(Minghui.org)


Nom : Li Dongqing (李冬青)


Sexe : féminin


Âge : 49 ans


Adresse : route de Suichuan, district de Heping, ville de Shenyang, province du Liaoning, Chine


Profession : technicienne en laboratoire


Date de la mort : début 2011


Date de l'arrestation la plus récente : 24 mai 2008


Lieu de détention le plus récent : hôpital psychiatrique de la ville de Shenyang (沈阳市精神病院)


Ville : Shenyang


Province : Liaoning


Persécution subie : électrochocs, travaux forcés, lavage de cerveau, condamnation illégale, injections forcées de drogue et de médicaments, coups, emprisonnement, isolement, torture, gavage, hôpital psychiatrique, détention


Principaux persécuteurs : Su Jing du Camp de travaux forcés de Masanjia


Mme Li Dongqing, une pratiquante de Falun Gong de la ville de Shenyang, province du Liaoning, est décédée à l'âge de 49 ans au début de l'année 2011. Avant son décès, elle a été incarcérée dans un établissement psychiatrique et si sauvagement torturée qu'elle a souffert d'effondrement mental.



Mme Li Dongqing


Mme Li Dongqing a été arrêtée en septembre 1999. Parce qu'elle pratiquait le Falun Gong, elle a été condamnée à trois ans au camp de travaux forcés de Masanjia, qui est bien connu pour ses nombreux rapports de violations des droits de l'homme. Après trois ans à Masanjia, avant qu'elle soit libérée, elle a immédiatement été encore condamnée à cinq ans d'emprisonnement à la prison pour femmes de Dabei dans la province du Liaoning [parce qu'elle a refusé d'abandonner sa croyance]. Après cela, elle a été envoyée dans un établissement psychiatrique, où elle a continué d'être torturée [parce qu'elle refusait de renoncer à la pratique du Falun Gong].


Mme Li a été soumise à une longue liste de tortures, comprenant de longues périodes d'isolement, des coups brutaux, des électrochocs, des insultes verbales, etc. Pendant 18 mois, elle a passé environ 97 % du temps en isolement, le corps couvert de blessures et d'ecchymoses. À un moment donné, elle a subi un effondrement mental. Son histoire est très typique des tortures que les pratiquants de Falun Gong subissent en Chine. Les faits sur la persécution endurée par Mme Li ont été signalés à l'Organisation des Nations Unies.


Mme Li est née en 1962. Elle mesurait 5'7" avec un visage chaleureux. Elle a vécu au bord de la route de Suichuan dans le district de Heping, ville de Shenyang, province du Liaoning. Elle travaillait comme technicienne en laboratoire à l'usine chimique de Xinchengzi dans la ville de Shenyang, jusqu'à ce qu'elle soit licenciée lorsqu'à son travail on a diminué le personnel dans les années 1990. Elle souffrait de néphrite, d'œdème, de problèmes d'estomac, d'engourdissements dans les membres, ses pieds et ses mains étaient froids et elle éprouvait de la difficulté à marcher et à monter les escaliers. Les énormes frais médicaux et le manque de revenu l'a mise en difficulté financière. En 1996, Mme Li a commencé à pratiquer le Falun Gong. Toutes ses maladies ont disparu sans aucun traitement. Ces problèmes financiers ont été considérablement diminués. Mme Li est devenue assistant bénévole afin d'aider à faciliter l'accès gratuit à la pratique des exercices de Falun Gong en groupe au Parc de Bayi dans la ville de Shenyang. Elle était connue comme étant une bonne et sympathique personne. En raison de son enthousiasme et de son altruisme, beaucoup de gens ont commencé à pratiquer le Falun Gong.


Trois ans de torture dans le camp de travaux forcés de Masanjia


Le Parti communiste chinois, alors sous les ordres directs du président Jiang Zemin, a commencé à persécuter le Falun Gong le 20 juillet 1999. Les médias chinois ont commencé à répandre une propagande haineuse contre le Falun Gong afin de justifier sa répression. Comme Mme Li savait que le Falun Gong n'était pas du tout ce que les médias d'État propageaient, elle a décidé de se rendre à Pékin afin d'exercer son droit constitutionnel en faisant appel pour le Falun Gong. Toutefois, la police l'a arrêtée avant qu'elle puisse se rendre au bureau de l'État. Elle a fini par être arrêtée et détenue au bureau de Beijing dans la ville de Shenyang. Le lendemain, le poste de Police de Suichuan l'a transférée à Shenyang et ils l'ont gardée dans un centre de détention local durant 15 jours. Puis elle a directement été amenée au camp de travaux forcés de Masanjia et « condamnée » à trois ans de détention. Sa famille n'a jamais été avisée.


Pendant son incarcération au camp de travaux forcés de Masanjia, Mme Li a souvent clarifié la vérité aux gardes et aux détenus de la prison sur ce qu'est vraiment le Falun Gong. Puisqu'elle n'a commis aucun crime, Mme Li a refusé d'obtempérer aux règles déraisonnables et aux exigences que les gardes imposent aux pratiquants en détention. En conséquence, Su Jing, gardien-chef de la deuxième unité du camp, l'a constamment soumise à des insultes verbales et des coups brutaux.


Entre octobre 2001 et mai 2002, Mme Li a été contrainte de passer près de 90 % de son temps en isolement. C'est une torture qu'une personne vivant dans un environnement normal ne pourrait jamais imaginer. Elle a enduré chaque jour l'isolement carcéral et n'a jamais succombé à la violence, aux insultes ou à la solitude. Pendant les six mois d'isolement, Mme Li a crié « Falun Gong est bon » chaque jour et a persévéré dans sa croyance.


Les trois ans de Mme Li ont pris fin en septembre 2002, mais le camp de travaux forcés de Masanjia a formulé de nouvelle accusation contre elle [parce qu'elle refusait de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong]. Le 22 août 2002, le tribunal intermédiaire public de la ville de Shenyang et le Bureau du procureur de la ville de Shenyang ont envoyé des personnes à Masanjia où ils ont tenu un « procès » et l'ont condamnée à cinq ans de détention à la prison pour femmes de Dabei. Elle s'est vu refuser le droit de se défendre et de faire appel. Sa famille n'a pas été avisée. Deux autres pratiquantes de Falun Gong ont également été « jugées » ce jour-là : Mme Li Liming et Mme Song Caihong. Au cours du procès, les trois pratiquantes ont crié ensemble « Falun Gong est bon ! » Immédiatement, les gardes ont commencé à les battre. Des témoins ont rapporté avoir vu Su Jing crier au cours du procès : « Augmentez la condamnation à sept ans ! »


Une pratiquante qui a été témoin de ces évènements a raconté ce qu'elle a vu : « En septembre 2002, des gardiens [du camp de travaux forcés de Masanjia] ont emmené Mme Li Dongqing et deux autres pratiquantes dans la salle de cantine. Ils ont essayé de les faire renoncer à leur pratique du Falun Gong en les frappant. Au même moment, il y avait plus de 1'300 pratiquantes réunies à l'entrée de la cantine, entourées par un groupe de gardiens de prison. C'est là où s'est déroulé le procès ' public '. Après que Mme Li se soit avancée à la ' barre ', j'ai pu remarquer des contusions et des blessures sur son visage. J'ai également vu sa foi inébranlable envers le Falun Gong à travers son regard. Elle a déclaré : ' Le Falun Gong est une bonne chose. Le Falun Gong est une école de cultivation juste. Nous n'avons rien fait de mal en pratiquant le Falun Gong et en suivant les principes Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Nous essayons de devenir de meilleures personnes. Nous n'avons commis aucun crime. Nous sommes innocents. Nous sommes persécutés [pour notre croyance personnelle]. ' »


« Aucune garde de la prison ne s'est exprimé. Se fût le silence total. Les pratiquantes présentes ont crié : ' Falun Gong est bon ' et ' Nous avons le droit de pratiquer le Falun Gong ! ' Les gardes se sont déplacé vers celles qui avaient crié. Ils leur ont tiré les cheveux, couvert la bouche, les ont rouées de coups de poing et de coups de pied pour ensuite les emmener. Les pratiquantes ont été jetées dans une salle de détention au premier étage avec du ruban adhésif sur la bouche. Elles ont chacune reçu une sentence additionnelle de trois à six mois de prison. »


Cinq ans dans la prison pour femmes de Dabei dans la province du Liaoning


Avant que Mme Li Dongqing, Mme Li Liming et Mme Song Caihong soient transférées vers la prison pour femmes de Dabei, elles ont été gardées au centre de détention de la ville de Shenyang pendant un mois. Le centre est dans le village de Wangtu, district de Sujiatun, ville de Shenyang. Elles ont ensemble entamé une grève de la faim comme moyen non-violent pour protester contre l'emprisonnement inconstitutionnel. Conformément au témoignage d'une pratiquante incarcérée à la prison pour femmes de Dabei à l'époque, Mme Li a souvent été gardée en isolement.


Elle se rappelle que Mme Li Dongqing a crié « Falun Gong est bon » chaque fois qu'elle fût amenée ici. En chemin vers les travaux forcés et même lors du retour, la bouche de Mme Li était toujours scellée avec du ruban adhésif. Elle devait être transportée par des personnes qui l'insultaient et la frappaient. Lorsque la prison était ouverte aux visiteurs, Mme Li a toujours été cachée. »


Une autre pratiquante se souvient : « Mme Li Dongqing, qui a été gardée dans l'équipe n°1, a souffert les pires tortures. Les gardes ont souvent ordonné aux détenues de la frapper et de la torturer, mais elle n'a jamais succombé à cela. Lorsque la prison a déménagé de Dabei à Masanjia, Mme Li a crié ' Falun Gong est bon ' durant le déménagement, alors un groupe de gardes et de détenus l'ont frappée. Ils lui ont mis quelque chose dans la bouche puis ont continué de la frapper. Chaque jour, elle a été enfermée dans une pièce du fond. En raison de la torture, nous pouvions à peine la reconnaître. Les gardes avaient un groupe de personnes qui la surveillaient constamment. Pour éviter tout témoin, personne d'autre n'était autorisé dans la salle de bain, mis à part elle et un gardien. »



Reconstitution de torture : roué de coups


À la fin de décembre 2002, on a diagnostiqué à Mme Li une hépatite aiguë. Puisque c'était infectieux, la prison pour femmes de Dabei a essayé de la faire sortir pour soins médicaux, mais la demande a été rejetée par le commissariat de police de Suichuan. En conséquence, Mme Li a continué d'être emprisonnée malgré son besoin immédiat de soins médicaux.


Au début de 2003, Mme Li a entamé une grève de la faim et de la soif comme moyen non-violent pour protester contre l'emprisonnement illégal. Elle a refusé de porter l'uniforme de la prison, d'utiliser les couvertures de la prison ou de manger la nourriture de la prison parce qu'elle n'a commis aucun crime en tant que pratiquante de Falun Gong. (La nourriture était payée par sa famille). Elle a demandé que soit levée l'interdiction du Falun Gong et que les fausses accusations contre M. Li Hongzhi, le fondateur du Falun Gong, soient levées, car le Falun Gong est une école de cultivation juste. [L'article 36 de la Constitution chinoise garantit à chaque citoyen chinois la liberté de leur croyance religieuse]. De deux à quatre détenus étaient chargés de Mme Li Dongqing. Parce qu'elle a refusé de suivre le règlement déraisonnable établi pour les pratiquants, elle a constamment été sujette aux insultes verbales, aux coups et aux électrochocs, ce qui a gravement entamé son capital santé. Elle souffrait souvent d'œdème et tombait malade de temps en temps.



Reconstitution de la torture : électrochocs à coups de matraque électriques


Maltraitée à l'hôpital psychiatrique de Shenyang


Le 24 mai 2008, plus de 40 pratiquants ont été arrêtés, dont Mme Li Dongqing, qui était sous surveillance policière, après avoir été libérée de la prison pour femmes de Dabei. La police a menacé sa famille qu'elle serait envoyée dans un hôpital psychiatrique ou arrêtée de nouveau. Pour finir, sa famille a abandonné et fabriqué de faux témoignage qui l'ont envoyée dans un hôpital psychiatrique.


Mme Li venait de terminer huit ans de prison lorsque sa famille a succombé aux menaces de la police et a contribué à la placer à l'hôpital psychiatrique de la ville de Shenyang. Au cours des 30 jours d'incarcération à l'hôpital, on a injecté à Mme Li des substances inconnues qui ont amené son corps à devenir tout noir et ces jambes ont commencé à enfler. Cela a sévèrement aggravé sa santé physique et mentale.



Reconstitution de torture : injection de substances inconnues


Au cours de l'incarcération involontaire, son mari a demandé le divorce et s'est remarié. Mme Li a perdu sa maison et ses biens personnels. Lorsqu'elle a été arrêtée en septembre 1999, sa fille unique était encore très jeune. Durant les huit années sans sa mère, sa fille a subi de la discrimination à l'école, car Mme Li avait été emprisonnée parce qu'elle pratiquait le Falun Gong. Elle a alors été expulsée de l'école. Son mari a mis de la pression et a forcé leur fille à renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. Les longues périodes de pression et le lavage de cerveau ont complètement changé sa fille. Pour avoir l'autorisation de retourner à l'école, sa fille a dû déclarer qu'elle allait rompre tous les liens avec Mme Li Dongqing. La déclaration de sa fille a été une nouvelle dévastatrice pour Mme Li.



Traduit de l'anglais au Canada