(Minghui.org)

Le vol numéro CA981 en provenance de Chine a atterri à l'aéroport JFK à New York le 27 janvier 2011. Une fillette a regardé par la fenêtre de l'avion et a crié joyeusement : « Maman, nous sommes en Amérique ! »



Après que Qingqing a quitté la Chine et est arrivée aux États-Unis,


elle a finalement retrouvé son sourire.


La fillette de 7 ans, Niu Qingqing, vient de Pékin, Chine. Depuis sa naissance, elle est restée avec sa mère pendant moins de deux ans. Son père, M. Niu Jianping, et sa mère, Mme Zhang Lianying, sont des pratiquants de Falun Gong. Ils ont été arrêtés et détenus de nombreuses fois par la police chinoise à cause de la persécution du Falun Gong en Chine.


Qingqing avait 18 mois quand sa mère a été emprisonnée



Quand Mme Zhang a été arrêtée, Qingqing était âgée de 18 mois. Elle demandait souvent à son père quand sa mère serait de retour.


À la fin 2005, quelques jours avant le Nouvel An, la famille de Mme Zhang a eu la permission de venir la voir au camp. Qingqing s'est réveillée tôt ce matin-là, excitée de voir sa mère. Elle était si fatiguée qu'elle a eu sommeil et n'a pas pu voir sa mère. Peut-être que c'était mieux ainsi, car le visage de sa mère avait des cicatrices et des bleus à ce moment-là suite aux coups qu’on lui a vait infligés.


Huit mois plus tard, Qingqing est allée voir sa mère encore. Le visage de sa mère était marquée par des cicatrices et elle était maigre. Qingqing n'a pas reconnu sa propre mère. Lorsque sa mère a tendu le bras vers elle, elle a eu peur et a pleuré. Sa mère l'a serrée pendant quelque temps avant que Qingqing lui demande : « Qui êtes-vous? » Sa mère était abasourdie.


Durant les deux ans et demi d'emprisonnement de Mme Zhang, Qingqing a eu la permission de la voir cinq fois, la plupart du temps à l'hôpital où Mme Zhang a été admise pour les blessures causées par les passages à tabac.


Une fois durant la visite, M. Niu a dit à Mme Zhang d'écrire comment elle a été torturée afin qu'il puisse donner le compte rendu à l'avocat. Un garde a entendu la conversation et a ordonné à M. Niu et Qingqing de quitter l'hôpital. Mme Zhang voulait voir sa fille, alors âgée de 2 ans, par la fenêtre, mais le garde et les détenus l'ont battue et ligotée au lit. Qingqing s'est souvenue que lorsque M. Niu a entendu les coups infligés à son épouse, il est retourné pour empêcher les gardes et les prisonniers de commettre un tel acte. Le personnel hospitalier et les policiers l'ont entraîné à l'extérieur.


En mars 2007, Mme Zhang a fait les exercices de Falun Gong et le gardien a ordonné aux détenus de la frapper. Cela lui a causé une hémorragie du cerveau et elle a été transférée de l'hôpital de Tiantanghe à l'hôpital Renhe de Pékin pour chirurgie immédiate. Le médecin a déclaré que sa vie était en danger et elle a été dans un état critique pendant 12 jours. Qingqing et son père lui ont rendu visite. Mme Zhang était inconsciente, elle avait beaucoup intubée et elle avait la tête rasée. Dès que Qingqing a vu sa mère et elle a demandé pourquoi elle était dans cet état, un garde a ordonné à Qingqing et à son père de partir. Qingqing a continué à dire : « Maman, viens à la maison, maman, viens à la maison. »



Mme Zhang Lianying au lit à l'hôpital de Tiantanghe


Après la chirurgie, Mme Zhang a été transférée à l'hôpital de Tiantanghe. Qingqing est allée voir sa mère pour la cinquième fois. Elle a donné à sa mère un morceau d'une confiserie. Avant qu'elle ait pu parler davantage, le garde lui a dit que les dix minutes allouées étaient écoulées et qu’elle devait partir. Qingqing s'est accrochée à elle, refusant de la quitter. Le garde l'a arrachée de sa mère.


Qingqing a continué à s'inquiéter de la sécurité de sa mère parce que les images des blessures de sa mère causées par la torture la hantaient. En octobre 2006, le camp de travaux forcés a autorisé Mme Zhang a faire son seul appel téléphonique. Lorsque Qingqing a entendu sa mère, elle a demandé rapidement : « Maman, est-ce qu'ils t'ont frappée ? » Le garde a immédiatement coupé l'appel.


Étant témoin de l'arrestation de sa mère, la fillette a cessé de sourire


Mme Zhang a été relâchée en décembre 2007 et s'est retrouvée avec Qingqing, qui avait 4 ans à l'époque, deux ans après son arrestation.


Quatre mois plus tard, le régime chinois s'est lancé dans une série d'arrestations des pratiquants partout dans le pays. Le 20 avril 2008, M. Niu et Mme Zhang ont été arrêtés. Il pleuvait le jour où Qingqing est revenue avec ses parents à la maison après avoir fait des courses au marché. La police les attendait devant la porte d'entrée. Un policier a saisi Mme Zhang par le cou et elle est tombée vers l'arrière. Son parapluie et les œufs qu'ils venaient d'acheter sont tombés au sol. Mme Zhang a crié : « Falun Dafa est bon. » Les policiers ont couvert sa tête avec un sac noir et l'ont entraînée en haut de l’escalier. Qingqing était terrifiée et ne cessait de crier : « Maman ! »


La police a entraîné M. Niu en haut de l’escalier également et ils l'ont retenu sur le lit et Mme Zhang sur le sofa. Les policiers ont saccagé le domicile. Mme Zhang a enlevé la couverture noire de sa tête, alors les policiers l'ont tirée au bas et jetée dans une voiture. Qingqing a couru après sa mère, criant fort. La voiture est partie laissant Qingqing seule sous la pluie.


Qingqing a cessé de sourire après avoir vu de ses propres yeux l'arrestation de sa mère. Elle a cessé de rire et elle avait peur de parler en public.


Comme ses parents ont été arrêtés, Qingqing a habité chez des proches. Elle a écrit à ses parents, traçant sa main sur la lettre, souhaitant que sa mère puisse tenir sa main quand elle n'était pas dans les parages.


Mme Zhang a été emmenée au centre de détention de Dongcheng et à l'unité de secours à Pékin. Elle a été torturée pendant deux mois avant d'être transférée au camp de travaux forcés de Masanjia dans la province du Liaoning. Elle a été menottée et torturée. Elle a souffert de la « torture de l'étirement » (voir


pour plus d'information) plus de vingt fois. Elle n'a pas pu redresser ses doigts pendant plus d'une année après cela. Les gardes (des hommes) ont bandé deux fois ses yeux avec un morceau tissu noir et l'ont soumise à des décharges électriques à l'intérieur de ses cuisses, sous ses aisselles et sur ses parties génitales. Les gardes n'ont cessé que lorsque sa chair a été brûlée. Elle a été battue avec des matraques électriques, des gourdins, des panneaux de lit et des menottes. En plusieurs occasions, les gardes ont attrapé ses cheveux et l'ont jetée contre le mur ou la table. Ils ont frappé son visage avec une grande cuiller de cuisson et ont fendu ses lèvres. Les gardes Ma Jishan et Chen (une femme) lui ont donné des injections de substances inconnues. Elle a été suspendue de nombreuses fois dans des positions variées. Parfois elle était suspendue et étirée toute nue jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse à cause de la douleur atroce. Une fois, le garde Wang Yanping lui a donné un coup avec une bûche de 6 pieds de long. Le capitaine Zhang Jun lui a donné des coups de pieds dans ses parties génitales. Une fois, elle a été menottée au châssis d'une fenêtre avec ses jambes écartées et attachées à deux tuyaux du radiateur. En été, elle était souvent attachée à un lit avec ses mains courbées vers le bas et attachées aux roues sous le lit. Elle était obligée de rester dans cette position pendant longtemps, et la douleur était atroce. Un jour, 20 personnes l'ont battue jusqu'à ce qu'elle soit sur le point de mourir. Ensuite ils lui ont donné des pilules toniques pour le cœur afin de la réanimer et par la suite ont continué à la torturer.


Qingqing ne savait pas que sa mère a été brutalement torturée, mais elle n'a jamais cessé de s'inquiéter. Tard le soir, elle se cachait dans la salle de bain et pleurait. Pendant les vacances, elle pleurait dans un coin. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi elle pleurait, elle a répondu : « Je ne sais pas si mes parents ont de quoi à manger aujourd'hui. » Elle n'avait que 4 ans à l'époque.


Son père et sa mère ont été finalement relâchés. Qingqing avait perdu l'habitude d'appeler Mme Zhang « maman », et parfois elle l'appelait « tante » par accident. Mais la fillette était excitée d'être encore une fois avec ses parents.


Qingqing et sa famille sont arrivées en Amérique depuis le début de cette année. Elles ont fui le Parti communiste chinois. Aux États-Unis, le visage de Qingqing s'est éclairé avec son beau sourire et c'était la première fois que sa mère voyait son sourire après une longue période. Qingqing est maintenant sans souci.


Traduit de l'anglais au Canada