(Minghui.org)

Mme Zhang Lianfen a été torturée et la police a extorqué de grosses sommes d’argent à sa famille

Nom : Zhang Lianfen (张莲芬)
Genre : Femme
Age : 40 ans
Adresse : Canton de Chengguan, comté de Fuping
Profession : agricultrice  
Date de la dernière arrestation : 29 septembre 2001
Dernier lieu de détention : Centre de détention du comté de Fuping (阜平县看守所)
Ville : Baoding
Province : Hebei
Sévices infligés : passages à tabac, privation de sommeil, obligation de rester dans des positions contraignantes pendant des périodes de temps prolongées, gavage forcé et extorsion d’argent

Principaux persécuteurs : Zhou Qiulai, Ma Baozhong et Li Keqiang

Par un correspondant de la province de Hebei

Durant les dix dernières années, des responsables du Parti communiste chinois (PCC) ont violemment torturé Mme Zhang Lianfen en raison de ses convictions en Falun Dafa. Ils l’ont arrêtée à quatre reprises, l’ont torturée, battue violemment et ils ont extorqué 83.000 yuans à sa famille. Le comté de Fuping est une région pauvre. Mme Zhang Lianfen appartient à une famille d’agriculteurs, mais ils ne sont pas propriétaires. Son mari a été obligé d’emprunter de l’argent pour payer les responsables du PCC.

Détenue à deux reprises en centre de détention

Le 20 juillet 1999, le régime de Jiang Zemin a interdit la pratique du Falun Gong et lancé la répression. Mme Zhang Lianfen et une autre pratiquante sont allées faire appel au gouvernement provincial pour demander justice pour le Falun Gong. Le gouvernement a imposé un couvre-feu, pour empêcher toute personne de pénétrer dans les bâtiments du gouvernement. Donc elles ont pris le train vers Pékin pour aller y faire appel. Des policiers les ont arrêtées au moment même où elles descendaient du train et les ont détenues pendant trois heures. Elles n’ont été relâchées que tard le soir.

Le 8 septembre 1999, Mme Zhang Lianfen et trois autres pratiquantes sont allées à Pékin faire appel en faveur du Falun Gong, mais elles ont été arrêtées et placées dans une cage en fer. Zhou Qiulai, secrétaire de l’inspection de la Discipline du bureau de police du comté de Fuping, est allé à Pékin pour les ramener dans leur ville. Zhou Qiulai a extorqué 500 yuans au mari de Zhang Lianfen et à la famille des deux autres pratiquantes qui étaient allées à Pékin avec Zhou Qiulai. Il a prétendu que l’argent serait donné au bureau de police. Le mari de Mme Zhang Lianfen a dû payer pour leur essence de voiture.

Les responsables du PCC ont emmené les pratiquantes au centre de détention dès qu’ils sont arrivés au comté de Fuping. Ils ont aussi demandé aux stations de TV de faire des reportages pour diffamer ces pratiquantes et le Falun Gong.

Li Keqiang, le commandant de police, a poussé Mme Zhang au sol. Deux policiers lui ont menotté les bras derrière le dos avec une longue corde. Ils ont serré la corde au maximum. C’était tellement douloureux que Mme Zhang suait à grosses gouttes. Elle a commencé à avoir des vertiges et est tombée par terre. Li Keqiang l’a redressée pour la pousser sur un fauteuil. Par la suite Li Keqiang l’a insultée et battue. Finalement ils l’ont emmenée au centre de détention du comté de Fuping, où elle a été détenue pendant 40 jours.

Pendant que Mme Zhang Lianfen était détenue, Zhou Qiulai et Ma Baozhong ont extorqué de l’argent à sa famille en menaçant : « Nous avons un ordre d’en haut, ces deux pratiquantes sont des criminelles politiques, elles vont être condamnées à la prison. » La famille de Mme Zhang a eu peur. Zhou Qiulai et Ma Baozhong leur ont extorqué 7.000 yuans et ont aussi demandé de la nourriture, des boissons, des cigarettes et autres biens de consommation. Ensuite ils ont prétendu que le bureau de police avait besoin de 10.000 yuans pour la relâcher.

Le 20 juillet 2000, Zhou Qiulai et Ma Baozhong ont arrêté Mme Zhang Lianfen à nouveau pour l’emmener au bureau de police. Zhou Qiulai l’a insulté pendant toute une matinée, ensuite il a menacé le mari de Mme Zhang et lui a extorqué 500 yuans. Après qu’il ait ramené l’argent, Zhou Qiulai et Mao Baozhong ont chacun demandé un carton de cigarettes d’une valeur de 100 yuans chacun.

Le 1er octobre 2000, Mme Zhang Lianfen est allée à Pékin pour la troisième fois faire appel pour demander justice pour le Falun Gong. Des policiers l’ont arrêtée pour l’emmener au Centre de détention du district Dongcheng à Pékin. Par la suite Zhou Qiulai et Qi Guiliang, directeur du bureau 610 du comté de Fuping, sont allés à Pékin pour ramener Mme Zhang au Centre de détention de Fuping. Yan Liming, secrétaire du comité judiciaire et politique du comté de Fuping, a prétendu que toute personne qui se rend deux fois à Pékin pour faire appel est considérée contre révolutionnaire, accusation très grave dans la Chine communiste. Ils lui ont extorqué de l’argent avant de la relâcher. Yan Liming a demandé 5.000 yuans, Zhou Qiulai a demandé 2.000 yuans, le bureau de Police a demandé 10.000 yuans en plus des frais de déplacement de 3.000 yuans, et le Procureur a également demandé une somme dont on ne connaît pas le montant. De plus, la famille de Mme Zhang a dû les inviter à déjeuner pour leur donner d’autres biens. Mme Zhang a été obligée de payer des frais d’institut de beauté pour Zhou Qiulai et de spa, ainsi que des visites chez les prostituées. Cette fois-là Mme Zhang a été détenue pendant 38 jours et les responsables du PCC lui ont extorqué 30.000 yuans au total.

Violemment torturée à Baoding : la chair pincée et tordue avec les doigts et avec une pince

L’après midi du 4 juin 2001 vers 13h40, alors que Mme Zhang Lianfen travaillait dans une étable de son beau-père, des responsables du gouvernement du Village de Chengguan, du poste de police de Chengguan et du bureau de police de comté ont tenté de l’arrêter. Mme Zhang a pu échapper mais elle est devenue sans abri. A partir de là elle a vécu avec plusieurs pratiquants à Baoding.

Le soir du 11 juillet 2001, plus de 20  policiers du district de Xinshi, à Baoding sont entrés par effraction là où résidait Mme Zhang Lianfen et ont saccagé l’appartement. Ils lui ont confisqué 5.000 yuans, un téléphone portable, tous ses livres de Dafa ainsi que d’autres effets personnels. Ils ont emmené Mme Zhang et plusieurs autres pratiquants au poste de police pour les enfermer dans une cage en fer. Le lendemain vers midi, des policiers les ont tirés de la cage pour faire une vidéo. Ensuite la police les a emmenés au centre de l’équipe de police criminelle. Les policiers ne leur ont rien donné à manger ni à boire, ils leur ont interdit de parler et d’aller aux toilettes. Chaque pratiquant a été interrogé séparément et violemment battu.

Ce jour là vers 21h, Mme Zhang Lianfen a été emmenée dans une cellule minuscule et isolée. Après avoir refermé la porte, les trois gardiens l’ont battue avec violence. Ils l’ont tirée par les cheveux, l’ont giflée et lui ont donné de violents coups de pieds. Régulièrement, Mme Zhang tombait au sol. Ils la tiraient pour la redresser et continuer à la frapper. Quand ils étaient fatigués, ils la menottaient au bras d’un fauteuil. Ensuite ils recommençaient à la frapper. Mme Zhang est tombée par terre, mais les policiers lui ont tiré les cheveux, sont monté sur son cou et ont continué à la torturer jusque tard dans la nuit. Les gardiens se relayaient pour dormir. Pendant que deux d’entre eux dormaient le troisième surveillait Mme Zhang. Quand elle fermait les yeux, le gardien réveillé la tirait par les cheveux et la cognait contre le mur. Ils l’ont torturée ainsi jusqu’à 5h du matin. Ensuite ils l’ont menottée à un tuyau de chauffage de manière à ce qu’elle ne puisse ni se tenir debout ni accroupie.

Vers 8h du matin, le policier Lian Suo est venu la frapper violemment. Ensuite il a pris une pince en la menaçant : « Alors tu ne veux pas parler ? Je suis sûr que je peux t’ouvrir la bouche avec cette pince. Si tu ne parles pas, je vais te faire très mal. » Mme Zhang n’a rien dit. Ensuite Lian Suo a pincé et tordu ses paupières, ses lèvres, son nez, son visage et tout son corps avec cette pince plusieurs centaines de fois. Mme Zhang saignait à la bouche et était couverte de bleus. Aussitôt après un autre policier est arrivé, il a pris un tapis de sol en bambou, l’a enroulé pour la frapper sauvagement.

Le passage à tabac a duré jusqu’à midi. Les policiers étaient fatigués et sont allés se reposer. Mme Zhang a réussi à enlever les menottes pour essayer de s’enfuir. Plusieurs policiers l’ont attrapée pour la frapper de toutes leurs forces. Ensuite ils l’ont menottée à un tuyau auto chauffant de manière à la forcer à se pencher et faire en sorte que le tuyau la brûle. C’était l’été, il faisait très chaud. Mme Zhang transpirait abondamment. Par la suite ils l’ont traînée dans la cour pour l’exposer au soleil brûlant. Mme Zhang Lianfen a fini par s’évanouir sous la chaleur de plomb.

Ils l’ont traînée de nouveau dans une cage de fer, dans laquelle elle ne pouvait ni se lever, ni parler. Une femme policière a prétendu que Mme Zhang faisait semblant. Elle l’a emmenée dans une salle d’interrogatoire pour la questionner. Un gardien a dit : « Tu ne veux pas parler ? Je vais te condamner aux travaux forcés même si tu ne dis pas un mot. » En prononçant cette phrase, il tenait sa main fermement et l’a forcée à apposer son empreinte digitale sur un papier. Ensuite il l’a ramenée au centre de détention de Baoding. L’interrogatoire et la torture ont duré pendant deux jours et deux nuits. Durant tout ce temps, les gardiens n’ont rien donné à manger à Mme Zhang Lianfen ni à boire et ne l’ont pas laissée dormir.

Au centre de détention, Mme Zhang a entamé une grève de la faim. Les gardiens lui ont menotté les mains et les pieds ensemble, et lui ont passé des chaînes autour des jambes. Trois policiers des noms de Li, Zhang et Ma ont ordonné à des criminels de la battre et de l’insulter. Le troisième jour, ils l’ont gavée de force avec violence. Le superintendant a ordonné à plusieurs criminels d’attacher Mme Zhang à un brancardier, pour insérer un tube par son nez jusque dans son estomac et ensuite ils lui ont injecté une solution saturée en sel. Ils la gavaient de force une fois par jour. Ses narines et son estomac étaient gravement endommagés. Ses poignets et ses chevilles saignaient. La cellule était très humide, et remplie de moustiques. Mme Zhang y a attrapé la galle. Elle a été détenue et torturée pendant 56 jours.

Pendant que Mme Zhang était détenue au centre de détention, Zhou Qiulai, un policier du comté de Fuping, a menacé son mari, en prétendant que le bureau de police municipal de Baoding allait la condamner à trois ans de travaux forcés. Il a dit qu’il pouvait aider à trouver des responsables pour la faire sortir. En réalité il voulait extorquer de l’argent à son mari. Le mari de Mme Zhang a dû emprunter de l’argent de tous ceux qu’il connaissait, bien qu’il n’ait pas fini de rembourser ses dettes. Par la suite il a donné 5.000 yuans à Tang, le directeur adjoint du bureau de police de Baoding. Le mari de Mme Zhang a aussi dû payer une garantie, les frais de gavage forcé, la nourriture et les draps. En plus, Zhou Qiulai a demandé de la nourriture et des boissons pour lui-même, un téléphone portable, des équipements audio, une table basse, des cigarettes, des vêtements et une chaîne en or. Par ailleurs, il a exigé de l’argent pour aller au spa, pour des soins cosmétiques et même pour aller voir des prostituées. Cette fois-là les policiers ont extorqué en tout 30.000 yuans.

Arrêtée une quatrième fois et détenue en centre de détention

Le 29 septembre 2001, Mme Zhang Lianfen est allée au comté de Quyang pour accrocher des banderoles dénonçant la persécution contre le Falun Gong. Des policiers du canton de Qiaocun dans le comté de Quyang l’ont arrêtée. Ils l’ont emmenée au bureau du canton de Qiaocun. Li Hongdong, chef du canton, l’a violemment battue et menottée à un arbre. Ensuite ils ont appelé le bureau de police du comté de Fuping. Cette nuit là, des policiers du comté de Fuping l’ont ramenée pour l’enfermer au centre de détention. Cette fois là Zhou Qiulai a extorqué 2.000 yuans du mari de Mme Zhang. Huit jours plus tard, la police a vu que Mme Zhang était en très mauvais état, ils l’ont relâchée. Ils ont prétendu que quelqu’un la surveillerait et qu’ils avaient besoin d’argent pour couvrir cette dépense. Ils ont extorqué 2.000 yuans à son mari. Cette fois là ils lui ont pris au total 6.000 yuans.

En trois ans, Mme Zhang Lianfen a été détenue quatre fois et ils lui ont extorqué, ainsi qu’à sa famille 83.000 yuans.

Harcèlement permanent

Le 18 février 2003, environ huit policiers du poste de police de Chengguan sont entrés par effraction chez Mme Zhang et ont tout saccagé.

En février 2004, un groupe de policiers est allé chez Mme Zhang pour harceler sa famille.

Durant l’été 2005, Qi Guiliang a emmené plus de 20 policiers locaux et du comté pour aller chez Mme Zhang et harceler toute sa famille.

Le 31 juillet 2007 au soir, Zhang Jinhui, commandant de la division de la sécurité locale, a emmené plus de 20 policiers pour saccager le domicile de Mme Zhang, mais ils n’ont pas trouvé de preuves contre elle.

Lors du 17ème congrès national, Zhang Yulong, un policier du canton de Chengguan, Wang, policier du poste de police et Zeng, policier du comité de Village, l’ont arrêtée chez elle pour l’emmener à une séance de lavage de cerveau. Le mari de Mme Zhang n’en pouvait plus. Il est allé les trouver pour les empêcher de l’emmener, et ils ont fini par abandonner.

Durant les Jeux olympiques 2008, des policiers sont allés chez elle à deux reprises pour la harceler.

Traduit en France de l'anglais le 22 septembre 2009