(Minghui.org)

20 juin 2009

Les pratiquants de Falun Gong font les exercices méditatifs dans le parc de Wilson à Torrance.
Les disciples américains de la discipline spirituelle essayent de faire en sorte que les législateurs des États-Unis punissent la nation communiste pour le traitement des membres du Falun Gong qui résident encore en Chine. (Brad Graverson, photographe)

Jie Li avait seulement 23 ans quand elle et un groupe d'amis ont été regroupés par la police de Pékin et envoyés dans un centre de détention, où elle a été enfermée pendant cinq ans en tant qu'ennemie du gouvernement chinois.

Ils ont été arrêtés parce qu'ils sont des pratiquants de Falun Gong, un système de croyance établi par Li Hongzhi en 1992 qui insiste sur les exercices méditatifs et la cultivation soigneuse de la vertu.

Le gouvernement chinois a interdit le Falun Gong après une manifestation pacifique à grande échelle par le groupe en 1999. Depuis lors, le gouvernement poursuit de façon agressive ceux qui expriment leur croyance.

Mais, à la différence du gouvernement chinois, les pratiquants de Falun Gong ne peuvent pas rendre les coups à leurs adversaires. Pour eux, une façon de trouver un certain succès est de demander de l'aide aux institutions qui font les lois dans les autres pays.

C’est ce qui a récemment amené Li, 33 ans, maintenant employée dans un magasin de Torrance, à demander à des membres du Conseil de la ville de Torrance, de Gardena et de Carson de rédiger une résolution s'opposant à la pratique alléguée de la Chine de torturer et de tuer les pratiquants de Falun Gong et de prélever leurs organes pour les vendre et dégager ainsi des bénéfices.

« Ce n'est que parce que j'ai refusé de renoncer à ma croyance dans le Falun Gong que j'ai été condamnée à une peine d'emprisonnement de cinq ans, » a déclaré Li au conseil municipal de Gardena plus tôt ce mois. « Je demande au conseil municipal de passer une résolution qui condamne le prélèvement des organes des pratiquants de Falun Gong et informe nos résidants de ne pas aller en Chine pour des greffes d'organes. Une résolution accordée par la ville affectera directement les personnes qui habitent en Chine. Le peuple se rappellera de vous. »

[...]

Le principal souci de Li et ce qu'elle conteste est la pratique des prélèvements d'organes. « Les Américains doivent souvent attendre des années pour une greffe d'organe, mais en Chine, ils peuvent obtenir un organe en quelques jours parce que le gouvernement tuera des prisonniers pour cela », a dit Li. Cette pratique n'a pas été confirmée par les fonctionnaires du gouvernement des États-Unis.

Les fonctionnaires chinois disent que les organes sont seulement prélevés sur des prisonniers qui consentent à leurs prélèvements avant leur décès. Mais les groupes des droits de l'homme tels qu'Amnesty International affirment que les organes sont enlevés contre leur volonté après qu'ils soient exécutés.

Les villes qui ont rédigé des résolutions condamnant le traitement des pratiquants de Falun Gong ont rapidement appris que leur position n'avait pas été prise à la légère par la République Populaire de Chine.

Selon le département d'État des États-Unis, au cours de ces 10 dernières années, des fonctionnaires de centaines de villes aux États-Unis ont été contactés par des fonctionnaires chinois qui leur ont demandé de ne pas tenir compte des pratiquants de Falun Gong.

Los Angeles, San Francisco, Seattle et Baltimore ont annulé leurs résolutions de soutien au Falun Gong en 1999, face à la pression chinoise.

Localement, la plupart des villes qui ont été sollicitées par les pratiquants de Falun Gong les ont rejetés. Mais en 2007, Pomona a publié une résolution déclarant que « la répression brutale par le gouvernement chinois sur le Falun Gong est une violation directe des droits de l'homme fondamentaux sur la liberté personnelle de croyance et de pratique, d’expression et de réunion. »

En Chine, où on estime qu’il a des millions de pratiquants de Falun Gong, les croyants sont décrits dans les médias gérés par l'état comme des personnes dans l'aveuglement qui menacent la paix de l'ordre social.

Mais Li a dit que sa foi repose sur un système de croyance comprenant des exercices et un code moral qui repose sur trois principes---vérité, compassion et tolérance.

Li a dit que le groupe croit dans « les exercices, lire des livres, ne pas faire de mauvaises choses. »

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« Le Parti communiste est vraiment pervers, » a-t-elle déclaré. « Ils veulent contrôler l’esprit des gens. Le Falun Gong a des pensées indépendantes et si les gens ont leur propre pensée, le gouvernement ne peut pas les contrôler. »

Li a été arrêtée en février 2000 avec un groupe d'autres pratiquants de Falun Gong qui ont participé à une protestation sur la Place Tiananmen. Bien que Li ait dit qu’elle n’était présente à la manifestation, elle était impliquée dans la planification et la préparation de l'événement, au cours duquel ils ont déroulé des banderole pro-Falun Gong et prêché au sujet du Falun Gong.

Selon un jugement écrit par le tribunal départemental où elle a été poursuivie, le groupe a été poursuivi pour « avoir été suspecté d'organiser et de se servir d'une organisation hérétique pour briser l’application de la loi, »

Selon les documents, Li a participé en fabriquant des banderoles et en organisant des personnes pour la manifestation.

Pour son crime, Li a dit qu'elle avait passé beaucoup de jours dans des salles de détention étriquées, enveloppant des baguettes dans du papier et faisant d'autres tâches. Elle a rapporté qu'on ne lui donnait que trois minutes chaque matin pour se brosser les dents, utiliser les toilettes et se laver et que ses repas étaient composés de nourriture liquide pour cochon.

« Certains sont torturés, battus jusqu'à ce que leur corps entier soit pourpre, » a-t-elle dit. « Ils utilisent des matraques électriques, des aiguilles. J'ai vu beaucoup de personnes torturées.

« Nous voulons que les gens sachent ce qui se passe en Chine. Nous voulons arrêter cela, » a déclaré Li. « Si toutes les personnes savent et disent 'non,' je pense que cela s'arrêtera. »

20 juin 2009

Source http://www.dailybreeze.com/ci_12654994

Traduit de l’anglais au Canada le 2 juillet 2009