(Minghui.org)

Mme Zhao Qiumei torturée dans un camp de travaux forcés – son époux Wang Jianguo a été persécuté à mort

Nom : Zhao Qiumei(赵秋梅)
Genre : Femme
Age : 34 ans
Adresse : inconnue
Profession : restauratrice
Date de la dernière arrestation : 27 mars 2006
Dernier lieu de détention :
Camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun, dans la province de Jilin吉林省长春市黑嘴子女子劳教所
Ville : Jilin
Province :
Jilin
Persécutions infligées :
Détention, obligation de rester dans des positions contraignantes, passages à tabac, gavage forcé, administration forcée de médicaments, interrogatoires, tortures, extorsion d’argent, espionnage, lavage de cerveau, domicile saccagé

Mme Zhao Qiumei a été détenue illégalement et condamnée aux travaux forcés dans un camp à deux reprises. Son mari, Wang Jianguo a été persécuté à mort au centre de détention de Jilin le 10 avril 2006. Sa dépouille est toujours conservée au funérarium.

Voici le récit de Zhao Qiumei sur la persécution de son époux et elle-même.

Quelques mois après que la persécution contre le Falun Gong ait commencé en 1999, mon époux et moi vivions dans la banlieue de Pékin. La police nous a arrêtés alors que nous habitions là depuis quelques jours seulement. Nous avons été détenus illégalement dans un bureau des affaires de Jilin à Pékin. Une semaine plus tard, tous les pratiquants de Falun Gong qui y étaient détenus ont été envoyés en centre de détention. Les pratiquants étaient déjà détenus illégalement depuis quinze jours. Après avoir été transportés à Jilin depuis Pékin, nous avons été envoyés au Centre de détention de Jilin pour y être persécutés par la police.

Le 22 novembre 2000 en fin d’après midi, le Bureau de la sécurité publique de Jilin dans la province de Jilin a arrêté plus de 1,000 pratiquants de Falun Dafa, dont quatre membres de ma famille. La police de la division de Changyi du Bureau de la sécurité publique de Jilin et du centre de détention de Hadawan nous ont arrêtés et emprisonnés dans des cellules différentes. Nous avons été soumis à un interrogatoire.

Mon époux a été battu par les policiers qui l’interrogeaient et ils ne lui ont pas permis de mettre sa veste alors qu’il faisait très froid dans la pièce. Il a été menotté à une grille de fer toute la nuit, ses mains ont gonflé. Le lendemain, les fonctionnaires ont envoyé mon époux à la Division Changyi du bureau de la sécurité publique de Jilin. Quatre jours plus tard, il a été envoyé au camp de travaux forcés de Huanxiling à Jilin. Cela faisait déjà deux ans qu’il était persécuté.

Le 10 novembre 2001 après midi, j’étais debout devant le pont de Jinshui près la place Tiananmen pour déployer une banderole « Cessez de diffamer le Falun Dafa. » Des policiers en civil de la Place Tiananmen m’ont arraché ma banderole pour me jeter dans leur fourgon de police. Au poste de police de Tiananmen, ils m’ont battue jusqu’à ce que je perde connaissance et ils m’ont transportée au Bureau des affaires de Jilin, à Pékin. J’y suis restée inconsciente pendant une journée et une nuit.

Au bout de trois à quatre jours, des policiers de Jilin sont venus pour me ramener au poste de police de Shahezi dans la région de Chuanyi à Jilin. La nuit, ils m’ont forcée à rester au centre de détention du poste de police. Après y être resté pendant deux semaines, j’ai été envoyée au camp de travaux forcés de la ville de Changchun dans la province de Jilin. J’avais déjà été persécutée pendant deux ans dans ce camp.

Le 28 novembre 2001, une fois que je suis arrivée au camp, j’ai tout de suite été battue par tous les gardiens et deux détenus de l’équipe No. 1 du camp, au point que je ne pouvais plus du tout me lever. Après que j’aie été battue, ils ont prétendu qu’ils me tortureraient de 28 manières différentes, en disant : « Si tu ne nous écoutes toujours pas, on va te faire tester 28 tortures différentes. » Ensuite ils ont demandé à des pratiquants « réformés » de m’emmener pour essayer de me « transformer ». Ils ont parlé de leurs théories irrationnelles pendant toute la journée, ont passé des vidéos pour tromper les gens, et ont tenu beaucoup de réunions pour essayer de me « transformer ».

Le 5 mars 2002, la Télévision du Parti communiste chinois à Changchun, dans la province de Jilin, a été sabotée. Une grande rafle a eu lieu à Changchun. Les gens étaient arrêtés dès qu’ils étaient identifiés comme étant pratiquants de Falun Gong. C’est à cette époque là que Liu Chengjun a été torturé à mort. Beaucoup d’autres disciples de Dafa étaient condamnés à la prison illégalement pendant des périodes de trois à douze ans. Certains ont été condamnés aux travaux forcés pendant un à trois ans.

Au camp de travaux forcés, les persécuteurs ont placé les pratiquants de Dafa chacun dans une cellule vide pour leur passer en permanence des cassettes audio, jour et nuit, sur des gens qui s’éveillaient sur un chemin démoniaque. Ils ont empêché les pratiquants de dormir. Certains des pratiquants n’ont pas supporté la torture et ont écrit une « déclaration de garantie » promettant de renoncer à leurs convictions, contre leur volonté.

Beaucoup des pratiquants vivant au dortoir avaient refusé d’écrire une déclaration de garantie. Cependant, à ce moment là j’étais la seule qui continuait à résister. Peu de temps après, j’ai été transférée à l’équipe No. 5 du camp de travaux forcés.

Un jour, alors que c’était l’anniversaire de Maître, le 13 mai, les pratiquants de Falun Gong emprisonnés dans chaque cellule ont écrit une note, « Falun Dafa Hao. » (Falun Dafa est bon) Les gardiens étaient furieux et voulaient savoir qui avaient écrit les notes. Ils m’ont emmenée dans leur bureau. Cinq d’entre eux m’ont battue avec des menottes, deux matraques à haute tension, et trois ceintures en cuir. Ils m’ont menotté les mains derrière le dos et m’ont attaché les pieds avec des ceintures. Wang Limei et Xiao Aiqiu m’ont giflée avec les mains et avec des tiges de bambou, ils m’ont électrocutée dans des endroits sensibles comme dans le cou, sur les poignets et les yeux. Wang Limei m’a donné des coups de pied de toutes ses forces dans la poitrine et au bras droit. Ils m’ont donné des coups de poing et de pieds pendant cinq à six heures. En plus, ils m’ont attachée pour m’enfermer toute seule.

La peine de prison qui m’était infligée a été prolongée de 25 jours supplémentaires parce que j’avais accroché une banderole « Authenticité-Bienveillance-Tolérance ». J’ai été relâchée le 3 décembre 2003.

En août 2005, j’ai ouvert un petit restaurant-traiteur. A peine six mois après avoir ouvert mon enseigne, le 2 mars 2006, j’ai de nouveau été arrêtée et emmenée au centre de détention de Jilin, dans la province de Jilin, par Tan Xinqiang et Wang Kai du Centre de détention de Nanjing à Jilin, dans la province de Jilin.

Quand j’étais au centre de détention, chaque jour dès 8h du matin, le centre de détention diffusait à plein volume pendant deux heures le règlement du camp pour les détenus. Ils les repassaient aussi l’après midi, même le samedi. Si un disciple de Dafa criait « Falun Dafa hao, » refusait de porter l’uniforme de prisonnier, ou refusait de réciter le règlement de la prison, les autorités ne permettaient à personne dans le centre de détention de prendre une pause en marchant un peu à l’extérieur. Les fonctionnaires du camp faisaient cela pour inciter à la haine entre détenus afin d’avoir des excuses pour persécuter les pratiquants.

Le 20 mars 2006, les policiers du centre de détention m’ont de nouveau interrogée. Je voulais voir mon époux. Suite à mes demandes répétées, ils m’ont permis de le voir. Il a été traîné jusqu’à la salle d’interrogatoire parce qu’il était trop faible pour marcher. En le voyant si maigre, je lui ai demandé ce qui lui était arrivé. Il a dit que c’était parce qu’il avait protesté contre la persécution considérant qu’il était innocent. Il n’avait violé aucune loi, et pourtant avait été emprisonné arbitrairement. Néanmoins, les policiers ont gavé de force mon époux, de manière violente, et l’ont persécuté constamment en recourant à toutes sortes de tortures jusqu’à ce qu’il meure le 1er avril 2006.

Le 27 mars 2006, j’ai été emmenée au camp de travaux forcés pour femmes de Heizuizi à Changchun City, dans la province de Jilin par Tan Xinqiang et Wang Kai du Centre de détention de Nanjing. J’y ai été détenue illégalement pendant un an.

Dès que j’ai été amenée au camp, ils m’ont fait un examen médical. Bien que j’aie un problème d’audition ils m’ont quand même admise au camp.

Une fois dans l’équipe No. 5 du camp, j’avais chaque semaine un problème cardiaque. Les fonctionnaires avaient peur et m’emmenaient parfois à la clinique du camp pour y subir des injections.

Quand ils ont commencé à en avoir assez, ils ont trouvé une idée malveillante, me faire travailler dans un atelier. Ils ont dit que comme je ne pouvais pas être « transformée », il valait mieux me faire travailler tôt pour que je rapporte de l’argent à l’équipe.

J’ai donc été forcée à travailler à l’atelier. Deux collaborateurs un jour m’ont traînée dans une salle de réunion pour regarder des programmes TV diffamant le Falun Gong. Moins de cinq minutes après être arrivée, mon problème cardiaque m’a repris, mais le chef d’équipe Wang Limei a ordonné au surveillant de ne pas m’autoriser à m’allonger et m’a poussée pour que je m’assoie droite. La douleur était intenable. C’était terrible.

J’ai été persécutée pendant un an au camp. Les persécuteurs m’ont menti sur la mort de mon mari. Personne ne voulait me dire la vérité, même une fois que j’étais sortie du camp. Je suis rentrée chez moi le 1er mars 2007.