidien et quand je travaillais sur mon projet.

Au bout de quelques mois, je n’ai pas pu résister et j’ai lu les nouvelles après avoir vu les gros titres. Ensuite j’ai lu de plus en plus d’articles et je suis presque retourné à mon état précédent. Je ne pouvais pas continuer ainsi, donc j’ai arrêté de lire les gros titres et je ne gardais en marque page que les sites Clartés et Sagesse et Pureinsight.org. De temps en temps j’avais envie de lire les nouvelles mais étant conscient de ce désir, j’arrivais à me maîtriser.

A cette époque là, j’ai lu beaucoup d’histoires sur des personnages historiques ; certaines m’ont vraiment touché. Par exemple, l’empereur Yao voulait bien gérer le pays, et Huo Qubing avait une citation célèbre : « Comment puis-je avoir une famille si je n’arrive pas à me débarrasser des Huns. » J’ai appris que les personnages célèbres dans l’histoire mettaient de côté leurs gains personnels. Leur entourage ne comprenait peut-être pas mais ces héros voulaient mener à bien leurs missions – surtout ceux qui fondaient une dynastie. Les gens ne les comprenaient pas au début, mais finissaient par les admirer. Maître dit : « Tout dans ce monde a été créé pour la rectification par la Loi, les disciples de Dafa sont justement les personnages remarquables de notre temps, de l’antiquité à nos jours les êtres dans tous les mondes sont tous en train de vous attendre. » (« A la conférence de Loi européenne à Stockholm ») Je pense que les pratiquants devraient avoir une plus grande responsabilité que les personnages historiques.

Améliorer la qualité et la technique du projet

Lors de la tournée mondiale 2009 de Shen Yun, j’ai appris que les organisateurs de Shen Yun et les artistes avaient une très lourde charge de travail. Leurs représentations parfaites et très fines dans les moindres détails ont créé un effet incroyable et leur solide formation leur a permis d’utiliser la danse pour raconter des histoires et établir une nouvelle frontière dans le domaine des arts de la scène.

C’était différent de ce que j’avais appris à l’école. En faisant des exercices de mathématiques, soit on arrivait à démontrer quelque chose ou pas et l’on n’avait pas besoin de faire attention aux détails. Quand j’étais étudiant, je pensais qu’une personne pouvant résoudre un problème que personne d’autre ne pouvait résoudre était la meilleure. J’étais très rapide pour ces exercices, et je prenais des cours supplémentaires en dehors de l’école. Néanmoins, c’était assez facile et je n’arrivais pas à repousser mes limites.

Maintenant quand je travaille sur un projet, je m’attache aux détails, résolvant de multiples problèmes, et ensuite je prends une pause pour fêter cela. Ça ne finit jamais, et le plus difficile n’est pas la partie technique, mais le fait que ce soit ennuyeux. Je n’ai eu d’autre choix que de changer mes habitudes. J’ai dû apprendre à faire plus attention et être mieux organisé, comme un comptable ou une secrétaire. Quand je suis plus calme et mieux organisé, je remarque que ce n’est pas si ennuyeux. Après avoir été témoin des miracles de Shen Yun, je pense que je peux progresser en technique dans mon projet en m’attachant plus au détail et à l’organisation.

Cette année j’ai trouvé du temps pour suivre une formation. J’ai consulté les pratiquants qui ont plus d’expérience, j’ai lu des livres et j’ai appris de nouvelles méthodes développées par des gens de la société. Quand on organise de grands projets, la clef n’est pas d’appliquer une solution de haute technologie, mais d’utiliser des méthodes qui demandent moins de travail pour résoudre des problèmes courants, afin de pouvoir les reproduire dans d’autres cas similaires.

Après avoir écouté la conférence de Maître à New York en 2009, j’ai compris que pour bien mener les projets, on doit mieux se cultiver pour amener d’autres personnes à y participer, et bien se coordonner ensemble. Je n’ai pas bien fait dans le passé dans ces domaines là et ne sais pas encore comment m’améliorer. J’espère que je pourrai mieux faire à l’avenir.

Voilà mes expériences de xiulian récentes. Veuillez m’indiquer si quelque chose n’est pas approprié.

Traduit de l’anglais en France le 12 septembre 2009