(Minghui.org)

Nom : Liu Shuyuan (刘书元)
Genre : Masculin
Âge : 63 ans
Adresse : Inconnue
Profession : Inconnue
Date de la dernière arrestation :Novembre 2008
Dernier lieu de détention : Premier centre de détention de la province de Hebei, à Baoding (河北省第一监狱, 保定)
Ville : Shijiazhuang
Province : Hebei
sévices subis : Détention, mise à sac du domicile, interrogatoire, privation de sommeil, tabassages, extorsion, emprisonnement, administration de drogues, renvoi du lieu de travail


M. Liu Shuyuan, 63 ans, était un fonctionnaire du comité de l’inspection de discipline du canton de Pingshan. Il a été arrêté, condamné, battu et emprisonné. Il a été renvoyé de son emploi, et son domicile a été confisqué par le gouvernement. Actuellement, il est sans emploi et sans domicile. Lui et son épouse vivent avec leurs enfants.

L’épouse de M. Liu, Liu Tingting, 65 ans, souffrait de nombreuses maladies avant de pratiquer Falun Gong. En mai 1997, le couple a entrepris la pratique, et les maladies de la femme ont disparu. Le miracle a ouvert les yeux de nombreuses personnes dans leur village, et des dizaines d’entre elles ont aussi commencé à pratiquer Falun Gong. M. Liu est devenu une personne de contact pour le site d’exercices local.

Arrêté pour avoir fait appel pour Falun Gong

Le 25 avril 1999, M. Liu est allé à Pékin pour faire appel au nom des pratiquants arrêtés à Tianjin. Après quoi, ses superviseurs ont eu plusieurs discussions avec lui. Étant un bon employé et une bonne personne, beaucoup de ses collègues éprouvaient de la sympathie pour lui.

Le 20 juillet 1999, le régime communiste a lancé la persécution de Falun Gong. Le 22, M. Liu s’est rendu à Pékin, pour tenter de restaurer la réputation de Falun Gong. Il a été arrêté et renvoyé dans le département de police du canton de Pingshan et détenu 10 jours dans le centre de détention.


Condamné à la prison

Le 30 novembre 2000, Feng Qingfang et Jiao Yanb du département de police du canton sont entrés par effraction dans l’appartement de M. Liu. Ils l’ont fouillé, ont confisqué tous ses matériaux de Falun Gong, et l’ont emmené. Feng Qingfang l’a interrogé, mais M. Liu a refusé de coopérer. Ils l’ont forcé à rester éveillé pendant trois jours. Lorsqu’il tombait de sommeil, ils versaient de l’eau froide sur sa tête.

La quatrième nuit, Feng a poussé la tête de M. Liu dans l’eau froide et forcé à apposer ses empreintes digitales sur les rapports d’interrogatoire. Le lendemain matin, Feng Qingfang, Xiao Suilong et Hu Yuetao l’ont emmené dans un autre bureau. Feng lui a demandé de lire le rapport de leur interrogatoire. M. Liu l’a fait et a déclaré : ‘’ Vous avez tout inventé. Je n’ai pas dit ces choses. ‘’ Feng est devenu fou furieux, l’a insulté, et lui a donné un coup de poing dans la poitrine. M. Liu a été envoyé dans un centre de détention.

Le 8 décembre 2000, Feng Qingfang a déclaré à M. Liu devant son épouse : ‘’ Si vous ne faites pas un nouveau rapport d’interrogatoire que nous approuvions et que vous n’y apposiez pas vos empreintes digitales, nous enverrons votre épouse dans un camp de travail. ’’ Ainsi, M. Liu a cédé. Plus tard, il a appris que Feng Qingfang avait menacé son épouse et son fils, et gravement battu ce dernier, les forçant à payer 2000 yuans.

Quelques jours plus tard, le département de police a organisé un procès public de M. Liu sur une place au centre ville. Ils lui ont rasé la tête et passé les menottes. Dans le but de l’humilier en public, deux policiers l’ont maintenu debout sur un camion, qui a roulé sur plus de trois kilomètres dans la zone du centre-ville. Lorsque le camion est arrivé sur la place, M. Liu a été poussé du camion et s’est blessé le pied.

Plus tard, M. Liu a été accusé par l’agent du procuratorat, Yang Aiping. Les juges, You Xinjian, Cao Huaping et Qi Baoxiang, l’ont condamné à cinq ans de prison. Lors du procès, ni le procuratorat, ni les agents de police n’ont pu apporter preuves convainquantes montrant que M. Liu avait violé la loi.

M. Liu a débuté une grève de la faim afin de protester de la condamnation. Il a écrit dans sa lettre d’appel :‘’ Les faits, dans ce cas, n’étaient pas clairs. Il n’existe pas de preuves, et les rapports d’interrogatoire remis par la police ont été faits sous la menace et la violence. ’’

Le tribunal de Shijiazhuang a enquêté à nouveau sur le cas et l’a condamné à trois ans et demi. Un agent de police du tribunal a avoué aux amis de M. Liu qu’il ne méritait aucune condamnation, mais que le gouvernement du canton avait forcé le tribunal à le condamner, de façon à créer un exemple et faire peur aux autres pratiquants.

Sur le chemin de la prison Huolu, les mains et les pieds de M. Liu étaient liés, et il est resté plié pendant plus de 30 kilomètres dans le véhicule de police qui roulait. Parce que sa pression sanguine avait monté, les fonctionnaires de la prison ont refusé de l’accepter. La police a dû le ramener à Pingshan.


Torturé en prison

Deux mois plus tard, M. Liu a été envoyé dans la prison Huolu, et plus tard transféré dans la première prison de la province de Hebei, agglomération de Baoding. Lorsqu’il est arrivé, c’était l’hiver. Les gardes lui ont ordonné d’enlever ses pantalons d’hiver et l’ont forcé à rester dehors toute l’après-midi, entraînant chez lui, sept jours de diarrhée.

Un jour, le médecin de la prison a contrôlé M. Liu et dit qu’il était malade. Ils l’ont envoyé à l’hôpital et lui ont injecté des drogues inconnues. Il s’est senti mal après l’injection. Le second jour, il avait froid, et le troisième jour, il a commencé à tousser grassement. Le quatrième jour, il a évacué du sang et n’avait pas d’appétit. Il a alors réalisé qu’on lui avait injecté quelque chose de mauvais. Il a clarifié les faits aux médecins, aux criminels qui le surveillaient, et aux gardes. Un garde a été touché par ses mots et l’a fait sortir de l’hôpital. Lorsqu’il est revenu en prison, les autres ont été choqués—comment une personne en bonne santé avait elle pu devenir aussi faible et malade après avoir été hospitalisée ?

Après être sorti de l’hôpital, il toussait encore et transpirait abondamment. Chaque nuit sa couverture était trempée. Il a été malade tout l’hiver.

M. Liu est revenu chez lui le 1 juin 2004. Alors qu’il était en prison, son épouse a souvent été harcelée par Du Xinzhong, un agent du poste de police Chengguan à Pingshan. Les jours politiques sensibles, son fils était emmené au poste de police et parfois battu.


M. Liu a perdu son appartement et son emploi

Au retour de M. Liu, il a appris que son appartement, acheté à son employeur, avait été confisqué et son acompte lui avait été retourné. Le 5 septembre 2004, Tian Zhentang, chef du comité de l’inspection de discipline, lui a annoncé son renvoi.

M. Liu a demandé à Tian Zhentang: ‘’ J’étais qualifié pour acheter l’appartement, et j’ai réglé l’acompte. Pourquoi avez-vous pris mon appartement ? ’’ Tian a répondu : ‘’ Parce que vous pratiquez Falun Gong. ’’ Lorsqu’il a demandé quelle loi il avait violé, Tian a répondu : ‘’ Il n’y a ni loi ni règlement. ’’ M. Liu a rétorqué : ‘’ L’appartement fait partie des bénéfices de l’employé. Cela n’a rien à voir avec la pratique de Falun Gong. ’’ Tian a poursuivi : ‘’ C’est ma décision. Si vous ne l’appréciez pas, vous pouvez en parler à quelqu’un d’autre. ’’


Persécution supplémentaire

M. Liu a dû se rendre à Shijiazhuang et vivre avec ses filles. Les agents du Bureau 610 du canton de Pinshan ont demandé à plusieurs reprises à son fils où il était allé. Feng Qingfang s’est même rendu à Shijiazhuang pour le chercher. Ils ont espionné son gendre. Ils ont aussi exercé des pressions sur l’employeur de ce dernier, voulant savoir où se trouvait M. Liu. Ils ont souvent appelé les filles de M. Liu et les ont harcelées dans leurs efforts pour l’arrêter.

En novembre 2008, Deng Fang du Bureau de la sécurité nationale à Shijiazhuang a découvert l’endroit où vivait M. Liu à Shijiazhuang. Deng Fang et Cui Jian sont entrés par effraction dans son appartement et ont pris tous les matériaux de Falun Gong. Ils l’ont arrêté et emmené dans un centre de détention. Deux agents du département de police Qiaoxi à Shijiazhuang ont déclaré à M. Liu, tout en tenant un document : ‘’Nous avons décidé de vous condamner à deux ans de travaux forcés. Êtes-vous d’accord ? ’’ M. Liu a répondu : ‘’ Bien sûr que non. ’’ Les policiers lui ont demandé s’il voulait trouver un avocat et il a répondu : ‘’Je ne devrais pas être envoyé dans un camp de travail, et bien entendu, j’ai besoin d’un avocat pour m’aider.’’ Deux semaines plus tard, il a été libéré.

Personnes impliquées dans le cas de M. Liu:
Zhao Xinchao, homme, du gouvernement de l’agglomération de Shijiazhuang
Feng Qingfang, homme: 86-13931979369 (portable), 86-311-82913739
Wang Yanwen, homme, du poste de police de Chengguan: 86-13931976229 (portable)
Deng Fang, homme, du Bureau de la sécurité nationale à Shijiazhuang
Cui Jian, homme, du poste de police de Qiaoxi

Traduit de l’anglais en France