Éliminer les attachements et traiter les êtres avec compassion

Écrit par un pratiquant de la province de Hubei

Je suis un ancien pratiquant de Dafa, j'ai commencé fin 1995. Voici quelques unes de mes expériences et compréhensions.

Avant de commencer à pratiquer le Dafa, j'étais très déçu de la société et de la situation politique. Au début de ma cultivation, cet attachement était encore présent. Même si Maître avait publié le jingwen « Le Xiulian n’est pas la politique » je pensais que ça n'avait rien à voir avec moi car je n'avais pas l'ambition d'utiliser Dafa pour m'impliquer dans la politique. Cette pensée masquait mon mécontentement par rapport à la situation sociale et politique et je n'ai pas essayé de me débarrasser de cet attachement. Au fil des années, à mesure que Dafa et les disciples de Dafa étaient violemment persécutés, mon attachement grandissait et devenait une énorme insatisfaction et un mécontentement envers la règne du Parti communiste chinois (PCC). Mon mécontentement et mon ressentiment étaient très perceptibles chaque fois que je parlais de la persécution à des gens. Je n'avais pas assez de compassion pour sauver les êtres. Chaque fois que j'ouvrais la bouche je n'exprimais que du mécontentement, le résultat évidemment n'était pas bon. Les gens à qui je parlais, soit changeaient du sujet ou alors, trouvaient une excuse pour partir, ou même m'accusaient d'être anti-Parti et de faire de la politique. Et donc je n'arrivais pas à clarifier la vérité. Par cette faille, les forces perverses ont continué à interférer avec moi. Je suis devenu très déprimé et déçu, au point de vouloir arrêter de clarifier la vérité.

Plus tard j'ai compris que la racine de mon mécontentement sur la société et la politique était la jalousie. Avant de me cultiver, j'avais rencontré beaucoup de vicissitudes dans la vie. Les buts que je voulais atteindre n'avaient été que des déceptions. J'étais traité injustement au travail et j'étais en plus déçu par ma mauvaise santé et mon manque d'énergie. Tout cela faisait que je me plaignais et j'avais du ressentiment. Heureusement j'ai obtenu la Loi et, grâce à la Loi, mon cœur instable a trouvé du réconfort. Malheureusement j'étais diffamé et persécuté par le PCC, ce qui aggravait mon mal être. Mon ressentiment à l'égard du PCC et de son règne me pénétrait jusqu'aux os, mais je n'en étais pas conscient.

Avec mon cœur perturbé, quel message les gens ordinaires pouvaient-ils recevoir de moi quand je leur parlais de la persécution de Dafa ? Dans ces conditions, comment pouvais-je nettoyer ces notions empoisonnées que le PCC injecte dans l'esprit des gens ? Comment pouvais-je réveiller leur compassion et leur conscience ? La réponse est que c'était impossible. On ne peut sauver qu'avec la compassion, c'est seulement avec le pouvoir de la compassion que l'on peut toucher le cœur des gens et les sauver. J'ai vu que ce manque de compassion était mon plus grand obstacle quand je tentais de clarifier la vérité. Si je ne peux pas éliminer ma jalousie, comment puis-je avoir de la compassion? Que puis-je utiliser pour sauver les gens ? Je dois éliminer cet attachement tout de suite.

Un autre aspect du ressentiment à l'égard de la société est le sentiment de se croire supérieur, de regarder les autres de haut et de penser que l'on a toujours raison. Mon chef était autrefois un patron de la mafia, il était très dominateur, despotique, égocentrique et sûr de lui. Je le craignais autant que je le méprisais. J'étais très mécontent à son égard. En surface je ne me plaignais jamais et lui étais agréable, mais au fond de moi, je le haïssais. Je lui renvoyais souvent de très mauvaises pensées. Bien qu'il semblait très respectueux envers moi, en raison de mes pensées et sentiments profonds, il était aussi insatisfait à mon égard au fond de lui. Il était hostile à Dafa et avait une fois aidé le PCC à me persécuter. Mais une autre fois, il m'avait protégé, pourtant je continuais à le haïr. Plusieurs fois, Maître m'avait envoyé des messages par l'entremise de pratiquants, mais je ne réglais mon problème qu'en surface. Je ne reconnaissais pas vraiment mon attachement et n'arrivais donc pas à l'éliminer à la racine. Ce problème a également provoqué la détérioration de mon environnement de travail. En plus, la perversité a fait que mon chef était de pire en pire. Un jour en juillet 2009, il m'a fait placer à résidence surveillée pendant toute une journée. Ce jour là j'ai totalement reconnu mon attachement et décidé de faire un gros effort pour l'éliminer. Chaque fois que ma jalousie apparaissait, je la repoussais et l'éliminais, et ma jalousie est devenue depuis de plus en plus faible. Je commence à ressentir légèrement de la compassion pour mon chef. Je sais que je ne dois pas lui en vouloir, mais au contraire, je dois le sauver de tout mon cœur.

J'avais un gros égo et regardais toujours les autres de haut. Mon épouse pratique le Falun Gong et j'ai toujours pensé que j'étudie mieux la Loi qu'elle. Je la regardais donc de haut. Résultat, chaque fois qu'elle pointait mes insuffisances, je ne le prenais jamais au sérieux. Le plus souvent, je commençais à me disputer avec elle quand elle me faisait une remarque. C'est seulement après la dispute que je commençais à regarder en moi. J'étais toujours comme ça – me cultiver de manière passive et ne me calmer qu'après avoir pris une grande gifle dans la figure. Avec mon attachement à l'égo, la fierté et la vanité, je ne supportais pas la critique et je bondissais sous la moindre critique. En particulier, je ne supportais pas les remarques de mon épouse. Résultat, les frictions entre nous étaient incessantes. Après l'« Enseignement de la Loi à la ville de Los Angeles » je suis devenu conscient de cet attachement. Mais je ne me cultivais toujours pas avec un cœur sincère, et mon vieux problème ne partait pas. Je ne supportais toujours pas la critique. C'est seulement à la publication de l'« Enseignement de la Loi donné à Manhattan » que j'ai décidé d'enlever cette vieille habitude. Récemment mon épouse m'a bombardé de critiques. J'étais très conscient que ses plaintes visaient mon incapacité à accepter la critique. A deux reprises j'ai enduré ces critiques sans rétorquer, mais je continue de me sentir mal à l'aise au fond de moi.

J'ai fini par comprendre que le fait que je n'aime pas les critiques vient aussi de ma jalousie. Cela fait que je suis étroit d'esprit et que je manque de tolérance. Pourquoi dois-je toujours répondre en retour quand on me critique et répondre méchamment, sans la moindre compassion ? Est-ce qu'un dieu s'occupe de ce que les autres disent de lui ? Si les gens disent qu'il est bon ou mauvais, il s'en fiche. Je dois prendre cela très au sérieux et tenter de m'améliorer rapidement, il faut que j'éradique cet attachement totalement pour pouvoir accepter les critiques.

Voici quelques unes de mes compréhensions personnelles. Les autres pratiquants peuvent m'aider à voir ce qui n'est pas approprié.

Traduit de l'anglais en France