(Minghui.org)

Onze pratiquants de Falun Gong dans la ville de Wuhan de la province du Hubei ont été emmenés de leurs maisons et de leurs lieux de travail le matin du 20 avril 2011. Tout ces arrestations illégales se sont effectuées dans la clandestinité et les maisons de toutes les victimes ont été saccagées.


Les familles des pratiquants sont allées dans le département de la division de sécurité domestique de la police de la ville de Wuhan (division un) qui est en charge de persécuter le Falun Gong. Ils ont voulu s'informer du sort de leurs proches et on leur a dit d'attendre 24 heures pour une réponse formelle.


Le jour suivant, on leur a dit d'attendre trois jours de plus. Plusieurs jours se sont écoulés et il n'y avait toujours pas de réponse sur le lieu où ils étaient tenus et pourquoi ils avaient été arrêté. Le seule chose que les familles savaient était que le raid était en lien avec la visite de Zhou Yongkang, le secrétaire politique et légal du Parti communiste chinois (PCC).


Même avant que le régime lance ouvertement la persécution contre le Falun Gong en juillet 1999, la division un avait déjà commencé secrètement à collecter des «preuves» pour discréditer la pratique.


Déjà en 1996, ils ont confisqué plusieurs publications du Falun Gong et ont imposé des frais sur les éditeurs. Ils ont aussi mis sur écoute les téléphones des pratiquants et ont même eu recours à des agents prétendant être des pratiquants pour rassembler des informations.


La division Une est devenue une arme primordiale dans la persécution du Falun Gong après 1999. Plusieurs pratiquants locaux qui ont écopé de peines lourdes ont été arrêtés par les agents de cette division. Ces agents ne portent pas d'uniformes ni ne produisent de documents légaux quand ils procèdent à des arrestations. Ils font des descentes soudaines et les familles des victimes sont souvent tenues longtemps dans l'ignorance de ces arrestations.


Un des onze pratiquants arrêtés, M. Feng Zhen du district de Wuchang, a purgé une peine de sept ans de prison pour sa croyance dans le Falun Gong. Son arrêt en avril était le sixième effectué par la division un. M. Xia Yang du district de Qingshan, un autre pratiquant arrêté, avait été auparavant arrêté par la division un en 2009, quand lui et les 26 pratiquants étaient allés assister au procès de leur compagnon de pratique, Chen Man, à la Cour du district de Hongshan.


Une agence de renseignement ou le crime organisé?


Auparavant, la division Une était appelée le «Division du servie publique», qui a plus tard a été changé pour «division de sûreté intérieure». La division un a toujours été un pivot dans l'implication des nombreux mouvements politiques contre les diverses couches de la société chinoise. Elle n'épargne aucun effort pour persécuter le Falun Gong. Elle a un système bien établi de filature, mise des téléphones sur écoute, arrestation, pillage et torture pour obtenir des «aveux», des pratiquants de Falun Gong . Elle fabrique aussi des «preuves» pour justifier les condamnations. Certains agents participent à la production de films diffamant le Falun Gong et son fondateur. En réalité, il semble qu'ils agissent plus en gangsters qu'en représentants de la loi.


Filature, enlèvement et interrogatoire des pratiquants sous la torture


Voici quelques exemples des méthodes utilisés par la division Une.


Plusieurs agents de la division un sont allés au domicile de M. Wu Keyan le 11 janvier 2004. Ils ont cherché sa résidence durant plusieurs heures, de 21h à 23h, saccageant tout et prenant des photos. Ils lui ont dit: «Nous vous suivons depuis trois mois.»


M. Min Changchun est diplômé de l'université du Génie hydraulique et électrique de Wuhan. Alors qu'il sortait d'un complexe résidentiel le 17 juillet 2002, deux personnes se sont approchées et l'ont acculé contre le trottoir. Cinq ou six autres personnes l'ont battu sauvagement et ont piétiné sa tête. Cet incident à laissé de nombreuses blessures et contusions sur ses mains, coudes, jambes, pieds et visage. Il avait des contusions noires et bleues partout et ses bras avaient plusieurs entorses. Ses blessures n'ont pas guéri même après plusieurs mois; quelques unes des marques étaient toujours visibles après plusieurs années. On a plus tard appris que les auteurs de ces actes étaient Huang Haiji, Zhang Ning, Liu Hua, Kang Bao et quelques autres de la section un de la division un.


Ces agents ont alors menotté M. Min et l'ont conduit au commissariat proche, où le chef de police Qiu Hanhua a couvert la tête de M. Min avant de l'emmener à la «Chambre d'interrogatoire des cas importants» du département de police, situé à Gusaoshu dans le district de Jianghan. Qiu l'a menotté avec deux paires de menottes à un fourneau en acier fabriqué exprès et il lui a enlevé ses vêtements, ne lui laissant que ses sous-vêtements. M. Min a été forcé à s'asseoir sur un pouf en béton et il a été privé de sommeil pendant plusieurs jours. Plusieurs officiers se sont relayés pour l'interroger. Sous la conduite du chef d'équipe Dai Zhongwei, un groupe d'agents l'a frappé avec des tubes métalliques. Huang Haiji a également versé de l'eau bouillante sur ses jambes. Peu de temps après, M. Min a été condamné à quatre ans de travaux forcés. En prison, il a été frappé presqu'à mort pour un groupe de détenus criminels. M. Min roulait sur son vélo électrique le 22 août 2007, lorsqu'une berline a tout à coup roulé vers lui et l'a fait tombé à terre. Plusieurs personnes ont sauté hors de la voiture et l'ont physiquement attaqué. Ils ont emmené tous ses biens personnels, tels que son sac à dos, son téléphone portable, sa carte bancaire, son lecteur d'e-mail et un mètre laser qu'il utilisait pour son travail. Ils ont abandonné son vélo et l'ont emmené au département de police de Wuhan, où ces personnes ont été identifiées comme étant des agents de la division un.


Extorquer de l'argent aux pratiquants et à leurs familles


Huit policiers en civil de la division Une, du bureau de police de Qiaokou et du poste de police de la rue de Hanzhong entrèrent par effraction au domicile de M. Jiang (situé sur la rue Hanzheng) le 26 octobre 2006. Il n'y était pas, mais les officiers ont arrêté un des membres de la famille, Hu Guoping et lui ont confisqué son auto valant 160'000 yuans et d'autres biens valant plus de 20'000 yuans.


M. Peng Weidong est un employé de l'usine de tabac de Wuhan. Parce qu'il pratique le Falun Gong, la police locale a retenu sa carte d'identité durant des années. Il doit utiliser la carte d'identité de son collègue de travail M. Hua pour ouvrir un compte en banque afin de déposer son salaire de 23'000 yuans. Après avoir fait un retrait de 10'000 yuans en mars 2001, il donna son carnet de banque à M. Hua pour le garder. Quelques jours plus tard il fut arrêté par des agents de la division un. La police entra par effraction chez lui en plein milieu de la nuit et lui confisqua ses 10'000 yuans et d'autres biens. Ils allèrent ensuite à l'usine et forcèrent M. Hua à donner le carnet de banque de M. Peng et le mot de passe.


Les nombreuses appels de M. Peng et de sa famille pour le retour de ses biens en 2003 furent ignorés. Après que M. Peng eut rempli un formulaire de plainte au département de police des appels de la ville de Wuhan en juin 2005, la division un fabriqua un document long de 40 pages contre lui et produisit un mandat d'arrestation antidaté et une liste de confiscation de biens. Ils fabriquèrent même des témoins qui n'avaient jamais existé.


En juin 2005, M. Peng rapporta sa situation critique à un officier de police senior, qui ordonna au comité disciplinaire de mener une enquête. Le comité délégua le cas à la division un.


Il est devenu courant pour les policiers locaux de piller l'argent, les carnets de banques, les ordinateurs, les photocopieuses, les bijoux et les autos dans les maisons des pratiquants. La plupart des pratiquants arrêtés doivent payer une somme allant de 5'000 yuans à des milliers de yuan à la fin de leur temps en prison.


Le chef de l'équipe deux, Xu Shenquan de la division un, a faussement allégué à la télévision et dans d'autres médias que le fondateur du Falun Gong, Li Hongzhi, collecte de l'argent des pratiquants. Selon les informations sur Internet, Xu Shengquan était en charge de l'enquête sur les livres du Falun Gong avant que le PCC commence à persécuter le Falun Gong en 1999. La maison de publication de Chine détenait le contrat du livre au début et savait que le «Zhuan Falun» se vendait très bien. Par conséquent, ils continuèrent de publier le livre de façon clandestine, même après que le PCC en ait banni la publication. Xu Shengguan était au courant des opérations de la maison de publication et des revenus supplémentaires que les ventes du livre généraient, mais il l'a caché intentionnellement et affirma que le fondateur du Falun Gong collectait tout les droits d'auteur.


Fabriquer des «preuves»


Depuis le tout début, la division Une fabrique des preuves pour les Cours locales et le bureau du procureur afin de les utiliser contre les pratiquants de Falun Gong.


Madame Chen Man est une pratiquante du district de Wuchang. Les agents de la division un l'ont arrêtée le 10 février 2008, sous les accusations qu'elle organisait des activités de Falun Gong en faisant une classe d'anglais pour les enfants des «pratiquants». Sa mère a dit: «Ma fille nous manque depuis trois mois et nous n'avons aucune information la concernant. Nous n'avons reçu aucun mandat d'arrestation jusqu'en mai 2008.» Afin de justifier les huit ans de condamnation attribuées par le bureau 610 du district de Jiangan, la division un a fabriqué des preuves de son mauvais travail, la conduisant à être détenue dans un camp de travail pour un an en 2007. Après que son avocat ait mentionné que ce n'était pas vrai, la division un créa une nouvelle preuve et révisa ses inculpations en conséquence.



Envoyer les pratiquants dans des camps de travail sans aucune procédure légale


Quand M. Min Changchun a été arrêté pour la deuxième fois, les agents de la division Une ont lu un constat indiquant qu'il était condamné à un an et demi de travaux forcés pour «sabotage de l'application de la loi». Quand M. Chen leur a demandé les motifs exacts de sa condamnation, puisqu'il n'avait violé aucune loi, ils ne pouvaient fournir aucune preuve ni papier légal. Ils se sont contentés de répondre: «C'est vous connaissez la réponse.»


M. Gao Yunhui, 27 ans, travaillait à l'Institut de recherche scientifique des légumes de la ville de Wuhan avant son arrestation. En décembre 2000, il se rendit à Tiananmen pour déployer une banderole clarifiant la vérité sur le Falun Gong. Les agents de la division Une l'arrêtèrent le 29 mars 2001 et le condamnèrent à un an et demi de travaux forcés. Le verdict disait: «Le défendant est allé à Pékin pour déployer une banderole et a pris des photographies.»


Donner de lourdes sentences aux pratiquants


Depuis le 25 avril 1999, la division un a secrètement collecté des preuves contre les pratiquants de Falun Gong.


Madame Xu Xianglan a été l'assistante principale du centre d'assistance du Falun Gong de la ville de Wuhan avant que la persécution commence. Le chef de la division un Du Wang Zhong mena ses complices et arrêta Mme Xu et son mari, M. Wang Hansheng, le 22 juillet 1999. La Cour de la ville de Wuhan tint un procès pour le couple le 6 janvier 2000 et condamna Madame Xu et son mari à huit ans et à dix ans, respectivement. M. Wang possédait une affaire, les biens furent confisqué après son arrestation.


Le bureau 610 de la ville de Wuhan et la division Une arrêtèrent quatre pratiquants en mars 2003 et leurs donna à tous de lourdes sentences. M. Xu Jianjun écopa de 13 ans et M Xie Fengyi âgé de 65 ans et Liu Yongsheng âgé de 56 ans écopèrent chacun de 8 ans, M. Yu Ganghai âgé de 60 ans écopa de 9 ans de prison.


Selon les pratiquants de Wuhan, la division Une est responsable de centaines d'arrestations de pratiquants de Falun Gong, même si seulement à peu près 50 cas ont été exposés à cause de la nature secrète et illégale des opérations de la division Une. L'implication de la division Une est de loin beaucoup plus importante que ce que l'on sait dans le monde extérieur.



Traduit de l'anglais en Europe