(Minghui.org)

Je suis un pratiquant de Falun Gong de Pékin, en Chine. J'ai déménagé dans une petite communauté résidentielle de Zhaogongkou dans le district de Fengtai de Pékin à la fin novembre 1998. Le stade de Fengtai est juste à l'extérieur de notre communauté résidentielle. Avant le 20 juillet 1999, plus de 100 personnes pratiquaient le Falun Gong tous les matins au stade. La musique et les mouvements pacifiques et gracieux du Falun Gong ont attiré beaucoup d'attention. C'était devenu une tradition matinale à Pékin.

Les arrestations inattendues des pratiquants de Falun Gong à Tianjin

L'après-midi du 24 avril 1999, un compagnon de pratique m'a informé que la police de Tianjin avait malmené et arrêté de nombreux pratiquants de Falun Gong. J'ai été invité à la maison d'un assistant bénévole du Falun Gong dans le district de Fengtai pour discuter de l'incident. Un groupe de pratiquants s'étaient rassemblés dans une petite pièce. L'assistant bénévole nous a montré le magazine chinois, Youth Technology Expo et a lu l'article : « Je désapprouve la pratique du qigong pour la jeunesse » Quand il eut fini sa lecture, nous avons unanimement convenu que le docteur (PhD) malavisé auquel faisait référence l'auteur n'aurait jamais pu pratiquer le Falun Gong, parce que les choses décrites dans l'article étaient en contradiction directe avec les principes de cultivation du Falun Gong.

L'assistant, nous a alors expliqué que d'autres pratiquants en étaient venus à la même conclusion. Ils ont décidé de rendre visite à la maison d'édition située à Tianjin et leur demander de retirer le faux rapport. Quand ils l'ont fait, ils ont fini par se faire arrêter. Les pratiquants ont été informés que seul le Bureau de la Sécurité publique de Pékin avait le pouvoir de les libérer. À la fin de notre discussion, nous avons décidé que leur mission à Tianjin devrait être notre mission à Pékin. Pékin n'est qu'à environ 100 km de Tianjin. Il était de notre devoir d'exercer notre droit constitutionnel de rapporter les arrestations erronées, au Bureau d'appel d'État situé sur la rue Fuyou près du complexe central de Zhongnanhai. Nous avions foi que le Bureau d'appel d'État corrigerait l'injustice. Aucun des pratiquants dans notre groupe n'a été invité à visiter le Bureau d'appel d'État, car chaque personne a pris sa propre décision.

Note: Zhongnanhai est un complexe de bâtiments à Pékin, Chine voisinant la Cité Interdite, qui sert de siège central pour le Parti communiste de Chine et le Gouvernement central de la République populaire de Chine.

Dans la matinée du 25 avril 1999, nous pratiquants du district de Fengtai avons quitté nos maisons et avons fait le trajet au Bureau d'appel d'État sur la rue Fuyou. Nous sommes allés en petits groupes de deux à cinq. Nous avons voyagé à vélos, en bus et à pieds vers la rue Fuyou.

La police a mené le soi-disant « État de siège de l'enceinte de Zhongnanhai par le Falun Gong »

Je suis allé en vélo. Sur mon chemin, j'ai été en mesure d'identifier de nombreux pratiquants qui voyageaient dans la même direction, puisqu'ils portaient un bouton avec l'emblème du Falun Gong sur leurs chemises. J'ai aussi vu beaucoup de policiers vêtus en civil et en uniforme, près de Zhongnanhai. Certains policiers parlaient sur leur radio portable, et certains rassemblaient et menaient les pratiquants vers une zone désignée. Les pratiquants étaient assis ou debout en de longues rangées ordonnée, des deux côtés de la rue Fuyou et des rues avoisinantes. Certains lisaient des livres de Falun Gong. Il y avait des gens âgés de 70 - 80 ans, des femmes enceintes, de mamans avec leurs bébés dans les bras, et même des hommes en uniforme militaire. Les rues étaient combles de pratiquants, mais les rues étaient calmes, et personne ne bloquait le trafic. En fait, les voitures et les piétons étaient en mesure de circuler librement dans les rues, malgré le nombre de pratiquants en files d'attente pour leur tour de faire appel au Bureau d'appel d'État.

La propagande haineuse orchestrée par le Parti communiste chinois (PCC) a lancé une campagne frauduleuse en clamant que les pratiquants de Falun Gong avait « assiégé » le complexe de Zhongnanhai , le 25 avril 1999. Si les pratiquants en files d'attente ordonnées dans les rues près du complexe de Zhongnanhai ont été étiquetés d'avoir imposé un « état de siège », alors c'était la police chinoise qui avait orchestré le siège, car c'était la police elle-même qui avait conduit les pratiquants à prendre place ainsi, ce jour-là.


Une carte montrant la position relative du complexe de Zhonganhai et la rue Fuyou

« Regardez! C'est le Falun Gong! C'est une manifestation de moralité ! »

Du matin jusqu'au soir, les pratiquants de Falun Gong se sont tenus debout tranquillement sur les deux côtés de la rue, dans l'attente. Une expression de paix et sérénité s'affichait sur leurs visages. Au cours de la longue attente, certains ont discuté avec les résidents locaux et les policiers et leur ont parlé de la croissance rapide du Falun Gong en Chine. J'ai vu des policiers dans leurs voitures faire la lecture des livres de Falun Gong qu'ils avaient empruntés des pratiquants. J'ai vu aussi des pratiquants faire la collecte des ordures et les mettre dans des sacs en plastique, y compris les mégots de cigarettes qui avaient été jetés dans la rue par la police. Une policière a tout observé pendant longtemps, puis, avec un soupir, a dit à ses subordonnés : « Qu'est-ce que la moralité ? Qu'est-ce que le Falun Gong ? Regardez ! C'est ça le Falun Gong. C'est là une manifestation de la moralalité ! Ce dont les Chinois ont besoin aujourd'hui, c'est de la moralité ! Vous, les Chinois, avez besoin d'apprendre quelques petites choses du Falun Gong. »

J'ai été témoin d'un autre incident ce matin-là. Une berline de luxe a renversé un pratiquant près de la rue Fuyou. Le pratiquant se leva tranquillement et dit au chauffeur: « Je me porte bien. Vous pouvez partir. » Il y eut un moment de silence de l'homme assis à l'arrière de la voiture avant qu'il ne dise à son chauffeur de poursuivre sa route. Plus tard, un pratiquant a identifié l'homme dans la berline. Il était un haut fonctionnaire du ministère de la Sécurité d'État. Il était en chemin vers le complexe de Zhongnanhai, fort probablement, pour une réunion où ils allaient discuter de la façon de traiter avec le Falun Gong. Je pouvais à peine croire qu'il n'était pas impressionné par le calme du pratiquant tolérant que son chauffeur avait frappé.

Nous sommes retournés à la maison avec les sacs d'ordures

Nous avons quitté la rue Fuyou ce soir-là, après qu'on nous ait dit que les pratiquants de Tianjin avaient été libérés. Afin d'éviter toute interruption de la circulation, nous avons quitté la rue Fuyou d'une manière ordonnée. Quand ce fut mon tour de partir, la majorité des pratiquants avaient déjà quitté le secteur proche du complexe de Zhongnanhai. Quelques autres et moi étions montés sur des bicyclettes lorsque nous avons remarqué que les poubelles à proximité avaient été remplis de détritus et des sacs de poubelle avaient été empilés contre les poubelles. Nous avons décidé de nous arrêter et de ramasser le plus grand nombre de sacs à ordures que nos vélos pouvaient porter. Nous en avons déposer certains dans les poubelles à l'écart, qui n'étaient pas encore pleinement remplies, le reste nous les avons apportés à notre domicile. Nous avions été debout dans la rue pendant une journée entière, mais nous nous sommes sentis très soulagés. Nous avons discuté et ri, nous avions foi que le gouvernement chinois permettrait aux gens de pratiquer le Falun Gong librement.

Par la suite, après :

Le gouvernement chinois a gagné des éloges internationaux pour la façon dont il a répondu à l'appel des pratiquants de Falun Gong, le 25 avril 1999, je n'aurais jamais imaginé que le PCC commencerait la répression du Falun Gong à peine trois mois plus tard. Il a également commencé une campagne intégrale, mondiale de la propagande haineuse contre le Falun Gong pour justifier sa suppression. Depuis le 20 juillet 1999, le nombre de pratiquants de Falun Gong arrêtés, emprisonnés, torturés et persécutés à mort augmente chaque année. En conséquence, les pratiquants du monde entier ont entrepris un long voyage pour diffuser les faits au sujet du Falun Gong et exposer la persécution brutale.

Traduit de l'anglais au Canada