(Minghui.org)

Mon nom est Zhang Wei. Je suis pratiquante de Falun Gong. Le 1 août 2002, j’ai été arrêtée par la police dans l’agglomération de Donggang, province du Liaoning, et condamnée à sept ans de prison. Le 4 novembre 2002, j’ai été emmenée dans la sixième équipe de la troisième division de la prison pour femmes de Shenyang, où j’ai été soumise à une torture intensive, physiquement et mentalement, par les gardes et des criminelles sous la conduite des chefs d’équipe Li Chunxia et Guo Haiyan.

Les persécuteurs ont tenté de me forcer à abandonner ma croyance. La chef d’équipe Li Chunxia a ordonné aux criminelles Hou Yan et Cui Yanru de me torturer. Durant la période hivernale, elles ne m’autorisaient à porter aucun vêtement chaud. Pendant un mois entier, j’ai dû porter des vêtements fins. Elles m’ont forcé à m’asseoir sur un tabouret haut de 3 pouces et large de 1.5 pouces, de 6 heures à 21 heures, j’ai été parfois forcée de m’y asseoir jusqu’à 2 heures du matin, sans pouvoir faire le moindre geste. Elles ont tracé un cercle autour de mes pieds et m’ont dit que je ne devais pas en sortir. Sinon, elles me battaient. Quelques jours plus tard, la peau de mes fesses était blessée et j’éprouvais des douleurs dans le bas du dos, les jambes, et le cou, d’être restée assise de la sorte si longtemps. Plus tard, j’ai été forcée à rester en position accroupie, même pour prendre mes repas. Je n’étais autorisée à dormir que deux ou trois heures par jour. Elles ont écrit les noms d’autres personnes sur mes chaussures et m’ont forcée à les porter, mais j’ai refusé. Elles m’ont battue et jetée par terre, et ont placé les chaussures sur mon corps. Li Chunxia a tenté d’inciter les détenues à me hait Elle me donait du bon riz et aux autres une nourriture de mauvaise qualité . Les criminelles m’ont donné des coups de pieds, m’ont crachée dessus et m’ont giflée.

J’étais souvent emmenée dans une petite cellule, où les gardes, avec plusieurs autres criminelles me battaient. Une fois, ils ont tiré mes cheveux et poussé ma tête contre le mur. Les muscles de mon corps se sont contractés. J’ai vu plus tard qu’il y avait des touffes de mes cheveux partout dans la pièce. Cui Yanru me frappait souvent aux articulations avec un tabouret de bois, me causant une douleur extrême. Elle n’arrêtait que lorsqu’elle était fatiguée.

Un jour, Cui Yanru m’a dit qu’une pratiquante âgée avait été envoyée dans la prison. Cui Yanru et une autre criminelle, Shan Xia (qui me battait souvent aussi) ont battu cette pratiquante de 10 heures à 15 heures. Cette pratiquante, une dame âgée, s’est évanouie. Cui et Shan ont versé de l’eau froide sur elle. Son corps était couvert de blessures.

Une nuit, elles m’ont emmené dans une petite pièce avec deux criminelles. Elles ont utilisé un fil électrique avec du bronze au milieu, d’1/3 de pouce de diamètre, comme fouet. Elles ont enlevé ma chemise et fouetté mon dos. J’ai ressenti une douleur extrême. Le lendemain matin, je ne pouvais pas bouger à cause de la douleur. J’ai alors été forcée de m’asseoir sur le petit tabouret. Elles ont ordonné à une criminelle, Yang Jing, de me torturer. Yang Jing a tiré mes cheveux au niveau de la blessure de ma tête et poussé ma tête en arrière contre le sol. Elle a aussi frappé les blessures sur mon dos, et piqué mon dos avec un stylo. Plus tard, elle m’a plaquée au sol, est montée sur moi et m’a donné des coups de pieds dans le dos. Elles ne m’ont pas autorisée à dormir durant 13 jours.

Les tortionnaires m’ont forcée à rester debout toute la journée pendant une certaine période, et elles dormaient à tour de rôle. Elles portaient des vêtements d’hiver épais, mais m’ont forcée à porter de fins vêtements. Quelquefois, pour me maintenir éveillée, elles m’arrosaient d’’eau froide sur moi. Elles m’ont aussi mis ma tête dans les urinoirs.

En décembre, il faisait très froid. Une nuit, Hou Yan, Cui Yanru, et plusieurs autres criminelles ont versé de l’eau froide sur moi. Elles ont d’abord versé l’eau sur ma tête, puis m’ont forcée à me lever, puis ont versé l’eau sur mes vêtements. Lorsque tous mes vêtements étaient trempés, elles m’ont emmenée dehors et m’ont forcée à rester debout dans le vent. Les vêtements sont devenus bientôt rigides par le gel. Elles ont aussi tiré mes cheveux, poussé ma tête contre la porte de fer et m’ont donné des coups de pieds. A cause des tabassages et parce que j’étais gelée, je n’ai plus pu rester debout. Elles m’ont tiré mes cheveux et forcée à me lever. J’ai perdu conscience et j’ai été traînée à l’intérieur. Lorsque j’ai repris conscience, elles m’ont à nouveau arrosée d’eau froide et jetée à nouveau dehors. Ceci s’est répété plusieurs fois.

Une fois, mes pieds ont été attachés ensemble, et je ne pouvais ni me tenir debout ni marcher. Une criminelle au bon coeur leur a dit : ‘’Cela va la faire tomber et elle va se fracasser la tête.’’ Alors, elle m’ont libérée. J’ai été torturée plusieurs jours d’affilée, et les tortionnaires se sont fatiguées. Elles ont alors demandé aux autres criminelles de me surveiller.

Suite à la torture, mon esprit est devenu embrouillé. Quelquefois, je ne pouvais pas me souvenir de qui j’étais. Je ne pouvais voir les choses clairement, ni bouger ma tête, et j’entendais des bruits dans mes oreilles. Lorsque les criminelles me giflaient, je ne sentais plus la douleur parce que mon visage était déjà engourdi. J’avais quelquefois des hallucinations. Mes jambes étaient si enflées que j’étais incapable de les plier. Lorsque j’utilisais la salle de bains, deux détenues devaient m’aider à tenir debout. Une détenue savait que je ne pouvais pas marcher, et elle m’a traînée dans le couloir et forcée à marcher. Mes jambes étaient enflées et mes pieds saignaient.

Pendant 13 jours, je n’ai pas été autorisée à m’asseoir ou à m’allonger du tout. La dernière nuit, j’ai ressenti des douleurs extrêmes dans ma poitrine et mon ventre, et j’ai vomi. Les autres détenues ont demandé à Hou Yan et Cui Yanru de me laisser m’étendre, et elles l’ont fait. J’étais restée debout toute la journée pendant 13 jours. Si je n’avais pas été pratiquante de Falun Gong, je serais décédée ou aurais perdu la raison.

Le lundi, mes parents sont venus me rendre visite. Avant qu’ils ne viennent, Hou Yan m’a ordonné de porter son pull pour cacher les blessures sur mon cou. Elle m’a aussi fait porter des vêtements d’hiver. Ma mère était effrayée et pleurait terriblement en me tenant, lorsqu’elle a vu les blessures sur mon visage et remarqué que je ne pouvais pas m’asseoir et était très lente à lui répondre. Mon père pleurait aussi avec elle.

La nuit, j’ai enlevé les vêtements et vu que mes jambes étaient complètement enflées et couvertes de blessures suite aux coups de pieds et aux passages à tabac des détenues. De même pour mes bras. Je me suis allongée. La douleur me rendait la respiration difficile. Je ne pouvais m’allonger sur mon dos, mais seulement sur le coté.

Le 24 janvier 2003, j’ai été envoyée à l’hôpital. J’avais souvent besoin d’examens physiques, qui coûtaient à chaque fois 1000 yuans. Ce qui a créé un fardeau financier pour ma famille.

Le 19 octobre 2008, la police locale m’a arrêtée et a, à nouveau tenté de m’emmener à Shenyang. Ma famille et mes amis les ont fortement condamnés, ainsi, ils ont abandonné. Plus tard, ils ont déclaré que je m’étais échappé de prison et que j’étais sur une liste de personnes recherchées, sur Internet.

Le 12 juin 2009

Traduit de l’anglais le 15 juillet 2009