(Minghui.org)

Nom: Qi Lijun (祁丽君)


Sexe: féminin


Âge: 59 ans


Adresse: Zone de Chengguan, ville de Lanzhou, province du Gansu


Profession: employée d’une société d'importation et d'exportation de produits de santé et de médecine dans la province de Gansu


Date de la dernière arrestation: 2 mai 2002


Lieu de détention: la prison pour femmes dans la province de Gansu (甘肃省女子监狱)


Ville: Lanzhou, province de Gansu


Maltraitances subies: détention, extorsion, maison fouillée, travaux forcés, pendaison, interrogatoire, torture, alimentation de force, condamnation illégale.


J'ai eu des problèmes de santé après un accouchement, mais ayant commencé à pratiquer Falun Dafa à la fin de 1995, j'ai retrouvé ma santé physique.




 Qi Lijun (août 2009)


Quand le Parti communiste chinois (CCP) a commencé sa persécution le 20 juillet 1999, les dirigeants du Commissariat de police de Gonxingdun ont travaillé avec des employés de mon lieu de travail et m'ont trompée en m’envoyant à une école dans Fulongping. J'ai été détenue là toute la journée et j’ai été forcée de signer une déclaration de garantie pour abandonner Falun Dafa. Ma Ke, le secrétaire du CCP dans mon lieu de travail et le directeur de mon comité des voisins m'ont alors ramenée à la maison.


 Arrêtée et la maison fouillée


Le 2 mai 2002 à environ 21.30 h, Yang Qingru et moi-même avons quitté le bâtiment résidentiel des ouvriers de la fabrique de lampes pour mineurs. Deux policiers en civil, qui nous attendaient à l’extérieur du portail principal, ont commencé à nous battre et ont saisi ma bourse contenant mon téléphone portable et mes clefs de maison. Ensuite d'autres policiers en civil sont venus et, sans montrer leur carte d’identité, ont fouillé l'appartement où nous étions allées. Ils ont arrêté Ma Yong, Wang Wenzhong et Zhang Zhenmin, qui s’y trouvaient. Ma Yong a été blessée à la tête et saignait. Ils nous ont menottées tous les cinq et ont fouillé nos maisons. Cong Qiuzi, une autre pratiquante, a été arrêtée ailleurs et nous avons été toutes conduites au commissariat de police de Weiyuanlu. Yang Qingru et moi ont été amenées dans un bureau. Vers midi, un policier en civil m'a fait descendre vers une jeep en attente.


 Ils m'ont amenée à ma maison, mais mon enfant n’étant pas là, ils n’ont pas pu entrer. Je leur ai dit que je n’avais pas les clefs, mais ils m’ont fouillée de nouveau. Ils ont sorti 410 yuan de ma poche et les ont gardés. Quelques agents de police ont attendu dans les escaliers le retour de mon enfant, tandis que l’on m’a ramenée de nouveau au commissariat de police. Alors ils m’ont enfermée à clef dans une chambre au quatrième étage et m’ont attaché les mains au panneau de la tête d'un lit. Ensuite un agent en civil est venu dans la chambre et a commencé à me filmer. Il a voulu obtenir de moi des informations, mais quand j'ai refusé de coopérer, il est parti rapidement. Nous avons été libérées l'après-midi suivant.


  Torturée et obligée de faire des travaux forcés


Trois pratiquantes ont été amenées à l’hôpital de la maternité et pédiatrie pour un examen physique. Mais quand nous avons toutes refusé de coopérer, on nous a amenées au Centre de détention de la ville de Lanzhou. Nous étions détenues dans le 15e groupe et avons été forcées d'enlever nos vêtements dans la cour pendant qu'ils nous fouillaient. Ils ont emporté mes chaussures et ma ceinture, m’ont amenée à la cellule numéro 7, puis m'ont donné une paire de chaussures avec des semelles trouées et de ce fait mes pieds ont été mouillés continuellement.


Les conditions de vie dans le camp étaient très misérables. Dix-huit personnes étaient forcées de vivre dans une cellule de 15 mètres carrés avec un seul lit à occuper alternativement. Douze personnes ont dormi sur le lit et ont dû dormir tête-bêche. Parfois c’était tellement serré, que quelques unes devaient dormir sur le sol. Quand il n'y avait pas de travail à faire pour nous, nous devions toutes nous asseoir par terre devant nos cellules. Nous n'avions pas la permission de nous lever, ni de faire quelques pas, ni de parler entre nous. Seulement lors des repas nous avions le droit de nous déplacer, mais devions nous asseoir aussitôt après. En soirées, les codétenues jouissaient d’un peu de liberté, mais pas les pratiquantes. Nous étions surveillées attentivement par d'autres détenues. Le soir les cellules étaient verrouillées à 21.00 h.


Notre travail tellement pénible faisait saigner nos mains et provoquait des infections. Nous avions constamment des douleurs. Si nous ne pouvions pas finir les tâches ou atteindre le quota exigé, nous étions amendées ou pendues à l’envers contre le mur.


Pour boire l'eau bouillie chaque jour, nous devions obtenir la permission de la cheffe d'équipe d'abord. Deux bouilloires d'eau bouillie étaient partagées entre dix-huit personnes. Les bouilloires vides, nous devions boire l'eau non traitée d’un tuyau flexible dans laquelle il y avait toujours une couche fines de particules rouges.


Si les membres de la famille voulaient nous rendre visite, ils devaient payer ce privilège avec une taxe de 100 à 500 yuans. Quand les membres de la famille avaient apporté des choses pour leur parents, la marchandise était d'abord présentée aux gardes et au meneur d'équipe et s'il restait quelque chose, alors on donnait à la personne à laquelle c’était prévu à l'origine.


Lorsque les pratiquantes étaient torturées, toutes les portes et fenêtres étaient fermées, de sorte que les gens ne savaient pas ce qui se passait. Quand elles ont menotté la pratiquante Zhang Zhenmin et ont fermé toutes les portes et fenêtres, j'ai crié : « Falun Dafa est bon ! » Alors la meneuse d'équipe Chen Lin a couvert ma bouche et une codétenue m'a serrée de sorte que je ne pouvais pas bouger.


Fin septembre nous avons été transférées dans le Deuxième centre de détention de la ville de Lanzhou et placées dans la première section au premier étage. Nous étions condamnées aux travaux forcés.


 Vers la fin octobre, nous avons refusé de faire les travaux forcés et avons protesté  en faisant une grève de la faim. Les gardiennes, menées par Chen, la cheffe du centre de détention, ont violemment menotté cinq d’entre nous. Mes mains ont été menottées derrière mon dos et des fers ont été mis autour de mes pieds, ensuite elles ont attaché mes mains et mes pieds avec du fil de fer. Nous ne pouvions pas nous tenir debout, ni nous asseoir ou dormir. Les gardiennes ont alors donné l’ordre aux détenus de nous sauter dessus, avant de violemment nous nourrir de force. Sous l'instruction de Chen Lin, la meneuse d'équipe, Mme Li Qiuxiang, une pratiquante âgée de plus de 40 ans, de la zone de Qilihe dans la ville de Lanzhou, a été tenue en l’air par quatre détenus puis avec force jetée de nouveau parterre blessant son épaule.


Plus tard nous avons été transférées à la quatrième section au deuxième étage. Là les pratiquantes ont refusé de faire rapport aux gardes, ainsi Chen Lin a commandé aux détenues de les battre.


Le 20 juillet 2003 nous avons été jugées en secret par des fonctionnaires du tribunal de l'arrondissement de Chengguan. L'avocat de défense pour Mme Cong Qiuzi a été écarté par la cour, alors nous avons décidé de nous défendre nous-mêmes. Les juges n'ont pas su quoi dire quand nous avons présenté notre cas, ainsi le plaidoyer a été liquidé dans un délai d'une heure. On nous a demandé de signer le verdict de culpabilité. Aucune de nous ne l'a fait et nous avons choisi de faire appel. Tous nos appels ont été refusés et j'ai été condamnée à une peine de prison de dix ans.


Travaux forcés dans la prison pour femmes dans la province du Gansu  .


Le 19 mars 2004 nous avons été amenées dans la prison pour femmes de la province du Gansu, où nous étions dépouillées et fouillées. Quand davantage de pratiquantes arrivaient à la prison, les gardiennes ont dû déplacer rapidement les pratiquantes dans différentes sections de la prison de sorte qu’elles ne puissent pas se parler.


J'ai été assignée à la section numéro 6, où j'ai été forcée de travailler pendant de longues heures sans aucun repos. Un groupe a été forcé de faire des sacs en papier pour des baguettes, des serviettes, des cure-dents. Parfois les gardiennes amenaient de l'ail et l'odeur de la colle et de l'ail incommodait les personnes. Le travail demandait beaucoup d’efforts. Chaque pratiquante était surveillée par plusieurs détenues, même pour aller aux toilettes.


Un autre groupe coupait des chapeaux dans un atelier. Chaque chapeau devait être coupé minutieusement, car c'était l'étape finale de la production. Il y avait un grand nombre de chapeaux à terminer et la plupart des personnes ne pouvaient pas les finir dans le temps réparti. Alors elles ont été forcées de les terminer et n'avaient pas la permission de dormir avant d’avoir fini le travail.


En août 2009 je suis retournée à la maison pour constater que ma maison avait été fouillée. Mes affaires personnelles avaient été emportées, y compris deux livrets de banque avec un montant total de 38.000 yuans, un collier en or, un magnétoscope et un lecteur de vidéo. Quand je suis allée à la banque de transport pour signaler le vol des livrets de banque, ils ont constaté que seulement une somme de 3.000 yuans avait été laissée. Quand j'ai été condamnée, mon salaire a été retenu par ma compagnie et je n'ai rien reçu de ma pension de retraite jusqu'en décembre 2009.


Des gens du comité des voisins de Jiayuguan sont fréquemment venus à ma maison pour me harceler et vers la fin de septembre ils sont même rentrés dans ma maison pour me surveiller. En mai 2010 Fan Ming, de mon comité de voisinage, m'a menacée et il a dit : « Si vous ne restez pas à la maison je vous enverrai de nouveau en prison. » Il a également affecté deux personnes pour me suivre et me surveiller.


Traduit de l’anglais en Suisse le 10 septembre 2010